Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juillet 1899 05 juillet 1899
Description : 1899/07/05 (A3,N32,T5). 1899/07/05 (A3,N32,T5).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418299r
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
14 REVUE DES CULTURES COLONIALES
essentielles. Cependant, il reste à signaler l'importance des alluvionnements
quaternaires sur les bords des oueds et des garaâ: la basse vallée de la Medjerda
et la plaine de Mateur sont constituées par les dépôts successifs des rivières
pendant une longue période de siècles. Ces alluvions forment généralement des
terres fortes, noirâtres et de composition physique et chimique très variable.
Dans la plaine de Mateur, sur la rive gauche de l'oued Joumine, les terres sont
argilo-calcaires ; ce sont elles que les colons cultivent le plus volontiers. Sur la
rive droite, les terrains sont bas, humides et parfois marécageux. A l'embou-
chure de la Medjerda, l'alluvionnement s'est fait encore sur une plus vaste
échelle et à une époque, moins lointaine. Dans la plupart des cas, l'analyse chi-
mique décèle dans le sol une teneur élevée en éléments fertilisants, que la
pratique culturale ne semble pas toujours confirmer. Ces alluvions, depuis un
temps immémorial, sont cultivées d'une façon toute superficielle par des
Arabes; les charrues européennes, les brabants surtout, dont la puissance est
autrement plus grande que celle de l'araire indigène, amènent à la surface un
sol inerte qui exige, pour devenir productif, plusieurs années de culture. Sans
doute, faut-il voir là l'intervention de certains phénomènes d'aération ou mieux
d'oxydation. Il semble que la façon la plus rationnelle de mettre ces sols en
valeur consiste à exploiter le plus méthodiquement possible le sous-sol par des
labours de profondeurs graduées. ,
Nousvéunissons dans un même tableau les analyses des terres prélevées dans
le contrôle de Bizerte ; pour chacune d'entre elles, il est indiqué l'étage géolo-
gique auquel elle correspond et il suffira, pour généraliser les résultats, de se
reporter à la carte géologique provisoire dressée par M. Aubert, ingénieur des
Mines, et publiée par ordre du gouvernement tunisien.
La lecture de ce tableau montre qu'à de rares exceptions près, les terres sont
abondamment pourvues en potasse ; les doses de chlore sont pour ainsi dire
Analyse des terres des régions de Bizerte, Mateur et Porto-Farina
100DE TERRE BRUTE 1.000 DE TERRE BRUTE
ET DESSÉCHÉE A L'AIR ET DESSÉCHÉE A L'AIR
RENFERMENT : RENFERMENT :
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Enchir Amra (el). 18.89 11.18 0.65 1.29 2 21 1.01 3.25 2.0 3.61 0 0.17
Enchir Taguermane (ml). 88.46 3.4 2.0 0.14 1.14 0.37 8.75 2.35 1.16 0 traces
Enchir Sidi-Mansour (m2) » » » » 1.50 0.65 15.0 1.20 0.84 0 0
Porto-Farina (jardins p2). 63.82 1.4 27.14 0.64 1.41 1.30 155.7 3.42 4.45 0.06 traces
Aousdja (jardins p2) 76.87 1.4 15.23 traces 1.44 1.07 85.5 3.69 3.68 0.13 traces
EnchirSebguine(collinep1) » » » » 1.11 0.76 131 1.45 1.61 0 0
EnchirSebguine(valléep1) » » » » 1.12 0.81 160 1.65 3.79 traces 0
Plaine d'Utique (q). » » » » » 1.25 255 » 3.55 traces 1.6
Plaine de Mateur (q1). 48.2 31.8 1.0 » 1.34 1.01 40.5 0.6 1.17 traces traces
Plaine de Mateur (q'). » » » » 1.62 0.97 61.0 2.10 1.96 traces traces
Plaine de Mateur (q'-1). 19.6 23.32 54.8 » 1.54 0.03312 1.0 4.47 traces traces
Plaine de. Mateur qu)
Plaine de Mateur (q2). 34.8 3-2.0 21.6 » 1.30 0.67 120 2.0 5.14 traces traces
insignifiantes, excepté sur les bords immédiats des garaâ et dans certaines
régions de la plaine d'Utique. Le taux d'acide phosphorique est notoirement
insuffisant dans la majorité des cas.
essentielles. Cependant, il reste à signaler l'importance des alluvionnements
quaternaires sur les bords des oueds et des garaâ: la basse vallée de la Medjerda
et la plaine de Mateur sont constituées par les dépôts successifs des rivières
pendant une longue période de siècles. Ces alluvions forment généralement des
terres fortes, noirâtres et de composition physique et chimique très variable.
