Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1899 20 janvier 1899
Description : 1899/01/20 (A3,N21,T4). 1899/01/20 (A3,N21,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418288z
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
48 REVUE DES CULTURES COLONIALES
café ni de cacao dans nos colonies, puisqu'elles ne produisent actuellement
que la centième partie du café et la vingt-cinquième partie du cacao nécessaire
à la consommation de la Métropole: et que, d'autre part, ces denrées jouissent
d'un tarif de faveur à leur entrée en France ce qui, on en conviendra, met nos
compatriotes à même de lutter avec avantage contre l'envahissement des produits
similaires étrangers.
Mais, comme, en agriculture coloniale, il faut aussi compter sur beaucoup
d'aléas, le planteur ne devra pas s'en tenir à la monoculture qui peut amener des
déboires et même la ruine au moment où l'on s'y attend le moins. D'où la néces-
sité d'adjoindre aux grandes cultures dont nous venons de parler d'autres cul-
tures accessoires, dites secondaires, parce que leurs produits étant d'une con-
sommation limitée ne peuvent dépasser certaines quantités connues, sans qu'il
s'ensuive un avilissement dans les prix de vente, et par conséquent, des pertes
pour les producteurs.
De ce nombre est la Vanille qui tient encore une place respectable sur les
marchés de Bordeaux, de Nantes et du Havre, les plus importants du monde pour
cette denrée.
En 1896, op a en effet importé en France au commerce général 95.972 kilo-
grammes de vanille d'une valeur de 7.500.000 francs, sur lesquels 34.771 kilo-
grammes valant 2.712.000 francs ont été mis en consommation.
Par ces chiffres, on peut juger du mouvement d'affaires auquel donne lieu la
Vanille, pour laquelle il y a encore de beauxjours malgré la concurrence déloyale
que lui fait la Vanilline et dont nous parlerons au cours de cette étude.
Il nous a donc paru opportun, au moment où des plantations de Vanillier se
créent sur divers points de la Colonie, de rédiger un petit traité pratique sur la
culture de la précieuse orchidée dont la gousse parfumée est si universellement
appréciée. -
Différentes espèces de Vanilliers. — A la Réunion on ne cultive que la Vanilla
planifolia, originaire du Mexique ; c'est d'ailleurs celle qui fournit la plus grande
partie de la Vanille du commerce. Introduite à la Guyane, la Vanilla planifolia
n'a pas donné de bons résultats dans les cultures; les planteurs l'ont remplacée
par une espèce originaire du pays, Vanilla guyanensis.
Comme les documents certains font défaut, nous ne nous étendrons pas
davantage sur cette question des espèces et variétés de Vanille, car, en Amé-
rique aussi bien qu'en Asie et en Afrique (Congo), il en existe de si nombreuses
que leur classification ne pourra être faite que lorsqu'elles auront été étudiées
sur place et décrites ensuite par des botanistes.
Introduction de la Vanille dans la Colonie. — L'introduction du Vanillier au
Gabon remonte à 1873. M. Decaisne, qui était alors professeur de culture au
Muséum d'histoire naturelle de Paris, confia un petit plant de Vanilla planifolia
au R. P. Klaine qui allait rejoindre son poste. Pendant la traversée, il arriva
des malheurs sans nombre à ce plant, si bien qu'on le crut presque mort; un
de ses nœuds fort heureusement était resté vert, et c'est lui qui, entouré de
soins, multiplié et cultivé par la suite à la Mission de Sainte-Marie du Gabon, a
donné naissance à la vanillerie que l'on voit aujourd'hui.
Pendant longtemps les missionnaires furent les seuls à se livrer à cette cul-
ture; ce n'est que pendant ces dernières années, en effet, que des plantations de
Vanille ont été entreprises par les particuliers.
Les résultats satisfaisants obtenus d'abord au Jardin d'essai de Libreville, et
#•
café ni de cacao dans nos colonies, puisqu'elles ne produisent actuellement
que la centième partie du café et la vingt-cinquième partie du cacao nécessaire
à la consommation de la Métropole: et que, d'autre part, ces denrées jouissent
d'un tarif de faveur à leur entrée en France ce qui, on en conviendra, met nos
compatriotes à même de lutter avec avantage contre l'envahissement des produits
similaires étrangers.
Mais, comme, en agriculture coloniale, il faut aussi compter sur beaucoup
d'aléas, le planteur ne devra pas s'en tenir à la monoculture qui peut amener des
déboires et même la ruine au moment où l'on s'y attend le moins. D'où la néces-
sité d'adjoindre aux grandes cultures dont nous venons de parler d'autres cul-
tures accessoires, dites secondaires, parce que leurs produits étant d'une con-
sommation limitée ne peuvent dépasser certaines quantités connues, sans qu'il
s'ensuive un avilissement dans les prix de vente, et par conséquent, des pertes
pour les producteurs.
De ce nombre est la Vanille qui tient encore une place respectable sur les
marchés de Bordeaux, de Nantes et du Havre, les plus importants du monde pour
cette denrée.
En 1896, op a en effet importé en France au commerce général 95.972 kilo-
grammes de vanille d'une valeur de 7.500.000 francs, sur lesquels 34.771 kilo-
grammes valant 2.712.000 francs ont été mis en consommation.
Par ces chiffres, on peut juger du mouvement d'affaires auquel donne lieu la
Vanille, pour laquelle il y a encore de beauxjours malgré la concurrence déloyale
que lui fait la Vanilline et dont nous parlerons au cours de cette étude.
Il nous a donc paru opportun, au moment où des plantations de Vanillier se
créent sur divers points de la Colonie, de rédiger un petit traité pratique sur la
culture de la précieuse orchidée dont la gousse parfumée est si universellement
appréciée. -
Différentes espèces de Vanilliers. — A la Réunion on ne cultive que la Vanilla
planifolia, originaire du Mexique ; c'est d'ailleurs celle qui fournit la plus grande
partie de la Vanille du commerce. Introduite à la Guyane, la Vanilla planifolia
n'a pas donné de bons résultats dans les cultures; les planteurs l'ont remplacée
par une espèce originaire du pays, Vanilla guyanensis.
Comme les documents certains font défaut, nous ne nous étendrons pas
davantage sur cette question des espèces et variétés de Vanille, car, en Amé-
rique aussi bien qu'en Asie et en Afrique (Congo), il en existe de si nombreuses
que leur classification ne pourra être faite que lorsqu'elles auront été étudiées
sur place et décrites ensuite par des botanistes.
Introduction de la Vanille dans la Colonie. — L'introduction du Vanillier au
Gabon remonte à 1873. M. Decaisne, qui était alors professeur de culture au
Muséum d'histoire naturelle de Paris, confia un petit plant de Vanilla planifolia
au R. P. Klaine qui allait rejoindre son poste. Pendant la traversée, il arriva
des malheurs sans nombre à ce plant, si bien qu'on le crut presque mort; un
de ses nœuds fort heureusement était resté vert, et c'est lui qui, entouré de
soins, multiplié et cultivé par la suite à la Mission de Sainte-Marie du Gabon, a
donné naissance à la vanillerie que l'on voit aujourd'hui.
Pendant longtemps les missionnaires furent les seuls à se livrer à cette cul-
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Vanille ont été entreprises par les particuliers.
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