Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1937 01 février 1937
Description : 1937/02/01 (A12,N134)-1937/02/28. 1937/02/01 (A12,N134)-1937/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413829m
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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- SOMMAIRE
- Les Produits Coloniaux à Travers le Monde
- .......... Page(s) .......... 41
- Chronique douanière: France, Grèce, Lettonie, Nicaragua, Pologne.
- Chronique des Foires et Expositions: Exposition Internationale, Paris 1937. Foire Internationale de Paris. Foire de Bordeaux. Foire de Leipzig
De nos Correspondants
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 51
très (1). Comme M. Mangin, M. Auguste Chevalier a constaté que le
régime des eaux a été pronfondément modifié (2).
Cependant les massifs clairs de la rive gauche du fleuve et de la
région comprise entre la Gambie anglaise et le chemin de fer de Dakar
à Bamako renferment encore un certain nombre d'arbres appartenant à
des essences utiles : le rônier, l'acajou du Sénégal (caïlcédrat), le ven,
le fromager, le gonakier et le palétuvier, qui donnent, les uns des bois
pour la batellerie et la charpente, les autres des bois recherchés pour
l'ébénisterie, le tannage ou du bois de chauffage (3).
Depuis 1932, 58.360 hectares de réserves forestières ont été consti-
tuées au Sénégal. Une végétation forestière dense et vigoureuse com-
mence déjà à s'y installer sur des espaces précédemment recouverts
d'arbustes rabougris et souffreteux.
II. COTE D'IVOIRE. — On estime à 12 millions d'hectares la super-
ficie de la forêt dense de la Côte d' I voire qui s'étend en bordure du
golfe de Guinée jusqu'à 200 et 400 kilomètres du rivage. Son capital
est inépuisable, bien qu'il ait été très diminué, au début de la colonisa-
tion, par des exploitations abusives effectuées à proximité de la côte. De
1900 à 1922, on en a tiré 505.000 tonnes d'acajou, fournies par les
Bossés (Guarrea cedratd), le Khaya ivorensis et les Tiamas. A mesure
que les essences précieuses avaient été exploitées dans les environs de
la mer, les exploitants s'enfoncèrent dans les parties de la forêt plus
éloignées et attaquèrent les bois communs.
La Côte d'Ivoire fournit près de la moitié de la consommation mon-
diale en acajou. En 1934, elle a exporté 28.637 tonnes d'acajou et
d'autres bois d'ébénisterie et 15.238 tonnes de bois communs, alors
qu 'en 1927 les exportations s 'élevaient pour ces deux postes à 110.747
et 26.368 tonnes (4).
III. GUINÉE. — La Guinée française était autrefois couverte de
forêts; actuellement, il n'y a plus dans cette colonie de véritables forêts
que sur la lisière du Libéria et de la Côte d' I voire; ailleurs on trouve
des arbres clairsemés ou des forêts-voûtes le long des cours d'eau.
Le déboisement a été provoqué par les incendies, qu'allumaient les
indigènes pour défricher il et amender les terrains qu'ils se proposent de
mettre en culture, pour s'adonner à la chasse ou enfin pour donner pen-
(1) M. MANGIN, ibidem.
(2) AUGUSTE CHEVALIER. Le Déboisement du Sénégal (Revue de Botanique appliquée
ei d'Agriculture tropicale, novembre 1930).
La culture de l'arachide aboutit fatalement à la destruction des forêts (25.000 hectares
par an, dit M. GORBIN DE MANGOUX) qui sont remplacées par des espaces désertiques.
D'autre part, le déboisement a sévi, d'une façon particulièrement intense, le long des
cours d'eau navigables, pour le chauffage des vapeurs.
(3) En 1865, le Sénégal exportait déjà - pour 264.000 fr. de bois d'ébénisterie.
