Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1904 30 juin 1904
Description : 1904/06/30 (A4,N36). 1904/06/30 (A4,N36).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418274x
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2013
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- Sommaire
- ÉTUDES ET DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 192
- .......... Page(s) .......... 192
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- Livres Nouveaux, §§ 561-572: Inde. Malaisie. Java. Nlle-Zélande. Iles Cook. - Caoutchouc Phormium. Acacias tannifères. Canne à sucre. Thé. Coton. - Chimie agronomique des pays chauds. - Un nouveau manuel d'agriculture tropicale. - Parasitologie agricole du Mexique. - Traité pratique de l'éléphant.
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 176
I74 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 36 — JUIN 19°4
.miques; les branches de second ordre se re-
divisent par dichotomie. Les cicatrices pro-
venant de la chute des feuilles, donnent aux
branches, d'ailleurs tortueuses, mais dres-
sées, un aspect noueux. L'ensemble du port
est assez imposant. La couronne atteint un
rayon de 3 à 4 mètres.
Les troncs sont hauts de 3 m. 70 à 10 m.;
leur diamètre varie de 25 à 3o cm. Presque
toujours ils sont droits ; l'écorce externe est
d'un vert blanchâtre et brillant, d'un centi-
mètre d'épaisseur. Le latex jaillit de la cou-
che libérienne comprise entre l'écorce etl'au-
bier. Le bois est blanc, léger et poreux.
La chute des feuilles a lieu à partir de mai.
Le mouvement de la sève est le plus actif en
août ; la frondaison et la floraison ont lieu en
septembre-octobre, les fruits se nouent vers
fin octobre, etlles graines mûrissent de dé-
cembre à janvier.
Je note, sansentreprendrede l'interpréter,
cette remarque de M. BAHIANA: « Dans la
région explorée, je n'ai pas trouvé la variété
violette (roxa), à latex jaune, qui existe à
Remanso. »
Les maniçobas de Jéquié et d'Areia pré-
fèrent les sols rouge-sang, argilo-ferrugi-
neux, contenant du salpêtre (sic !), mais on
en trouve aussi dans des terrains argilo-
siliceux.
La meilleure époque pour la saignée est à
partir d'août, surtout après les premiers
orages. On pourrait d'ailleurs saigner toute
l'année, sauf les mois d'hiver, où il faut lais-
ser les arbres en repos.
Dans la variété qui nous occupe, c'est le
tronc qui est la partie de l'arbre la plus riche
en latex. Dans les autres variétés, dont la
violette (roxa), qui a le tronc peu développé
et l'écorce très gercée, la saignée est plus
productive lorsqu'on la fait porter sur la
racine, le tronc donnant le latex difficilement
et au risque même de compromettre l'exis-
tence de l'arbre. Pour ce qui est de cette
variété de Jéquié, au contraire, la saignée de
la racine, essayée sur 32 arbres, est toujours
demeurée sans résultat.
Pour juger du rendement des arbres, les
saignées furent faites par incisions horizon-
tales (coups de canit; d'un centimètre de
long. Une partie du latex fut recueillie li-
quide, dans des vases disposés à la base du
tronc; et cela au moyen de gouttières faites
avec des feuilles de palmiers et insérées ,
entre l'écorce et le bois. L'autre partie (1)
coagulait spontanément, en fils, sur l'écorce
même, d'où on arrachait ces fils de caout-
chouc pour les enrouler sur un fuseau de
bois. Quand une couche s'était ainsi formée
par agglutination sur le fuseau, on la cou-
pait suivant une génératrice et on obtenait
une plaque.
Le latex recueilli dans les vases était coa-
gulé par exposition à l'air. Le caoutchouc
de l'une et de l'autre provenance était enfin
passé à la presse, laminé repassé à la presse
une seconde fois, puis séché au soleil (2).
Pour arriver à une estimation du rende-
ment des maniçobas de la variété de Jéquié,
M. BAHIANA a opéré sur 200 arbres qu'il fit
saigner un jour sur deux, et à des heures
différentes, pendant 16 jours. Après 5, 6, 8
et jusqu'à 22 incisions, selon le cas (3), il fut
recueilli un total de 7 kg. 122, soit une
moyenne de 35 gr. 12 par arbre. Neuf per-
sonnes ont été employées à ce travail ; il leur
était impossible de saigner les 200 arbres
dans la même journée (4).
Par cette série d'opérations on n'arriva
point à épuiser les arbres; dans quelques-
uns, l'écoulement du latex avait diminué ;
dans d'autres, il continuait avec la même
intensité. Quelques-uns des sujets saignés se
montrèrent totalement dépourvus de caout-
chouc (5).
Vu la sécheresse, le temps insuffisant pour
l'épuisement des arbres, et le nombre inégal
de saignées, M. BAHIANA conclut que les ma-
(1) Probablement, la plus importante. — A. C.
(2) Voilà, certes, un procédé de séchage peu re-
commandable. — A. C.
(3) Le texte n'est pas clair ; je n'y puis rien. A. C.
(4) Cela ne fait que 22 arbres par jour et par ou-
vrier. En effet, le procédé employé est rrès fasti-
dieux. Ceci vous montre que mon calcul de 3o arbres
par jour par la méthode des piqûres et de l'éponge
(V. « J. d'A. T. » n" 32, p. 39) n'est pas exagéré. A. C.
