Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1913 28 février 1913
Description : 1913/02/28 (A13,N140). 1913/02/28 (A13,N140).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418410p
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
44 , JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE NI, 1-10 - FÉVRIER 1913
partie de leurs graines ; aussi consentent-
ils assez volontiers à les vendre non cassées
au traitant, qui procède au concassage mé-
canique et revend les amandes avec béné-
fice. Le trafic de ce dernier produit a été
ainsi augmenté dans une certaine mesure.
En quelques points, ces machines ont tra-
vaillé très activement, témoin le fait sui-
vant : à Lanjana, près de Grand-Lahou
(Côte d'Ivoire), les indigènes, pour se débar-
rasser de leurs graines, non concassées, les
avaient jetées dans la lagune; dès que les
appareils firent leur apparition dans le
pays, les mêmes graines vieilles de plu-
sieurs années, furent sorties de l'eau et
traitées et l'on dût sévir contre l'exploita-
tion de ces amandes avariées.
Toutefois, ces petites installations ne se
répandent que lentement; la-difficulté de
cette diffusion réside principalement dans
le prix élevé, aux yeux des indigènes, des
machines à concasser.
Quelquefois, les grosses maisons de com-
- merce donnent, à titre de prêt, les machines
aux traitants et s'assurent ainsi une plus
grande quantité de produits.
- A la Côte d'Ivoire, M. ANGOULVANT fait
tous ses efforts pour diffuser vchez les
autochtones eux-mêmes ces petites ma-
chines.
v *
+ ■¥•
1 Pour les grandes entreprises, une con-
dition primordiale est de se trouver en
présence de peuplements étendus et suffi-
samment denses pour l'alimentation d'une
usine. Il convient également de se placer
dans les régions où les conditions biolo-
giques soient les plus favorables à YElœis et
permettent les meilleurs rendements; les
régions extrêmes de l'aire géographique de
l'espèce n'offrent aucune chance de succès.
Ces conditions étant réunies, recher-
chons les moyens qui s'offrent pour être
en mesure d'exploiter.
Nous trouvons là des situations variables
et qui procèdent, d'une part, des coutumes
indigènes locales, d'autre part, des règle-
ments administratifs en vigueur.
On peut concevoir tout d'abord des
usines travaillant les fruits du palmier,
installées dans des régions riches, à popu-
lation insuffisante; les indigènes, au lieu
de procéder par leurs moyens primitifs, à
l'extraction de l'huile et des amandes,
pratiqueraient seulement l'aménagement
de leurs palmiers et la récolte des régimes
qu'ils vendraient à l'usine; une plus forte
proportion de main-d'œuvre pourrait ainsi
s'employer a la seule récolte des fruits.
Cette méthode de la division du travail,
si séduisante et rationnelle dans nos pays,
ne rencontre jusqu'à présent qu'un très
faible enthousiasme de la part des indigènes,
auxquels il répugne de modifier des habi-
tudes traditionnelles. Si l'on veut tenter
un essai, il arrive presque toujours que les
fruits à traiter sont offerts à des prix hors
de proportion avec la valeur des produits
que l'on peut en tirer.
Il existe des installations basées sur cette
conception au Cameroun et dans la Nigeria
du Sud et il ne semble pas qu'elles
prennent une extension pouvant laisser
espérer une grande prospérité.
L'usine créée à Porto-Novo (Dahomey)
par le regretté EUG. POISSON, en collabora-
tion pour le matériel avec la Maison Foun-
NIER, de Marseille, devait fonctionner sur
ces bases. La mort de son fondateur, qui
ne se dissimulait pas les difficultés à sur-
monter, en a arrêté le fonctionnement.
Cependant, on peut s'attendre, dans ce
sens, à une évolution de la mentalité sim-
pliste des indigènes et à la Côte d'Ivoire,
en particulier, le cas a été prévu incidem-
ment par le décret du 18 juin 1912, régle-
mentantle régime forestier de cette colonie;
les articles 40 et 41 stipulent, en effet, que
des particuliers peuvent obtenir un droit
exclusif d'installation dans un périmètre
déterminé, sans préjudicier, en quoi que ce
soit, aux droits d'usage et d'exploitation
commerciale reconnus aux indigènes. En
vertu de cet acte, des particuliers peuvent
donc établir des usines et acheter des fruits
aux indigènes, ces derniers continuant,
d'autre part, à exploiter à leur gré. Le
partie de leurs graines ; aussi consentent-
ils assez volontiers à les vendre non cassées
au traitant, qui procède au concassage mé-
canique et revend les amandes avec béné-
fice. Le trafic de ce dernier produit a été
ainsi augmenté dans une certaine mesure.
