Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1904 30 juin 1904
Description : 1904/06/30 (A4,N36). 1904/06/30 (A4,N36).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
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Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418274x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 561-572: Inde. Malaisie. Java. Nlle-Zélande. Iles Cook. - Caoutchouc Phormium. Acacias tannifères. Canne à sucre. Thé. Coton. - Chimie agronomique des pays chauds. - Un nouveau manuel d'agriculture tropicale. - Parasitologie agricole du Mexique. - Traité pratique de l'éléphant.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 176
164 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 36 — JUIN 19041
Ce végétal est un arbre qui se rencontre
depuis le Congo jusque vers la Guinée et que
les indigènes du Gabon, d'où AUBRY-LECOMTE
l'a rapporté en 1855, nomment OBA. A cette
époque il abondait dans la forêt de Mayomba
et on le trouve rarement ailleurs qu'en forêt.
Les Congolais pèlent les amandes qu'ils font
chauffer à feu doux. Pendant le refroidisse-
ment de la masse on en prépare des pains
d'un volume variable ayant, à la cassure,
l'aspect du benjoin amygdaloïde et rappelant
un peu par l'odeur et la saveur le cacao.
En 1858 on a fait de la réclame en faveur de
ce produit, très intéressant d'ailleurs. Le
Dr O'RORKE a essayé d'en confectionner un
chocolat qu'il proposait de nommer le
« Chocolat du pauvre ». AUBRy-LECOMTE, à
cette époque, estimait qu'on pouvait se pro-
ctirer au Gabon le pain de dika à 0,60 ou
0,75 centimes le kilogramme. De cette ma-
tière on extrait 60 à 70 de graisse solide,
fusible à 400, et une notable quantité de
matière albuminoïde.
Il y aurait lieu de reprendre l'étude et
l'exploitation de ce produit qui a de l'affi-
nité avec le cacao, comme composition, et
qu'on arriverait à faire accepter au consom-
mateur avec un peu de persistance.
Les Congolais assaisonnent au dika cer-
tains légumes et fruits faisant partie de leur
alimentation.
Le BEURRE D'ILLIPÉ est connu depuis envi-
ron un demi siècle en Europe, alors que les
importations coloniales commençaient à
prendre de l'essor. De tous temps cette ma-
tière fut employée dans certaines contrées de
l'Inde. Elle est tirée de l'embryon des grai-
nes de deux arbres de la famille des Sapota-
cées, si féconde en corps gras intéressants :
le Bassia longifolia de la région sud et le
B. latifolia du centre et de la côte occiden-
tale de l'Inde.
Ces deux espèces, surtout la première,
sont de beaux arbres à suc lactescent et dont
le bois, un peu lourd, est d'excellente qua-
lité. Les branches s'étendent au loin et cha-
cun des rameaux se termine par un bouquet
de feuilles et de fleurs nombreuses en
corymbe, mais à odeur peu agréable. Les
fruits qui leur succèdent atteignent la
taille d'une prune allongée; ils sont co-
mestibles et les oiseaux en sont friands,
aussi les disséminent-ils de toutes parts
et leurs graines, qui n'ont qu'une durée
germinative éphémère, poussent-elles de
jeunes pieds partout où elles tombent.
Leur amande est formée de deux cotylé-
dons très oléagineux que l'on pèle et dont
on obtient la matière grasse par pression à
chaud, comme pour d'autres produits de la
sorte; ou bien les amandes sont expédiées-
en Europe à des huileries.
Les Indiens pauvres, qui ne peuvent se
procurer de l'huile de coco, se servent
de l'Illipé pour la cuisine; mais la grande
consommation est pour la savonnerie et
l'éclairage. En brûlant, ce beurre dégage une
odeur forte à laquelle les hindous sont habi-
tués. 11 sert aussi en thérapeutique locale et
enfin à oindre les idoles et les prêtres
Brahmes eux-mêmes en signe de sanctifica-
tion.
Quant au tourteau résiduel, il est utilisé
comme engrais, mais non comme aliment
pour le bétail, car il a des propriétés
« émétiques et drastiques » qui le font em-
ployer pour prendre le poisson au même
titré que la COQUE DU LEVANT. Un autre usage
très important de ce tourteau pour les in-
diens est de se laver la tête en l'émiettant
dans l'eau; cela justifierait peut-être la pré-
sence de la saponine qu'on a prétendu y
trouver.
Le point de fusion de ce beurre est 2()" à
28° et il reprend consistance à 22 ou 2 3°. Sa
densité est 0,9175. Il est formé d'oléine.
60 et de palmitine, 35 Les acides
gras qu'on obtient chimiquement, dit
J. LÉPINE, fondent à 55°. On peut en extraire
32 de la première pression, mais avec des
procédés perfectionnés il est possible d'ob-
tenir 5o à 60 d'acides gras de l'Illipé.
