Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1899 20 juillet 1899
Description : 1899/07/20 (A3,N33,T5). 1899/07/20 (A3,N33,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418300z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/08/2013
50 REVUE DES CULTURES COLONIALES
avons été obligés de faire ces expériences avec ceux que nous possédions, sans
nous occuper du prix que pouvait coûter leur emploi.
Le terrain divisé en dix-huit parcelles a reçu deux labours de 15 centimètres
de profondeur : le premier a été fait en mai, le deuxième à la fin du mois
d'août.
Les parcelles ont reçu les fumures, comme l'indique le tableau A; les numé-
ros de 1 à 9 ont été chaulés à raison de 6 hectolitres à l'hectare, les autres n'ont
reçu aucun amendement.
Les arachides plantées du 17 au 19 août ont levé le 24 du même mois. Le
premier binage a été fait le 11 septembre, le deuxième le 18 octobre, la récolte
le 9 décembre ; la plante a donc mis cent douze jours pour faire son évo-
lution.
-La végétation a été très belle pendant les trois mois qui ont suivi la planta-
tion ; les rats et les corbeaux, très friands de la graine et des jeunes pousses, ont
commis des dégâts que l'on peut évaluer à 10
il est assez difficile d'établir quel est celui des engrais qui convient le mieux
à cette plante ; nous obtenons, en effet, des résultats absolument contradic-
toires ; certaines demi-fumures nous donnent un résultat supérieur à la fumur&
entière, nous en avons un exemple frappant par les parcelles 13 et 14; il y a
bien l'adjonction de chaux qui a dû activer la nitrification; mais, d'autre-part,
pour les numéros 6 et 7, 15 et 16 où il a été employé de la cendre, la chaux n'a
pu avoir aucune action.
Ces mécomptes doivent résulter de la pente du terrain ; il est probable qu'à la
suite des fortes ondées les engrais des parcelles supérieures ont été entraînées
dans celles se trouvant en contre-bas. L'humidité a dû également jouer un rôle
important.
En outre, nous avons cultivé sur un terrain nouvellement déboisé; les Anna-
mites avaient brûlé des racines et des branches en 'différents endroits; il est à
supposer que là encore nous trouvons une des causes des contradictions.
Ce sont ledes enseignements dont il sera tenu compte; l'année prochaine, les
essais se feront sur une plus grande étendue et en terrain plat.
L'arachide, comme toutes les légumineuses, demande surtout des engrais
minéraux, phosphatés, potassiques; elle a aussi la propriété de puiser dans l'air
l'azote qui lui est nécessaire.
Cette variété a ceci de particulier sur celle cultivée par les Annamites, c'est
que ses gousses tiennent aux racines et sont groupées un peu au-dessous du
collet de la plante, ce qui facilite considérablement la récolte et diminue nota-
blement la main-d'œuvre de cette culture; ici un seul coup de houe suffit pour
arracher un pied, tandis que pour l'arachide cultivée par l'indigène, il lui faut
gratter son champ, le retourner en entier avec une spatule en bois pour trouver
les gousses qui sont enfouies en tout sens. Outre cet avantage, la variété de Java
a encore ceux d'être plus rustique que celle de Cochinchine et de donner un
rendement supérieur, c'est une espèce à propager; les Annamites l'ont déjà
appréciée, car plusieurs demandes de graines m'ont été faites par les indigènes
voisins.
En résumé, si nous n'avons pas obtenu de résultat concluant, nous constatons
que cette arachide est très supérieure à celle de Cochinepine; puisque nous
obtenons un'rendement maximum de 17.95 pour 1, tandis que celle du pays n'a
donné que 8 pour 1.
avons été obligés de faire ces expériences avec ceux que nous possédions, sans
nous occuper du prix que pouvait coûter leur emploi.
Le terrain divisé en dix-huit parcelles a reçu deux labours de 15 centimètres
de profondeur : le premier a été fait en mai, le deuxième à la fin du mois
d'août.
Les parcelles ont reçu les fumures, comme l'indique le tableau A; les numé-
ros de 1 à 9 ont été chaulés à raison de 6 hectolitres à l'hectare, les autres n'ont
reçu aucun amendement.
Les arachides plantées du 17 au 19 août ont levé le 24 du même mois. Le
premier binage a été fait le 11 septembre, le deuxième le 18 octobre, la récolte
le 9 décembre ; la plante a donc mis cent douze jours pour faire son évo-
lution.
-La végétation a été très belle pendant les trois mois qui ont suivi la planta-
tion ; les rats et les corbeaux, très friands de la graine et des jeunes pousses, ont
commis des dégâts que l'on peut évaluer à 10
il est assez difficile d'établir quel est celui des engrais qui convient le mieux
à cette plante ; nous obtenons, en effet, des résultats absolument contradic-
toires ; certaines demi-fumures nous donnent un résultat supérieur à la fumur&
entière, nous en avons un exemple frappant par les parcelles 13 et 14; il y a
bien l'adjonction de chaux qui a dû activer la nitrification; mais, d'autre-part,
pour les numéros 6 et 7, 15 et 16 où il a été employé de la cendre, la chaux n'a
pu avoir aucune action.
Ces mécomptes doivent résulter de la pente du terrain ; il est probable qu'à la
suite des fortes ondées les engrais des parcelles supérieures ont été entraînées
dans celles se trouvant en contre-bas. L'humidité a dû également jouer un rôle
important.
En outre, nous avons cultivé sur un terrain nouvellement déboisé; les Anna-
mites avaient brûlé des racines et des branches en 'différents endroits; il est à
supposer que là encore nous trouvons une des causes des contradictions.
Ce sont ledes enseignements dont il sera tenu compte; l'année prochaine, les
essais se feront sur une plus grande étendue et en terrain plat.
L'arachide, comme toutes les légumineuses, demande surtout des engrais
minéraux, phosphatés, potassiques; elle a aussi la propriété de puiser dans l'air
l'azote qui lui est nécessaire.
Cette variété a ceci de particulier sur celle cultivée par les Annamites, c'est
que ses gousses tiennent aux racines et sont groupées un peu au-dessous du
collet de la plante, ce qui facilite considérablement la récolte et diminue nota-
blement la main-d'œuvre de cette culture; ici un seul coup de houe suffit pour
arracher un pied, tandis que pour l'arachide cultivée par l'indigène, il lui faut
gratter son champ, le retourner en entier avec une spatule en bois pour trouver
les gousses qui sont enfouies en tout sens. Outre cet avantage, la variété de Java
a encore ceux d'être plus rustique que celle de Cochinchine et de donner un
rendement supérieur, c'est une espèce à propager; les Annamites l'ont déjà
appréciée, car plusieurs demandes de graines m'ont été faites par les indigènes
voisins.
En résumé, si nous n'avons pas obtenu de résultat concluant, nous constatons
que cette arachide est très supérieure à celle de Cochinepine; puisque nous
obtenons un'rendement maximum de 17.95 pour 1, tandis que celle du pays n'a
donné que 8 pour 1.
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