Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1899 20 février 1899
Description : 1899/02/20 (A3,N23,T4). 1899/02/20 (A3,N23,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64182901
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 115
Les frais d'installation de l' « engenho » matériel et bâtiments s'élèvent à
environ 30.000 francs.
Il est à remarquer que, pour 15.000.000 reis, on peut créer une installation
complète et suffisant à la décortication de 300 arrobas de café par jour.
En dehors des bénéfices réalisés sur ses plantations de café, M. Duarfe de
Abreu tire encore d'énormes profits de la distillation des cannes à sucre.
Il a installé dans sa fazenda une petite distillerie.
Il estime que 5 hectares, bien plantés en cannes, peuvent produire une récolte
suffisant à la distillation de 50 à 60 pipes d'alcool.
La pipe est une mesure qui vaut 480 litres, elle se vend 150.000 reis à Rio.
Les débris de la canne à sucre sont employés à l'élevage du porc, que
M. Duarte de Abreu exploite dans d'excellentes conditions.
*
Après avoir analysé les éléments de la production de certaines plantations,
cherchons à réaliser la synthèse des différentes données recueillies dans la
région de Parahyba.
Nous pouvons, sans crainte d'être taxé d'optimisme, reconnaître qu'en dépit
de la suppression de l'esclavage, de la crise économique et de la baisse accen-
tuée des prix du café, cette exploitation est encore avantageuse, menée dans des
terres relativement médiocres.
Tel n'est point, à la vérité, l'avis de tous les planteurs du Brésil.
Certains regrettent, et cela se conçoit, l'ère des privilèges, de l'abondance de la
main-d'œuvre et de l'or, des bénéfices énormes.
Le propriétaire brésilien ne peut plus, en menant à Paris une vie de luxe,
retirer sans travail 200 d'un domaine situé au delà de l'Atlantique. Mais les
exemples que nous avons sous les yeux nous prouvent que des hommes labo-
rieux et consciencieux peuvent, avec une stricte administration, obtenir encore
des plantations du Parahyba un revenu variant entre 13 et 25
Il est difficile d'évaluer, avec une précision absolument rigoureuse, le bénéfice
qu'un fazendeiro trouve à sa fazenda.
Le Brésilien, qui vit sur sa terre, omet facilement de faire entrer en ligne de
compte les produits qu'il retire de sa culture pour son alimentation personnelle ;
or souvent la famille est nombreuse et l'hospitalité large ;par suite, les produits
absorbés ne représentent pas une valeur négligeable. -
Toutefois, parmi les plaintes nombreuses qu'élèvent les planteurs et dont la
presse brésilienne se fait volontiers l'écho, il en est deux de très fondées contre
lesquelles, malheureusement, nuln'essaye de réagir autrement que par de vaines
doléances.
L'impôt de 11 %, perçu à l'exportation, est évidemment excessif; de plus,
l'application en est certainement injuste puisqu'on taxe non seulement le grain
exporté, mais en réalité tout le grain produit, ainsi que nous l'avons montré
dans le passage de cette étude relatif à la « guia ».
Les nombreux intermédiaires qui se placent entre la fazenda brésilienne et le
marché européen absorbent en outre une partie notable des bénéfices.
Le café de la région du Parahyba, avant d'être embarqué à Rio, passe entre
les mains de trois intermédiaires différents :
Le commissionnaire, qui achète la récolte au fazendeiro;
Les frais d'installation de l' « engenho » matériel et bâtiments s'élèvent à
environ 30.000 francs.
Il est à remarquer que, pour 15.000.000 reis, on peut créer une installation
complète et suffisant à la décortication de 300 arrobas de café par jour.
En dehors des bénéfices réalisés sur ses plantations de café, M. Duarfe de
Abreu tire encore d'énormes profits de la distillation des cannes à sucre.
Il a installé dans sa fazenda une petite distillerie.
Il estime que 5 hectares, bien plantés en cannes, peuvent produire une récolte
suffisant à la distillation de 50 à 60 pipes d'alcool.
La pipe est une mesure qui vaut 480 litres, elle se vend 150.000 reis à Rio.
Les débris de la canne à sucre sont employés à l'élevage du porc, que
M. Duarte de Abreu exploite dans d'excellentes conditions.
*
Après avoir analysé les éléments de la production de certaines plantations,
cherchons à réaliser la synthèse des différentes données recueillies dans la
région de Parahyba.
Nous pouvons, sans crainte d'être taxé d'optimisme, reconnaître qu'en dépit
de la suppression de l'esclavage, de la crise économique et de la baisse accen-
tuée des prix du café, cette exploitation est encore avantageuse, menée dans des
terres relativement médiocres.
Tel n'est point, à la vérité, l'avis de tous les planteurs du Brésil.
Certains regrettent, et cela se conçoit, l'ère des privilèges, de l'abondance de la
main-d'œuvre et de l'or, des bénéfices énormes.
Le propriétaire brésilien ne peut plus, en menant à Paris une vie de luxe,
retirer sans travail 200 d'un domaine situé au delà de l'Atlantique. Mais les
exemples que nous avons sous les yeux nous prouvent que des hommes labo-
rieux et consciencieux peuvent, avec une stricte administration, obtenir encore
des plantations du Parahyba un revenu variant entre 13 et 25
Il est difficile d'évaluer, avec une précision absolument rigoureuse, le bénéfice
qu'un fazendeiro trouve à sa fazenda.
Le Brésilien, qui vit sur sa terre, omet facilement de faire entrer en ligne de
compte les produits qu'il retire de sa culture pour son alimentation personnelle ;
or souvent la famille est nombreuse et l'hospitalité large ;par suite, les produits
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presse brésilienne se fait volontiers l'écho, il en est deux de très fondées contre
lesquelles, malheureusement, nuln'essaye de réagir autrement que par de vaines
doléances.
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exporté, mais en réalité tout le grain produit, ainsi que nous l'avons montré
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marché européen absorbent en outre une partie notable des bénéfices.
Le café de la région du Parahyba, avant d'être embarqué à Rio, passe entre
les mains de trois intermédiaires différents :
Le commissionnaire, qui achète la récolte au fazendeiro;
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