Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1904 31 juillet 1904
Description : 1904/07/31 (A4,N37). 1904/07/31 (A4,N37).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418275b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 195
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 573=586 : Japon. Inde. Ceylan Malaisie. Sumatra. Java. Haïti. Paraguay. Egypte. Soudan français. - Coton. Maïs. Riz. Coca. Ramie. Sticklack. Manioc. Quinquinas. Suif végétal. Cacao. Caoutchouc. Cocotier. Canne à sucre. Elevage. Cardama. Thé. Sagou. Tabac. - Buffle. - L'Annuaire colonial.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 199
Ne 37 — JUIL. 1904 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 209
D'autre part, nous demandons à nos lecteurs
de réserver leur jugement quant à l'utilisation
des déchets du manioc pour l'alimentation des
animaux de ferme; nous attendons, sur cette
question, une étude spéciale de M. MALLÈVRE
qui a en mains de bons documents. — Par la
même occasion, nous tâcherons de présenter
les opinions de quelques spécialistes qualifiés,
sur la prétendue nocivité de la viande de porc
en pays chauds. - N. D. L. R.
» *
Le manioc et sa fécule ont été depuis
quelque temps l'objet de nombre d'articles
parus dans les revues et journaux s'occupant
de cultures tropicales.
Ayant des intérêts agricoles au Mozambi-
que où la culture du manioc est pratiquée
sur une vaste échelle par les indigènes
comme plante alimentaire, pour la fabrica-
tion de la cassave, j'ai voulu savoir si cette
même culture serait rémunératrice si un
Européen voulait la faire en vue de l'extrac-
tion de fécule.
Un volumineux dossier, obligeamment
fourni parla rédaction du Journal d'Agricul-
ture Tropicale, et un examen personnel des
conditions économiques du pays, que je con-
nais depuis longtemps, m'ont amené à con-
clure que l'industrie en question ne saurait
être pratiquée avec profit au Mozambique,
sauf des cas très particuliers dont je m'occu-
perai plus loin.
Dans le courant de mon étude, j'ai été con-
duit à faire la comparaison de l'industrie du
coprah avec celle de la fécule; cela, à cause
de la valeur à peu près égale des deux pro-
duits : environ 275 fr. la tonne pour la
fécule et 300 fr. pour le coprah (l). Je
m'explique :
Au Mozambique, l'industrie du coprah
n'est pas entre les mains des Européens. Ils
se bornent à en faire commerce, l'achetant
contre argent comptant, ou, plus souvent,
contre des cotonnades et autres articles
(1) Le chiffre de 27o fr. est la moyenne de 12 années
pour la fécule de pomme de terrp; je l'ai pris comme
base de calcul parce que la fécule de manioc ne pourra
trouver un débouché en Europe qu'à condition d'y être
offerte à un prix tout au plus égal à celui de la fécule de
pomme de terre. — A. C.
fabriques en Europe et que les nègres accep
tent très facilement.
L'Européen n'a donc pas à sa charge les
frais de production et le coprah est fourni en
somme à très bon compte par les nègres
qui n'ont pas une notion nette de la valeur
du temps et du travail.
Or, quoique le commerçant, en achetant
avec des cotonnades, réalise déjà un béné-
fice à l'achat et bien que le coprah soit
une denrée grossière, d'un emtallage facile
et peu coûteux, ce commerce est peu lucratif.
Les profits qu'il laisse proviennent surtout
de l'écoulement des cotonnades. Enfin, le
coprah s'exporte par milliers de tonnes, et
la modicité du gain, calculé à la tonne, se
trouve compensée par l'envergure des opé-
rations.
Je n'ai pas pu, et pour cause, me procurer
de documents sur lé coprah, en tant qu'in-
dustrie d'Européen au Mozambique ; mais
tout indique, et personnellement j'en suis
pleinement convaincu, que, le jour où nos
compatriotes voudraient s'y adonner, ils se
heurteraient à des difficultés et à des sur-
prises qui enlèveraient toute possibilité de
bénéfices.
Je conclue donc :
Si une industrie grossière comme celle
du coprah, ne demandant pas ou presque
pas de machines et de combustible, ni eau
très claire, ni de personnel spécial, fournis-
sant, enfin, un produit qui vaut 300 fr. la
tonne en moyenne, ne semble pas devoir
laisser de bénéfices, comment pourrait-on
en espérer par l'extraction d'une fécule ne
valant que 275 fr., l'industrie étant au sur-
plus délicate et nécessitant d'importantes
ins'allations, des machines et appareils
puissants (ce qui ne les empêche pas d'être
fragiles), un personnel spécialisé et une force
motrice considérable ?
