Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-07-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 juillet 1904 31 juillet 1904
Description : 1904/07/31 (A4,N37). 1904/07/31 (A4,N37).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418275b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
- Aller à la page de la table des matières193
- Sommaire
- Pages
- .......... Page(s) .......... 195
- ETUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITES
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres nouveaux, §§ 573=586 : Japon. Inde. Ceylan Malaisie. Sumatra. Java. Haïti. Paraguay. Egypte. Soudan français. - Coton. Maïs. Riz. Coca. Ramie. Sticklack. Manioc. Quinquinas. Suif végétal. Cacao. Caoutchouc. Cocotier. Canne à sucre. Elevage. Cardama. Thé. Sagou. Tabac. - Buffle. - L'Annuaire colonial.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 199
202
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 37 - JUIL. 1904
comme on le fait dans la Prusse du Nord
pour les jeunes chênes des forêts de Bis-
mark.
En admettant que les Compagnies accep-
tent ces traverses, je ne crois pas que le prix
actuel en France, qui varie entre 4 fr. et 4 fr.
.')0 rendues à pied d'œuvre, rende possible
l'exploitation des palétuviers à ce point de
vue. Mais on pourrait peut-être plus facile-
ment en placer en Algérie où les traverses
atteignent le prix de 6 fr. à 6 fr. 50. Du reste
le prix des traverses ne peut qu'aller en aug-
mentant et par conséquent la situation s'a-
méliorera à ce point de vue*,es traverses
en fer ont l'inconvénient d'être trop légères
pour les trains de vitesse actuels, et les bois
lourds conserveront tous leurs avantages.
En somme, toutes ces applications néces-
sitent une étude plus approfondie; mais c'est
déjà un grand point que de constater que dès
à présent ces bois de palétuviers n'apparais-
sent pas comme complètement inutilisables.
Ce qui, peut-être, fait le principal intérêt
des palétuviers, c'est la richesse de leurs
écorces en matières tannantes.
Quoiqu'on en ait dit, il ne semble pas que
cette écorce ait été employée sur une grande
échelle pour tanner les cuirs, en dehors des
pays d'origine. Les conditions d'exploitation
en sont assez inconnues et c'est pourquoi j'y
insisterai particulièrement.
Ce qu'il y a à considérer surtout dans
cette question, c'est que la richesse de ces
écorces varie beaucoup suivant les variétés.
C'est ainsi que BussE (1) qui semble avoir
le mieux étudié le côté scientifique de la
question, avec des matériaux provenant de
l'Est Africain Allemand, a trouvé que cer-
taines écorces, comme celle _du Sonneratia
caseolaris et de YHeritiera littoralis ne con-
tiennent que 13 à 15 de matières tannantes,
tandis que celle du Bruguiera gymnorrhiza,
- dépouillées, il est vrai, du rytliidome, - en
contiennent jusqu'à 51 %• 4,,,
L'École de Tannerie de Fribiirg en Saxe a
étudié de très près l'emploi des écorces de
palétuvier et les résultats des analyses qu'elle
(i) V. « J. d'A. T. », n° 10, § 91 (papier bleu].
a faites ont varié non seulement pour des
variétés différentes mais encore pour la
même variété. Cela provenait sans doute de
ce que la teneur de ces écorces en tanin
doit varier suivant l'âge des arbres et aussi,
surtout, de ce que ce tanin disparait très
vite si les écorces ont été lavées par la pluie
après avoir subi un commencement de des-
siccation, et aussi si elles ont fermenté.
Quoiqu'il en soit, il semble bien que l'on
puisse admettre que les écorces des grandes
variétés doivent contenir de 30 à 40 de
substances tannantes, ce qui devrait leur
donner une très haute valeur intrinsèque.
La première chose à faire, avant toute
exploitation, sera donc de rechercher quelle
est la teneur des variétés que l'on veut
exploiter, et l'on devra s'attacher à n'exploi-
ter que les variétés les plus riches. On devra
s'interdire d'une façon absolue les mélanges.j
Pour les colonies françaises de l'Afrique
Occidentale, c'est à M. BLUZET que revient
l'honneur d'avoir attiré l'attention sur la
valeur de ces écorces. Il n'a malheureuse
ment pas donné suite à ses projets d'exploi-
tation.
A la suite de ses essais, on acherché, — en
Guinée notamment M. FAMECHON, le si actif
chef du service des Douanes et M. COLIN,
de Hambourg, — à pousser les indigènes à
venir vendre de ces écorces aux factoreries ;
mais les noirs ont trouvé trop bas les prix
que l'on pouvait leur offrir, et n'ont apporté
que de très petites quantités ; d'autant plus que
les maisons de commerce, comme toujours,
ne marquaient que peu d'empressement à
recevoir un produit nouveau.
