Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1899 05 février 1899
Description : 1899/02/05 (A3,N22,T4). 1899/02/05 (A3,N22,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418289c
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 89
employé. Pour que l'arbre atteigne son complet développement, c'est-à-dire
présente une hauteur de 3m,50 sur 2m,50 d'envergure, il faut compter quatre à
cinq ans. La cinquième année, il est, en général, parvenu au maximum de sa
croissance ; il donne alors d'excellents résultats et produit beaucoup. La terre
connue sous le non de « terra-roxa » ou terre à café est celle qui convient le
mieux à son entier développement.
L'extraction du caoutchouc s'opère de la façon suivante :
Des « Bahianos » ou gens venus de l'intérieur de l'Etat de Bahia font, au
moyen d'instruments des plus primitifs, une incision à l'arbre. Au-dessous, ils
placent un récipient pour recevoir le « latex » ou lait qui coule durant 15 à
30 minutes. La quantité recueillie varie d'un arbre à l'autre. On compte que
chaque pied doit donner en moyenne un kilo : mais planté dans une terre
d'excellente qualité, comme celle de la « roxa » on peut obtenir jusqu'à 5 kilos.
Pour séparer le caoutchouc contenu dans la « latex », les « Bahianos » mélan-
gent à ce dernier deux parties d'alun contre une partie de sel, sans mesurer
exactement. La gomme se coagule immédiatement; on la comprime avec la
main et elle prend une consistance pâteuse ; retirée du récipient, on la passe à
l'eau, puis on l'expose au soleil pour la faire écouler. L'extraction du caoutchouc
laisse encore beaucoup à désirer ; le procédé employé par les « Bahianos » donne
un caoutchouc de qualité inférieure.
Les Bahianos ne touchent qu'aux arbres qui ont déjà atteint l'âge auquel on
peut les traiter. Malheureusement, dès que le bruit se fut répandu que dans
l'Etat de Sâo Paulo on y trouvait une plante, « la Mangabeira », de laquelle on
pouvait tirer du caoutchouc en quantité suffisante pour laisser de gros bénéfices,
une bande d'individus venus on ne sait d'où, attirés seulement dans un but de
lucre immédiat, envahirent l'intérieur et se livrèrent, dans certaines localités, à
une dévastation complète de la « Mangabeira », s'attaquant à tous les arbres,
jeunes ou vieux, sans se soucier de leur avenir. La police a dû déjà se préoc-
cuper de cette grave question pour mettre une entrave à de pareils actes qu'on
pourrait qualifier de vandalisme et qui, s'ils n'étaient réprimés, tueraient com-
plètement l'industrie naissante de la « Mangabeira.
Après avoir extrait, comme nous l'avons dit plus haut, le caoutchouc, après
l'avoir séché au soleil, on lui donnait la forme d'un pain rond, mais les acheteurs
de ce produit ayant trouvé dans le pain dont il s'agit, soit des pierres, soit du
fer qui y avaient été introduits pour augmenter le poids de la marchandise, ils
exigèrent que la forme adoptée présentât dorénavant : celle d'un gâteau plat qui
aurait om,60 de longueur sur 0m,25 de largeur et 0m,015 d'épaisseur. Cependant,
dans certains endroits, on a encore conservé la forme de pain. Le gâteau et le
pain pèsent de 1 kilogr. 1/2 à deux kilos et comme volume 2 litres à 2 litres i j2.
Le caoutchouc livré ainsi au commerce est de couleur gris noirâtre et laisse
transpirer un liquide jaune qui le mouille superficiellement; c'est là une des
principales causes de la dépréciation de ce produit, dépréciation qui peut
s'élever jusqu'à 20 de son prix de vente.
On pourrait facilement remédier à cet état de choses en égouttant avec plus de
soin le caoutchouc.
