Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1899 05 octobre 1899
Description : 1899/10/05 (A3,N38,T5). 1899/10/05 (A3,N38,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64183051
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
206 REVUE DES CULTURES COLONIALES
ne le planter que dans les endroits où se trouve réuni l'ensemble des conditions
nécessaires à sa prospérité.
Il lui faut une faible altitude ; sa zone de culture au point de vue de la pro-
duction part du niveau de la mer pour s'arrêter là où peut commencer le caféier
d'Arabie. C'est à peu près la même zone que celle du Libéria, et, pour beaucoup
de plantations nouvelles faites avec des Libéria, je n'ai pas compris que les
planteurs n'aient pas planté du cacao, de préférence au Libéria. Est-ce en raison
de la production plus hâtive du Libéria? La culture du cacaoyer devrait donc
s'arrêter ici à 300 mètres d'altitude en moyenne. Plus haut, il pousse aussi,
fleurit et produit; mais, à partir de cette altitude, il est vite envahi par les para-
sites et son produit n'y a rien de comparable, comme quantité, avec celui obte-
nusur les cacaoyers plantés à des altitudes inférieures. La progression est facile
à suivre sur les plantations existantes.
Le cacaoyer se reproduit par graines qu'on sème en place ou en pépinière. Les
semis reproduisent assez exactement les caractères de la race à laquelle ils ap-
partiennent; cependant ils sont susceptibles de donner naissance à une infinité
de ce qu'on pourrait appeler des sous-variétés. Cette prédisposition à la variabi-
lité ne laisse pas que d'être préjudiciable au planteur au point de vue de la pro-
duction. En effet, dans une plantation en bon état, où toutes les plantes reçoivent
les mêmes soins, on voit que certains pieds produisent habituellement beaucoup
plus que d'autres, leurs voisins de plantation. Ce sont les mêmes soins, la même
terre, la même exposition, les mêmes conditions d'abri; il n'y a pas, en ce cas
à accuser les influences extérieures, mais bien seulement à chercher l'explica-
tion dans ce fait que le cacaoyer ne se reproduit pas exactement par semis, et
varie surtout au point de vue de la fertilité.
Cette différence va quelquefois du simple au double et se présente très fré-
quemment. C'est ici que l'utilité de la greffe intervient, car par le greffage seu-
lement on pourra éviter la variabilité pour les nouvelles plantations, en greffant
les plants, avant leur mise en place, avec des greffons pris sur les pieds recon-
nus les plus productifs. Ces plantes greffées reproduiront exactement les qualités
de fertilité des pieds sur lesquels les greffons auront été choisis ; on évitera ainsi
des quantités de non-valeurs dans les plantations nouvelles.
Il est à espérer que de nouvelles variétés de cacaoyer seront introduites ou
trouvées, qui pourront présenter des avantages de rendement et de fertilité,
avec, probablement, plus de délicatesse ou moins de vigueur naturelle, ce qui
les rendrait difficilement utilisables en grande culture. Telles sont, par exemple,
certaines variétés de Vénézuéla. La greffe de ces variétés sur notre espèce rus-
tique et vigoureuse permettra d'unir la vigueur de l'une à la fertilité des autres.
Dans un cas comme dans l'autre, ce sera la greffe par rameau détaché qu'il y
aura lieu d'employer, à moins que ces variétés nouvelles ne reproduisent exac-
tement par semis leurs caractères de fertilité; auquel cas on pourrait leur ap-
pliquer le greffage par approche en dessous des cotylédons, comme nous l'avons
vu pour les caféiers d'Arabie et de Libéria, ce qui éviterait d'avoir à les tenir
sous abri vitré, à l'étouffée, pendant les quelques semaines qui suivent le gref-
fage.
La greffe par approche sur jeunes plants au-dessous des cotylédons pourrait
donc être employée pour ces nouvelles variétés délicates, en tant qu'elles se
reproduiraient exactement par semis. Les graines seraient semées isolément
dans des nœuds de bambous pour éviter les confusions, et les plantes seraient
ne le planter que dans les endroits où se trouve réuni l'ensemble des conditions
nécessaires à sa prospérité.
Il lui faut une faible altitude ; sa zone de culture au point de vue de la pro-
duction part du niveau de la mer pour s'arrêter là où peut commencer le caféier
d'Arabie. C'est à peu près la même zone que celle du Libéria, et, pour beaucoup
de plantations nouvelles faites avec des Libéria, je n'ai pas compris que les
planteurs n'aient pas planté du cacao, de préférence au Libéria. Est-ce en raison
de la production plus hâtive du Libéria? La culture du cacaoyer devrait donc
s'arrêter ici à 300 mètres d'altitude en moyenne. Plus haut, il pousse aussi,
fleurit et produit; mais, à partir de cette altitude, il est vite envahi par les para-
sites et son produit n'y a rien de comparable, comme quantité, avec celui obte-
nusur les cacaoyers plantés à des altitudes inférieures. La progression est facile
à suivre sur les plantations existantes.
Le cacaoyer se reproduit par graines qu'on sème en place ou en pépinière. Les
semis reproduisent assez exactement les caractères de la race à laquelle ils ap-
partiennent; cependant ils sont susceptibles de donner naissance à une infinité
de ce qu'on pourrait appeler des sous-variétés. Cette prédisposition à la variabi-
lité ne laisse pas que d'être préjudiciable au planteur au point de vue de la pro-
duction. En effet, dans une plantation en bon état, où toutes les plantes reçoivent
les mêmes soins, on voit que certains pieds produisent habituellement beaucoup
plus que d'autres, leurs voisins de plantation. Ce sont les mêmes soins, la même
terre, la même exposition, les mêmes conditions d'abri; il n'y a pas, en ce cas
à accuser les influences extérieures, mais bien seulement à chercher l'explica-
tion dans ce fait que le cacaoyer ne se reproduit pas exactement par semis, et
varie surtout au point de vue de la fertilité.
Cette différence va quelquefois du simple au double et se présente très fré-
quemment. C'est ici que l'utilité de la greffe intervient, car par le greffage seu-
lement on pourra éviter la variabilité pour les nouvelles plantations, en greffant
les plants, avant leur mise en place, avec des greffons pris sur les pieds recon-
nus les plus productifs. Ces plantes greffées reproduiront exactement les qualités
de fertilité des pieds sur lesquels les greffons auront été choisis ; on évitera ainsi
des quantités de non-valeurs dans les plantations nouvelles.
Il est à espérer que de nouvelles variétés de cacaoyer seront introduites ou
trouvées, qui pourront présenter des avantages de rendement et de fertilité,
avec, probablement, plus de délicatesse ou moins de vigueur naturelle, ce qui
les rendrait difficilement utilisables en grande culture. Telles sont, par exemple,
certaines variétés de Vénézuéla. La greffe de ces variétés sur notre espèce rus-
tique et vigoureuse permettra d'unir la vigueur de l'une à la fertilité des autres.
Dans un cas comme dans l'autre, ce sera la greffe par rameau détaché qu'il y
aura lieu d'employer, à moins que ces variétés nouvelles ne reproduisent exac-
tement par semis leurs caractères de fertilité; auquel cas on pourrait leur ap-
pliquer le greffage par approche en dessous des cotylédons, comme nous l'avons
vu pour les caféiers d'Arabie et de Libéria, ce qui éviterait d'avoir à les tenir
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La greffe par approche sur jeunes plants au-dessous des cotylédons pourrait
donc être employée pour ces nouvelles variétés délicates, en tant qu'elles se
reproduiraient exactement par semis. Les graines seraient semées isolément
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