(5) Observation du plus haut intérêt. A rapprocher
de celles concernant d'autres espèces de caoutchou-
tiers, et publiées dans des n" antérieurs du « J. d'A.
T. * — La production du caoutchouc semble déci-
dément être une adoptation individuelle.- N. D. L. R.
.miques; les branches de second ordre se re-
divisent par dichotomie. Les cicatrices pro-
venant de la chute des feuilles, donnent aux
branches, d'ailleurs tortueuses, mais dres-
sées, un aspect noueux. L'ensemble du port
est assez imposant. La couronne atteint un
rayon de 3 à 4 mètres.
Les troncs sont hauts de 3 m. 70 à 10 m.;
leur diamètre varie de 25 à 3o cm. Presque
toujours ils sont droits ; l'écorce externe est
d'un vert blanchâtre et brillant, d'un centi-
mètre d'épaisseur. Le latex jaillit de la cou-
che libérienne comprise entre l'écorce etl'au-
bier. Le bois est blanc, léger et poreux.
La chute des feuilles a lieu à partir de mai.
Le mouvement de la sève est le plus actif en
août ; la frondaison et la floraison ont lieu en
septembre-octobre, les fruits se nouent vers
fin octobre, etlles graines mûrissent de dé-
cembre à janvier.
Je note, sansentreprendrede l'interpréter,
cette remarque de M. BAHIANA: « Dans la
région explorée, je n'ai pas trouvé la variété
violette (roxa), à latex jaune, qui existe à
Remanso. »
Les maniçobas de Jéquié et d'Areia pré-
fèrent les sols rouge-sang, argilo-ferrugi-
neux, contenant du salpêtre (sic !), mais on
en trouve aussi dans des terrains argilo-
siliceux.
La meilleure époque pour la saignée est à
partir d'août, surtout après les premiers
orages. On pourrait d'ailleurs saigner toute
l'année, sauf les mois d'hiver, où il faut lais-
ser les arbres en repos.
Dans la variété qui nous occupe, c'est le
tronc qui est la partie de l'arbre la plus riche
en latex. Dans les autres variétés, dont la
violette (roxa), qui a le tronc peu développé
et l'écorce très gercée, la saignée est plus
productive lorsqu'on la fait porter sur la
racine, le tronc donnant le latex difficilement
et au risque même de compromettre l'exis-
tence de l'arbre. Pour ce qui est de cette
variété de Jéquié, au contraire, la saignée de
la racine, essayée sur 32 arbres, est toujours
demeurée sans résultat.
Pour juger du rendement des arbres, les
saignées furent faites par incisions horizon-
tales (coups de canit; d'un centimètre de
long. Une partie du latex fut recueillie li-
quide, dans des vases disposés à la base du
tronc; et cela au moyen de gouttières faites
avec des feuilles de palmiers et insérées ,
entre l'écorce et le bois. L'autre partie (1)
coagulait spontanément, en fils, sur l'écorce
même, d'où on arrachait ces fils de caout-
chouc pour les enrouler sur un fuseau de
bois. Quand une couche s'était ainsi formée
par agglutination sur le fuseau, on la cou-
pait suivant une génératrice et on obtenait
une plaque.
Le latex recueilli dans les vases était coa-
gulé par exposition à l'air. Le caoutchouc
de l'une et de l'autre provenance était enfin
passé à la presse, laminé repassé à la presse
une seconde fois, puis séché au soleil (2).
Pour arriver à une estimation du rende-
ment des maniçobas de la variété de Jéquié,
M. BAHIANA a opéré sur 200 arbres qu'il fit
saigner un jour sur deux, et à des heures
différentes, pendant 16 jours. Après 5, 6, 8
et jusqu'à 22 incisions, selon le cas (3), il fut
recueilli un total de 7 kg. 122, soit une
moyenne de 35 gr. 12 par arbre. Neuf per-
sonnes ont été employées à ce travail ; il leur
était impossible de saigner les 200 arbres
dans la même journée (4).
Par cette série d'opérations on n'arriva
point à épuiser les arbres; dans quelques-
uns, l'écoulement du latex avait diminué ;
dans d'autres, il continuait avec la même
intensité. Quelques-uns des sujets saignés se
montrèrent totalement dépourvus de caout-
chouc (5).
Vu la sécheresse, le temps insuffisant pour
l'épuisement des arbres, et le nombre inégal
de saignées, M. BAHIANA conclut que les ma-
(1) Probablement, la plus importante. — A. C.
(2) Voilà, certes, un procédé de séchage peu re-
commandable. — A. C.
(3) Le texte n'est pas clair ; je n'y puis rien. A. C.
(4) Cela ne fait que 22 arbres par jour et par ou-
vrier. En effet, le procédé employé est rrès fasti-
dieux. Ceci vous montre que mon calcul de 3o arbres
par jour par la méthode des piqûres et de l'éponge
(V. « J. d'A. T. » n" 32, p. 39) n'est pas exagéré. A. C.
(5) Observation du plus haut intérêt. A rapprocher
de celles concernant d'autres espèces de caoutchou-
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