Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
COMMUNICATIONS DIVERSES 85
les insectes devront donc être emballés, par exemple dans de la sciure fine ou mieux en papillotes, chaque insecte étant enveloppé dans du papier souple (1).
Certains échantillons de dégâts (feuilles rongées) peuvent se conser- ver, et s'expédier à sec, comme des échantillons d'herbier ordinaire.
3. — INSECTES VIVANTS. — Il y a lieu de récolter et conserver à l'état vivant : 1° Des chrysalides nymphes ou cocons qui, expédiés immédiatement au Jardin Colonial, pourront donner, en cours de route ou, souvent, après leur arrivée, une éclosion d'insectes parfaits ou de parasites entomophages ; 2° Des larves (chenilles) arrivées au terme de leur développement et sur le point d'entrer en nymphose ; 3° Des pontes ou masses d'œufs de lépidoptères par exemple qui sont souvent parasitées.
Ces échantillons seront placés isolément ou en très petit nombre dans des tubes de 10 cm. de longueur sur 2 cm. de diamère, avec une feuille ou un fragment de rameau de la plante nourricière. Le tube ne sera pas fermé avec un bouchon de liège mais avec un tampon de coton assez serré.
4. — ÉTIQUETAGE. — L'étiquetage des échantillons devra toujours être fait avec le plus grand soin. Un échantillon d'histoire naturelle, mal étiqueté,perd tout intérêt scientifique. Dans le cas d'un envoi en liquide, il y a lieu de rédiger deux étiquettes dont une est fixée extérieurement et l'autre (écrite au crayon ou à l'encre de Chine) immergée dans le flacon.
L'étiquette doit toujours indiquer : le lieu et la date de la récolte et le nom de la plante sur laquelle l'insecte a été capturé. Si l'objet conservé a perdu certains caractères de forme ou de coloration qu'il présentait à l'état frais, il y a lieu de mentionner ces caractères sur l'étiquette.
Dans le cas d'échantillons vivants, il est nécessaire de préciser ce qui a été mis réellement dans le tube ou le flacon. En effet, un insecte expédié à l'état de chenille pourrait arriver à l'état de chrysalide ou d'insecte adulte, ou donner lieu, en cours de route, à une éclosion de parasites entomophages.
S'il existe une relation entre différents objets conservés séparément
(1) Pour remballage en papillotes on fait subir aux échantillons un commen- cement de dessiccation, on les enveloppe de papier lorsque les téguments possè- dent encore une certaine souplesse, et on laisse les papillotes encore quelque temps à l'air pour achever la dessiccation.
Les lépidoptères (papillons) et insectes analogues comme fragilité et masse réduite sont mis en papillotes, dès l'instant de leur capture, sans qu'il soit utile de les dessécher.
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