Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1899 05 janvier 1899
Description : 1899/01/05 (A3,N20,T4). 1899/01/05 (A3,N20,T4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418287j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
6 REVUE DES CULTURES COLONIALES
sur la possibilité d'introduire, dans une de nos colonies, des espèces végétales
propres à d'autres régions, sur l'extraction et l'utilisation des principes actifs des
plantes, sur les parasites qui déterminent leurs maladies, sur la composition
du sol, sur les amendements nécessaires aux cultures, etc. Le Muséum est
bien dans son rôle, en soumettant à une étude scientifique les divers pro-
blèmes à résoudre ; il sortirait de ce rôle et il s'engagerait dans une voie
fâcheuse s'il cherchait à appliquer et à réaliser les procédés qu'il recommande,
surtout s'il voulait devenir un instrument de production économique, et faire
de ses serres des établissements de multiplication horticole, obligés de ré-
pandre par centaines et par milliers les jeunes plants réclamés par nos colons.
Ce sont les jardins d'essais ou ceux du commerce libre auxquels il appartient
d'en assurer la production après que le Muséum aura fait connaître les avan-
tages qu'on peut en attendre, les conditions nécessaires à leur développement
et les meilleurs procédés de culture. De nos serres pourront seulement sortir
les espèces sur lesquelles on est en droit de fonder des espérances et dont la
propagation èst désirable. Ce n'est pas dans nos laboratoires que doivent être
faites les analyses de terre, d'engrais ou les dosages nécessaires pour déter-
miner la richesse de telle ou telle espèce en produits immédiats utiles. Ces
recherches sont faciles, elles demandent un outillage spécial et elles peuvent se
faire convenablement sans recourir à des chimistes éminents. S'il s'agit par
exemple de déterminer la teneur en sucre des jus de cannes ou celle en quinine
des écorces du quinquina, c'est dans les centres de production que ces essais
doivent s'effectuer.
Le Muséum interviendra pour l'examen de toutes les questions nouvelles ou
difficiles à résoudre, et pour tracer les voies à suivre. En s'assurant sa collabo-
ration scientifique on pourrait, sans grever le budget de l'État de lourdes
dépenses, organiser un service colonial de consultation et d'information des
plus utiles. Il suffirait de faire appel au dévouement des professeurs du Muséum
qui tous sont prêts à donner leur temps et leur science dans l'intérêt de la pros-
périté de nos possessions.
Plusieurs chaires pourraient apporter un concours efficace : ce sont surtout
celles de Culture, de Botanique phanérogamique et de Botanique cryptogamique,
de Physiologie végétale, de Physique appliquée à l'agriculture, de Chimie orga-
nique, de Zoologie pour l'étude des Insectes nuisibles, de Géologie et de Paléon-
tologie.
La chaire de Culture a, de longue date, droit à la reconnaissance de nos colons.
C'est pour répondre à leurs besoins que, depuis plusieurs années, le professeur,
M. M. Cornu, a orienté son enseignement, traitant successivement dans ses cours
des cultures en Asie, en Océanie, en Amérique et en Afrique. Bien que nos
serres et nos plantations aient été créées dans un but exclusivement scienti-
fique, elles ont fourni à nos agriculteurs des colonies des indications précieuses
et elles ont pu mettre à leur dispositiou des espèces végétales impossibles à
se procurer ailleurs. On a pu y faire des essais intéressants réclamant une
surveillance attentive.
Avant de mettre en valeur des terres vierges, le premier soin à prendre est de
rechercher les plantes indigènes et de bien connaître leur distribution suivant
la nature du sol et l'altitude, la sécheresse ou l'humidité. La végétation spon-
tanée d'un pays renseigne sur ce qu'on peut lui demander au point de vue agri-
cole. En Tunisie, c'est à la suite des études du docteur Cosson démontrant
sur la possibilité d'introduire, dans une de nos colonies, des espèces végétales
propres à d'autres régions, sur l'extraction et l'utilisation des principes actifs des
plantes, sur les parasites qui déterminent leurs maladies, sur la composition
du sol, sur les amendements nécessaires aux cultures, etc. Le Muséum est
bien dans son rôle, en soumettant à une étude scientifique les divers pro-
blèmes à résoudre ; il sortirait de ce rôle et il s'engagerait dans une voie
fâcheuse s'il cherchait à appliquer et à réaliser les procédés qu'il recommande,
surtout s'il voulait devenir un instrument de production économique, et faire
de ses serres des établissements de multiplication horticole, obligés de ré-
pandre par centaines et par milliers les jeunes plants réclamés par nos colons.
Ce sont les jardins d'essais ou ceux du commerce libre auxquels il appartient
d'en assurer la production après que le Muséum aura fait connaître les avan-
tages qu'on peut en attendre, les conditions nécessaires à leur développement
et les meilleurs procédés de culture. De nos serres pourront seulement sortir
les espèces sur lesquelles on est en droit de fonder des espérances et dont la
propagation èst désirable. Ce n'est pas dans nos laboratoires que doivent être
faites les analyses de terre, d'engrais ou les dosages nécessaires pour déter-
miner la richesse de telle ou telle espèce en produits immédiats utiles. Ces
recherches sont faciles, elles demandent un outillage spécial et elles peuvent se
faire convenablement sans recourir à des chimistes éminents. S'il s'agit par
exemple de déterminer la teneur en sucre des jus de cannes ou celle en quinine
des écorces du quinquina, c'est dans les centres de production que ces essais
doivent s'effectuer.
Le Muséum interviendra pour l'examen de toutes les questions nouvelles ou
difficiles à résoudre, et pour tracer les voies à suivre. En s'assurant sa collabo-
ration scientifique on pourrait, sans grever le budget de l'État de lourdes
dépenses, organiser un service colonial de consultation et d'information des
plus utiles. Il suffirait de faire appel au dévouement des professeurs du Muséum
qui tous sont prêts à donner leur temps et leur science dans l'intérêt de la pros-
périté de nos possessions.
Plusieurs chaires pourraient apporter un concours efficace : ce sont surtout
celles de Culture, de Botanique phanérogamique et de Botanique cryptogamique,
de Physiologie végétale, de Physique appliquée à l'agriculture, de Chimie orga-
nique, de Zoologie pour l'étude des Insectes nuisibles, de Géologie et de Paléon-
tologie.
La chaire de Culture a, de longue date, droit à la reconnaissance de nos colons.
C'est pour répondre à leurs besoins que, depuis plusieurs années, le professeur,
M. M. Cornu, a orienté son enseignement, traitant successivement dans ses cours
des cultures en Asie, en Océanie, en Amérique et en Afrique. Bien que nos
serres et nos plantations aient été créées dans un but exclusivement scienti-
fique, elles ont fourni à nos agriculteurs des colonies des indications précieuses
et elles ont pu mettre à leur dispositiou des espèces végétales impossibles à
se procurer ailleurs. On a pu y faire des essais intéressants réclamant une
surveillance attentive.
Avant de mettre en valeur des terres vierges, le premier soin à prendre est de
rechercher les plantes indigènes et de bien connaître leur distribution suivant
la nature du sol et l'altitude, la sécheresse ou l'humidité. La végétation spon-
tanée d'un pays renseigne sur ce qu'on peut lui demander au point de vue agri-
cole. En Tunisie, c'est à la suite des études du docteur Cosson démontrant
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