A ceux qui connaissent le Mozambique,
le raisonnement qui précède suffira. Toute-
fois, pour ceux qui n'y ont jamais été, je
veux bien entrer dans quelques détails
en reprenant, point par point, les condi-
tions d'établissement d'une féculerie de
manioc :
D'autre part, nous demandons à nos lecteurs
de réserver leur jugement quant à l'utilisation
des déchets du manioc pour l'alimentation des
animaux de ferme; nous attendons, sur cette
question, une étude spéciale de M. MALLÈVRE
qui a en mains de bons documents. — Par la
même occasion, nous tâcherons de présenter
les opinions de quelques spécialistes qualifiés,
sur la prétendue nocivité de la viande de porc
en pays chauds. - N. D. L. R.
» *
Le manioc et sa fécule ont été depuis
quelque temps l'objet de nombre d'articles
parus dans les revues et journaux s'occupant
de cultures tropicales.
Ayant des intérêts agricoles au Mozambi-
que où la culture du manioc est pratiquée
sur une vaste échelle par les indigènes
comme plante alimentaire, pour la fabrica-
tion de la cassave, j'ai voulu savoir si cette
même culture serait rémunératrice si un
Européen voulait la faire en vue de l'extrac-
tion de fécule.
Un volumineux dossier, obligeamment
fourni parla rédaction du Journal d'Agricul-
ture Tropicale, et un examen personnel des
conditions économiques du pays, que je con-
nais depuis longtemps, m'ont amené à con-
clure que l'industrie en question ne saurait
être pratiquée avec profit au Mozambique,
sauf des cas très particuliers dont je m'occu-
perai plus loin.
Dans le courant de mon étude, j'ai été con-
duit à faire la comparaison de l'industrie du
coprah avec celle de la fécule; cela, à cause
de la valeur à peu près égale des deux pro-
duits : environ 275 fr. la tonne pour la
fécule et 300 fr. pour le coprah (l). Je
m'explique :
Au Mozambique, l'industrie du coprah
n'est pas entre les mains des Européens. Ils
se bornent à en faire commerce, l'achetant
contre argent comptant, ou, plus souvent,
contre des cotonnades et autres articles
(1) Le chiffre de 27o fr. est la moyenne de 12 années
pour la fécule de pomme de terrp; je l'ai pris comme
base de calcul parce que la fécule de manioc ne pourra
trouver un débouché en Europe qu'à condition d'y être
offerte à un prix tout au plus égal à celui de la fécule de
pomme de terre. — A. C.
fabriques en Europe et que les nègres accep
tent très facilement.
L'Européen n'a donc pas à sa charge les
frais de production et le coprah est fourni en
somme à très bon compte par les nègres
qui n'ont pas une notion nette de la valeur
du temps et du travail.
Or, quoique le commerçant, en achetant
avec des cotonnades, réalise déjà un béné-
fice à l'achat et bien que le coprah soit
une denrée grossière, d'un emtallage facile
et peu coûteux, ce commerce est peu lucratif.
Les profits qu'il laisse proviennent surtout
de l'écoulement des cotonnades. Enfin, le
coprah s'exporte par milliers de tonnes, et
la modicité du gain, calculé à la tonne, se
trouve compensée par l'envergure des opé-
rations.
Je n'ai pas pu, et pour cause, me procurer
de documents sur lé coprah, en tant qu'in-
dustrie d'Européen au Mozambique ; mais
tout indique, et personnellement j'en suis
pleinement convaincu, que, le jour où nos
compatriotes voudraient s'y adonner, ils se
heurteraient à des difficultés et à des sur-
prises qui enlèveraient toute possibilité de
bénéfices.
Je conclue donc :
Si une industrie grossière comme celle
du coprah, ne demandant pas ou presque
pas de machines et de combustible, ni eau
très claire, ni de personnel spécial, fournis-
sant, enfin, un produit qui vaut 300 fr. la
tonne en moyenne, ne semble pas devoir
laisser de bénéfices, comment pourrait-on
en espérer par l'extraction d'une fécule ne
valant que 275 fr., l'industrie étant au sur-
plus délicate et nécessitant d'importantes
ins'allations, des machines et appareils
puissants (ce qui ne les empêche pas d'être
fragiles), un personnel spécialisé et une force
motrice considérable ?
A ceux qui connaissent le Mozambique,
le raisonnement qui précède suffira. Toute-
fois, pour ceux qui n'y ont jamais été, je
veux bien entrer dans quelques détails
en reprenant, point par point, les condi-
tions d'établissement d'une féculerie de
manioc :
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