En quelques points, ces machines ont tra-
vaillé très activement, témoin le fait sui-
vant : à Lanjana, près de Grand-Lahou
(Côte d'Ivoire), les indigènes, pour se débar-
rasser de leurs graines, non concassées, les
avaient jetées dans la lagune; dès que les
appareils firent leur apparition dans le
pays, les mêmes graines vieilles de plu-
sieurs années, furent sorties de l'eau et
traitées et l'on dût sévir contre l'exploita-
tion de ces amandes avariées.
Toutefois, ces petites installations ne se
répandent que lentement; la-difficulté de
cette diffusion réside principalement dans
le prix élevé, aux yeux des indigènes, des
machines à concasser.
Quelquefois, les grosses maisons de com-
- merce donnent, à titre de prêt, les machines
aux traitants et s'assurent ainsi une plus
grande quantité de produits.
- A la Côte d'Ivoire, M. ANGOULVANT fait
tous ses efforts pour diffuser vchez les
autochtones eux-mêmes ces petites ma-
chines.
v *
+ ■¥•
1 Pour les grandes entreprises, une con-
dition primordiale est de se trouver en
présence de peuplements étendus et suffi-
samment denses pour l'alimentation d'une
usine. Il convient également de se placer
dans les régions où les conditions biolo-
giques soient les plus favorables à YElœis et
permettent les meilleurs rendements; les
régions extrêmes de l'aire géographique de
l'espèce n'offrent aucune chance de succès.
Ces conditions étant réunies, recher-
chons les moyens qui s'offrent pour être
en mesure d'exploiter.
Nous trouvons là des situations variables
et qui procèdent, d'une part, des coutumes
indigènes locales, d'autre part, des règle-
ments administratifs en vigueur.
On peut concevoir tout d'abord des
usines travaillant les fruits du palmier,
installées dans des régions riches, à popu-
lation insuffisante; les indigènes, au lieu
de procéder par leurs moyens primitifs, à
l'extraction de l'huile et des amandes,
pratiqueraient seulement l'aménagement
de leurs palmiers et la récolte des régimes
qu'ils vendraient à l'usine; une plus forte
proportion de main-d'œuvre pourrait ainsi
s'employer a la seule récolte des fruits.
Cette méthode de la division du travail,
si séduisante et rationnelle dans nos pays,
ne rencontre jusqu'à présent qu'un très
faible enthousiasme de la part des indigènes,
auxquels il répugne de modifier des habi-
tudes traditionnelles. Si l'on veut tenter
un essai, il arrive presque toujours que les
fruits à traiter sont offerts à des prix hors
de proportion avec la valeur des produits
que l'on peut en tirer.
Il existe des installations basées sur cette
conception au Cameroun et dans la Nigeria
du Sud et il ne semble pas qu'elles
prennent une extension pouvant laisser
espérer une grande prospérité.
L'usine créée à Porto-Novo (Dahomey)
par le regretté EUG. POISSON, en collabora-
tion pour le matériel avec la Maison Foun-
NIER, de Marseille, devait fonctionner sur
ces bases. La mort de son fondateur, qui
ne se dissimulait pas les difficultés à sur-
monter, en a arrêté le fonctionnement.
Cependant, on peut s'attendre, dans ce
sens, à une évolution de la mentalité sim-
pliste des indigènes et à la Côte d'Ivoire,
en particulier, le cas a été prévu incidem-
ment par le décret du 18 juin 1912, régle-
mentantle régime forestier de cette colonie;
les articles 40 et 41 stipulent, en effet, que
des particuliers peuvent obtenir un droit
exclusif d'installation dans un périmètre
déterminé, sans préjudicier, en quoi que ce
soit, aux droits d'usage et d'exploitation
commerciale reconnus aux indigènes. En
vertu de cet acte, des particuliers peuvent
donc établir des usines et acheter des fruits
aux indigènes, ces derniers continuant,
d'autre part, à exploiter à leur gré. Le
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