Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 août 1899 20 août 1899
Description : 1899/08/20 (A3,N35,T5). 1899/08/20 (A3,N35,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418302s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
114 REVUE DES CULTURES COLONIALES
et des débris de fabrication; l'autre renfermant en quantité assez notable l'arbi
et le béji ; les deux sont livrées en petites boîtes de vingt-cinq grammes pour en
faciliter à la fois le dètail et la conservation à l'abri de l'air et de l'humidité.
L'examen du tableau des ventes de tabac, pendant les dernières années, accuse
une diminution sensible de la consommation des neffa ordinaires en même
temps qu'un accroissement rapide de celle des neffa extra et surtout de la neffa
arbi,
NEFFA ORDINAIRE NEFFA EXTRA TOTAL
Année 1892.,.. 88.173k » 88.173k
— 1893. 95.113 5.071k 100.184
— 1894. 103.915.6 9.199.1 113.115.300
— 1895. 91.194.937 19.350.1 110.545.035
i. — 1896. 90.674.105 21.714.675 112,388.180 1
Dans l'établissement de ces chiffres, il n'a pas été tenu compte de la vente
du souffi pulvérulent qui est presque insignifiante, puisqu'elle ne dépasse pas
d'ordinaire 1.500 kilos.
Cette évolution du goût public en faveur des tabacs du pays est d'autant mieux
significative qu'elle s'est produite et se produit encore malgré le prix relative-
ment élevé des deux nouvelles marques (14 francs le kilo, au lieu de 10 francs).
Dans la suite, il faut donc prévoir que la Direction des Monopoles sera natu-
rellement amenée à faire, dans ses achats, une plus large place aux tabacs de
culture indigène.
Cette part, peut-on l'évaluer?
Le tableau qui précède montre qu'il se vend annuellement et en moyenne
110.000 kilos de neffa comprenant tout d'abord les tabacs corsés, spécialement
destinés à la poudre, et ensuite les débris de fabrication et les tabacs de saisies,
qu'il serait difficile d'utiliser autrement que dans le râpé ou dans les rôles. La
régie tunisienne manufacture, à peu de chose près, 400.000 kilos de tabacs par
an, et l'expérience prouve que dans les feuilles les plus grossières la proportion
des coupures, caboches non comprises, n'excède pas 4 : c'est donc tout au
plus 16.000 kilos de débris qui restent disponibles. D'un autre côté, si l'on
estime à 20.000 kilos le poids des tabacs de saisies (1), on voit que la part réser-
vée aux tabacs corsés s'élève sensiblement à 75.000 kilos, alors que la produc-
tion totale atteint par exception le chiffre de 30.000 kilos.
Ainsi, sans préjudice de la production des tabacs de traite et de l'utilisation
des meilleures feuilles dans les scaferlatis ordinaires, en ne tenantr compte que
de la consommation locale des neffa, la surface plantée en tabacs arbi et béji
peut-être portée de 40 à 100 hectares et plus. L'augmentation n'est sans doute
pas bien grande, mais n'en faut-il pas tenir compte?
Quant à l'exportation, pour des raisons d'ordre économique, elle se présente
sous un jour moins favorable qu'autrefois. Il y a cinquante ans à peine, l'usage
du tabac à priser était pour ainsi dire général en Europe. Aujourd'hui la mode
en est passée et rares sont les pays où la consommation de la poudre, par tête
d'habitant, atteint un chiffre aussi élevé qu'en Tunisie.
(1) Ce chiffre est très variable d'une année à l'autre. En 1894 les saisies opérées par la Régie
ont été de 14.500 kilos et en 1896 de 22.398 kilos.
et des débris de fabrication; l'autre renfermant en quantité assez notable l'arbi
et le béji ; les deux sont livrées en petites boîtes de vingt-cinq grammes pour en
faciliter à la fois le dètail et la conservation à l'abri de l'air et de l'humidité.
L'examen du tableau des ventes de tabac, pendant les dernières années, accuse
une diminution sensible de la consommation des neffa ordinaires en même
temps qu'un accroissement rapide de celle des neffa extra et surtout de la neffa
arbi,
NEFFA ORDINAIRE NEFFA EXTRA TOTAL
Année 1892.,.. 88.173k » 88.173k
— 1893. 95.113 5.071k 100.184
— 1894. 103.915.6 9.199.1 113.115.300
— 1895. 91.194.937 19.350.1 110.545.035
i. — 1896. 90.674.105 21.714.675 112,388.180 1
Dans l'établissement de ces chiffres, il n'a pas été tenu compte de la vente
du souffi pulvérulent qui est presque insignifiante, puisqu'elle ne dépasse pas
d'ordinaire 1.500 kilos.
Cette évolution du goût public en faveur des tabacs du pays est d'autant mieux
significative qu'elle s'est produite et se produit encore malgré le prix relative-
ment élevé des deux nouvelles marques (14 francs le kilo, au lieu de 10 francs).
Dans la suite, il faut donc prévoir que la Direction des Monopoles sera natu-
rellement amenée à faire, dans ses achats, une plus large place aux tabacs de
culture indigène.
Cette part, peut-on l'évaluer?
Le tableau qui précède montre qu'il se vend annuellement et en moyenne
110.000 kilos de neffa comprenant tout d'abord les tabacs corsés, spécialement
destinés à la poudre, et ensuite les débris de fabrication et les tabacs de saisies,
qu'il serait difficile d'utiliser autrement que dans le râpé ou dans les rôles. La
régie tunisienne manufacture, à peu de chose près, 400.000 kilos de tabacs par
an, et l'expérience prouve que dans les feuilles les plus grossières la proportion
des coupures, caboches non comprises, n'excède pas 4 : c'est donc tout au
plus 16.000 kilos de débris qui restent disponibles. D'un autre côté, si l'on
estime à 20.000 kilos le poids des tabacs de saisies (1), on voit que la part réser-
vée aux tabacs corsés s'élève sensiblement à 75.000 kilos, alors que la produc-
tion totale atteint par exception le chiffre de 30.000 kilos.
Ainsi, sans préjudice de la production des tabacs de traite et de l'utilisation
des meilleures feuilles dans les scaferlatis ordinaires, en ne tenantr compte que
de la consommation locale des neffa, la surface plantée en tabacs arbi et béji
peut-être portée de 40 à 100 hectares et plus. L'augmentation n'est sans doute
pas bien grande, mais n'en faut-il pas tenir compte?
Quant à l'exportation, pour des raisons d'ordre économique, elle se présente
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du tabac à priser était pour ainsi dire général en Europe. Aujourd'hui la mode
en est passée et rares sont les pays où la consommation de la poudre, par tête
d'habitant, atteint un chiffre aussi élevé qu'en Tunisie.
(1) Ce chiffre est très variable d'une année à l'autre. En 1894 les saisies opérées par la Régie
ont été de 14.500 kilos et en 1896 de 22.398 kilos.
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