En 1902, me trouvant à la tête d'une entre-
prise d'études agricoles et commerciales, sur
le littoral de la Guinée, je résolus, pour ma
part, de me rendre compte des conditions
dans lesquelles on pouvait entreprendre
l'exploitation directe de ces écorces.
,Le mode d'opération consiste à écorcer les
arbres sur pied. Tant que l'on ne trouvera
pas à utiliser le bois, il serait en effet trop
coûteux d'abattre les arbres pour les écorcer
ensuite. ,"-'
Le travail d'écorçage est très pénible, sur-
JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE No 37 - JUIL. 1904
comme on le fait dans la Prusse du Nord
pour les jeunes chênes des forêts de Bis-
mark.
En admettant que les Compagnies accep-
tent ces traverses, je ne crois pas que le prix
actuel en France, qui varie entre 4 fr. et 4 fr.
.')0 rendues à pied d'œuvre, rende possible
l'exploitation des palétuviers à ce point de
vue. Mais on pourrait peut-être plus facile-
ment en placer en Algérie où les traverses
atteignent le prix de 6 fr. à 6 fr. 50. Du reste
le prix des traverses ne peut qu'aller en aug-
mentant et par conséquent la situation s'a-
méliorera à ce point de vue*,es traverses
en fer ont l'inconvénient d'être trop légères
pour les trains de vitesse actuels, et les bois
lourds conserveront tous leurs avantages.
En somme, toutes ces applications néces-
sitent une étude plus approfondie; mais c'est
déjà un grand point que de constater que dès
à présent ces bois de palétuviers n'apparais-
sent pas comme complètement inutilisables.
Ce qui, peut-être, fait le principal intérêt
des palétuviers, c'est la richesse de leurs
écorces en matières tannantes.
Quoiqu'on en ait dit, il ne semble pas que
cette écorce ait été employée sur une grande
échelle pour tanner les cuirs, en dehors des
pays d'origine. Les conditions d'exploitation
en sont assez inconnues et c'est pourquoi j'y
insisterai particulièrement.
Ce qu'il y a à considérer surtout dans
cette question, c'est que la richesse de ces
écorces varie beaucoup suivant les variétés.
C'est ainsi que BussE (1) qui semble avoir
le mieux étudié le côté scientifique de la
question, avec des matériaux provenant de
l'Est Africain Allemand, a trouvé que cer-
taines écorces, comme celle _du Sonneratia
caseolaris et de YHeritiera littoralis ne con-
tiennent que 13 à 15 de matières tannantes,
tandis que celle du Bruguiera gymnorrhiza,
- dépouillées, il est vrai, du rytliidome, - en
contiennent jusqu'à 51 %• 4,,,
L'École de Tannerie de Fribiirg en Saxe a
étudié de très près l'emploi des écorces de
palétuvier et les résultats des analyses qu'elle
(i) V. « J. d'A. T. », n° 10, § 91 (papier bleu].
a faites ont varié non seulement pour des
variétés différentes mais encore pour la
même variété. Cela provenait sans doute de
ce que la teneur de ces écorces en tanin
doit varier suivant l'âge des arbres et aussi,
surtout, de ce que ce tanin disparait très
vite si les écorces ont été lavées par la pluie
après avoir subi un commencement de des-
siccation, et aussi si elles ont fermenté.
Quoiqu'il en soit, il semble bien que l'on
puisse admettre que les écorces des grandes
variétés doivent contenir de 30 à 40 de
substances tannantes, ce qui devrait leur
donner une très haute valeur intrinsèque.
La première chose à faire, avant toute
exploitation, sera donc de rechercher quelle
est la teneur des variétés que l'on veut
exploiter, et l'on devra s'attacher à n'exploi-
ter que les variétés les plus riches. On devra
s'interdire d'une façon absolue les mélanges.j
Pour les colonies françaises de l'Afrique
Occidentale, c'est à M. BLUZET que revient
l'honneur d'avoir attiré l'attention sur la
valeur de ces écorces. Il n'a malheureuse
ment pas donné suite à ses projets d'exploi-
tation.
A la suite de ses essais, on acherché, — en
Guinée notamment M. FAMECHON, le si actif
chef du service des Douanes et M. COLIN,
de Hambourg, — à pousser les indigènes à
venir vendre de ces écorces aux factoreries ;
mais les noirs ont trouvé trop bas les prix
que l'on pouvait leur offrir, et n'ont apporté
que de très petites quantités ; d'autant plus que
les maisons de commerce, comme toujours,
ne marquaient que peu d'empressement à
recevoir un produit nouveau.
En 1902, me trouvant à la tête d'une entre-
prise d'études agricoles et commerciales, sur
le littoral de la Guinée, je résolus, pour ma
part, de me rendre compte des conditions
dans lesquelles on pouvait entreprendre
l'exploitation directe de ces écorces.
,Le mode d'opération consiste à écorcer les
arbres sur pied. Tant que l'on ne trouvera
pas à utiliser le bois, il serait en effet trop
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