Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1899 05 août 1899
Description : 1899/08/05 (A3,N34,T5). 1899/08/05 (A3,N34,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418301c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
82 • REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. le directeur du jardin botanique m'ayant demandé si je désirais faire des
essais dé riz Tjomas, également de provenance javanaise, sur une plus grande
échelle, j'y consentis avec d'autant plus dé plaisir que les résultats précédem-
ment acquis étaient encourageants. A cet effet, quatre champs d'expériences
furent choisis sur divers points de l'arrondissement et parmi des terrains de
nature différente.
4° BCto-an. - 2 hectares de terrains avaient été loués dans cette localité, où se
trouvent les rizières les plus estimées, dont le grain rivalise avec ceux de Gocong
et Baixau. Les semis faits dès les premières ondées de la saison levèrent fort
bien, malheureusement les pluies s'étant arrêtées, ils ne purent être repiqués à
temps; ils étaient en partie jaunis par le soleil, lorsque des averses assez abon-
dantes permirent de les transplanter. Pour comble de malechance, deux ou trois
jours après survint l'ouragan du 21 septembre qui noya, arracha presque tous
les jeunes plants. A peine quelques-uns émergèrent-ils çà et là,; très rares,
quoique fort beaux, ils ont donné une récolte de 40 gia par 2 hectares.
20 Bao-tri. Mêmes observations que pour le champ de Bao-an. Les semis
furent brûlés par le soleil ; à peine 2 hectares purent être repiqués à la même
époque et dans les mêmes conditions qu'à Bao-an. Toutefois, le terrain choisi
étant un peu plus bas, les effets de l'ouragan furent encore plus désastreux; les
jeunes plants repiqués furent presque tous submergés; l'expérience devenait
inutile, et le champ fut rendu à son propriétaire.
3° Mo-cay. Le terrain choisi, d'une contenance de 4 ares, était bas et maré-
cageux (ruong b'ttng), en bordure d'un arroyo. Les jeunes plants, quand ils furent
repiqués, n'avaient pas souffert de la sécheresse; ils étaient gros, d'un beau
vert, et promettaient beaucoup. Mais je reconnus bientôt que le terrain de trans-
plantation était défavorable ; l'excès d'humidité, un sol vaseux ne permirent
pas aux jeunes touffes de se développer ; elles restèrent rabougries et furent peu
à peu envahies par les joncs, bien que la terre eut été préalablement bien pré-
parée par la charrue.
4° Bentré. Heureusement, à Bentré, nous avons des résultats plus con-
cluants. Deux carrés de rizières de même étendue et de même fertilité furent
pris pour champs d'expériences : l'un fut planté de riz de Java, l'autre de riz
annamite.
Bien que les jeunes plants fussent, lors du repiquage fin août, en partie brû-
lés par le soleil, ils reprirent bel aspect dès les premières pluies et résistèrent
ensuite à l'ouragan du 21 septembre. Grâce à la perméabilité du terrain qui
était élevé et légèrement sablonneux, les pluies abondantes et excessives de la
fin de l'année n'ont produit aucun dégât. En outre, tandis que le riz annamite
planté à côté et à la même époque a, été totalement couché par le vent et la pluie -
avant la maturité des grains, le riz de Java s'est toujours maintenu sur tige
droite, malgré les lourds épis dont il était chargé.
La récolte de riz de Java a donné près de 26 gia, soit un rendement de 129 gia
à l'hectare, et un poids de 3.086 kilogrammes à l'hectare. Le gia pesait 24 kilo-
grammes en moyenne.
La récolte du riz annamite a donné près de 22 gia, soit un rendement de
108 gia à l'hectare, et un poids de 3.050 kilogrammes. Le gia pesait un peu plus
de 28 kilogrammes; mais, à cause de la verse, il a fallu beaucoup de précau-
M. le directeur du jardin botanique m'ayant demandé si je désirais faire des
essais dé riz Tjomas, également de provenance javanaise, sur une plus grande
échelle, j'y consentis avec d'autant plus dé plaisir que les résultats précédem-
ment acquis étaient encourageants. A cet effet, quatre champs d'expériences
furent choisis sur divers points de l'arrondissement et parmi des terrains de
nature différente.
4° BCto-an. - 2 hectares de terrains avaient été loués dans cette localité, où se
trouvent les rizières les plus estimées, dont le grain rivalise avec ceux de Gocong
et Baixau. Les semis faits dès les premières ondées de la saison levèrent fort
bien, malheureusement les pluies s'étant arrêtées, ils ne purent être repiqués à
temps; ils étaient en partie jaunis par le soleil, lorsque des averses assez abon-
dantes permirent de les transplanter. Pour comble de malechance, deux ou trois
jours après survint l'ouragan du 21 septembre qui noya, arracha presque tous
les jeunes plants. A peine quelques-uns émergèrent-ils çà et là,; très rares,
quoique fort beaux, ils ont donné une récolte de 40 gia par 2 hectares.
20 Bao-tri. Mêmes observations que pour le champ de Bao-an. Les semis
furent brûlés par le soleil ; à peine 2 hectares purent être repiqués à la même
époque et dans les mêmes conditions qu'à Bao-an. Toutefois, le terrain choisi
étant un peu plus bas, les effets de l'ouragan furent encore plus désastreux; les
jeunes plants repiqués furent presque tous submergés; l'expérience devenait
inutile, et le champ fut rendu à son propriétaire.
3° Mo-cay. Le terrain choisi, d'une contenance de 4 ares, était bas et maré-
cageux (ruong b'ttng), en bordure d'un arroyo. Les jeunes plants, quand ils furent
repiqués, n'avaient pas souffert de la sécheresse; ils étaient gros, d'un beau
vert, et promettaient beaucoup. Mais je reconnus bientôt que le terrain de trans-
plantation était défavorable ; l'excès d'humidité, un sol vaseux ne permirent
pas aux jeunes touffes de se développer ; elles restèrent rabougries et furent peu
à peu envahies par les joncs, bien que la terre eut été préalablement bien pré-
parée par la charrue.
4° Bentré. Heureusement, à Bentré, nous avons des résultats plus con-
cluants. Deux carrés de rizières de même étendue et de même fertilité furent
pris pour champs d'expériences : l'un fut planté de riz de Java, l'autre de riz
annamite.
Bien que les jeunes plants fussent, lors du repiquage fin août, en partie brû-
lés par le soleil, ils reprirent bel aspect dès les premières pluies et résistèrent
ensuite à l'ouragan du 21 septembre. Grâce à la perméabilité du terrain qui
était élevé et légèrement sablonneux, les pluies abondantes et excessives de la
fin de l'année n'ont produit aucun dégât. En outre, tandis que le riz annamite
planté à côté et à la même époque a, été totalement couché par le vent et la pluie -
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à l'hectare, et un poids de 3.086 kilogrammes à l'hectare. Le gia pesait 24 kilo-
grammes en moyenne.
La récolte du riz annamite a donné près de 22 gia, soit un rendement de
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