Dans des vases bien bouchés ce beurre
se conserve longtemps, mais à l'air il ran-
cit facilement. En France, depuis plus de
3o ans, la maison FOURNIER emploie cette
matière dans ses usines pour la stéarinerie
ou la savonnerie.
Un usage qu'on ne peut passer sous
silence, des fleurs de ces Bassia, et surtout
Ce végétal est un arbre qui se rencontre
depuis le Congo jusque vers la Guinée et que
les indigènes du Gabon, d'où AUBRY-LECOMTE
l'a rapporté en 1855, nomment OBA. A cette
époque il abondait dans la forêt de Mayomba
et on le trouve rarement ailleurs qu'en forêt.
Les Congolais pèlent les amandes qu'ils font
chauffer à feu doux. Pendant le refroidisse-
ment de la masse on en prépare des pains
d'un volume variable ayant, à la cassure,
l'aspect du benjoin amygdaloïde et rappelant
un peu par l'odeur et la saveur le cacao.
En 1858 on a fait de la réclame en faveur de
ce produit, très intéressant d'ailleurs. Le
Dr O'RORKE a essayé d'en confectionner un
chocolat qu'il proposait de nommer le
« Chocolat du pauvre ». AUBRy-LECOMTE, à
cette époque, estimait qu'on pouvait se pro-
ctirer au Gabon le pain de dika à 0,60 ou
0,75 centimes le kilogramme. De cette ma-
tière on extrait 60 à 70 de graisse solide,
fusible à 400, et une notable quantité de
matière albuminoïde.
Il y aurait lieu de reprendre l'étude et
l'exploitation de ce produit qui a de l'affi-
nité avec le cacao, comme composition, et
qu'on arriverait à faire accepter au consom-
mateur avec un peu de persistance.
Les Congolais assaisonnent au dika cer-
tains légumes et fruits faisant partie de leur
alimentation.
Le BEURRE D'ILLIPÉ est connu depuis envi-
ron un demi siècle en Europe, alors que les
importations coloniales commençaient à
prendre de l'essor. De tous temps cette ma-
tière fut employée dans certaines contrées de
l'Inde. Elle est tirée de l'embryon des grai-
nes de deux arbres de la famille des Sapota-
cées, si féconde en corps gras intéressants :
le Bassia longifolia de la région sud et le
B. latifolia du centre et de la côte occiden-
tale de l'Inde.
Ces deux espèces, surtout la première,
sont de beaux arbres à suc lactescent et dont
le bois, un peu lourd, est d'excellente qua-
lité. Les branches s'étendent au loin et cha-
cun des rameaux se termine par un bouquet
de feuilles et de fleurs nombreuses en
corymbe, mais à odeur peu agréable. Les
fruits qui leur succèdent atteignent la
taille d'une prune allongée; ils sont co-
mestibles et les oiseaux en sont friands,
aussi les disséminent-ils de toutes parts
et leurs graines, qui n'ont qu'une durée
germinative éphémère, poussent-elles de
jeunes pieds partout où elles tombent.
Leur amande est formée de deux cotylé-
dons très oléagineux que l'on pèle et dont
on obtient la matière grasse par pression à
chaud, comme pour d'autres produits de la
sorte; ou bien les amandes sont expédiées-
en Europe à des huileries.
Les Indiens pauvres, qui ne peuvent se
procurer de l'huile de coco, se servent
de l'Illipé pour la cuisine; mais la grande
consommation est pour la savonnerie et
l'éclairage. En brûlant, ce beurre dégage une
odeur forte à laquelle les hindous sont habi-
tués. 11 sert aussi en thérapeutique locale et
enfin à oindre les idoles et les prêtres
Brahmes eux-mêmes en signe de sanctifica-
tion.
Quant au tourteau résiduel, il est utilisé
comme engrais, mais non comme aliment
pour le bétail, car il a des propriétés
« émétiques et drastiques » qui le font em-
ployer pour prendre le poisson au même
titré que la COQUE DU LEVANT. Un autre usage
très important de ce tourteau pour les in-
diens est de se laver la tête en l'émiettant
dans l'eau; cela justifierait peut-être la pré-
sence de la saponine qu'on a prétendu y
trouver.
Le point de fusion de ce beurre est 2()" à
28° et il reprend consistance à 22 ou 2 3°. Sa
densité est 0,9175. Il est formé d'oléine.
60 et de palmitine, 35 Les acides
gras qu'on obtient chimiquement, dit
J. LÉPINE, fondent à 55°. On peut en extraire
32 de la première pression, mais avec des
procédés perfectionnés il est possible d'ob-
tenir 5o à 60 d'acides gras de l'Illipé.
Dans des vases bien bouchés ce beurre
se conserve longtemps, mais à l'air il ran-
cit facilement. En France, depuis plus de
3o ans, la maison FOURNIER emploie cette
matière dans ses usines pour la stéarinerie
ou la savonnerie.
Un usage qu'on ne peut passer sous
silence, des fleurs de ces Bassia, et surtout
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