Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
.- - 60 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 140 — FÉVRIIÎR 1913
le compte rendu de la dernière Assemblée
Générale de la Société « Le Camphre »,
dans laquelle les intéressés eux-mêmes
ont déclaré qu'ils considéraient la lutte
-- comme dorénavant impossible. Ces décla-
rations sont d'autant plus suggestives
qu'elles émanent de personnes qui ont
loyalement, devant une Assemblée d'ac-
tionnaires, rendu hommage aux persévé-
rants efforts de ceux qui les avaient pré-
cédés dans l'Administration de l'affaire et
exposé lumineusement les causes, très
diverses et très simples, devant lesquelles
toute la science réunie des hommes qui
ont été les promoteurs des procédés, doit
se reconnaître désarmée. Le rapport dit
entre autres choses :
- « La dernière expérience tentée au
« cours de ces douze mois ne doit plus
« laisser aucune illusion sur l'avenir
« réservé à l'industrie du camphre artifi-
« ciel, tout au moins, dans les circons-
« tances présentes ; nous avons bien prouvé
« que nos procédés permettaient indiscu-
« tablement la fabrication du camphre
« synthétique, mais nous avons également
« prouvé, de nos deniers malheureuse-
« ment, que cette fabrication ne pouvait
« se faire, même dan des conditions plus
« favorables, qu'à des prix de revient tels
« qu'il n'est plus permis d'entrevoir de ce
« côté la possibilité d'une exploitation ré-
« munératrice des brevets que nous avons
• « acquis- Devant la concurrence que font
« au celluloïd les produits inintlamnia-
« bles, le camphre a vu ses cours baisser
« sans discontinuer, alors que ceux des
« matières premières sont restés sensible-
« ment les mêmes, et il est à prévoir que
« cet état de choses ne fera désormais que
« s'accentuer davantage.
« Nous avons constaté, après tous les
« essais, toutes les tentatives, toutes les
« modifications nécessaires, qu'il nous est
« impossible de fabriquer du camphre à
« un -prix rémunérateur, au prix de 3 fr.
« ou 3 fr. 25 auquel" nous sommes obligés
« de les vendre. Le camphre vaudrait
« 7 francs le kg., que nous aurions un
« avantage considérable à le fabriquer;
« mais il. vaut 3 francs. Lorsque la Société
« a été constituée, le camphre valait 8 et
« 9 francs le kg. »
Nous nous sommes bornés à transcrire
purement et simplement ces déclarations,
auxquelles il serait superflu d'ajouter
aucun commentaire. Quelque intérêt que
nous portions au camphre artificiel, nous
regretterons qu'il ait été dépensé tant d'ar-
gent et d'énergie pour la réalisation d'une
œuvre reposant sur des données scienti-
fiques indiscutables, mais que des facteurs
économiques indépendants à la fois du
problème théorique et de la. conduite ma-
térielle des opérations ont amené à un
échec qu'on doit considérer comme défi-
nitif.
Un spécifique de la fièvre hématurique
VAphloia theaeformis Bennett.
Sa culture au Congo belge.
Un professeur de l'École' de Médecine,
de Tananarive, M. FONTOYNONT, a recom-
mandé, il y a quelques années, comme
spécifique de la fièvre hématurique, cette
plante, connue à Madagascar, où elle est
spontanée, sous le nom de Voa-fotsy.
La condition essentielle pour le succès
est de ne pas prendre de quinine en même
temps, même lorsqu'il y a élévation de
température.
On emploie les feuilles sèches à la dose
de 30 gr. par litre d'eau ; l'infusion se fait
avec l'eau bouillante comme pour le thé et
l'on absorbe aussi cette boisson chaude ou
froide sucrée ou non en en faisant boire au
malade le plus possible. Des cures nom-
breuses ont été obtenues parce traitement;
aussi il y aurait intérêt à répandre cette
plante dans toutes les régions tropicales.
Déjà le R. P. PAQUE a envoyé au Congo
belge des graines reçues de Madagascar.
