Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
TABACS COLONIAUX 51
Les autres échantillons, appartenant aux variétés suivantes : « Kentucky green River », « Kentucky air cured dark » « Vir- ginie Blue Pryor » et « Virginie Yellow Orinoko », ont donné lieu à des essais de préparation de tabacs hachés. Sous ce rap- port, le 12468 (Virginie Yellow Orinoko) s'est montré très nettement supérieur aux autres par son goût léger et sa bonne combustibilité, aussi pourrait-il être considéré comme accepta- ble par les manufactures de l'Etat pour fournitures très impor- tantes, à raison d'un franc le kilogramme, caf. port français, pour rentrer dans la fabrication des scaferlatis.
Ces constatations concernant la Basse-Guinée mériteraient des essais exécutés sur une plus grande échelle.
Les conclusions à retenir sont les suivantes : 1° Il a été possible de recueillir à Camayenne un tabac sus- ceptible de rentrer dans la fabrication des scaferlatis français; S0 Dès la première génération, le tabac de Bahia (Brésil n° 12464) cultivé en Gainé a perdu ses caractères de tabac corsé.
Cette particularité montre qu'il ne pourrait manquer d'être utile d'entreprendre, dans cette colonie, des essais méthodiques d'espèces légères, telles que les sortes de Java et de Sumatra avec lesquelles on prépare les couvertures de cigare. Si, ce qui a été observé sur le « Bahia » se produit sur les espèces légères sus-visées, on pourra espérer produire en Guinée, à condition d'obtenir une bonne combustibilité, un tabac de grande valeur dont la Régie fait tous les ans une importante consommation.
TABACS DU SÉNÉGAL
Le Jardin Colonial ne possède, sur les tabacs du Sénégal et de la Casamance, que les renseignements fournis par M. Yves Henry, qui peuvent être résumés comme il suit : Le tabac n'est cultivé ni en Casamance, ni dans les Pro- vinces Sérères ni dans le Baol occidental, ni dans la région de Diourdel, ni dans le cercle de Louga, où les indigènes consom-
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