On a beaucoup trop vanté, ces derniers temps, la qualité du caoutchouc tiré
de la « Mangabarie ». On a prétendu qu'il était bien supérieur à celui du Para ou
des Amazones extrait de la « Seringera » et que sur les marchés d'Europe, il
atteignait un prix bien plus élevé. C'est là une erreur qu'il est bon de relever et
employé. Pour que l'arbre atteigne son complet développement, c'est-à-dire
présente une hauteur de 3m,50 sur 2m,50 d'envergure, il faut compter quatre à
cinq ans. La cinquième année, il est, en général, parvenu au maximum de sa
croissance ; il donne alors d'excellents résultats et produit beaucoup. La terre
connue sous le non de « terra-roxa » ou terre à café est celle qui convient le
mieux à son entier développement.
L'extraction du caoutchouc s'opère de la façon suivante :
Des « Bahianos » ou gens venus de l'intérieur de l'Etat de Bahia font, au
moyen d'instruments des plus primitifs, une incision à l'arbre. Au-dessous, ils
placent un récipient pour recevoir le « latex » ou lait qui coule durant 15 à
30 minutes. La quantité recueillie varie d'un arbre à l'autre. On compte que
chaque pied doit donner en moyenne un kilo : mais planté dans une terre
d'excellente qualité, comme celle de la « roxa » on peut obtenir jusqu'à 5 kilos.
Pour séparer le caoutchouc contenu dans la « latex », les « Bahianos » mélan-
gent à ce dernier deux parties d'alun contre une partie de sel, sans mesurer
exactement. La gomme se coagule immédiatement; on la comprime avec la
main et elle prend une consistance pâteuse ; retirée du récipient, on la passe à
l'eau, puis on l'expose au soleil pour la faire écouler. L'extraction du caoutchouc
laisse encore beaucoup à désirer ; le procédé employé par les « Bahianos » donne
un caoutchouc de qualité inférieure.
Les Bahianos ne touchent qu'aux arbres qui ont déjà atteint l'âge auquel on
peut les traiter. Malheureusement, dès que le bruit se fut répandu que dans
l'Etat de Sâo Paulo on y trouvait une plante, « la Mangabeira », de laquelle on
pouvait tirer du caoutchouc en quantité suffisante pour laisser de gros bénéfices,
une bande d'individus venus on ne sait d'où, attirés seulement dans un but de
lucre immédiat, envahirent l'intérieur et se livrèrent, dans certaines localités, à
une dévastation complète de la « Mangabeira », s'attaquant à tous les arbres,
jeunes ou vieux, sans se soucier de leur avenir. La police a dû déjà se préoc-
cuper de cette grave question pour mettre une entrave à de pareils actes qu'on
pourrait qualifier de vandalisme et qui, s'ils n'étaient réprimés, tueraient com-
plètement l'industrie naissante de la « Mangabeira.
Après avoir extrait, comme nous l'avons dit plus haut, le caoutchouc, après
l'avoir séché au soleil, on lui donnait la forme d'un pain rond, mais les acheteurs
de ce produit ayant trouvé dans le pain dont il s'agit, soit des pierres, soit du
fer qui y avaient été introduits pour augmenter le poids de la marchandise, ils
exigèrent que la forme adoptée présentât dorénavant : celle d'un gâteau plat qui
aurait om,60 de longueur sur 0m,25 de largeur et 0m,015 d'épaisseur. Cependant,
dans certains endroits, on a encore conservé la forme de pain. Le gâteau et le
pain pèsent de 1 kilogr. 1/2 à deux kilos et comme volume 2 litres à 2 litres i j2.
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s'élever jusqu'à 20 de son prix de vente.
On pourrait facilement remédier à cet état de choses en égouttant avec plus de
soin le caoutchouc.
On a beaucoup trop vanté, ces derniers temps, la qualité du caoutchouc tiré
de la « Mangabarie ». On a prétendu qu'il était bien supérieur à celui du Para ou
des Amazones extrait de la « Seringera » et que sur les marchés d'Europe, il
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