Stratifiées dans des boîtes métalliques entre
des lits de sable ou de mousse humide,
elles ont pu parvenir à Kisantu dans le Bas-
Congo. Là le F. GILLET les a fait germer
le compte rendu de la dernière Assemblée
Générale de la Société « Le Camphre »,
dans laquelle les intéressés eux-mêmes
ont déclaré qu'ils considéraient la lutte
-- comme dorénavant impossible. Ces décla-
rations sont d'autant plus suggestives
qu'elles émanent de personnes qui ont
loyalement, devant une Assemblée d'ac-
tionnaires, rendu hommage aux persévé-
rants efforts de ceux qui les avaient pré-
cédés dans l'Administration de l'affaire et
exposé lumineusement les causes, très
diverses et très simples, devant lesquelles
toute la science réunie des hommes qui
ont été les promoteurs des procédés, doit
se reconnaître désarmée. Le rapport dit
entre autres choses :
- « La dernière expérience tentée au
« cours de ces douze mois ne doit plus
« laisser aucune illusion sur l'avenir
« réservé à l'industrie du camphre artifi-
« ciel, tout au moins, dans les circons-
« tances présentes ; nous avons bien prouvé
« que nos procédés permettaient indiscu-
« tablement la fabrication du camphre
« synthétique, mais nous avons également
« prouvé, de nos deniers malheureuse-
« ment, que cette fabrication ne pouvait
« se faire, même dan des conditions plus
« favorables, qu'à des prix de revient tels
« qu'il n'est plus permis d'entrevoir de ce
« côté la possibilité d'une exploitation ré-
« munératrice des brevets que nous avons
• « acquis- Devant la concurrence que font
« au celluloïd les produits inintlamnia-
« bles, le camphre a vu ses cours baisser
« sans discontinuer, alors que ceux des
« matières premières sont restés sensible-
« ment les mêmes, et il est à prévoir que
« cet état de choses ne fera désormais que
« s'accentuer davantage.
« Nous avons constaté, après tous les
« essais, toutes les tentatives, toutes les
« modifications nécessaires, qu'il nous est
« impossible de fabriquer du camphre à
« un -prix rémunérateur, au prix de 3 fr.
« ou 3 fr. 25 auquel" nous sommes obligés
« de les vendre. Le camphre vaudrait
« 7 francs le kg., que nous aurions un
« avantage considérable à le fabriquer;
« mais il. vaut 3 francs. Lorsque la Société
« a été constituée, le camphre valait 8 et
« 9 francs le kg. »
Nous nous sommes bornés à transcrire
purement et simplement ces déclarations,
auxquelles il serait superflu d'ajouter
aucun commentaire. Quelque intérêt que
nous portions au camphre artificiel, nous
regretterons qu'il ait été dépensé tant d'ar-
gent et d'énergie pour la réalisation d'une
œuvre reposant sur des données scienti-
fiques indiscutables, mais que des facteurs
économiques indépendants à la fois du
problème théorique et de la. conduite ma-
térielle des opérations ont amené à un
échec qu'on doit considérer comme défi-
nitif.
Un spécifique de la fièvre hématurique
VAphloia theaeformis Bennett.
Sa culture au Congo belge.
Un professeur de l'École' de Médecine,
de Tananarive, M. FONTOYNONT, a recom-
mandé, il y a quelques années, comme
spécifique de la fièvre hématurique, cette
plante, connue à Madagascar, où elle est
spontanée, sous le nom de Voa-fotsy.
La condition essentielle pour le succès
est de ne pas prendre de quinine en même
temps, même lorsqu'il y a élévation de
température.
On emploie les feuilles sèches à la dose
de 30 gr. par litre d'eau ; l'infusion se fait
avec l'eau bouillante comme pour le thé et
l'on absorbe aussi cette boisson chaude ou
froide sucrée ou non en en faisant boire au
malade le plus possible. Des cures nom-
breuses ont été obtenues parce traitement;
aussi il y aurait intérêt à répandre cette
plante dans toutes les régions tropicales.
Déjà le R. P. PAQUE a envoyé au Congo
belge des graines reçues de Madagascar.
Stratifiées dans des boîtes métalliques entre
des lits de sable ou de mousse humide,
elles ont pu parvenir à Kisantu dans le Bas-
Congo. Là le F. GILLET les a fait germer
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