Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1899 20 mai 1899
Description : 1899/05/20 (A3,N29,T4). 1899/05/20 (A3,N29,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418296h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
310
REVUE DES CULTURES COLONIALES
rer le maximum de sécurité. Ils trouveront ce maximum dans l'organisation
projetée, car elle provoquera l'émulation entre les gérants; les résultats se
contrôleront les uns par les autres; enfin, les risques seront atténués par cette
sorte de mutualité ;
4° Le Gouvernement, pour sa quote-part de risques, pourrait garantir aux
capitaux ainsi engagés un intérêt de 5 par an, pendant dix ans, à partir de
la 4e année de la constitution de l'affaire.
M. le gouverneur général Rousseau avait accepté un projet que je lui avais
présenté en ce sens, et qui portait sur une garantie de 5 pendant 10 ans,
aux cent premières exploitations agricoles, à raison de 25.000 francs de capital
à intérêts garantis, par exploitation.
En résumé, Messieurs, il s'agit de grouper les petits capitaux existants dans
le pays et de prouver aux métropolitains, encore indécis sur la marche à suivre
au point de vue colonial, quelle confiance mérite ce pays si injustement décrié.
Je me souviens que je trouvai, à la fin de 1886, trois maisons seulement à
Hanoï. Si, en dix ans, la capitale du Tonkin est devenue une belle ville aux habi-
tations confortables, à qui le doit-on, sinon aux fonctionnaires et aux employés
de commerce surtout, qui ont édifié la ville avec le fruit de leurs économies?
Je dis donc que les fonctionnaires et les employés de toutes catégories, qui
ont ici une situation stable et qui sont pour la plupart instruits, constituent, au
point de vue économique qui nous intéresse, une force de premier ordre, pres-
que inutilisée jusqu'ici. J'estime que cette force, dès qu'elle sera organisée d'une
façon pratique, en vue de contribuer au développement de la colonisation agri-
cole, fera plus pour le succès que tous les efforts isolés des planteurs et en bien
moins de temps.
En terminant, je prierai instamment MM. les Membres des Chambres de com-
merce, les Membres de nos barreaux et les notaires qui sont ici nos conseils,
de même les membres de la presse locale, de vouloir bien examiner, étudier et
compléter s'il y a lieu ce projet.
Lorsqu'une première affaire sera mise sur pied, ils peuvent compter que tous
les planteurs de la première heure seront heureux de contribuer au succès de
ces affaires nouvelles en épargnant aux chefs de ces exploitations et autant qu'il
sera en leur pouvoir les tâtonnements et les erreurs du début.
Les Allemands et les Chinois, croyez-le bien, Messieurs, ne sont ni plus ins-
truits, ni plus intelligents, ni plus fortunés que nous; mais ils sont disciplinés,
ils savent se grouper! Ils réussissent et nous envions leurs succès. Faisons
comme eux; ayons confiance en nous, évitons ces critiques qui découragent.
Unissons-nous. Aidons-nous et le ciel nous aidera!
(A suivre.) Eugène Du CHEMIN.
ESSAIS DE LA CULTURE DU TABAC EN INDO-CHINE (')
[Suite.)
Les Chinois qui nous étaient adressés de Sumatra débarquaient à Saïgon le
5 mars ; je les envoyai chercher au débarcadère, les logeai au Jardin Botanique,
où ils restaient jusqu'au 14, sans communiquer avec leurs compatriotes habitant
(1) Voir le n° 28, 5 mai 1899, page 281.
REVUE DES CULTURES COLONIALES
rer le maximum de sécurité. Ils trouveront ce maximum dans l'organisation
projetée, car elle provoquera l'émulation entre les gérants; les résultats se
contrôleront les uns par les autres; enfin, les risques seront atténués par cette
sorte de mutualité ;
4° Le Gouvernement, pour sa quote-part de risques, pourrait garantir aux
capitaux ainsi engagés un intérêt de 5 par an, pendant dix ans, à partir de
la 4e année de la constitution de l'affaire.
M. le gouverneur général Rousseau avait accepté un projet que je lui avais
présenté en ce sens, et qui portait sur une garantie de 5 pendant 10 ans,
aux cent premières exploitations agricoles, à raison de 25.000 francs de capital
à intérêts garantis, par exploitation.
En résumé, Messieurs, il s'agit de grouper les petits capitaux existants dans
le pays et de prouver aux métropolitains, encore indécis sur la marche à suivre
au point de vue colonial, quelle confiance mérite ce pays si injustement décrié.
Je me souviens que je trouvai, à la fin de 1886, trois maisons seulement à
Hanoï. Si, en dix ans, la capitale du Tonkin est devenue une belle ville aux habi-
tations confortables, à qui le doit-on, sinon aux fonctionnaires et aux employés
de commerce surtout, qui ont édifié la ville avec le fruit de leurs économies?
Je dis donc que les fonctionnaires et les employés de toutes catégories, qui
ont ici une situation stable et qui sont pour la plupart instruits, constituent, au
point de vue économique qui nous intéresse, une force de premier ordre, pres-
que inutilisée jusqu'ici. J'estime que cette force, dès qu'elle sera organisée d'une
façon pratique, en vue de contribuer au développement de la colonisation agri-
cole, fera plus pour le succès que tous les efforts isolés des planteurs et en bien
moins de temps.
En terminant, je prierai instamment MM. les Membres des Chambres de com-
merce, les Membres de nos barreaux et les notaires qui sont ici nos conseils,
de même les membres de la presse locale, de vouloir bien examiner, étudier et
compléter s'il y a lieu ce projet.
Lorsqu'une première affaire sera mise sur pied, ils peuvent compter que tous
les planteurs de la première heure seront heureux de contribuer au succès de
ces affaires nouvelles en épargnant aux chefs de ces exploitations et autant qu'il
sera en leur pouvoir les tâtonnements et les erreurs du début.
Les Allemands et les Chinois, croyez-le bien, Messieurs, ne sont ni plus ins-
truits, ni plus intelligents, ni plus fortunés que nous; mais ils sont disciplinés,
ils savent se grouper! Ils réussissent et nous envions leurs succès. Faisons
comme eux; ayons confiance en nous, évitons ces critiques qui découragent.
Unissons-nous. Aidons-nous et le ciel nous aidera!
(A suivre.) Eugène Du CHEMIN.
ESSAIS DE LA CULTURE DU TABAC EN INDO-CHINE (')
[Suite.)
Les Chinois qui nous étaient adressés de Sumatra débarquaient à Saïgon le
5 mars ; je les envoyai chercher au débarcadère, les logeai au Jardin Botanique,
où ils restaient jusqu'au 14, sans communiquer avec leurs compatriotes habitant
(1) Voir le n° 28, 5 mai 1899, page 281.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 22/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6418296h/f22.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6418296h/f22.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6418296h/f22.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6418296h
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6418296h
Facebook
Twitter