Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1899 05 novembre 1899
Description : 1899/11/05 (A3,N40,T5). 1899/11/05 (A3,N40,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418307v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
LES MALADIES DU CAFÉIER 269
élevée, et, d'après M. Gayon, c'est à cette cause qu'on doit attribuer la formation
d'un précipité noir absolument inactif. Ce précipité est du bioxyde de cuivre ou
oxyde cuivrique (Cu 0), dû à la simple déshydration en présence de la chaleur
de l'oxyde de cuivre hydraté bleu, lequel est, nous allons le voir, le principe
actif du dépôt de la bouillie bordelaise.
Si l'on manquait de papiers de tournesol bleu et rouge, on y pourrait remédier
de façon assez simple :
On reconnaîtra que la bouillie renferme un excès de sulfate de cuivre en trem-
pant dans le liquide qui surnage une lame de fer quelconque, une lame de cou-
teau par exemple.Si le fer se recouvre d'un mince enduit rougeâtre de cuivre, il y a
dans la bouillie un excès de sulfate de cuivre, et le liquide surnageant, tout en
restant transparent, conserve une légère teinte bleuâtre.
S'il y a, au contraire, excès de chaux, il suffit de recueillir dans un verre un peu
de ce liquide qui surnage et de souffler doucement sur sa surface ; il s'y forme
une mince pellicule blanchâtre de carbonate de chaux, l'acide carbonique existant
dans l'air expiré.
Dans la bouillie bordelaise, le sulfate de cuivre est immédiatement décomposé
par l'adjonction de la chaux et il se forme un précipité insoluble d'un beau bleu
constitué par le mélange de bioxyde de cuivre hydraté (Cu 02 H2) avec du
sulfate de chaux. Quand la bouillie est parfaitement neutre, le liquide
après que le dépôt est tombé au fond du vase, est parfaitement transparent et
renferme seulement une petite quantité de sulfate de chaux en dissolution.
L'hydrate d'oxyde de cuivre, qui seul agit dans la bouillie bordelaise, est à peu
près complètement insoluble dans l'eau pure; il ne se dissout que très len-
tement dans les eaux météoriques qui renferment en dissolution de l'acide car-
bonique et des traces de carbonate d'ammoniaque, produisant ainsi du bicar-
bonate de cuivre, entièrement soluble. Il est admis que cette solution, toujours
très faible, de bicarbonate de cuivre, agit sur les spores qu'elle rencontre en
empêchant leur germination; il n'est guère probable, en effet, que l'hydrate
d'oxyde de cuivre puisse, comme quelques personnes l'ont pensé, produire une
action quelconque par son simple contact.
L'épandage de la bouillie bordelaise se fait avec des pulvérisateurs, soit à dos
d'homme pour les petites exploitations, soit à dos ou à traction d'animal pour les
grandes. Il est à observer, toutefois, que les pulvérisateurs à dos d'homme
manœuvrés par des ouvriers consciencieux et exercés répandent les bouillies
d'une façon plus uniforme, au moins pour la majeure partie des nombreux
systèmes qu'on trouve dans le commerce. Pour remplir le pulvérisateur, le
mélange sera puisé avec des augets en bois ou en cuivre, après avoir eu soin au
préalable d'agiter la bouillie dans le récipient, pour que le mélange du liquide et
du précipité soit aussi homogène que possible. De cette manière, la quantité de
produit cuprique déposée sur les feuilles sera sensiblement la même, pour toute
l'étendue de la plantation. Enfin, on devra autant que possible conduire la pul-
vérisation de telle sorte que les deux faces des feuilles y participent-également.
Le mode de fabrication de la bouillie, le soin à apporter à son application ont
une importance considérable; mais la question de l'opportunité des traitements,
c'est-à-dire la détermination précise des époques où ils doivent être faits,est encore
une condition non moins indispensable de réussite dans la lutte contre l'Hémiléia.
Les données que j'ai fournies plus haut ont montré que c'est avec la saison
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élevée, et, d'après M. Gayon, c'est à cette cause qu'on doit attribuer la formation
d'un précipité noir absolument inactif. Ce précipité est du bioxyde de cuivre ou
oxyde cuivrique (Cu 0), dû à la simple déshydration en présence de la chaleur
de l'oxyde de cuivre hydraté bleu, lequel est, nous allons le voir, le principe
actif du dépôt de la bouillie bordelaise.
Si l'on manquait de papiers de tournesol bleu et rouge, on y pourrait remédier
de façon assez simple :
On reconnaîtra que la bouillie renferme un excès de sulfate de cuivre en trem-
pant dans le liquide qui surnage une lame de fer quelconque, une lame de cou-
teau par exemple.Si le fer se recouvre d'un mince enduit rougeâtre de cuivre, il y a
dans la bouillie un excès de sulfate de cuivre, et le liquide surnageant, tout en
restant transparent, conserve une légère teinte bleuâtre.
S'il y a, au contraire, excès de chaux, il suffit de recueillir dans un verre un peu
de ce liquide qui surnage et de souffler doucement sur sa surface ; il s'y forme
une mince pellicule blanchâtre de carbonate de chaux, l'acide carbonique existant
dans l'air expiré.
Dans la bouillie bordelaise, le sulfate de cuivre est immédiatement décomposé
par l'adjonction de la chaux et il se forme un précipité insoluble d'un beau bleu
constitué par le mélange de bioxyde de cuivre hydraté (Cu 02 H2) avec du
sulfate de chaux. Quand la bouillie est parfaitement neutre, le liquide
après que le dépôt est tombé au fond du vase, est parfaitement transparent et
renferme seulement une petite quantité de sulfate de chaux en dissolution.
L'hydrate d'oxyde de cuivre, qui seul agit dans la bouillie bordelaise, est à peu
près complètement insoluble dans l'eau pure; il ne se dissout que très len-
tement dans les eaux météoriques qui renferment en dissolution de l'acide car-
bonique et des traces de carbonate d'ammoniaque, produisant ainsi du bicar-
bonate de cuivre, entièrement soluble. Il est admis que cette solution, toujours
très faible, de bicarbonate de cuivre, agit sur les spores qu'elle rencontre en
empêchant leur germination; il n'est guère probable, en effet, que l'hydrate
d'oxyde de cuivre puisse, comme quelques personnes l'ont pensé, produire une
action quelconque par son simple contact.
L'épandage de la bouillie bordelaise se fait avec des pulvérisateurs, soit à dos
d'homme pour les petites exploitations, soit à dos ou à traction d'animal pour les
grandes. Il est à observer, toutefois, que les pulvérisateurs à dos d'homme
manœuvrés par des ouvriers consciencieux et exercés répandent les bouillies
d'une façon plus uniforme, au moins pour la majeure partie des nombreux
systèmes qu'on trouve dans le commerce. Pour remplir le pulvérisateur, le
mélange sera puisé avec des augets en bois ou en cuivre, après avoir eu soin au
préalable d'agiter la bouillie dans le récipient, pour que le mélange du liquide et
du précipité soit aussi homogène que possible. De cette manière, la quantité de
produit cuprique déposée sur les feuilles sera sensiblement la même, pour toute
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Les données que j'ai fournies plus haut ont montré que c'est avec la saison
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