Dans la plaine de Mateur, sur la rive gauche de l'oued Joumine, les terres sont
argilo-calcaires ; ce sont elles que les colons cultivent le plus volontiers. Sur la
rive droite, les terrains sont bas, humides et parfois marécageux. A l'embou-
chure de la Medjerda, l'alluvionnement s'est fait encore sur une plus vaste
échelle et à une époque, moins lointaine. Dans la plupart des cas, l'analyse chi-
mique décèle dans le sol une teneur élevée en éléments fertilisants, que la
pratique culturale ne semble pas toujours confirmer. Ces alluvions, depuis un
temps immémorial, sont cultivées d'une façon toute superficielle par des
Arabes; les charrues européennes, les brabants surtout, dont la puissance est
autrement plus grande que celle de l'araire indigène, amènent à la surface un
sol inerte qui exige, pour devenir productif, plusieurs années de culture. Sans
doute, faut-il voir là l'intervention de certains phénomènes d'aération ou mieux
d'oxydation. Il semble que la façon la plus rationnelle de mettre ces sols en
valeur consiste à exploiter le plus méthodiquement possible le sous-sol par des
labours de profondeurs graduées. ,
Nousvéunissons dans un même tableau les analyses des terres prélevées dans
le contrôle de Bizerte ; pour chacune d'entre elles, il est indiqué l'étage géolo-
gique auquel elle correspond et il suffira, pour généraliser les résultats, de se
reporter à la carte géologique provisoire dressée par M. Aubert, ingénieur des
Mines, et publiée par ordre du gouvernement tunisien.
La lecture de ce tableau montre qu'à de rares exceptions près, les terres sont
abondamment pourvues en potasse ; les doses de chlore sont pour ainsi dire
Analyse des terres des régions de Bizerte, Mateur et Porto-Farina
100DE TERRE BRUTE 1.000 DE TERRE BRUTE
ET DESSÉCHÉE A L'AIR ET DESSÉCHÉE A L'AIR
RENFERMENT : RENFERMENT :
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Enchir Taguermane (ml). 88.46 3.4 2.0 0.14 1.14 0.37 8.75 2.35 1.16 0 traces
Enchir Sidi-Mansour (m2) » » » » 1.50 0.65 15.0 1.20 0.84 0 0
Porto-Farina (jardins p2). 63.82 1.4 27.14 0.64 1.41 1.30 155.7 3.42 4.45 0.06 traces
Aousdja (jardins p2) 76.87 1.4 15.23 traces 1.44 1.07 85.5 3.69 3.68 0.13 traces
EnchirSebguine(collinep1) » » » » 1.11 0.76 131 1.45 1.61 0 0
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Plaine d'Utique (q). » » » » » 1.25 255 » 3.55 traces 1.6
Plaine de Mateur (q1). 48.2 31.8 1.0 » 1.34 1.01 40.5 0.6 1.17 traces traces
Plaine de Mateur (q'). » » » » 1.62 0.97 61.0 2.10 1.96 traces traces
Plaine de Mateur (q'-1). 19.6 23.32 54.8 » 1.54 0.03312 1.0 4.47 traces traces
Plaine de. Mateur qu)
Plaine de Mateur (q2). 34.8 3-2.0 21.6 » 1.30 0.67 120 2.0 5.14 traces traces
insignifiantes, excepté sur les bords immédiats des garaâ et dans certaines
régions de la plaine d'Utique. Le taux d'acide phosphorique est notoirement
insuffisant dans la majorité des cas.
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