(4) Parmi les essences que produisent les forêts de la Côte d'Ivoire, on peut citer :
Le Bossé, le Bossé moiré, le Bassam moiré, le Bassam drapé, l'Acajou moiré, le Sipo
pommelé, qui donnent d'excellents bois d'ébénisterie;
L'Abondiro, le Bété, l'Azobé, le Koubé, le Makué, le Niango, le Troko badi, employés
pour les parquets et autres usages:
Enfin, l'Avodiré, l'Arelé, le Bahia, le Frahé blanc, le Framiré, le Niango, le Samba
et le Sipo, qui sont recherchés pour la menuiserie.
très (1). Comme M. Mangin, M. Auguste Chevalier a constaté que le
régime des eaux a été pronfondément modifié (2).
Cependant les massifs clairs de la rive gauche du fleuve et de la
région comprise entre la Gambie anglaise et le chemin de fer de Dakar
à Bamako renferment encore un certain nombre d'arbres appartenant à
des essences utiles : le rônier, l'acajou du Sénégal (caïlcédrat), le ven,
le fromager, le gonakier et le palétuvier, qui donnent, les uns des bois
pour la batellerie et la charpente, les autres des bois recherchés pour
l'ébénisterie, le tannage ou du bois de chauffage (3).
Depuis 1932, 58.360 hectares de réserves forestières ont été consti-
tuées au Sénégal. Une végétation forestière dense et vigoureuse com-
mence déjà à s'y installer sur des espaces précédemment recouverts
d'arbustes rabougris et souffreteux.
II. COTE D'IVOIRE. — On estime à 12 millions d'hectares la super-
ficie de la forêt dense de la Côte d' I voire qui s'étend en bordure du
golfe de Guinée jusqu'à 200 et 400 kilomètres du rivage. Son capital
est inépuisable, bien qu'il ait été très diminué, au début de la colonisa-
tion, par des exploitations abusives effectuées à proximité de la côte. De
1900 à 1922, on en a tiré 505.000 tonnes d'acajou, fournies par les
Bossés (Guarrea cedratd), le Khaya ivorensis et les Tiamas. A mesure
que les essences précieuses avaient été exploitées dans les environs de
la mer, les exploitants s'enfoncèrent dans les parties de la forêt plus
éloignées et attaquèrent les bois communs.
La Côte d'Ivoire fournit près de la moitié de la consommation mon-
diale en acajou. En 1934, elle a exporté 28.637 tonnes d'acajou et
d'autres bois d'ébénisterie et 15.238 tonnes de bois communs, alors
qu 'en 1927 les exportations s 'élevaient pour ces deux postes à 110.747
et 26.368 tonnes (4).
III. GUINÉE. — La Guinée française était autrefois couverte de
forêts; actuellement, il n'y a plus dans cette colonie de véritables forêts
que sur la lisière du Libéria et de la Côte d' I voire; ailleurs on trouve
des arbres clairsemés ou des forêts-voûtes le long des cours d'eau.
Le déboisement a été provoqué par les incendies, qu'allumaient les
indigènes pour défricher il et amender les terrains qu'ils se proposent de
mettre en culture, pour s'adonner à la chasse ou enfin pour donner pen-
(1) M. MANGIN, ibidem.
(2) AUGUSTE CHEVALIER. Le Déboisement du Sénégal (Revue de Botanique appliquée
ei d'Agriculture tropicale, novembre 1930).
La culture de l'arachide aboutit fatalement à la destruction des forêts (25.000 hectares
par an, dit M. GORBIN DE MANGOUX) qui sont remplacées par des espaces désertiques.
D'autre part, le déboisement a sévi, d'une façon particulièrement intense, le long des
cours d'eau navigables, pour le chauffage des vapeurs.
(3) En 1865, le Sénégal exportait déjà - pour 264.000 fr. de bois d'ébénisterie.
(4) Parmi les essences que produisent les forêts de la Côte d'Ivoire, on peut citer :
Le Bossé, le Bossé moiré, le Bassam moiré, le Bassam drapé, l'Acajou moiré, le Sipo
pommelé, qui donnent d'excellents bois d'ébénisterie;
L'Abondiro, le Bété, l'Azobé, le Koubé, le Makué, le Niango, le Troko badi, employés
pour les parquets et autres usages:
Enfin, l'Avodiré, l'Arelé, le Bahia, le Frahé blanc, le Framiré, le Niango, le Samba
et le Sipo, qui sont recherchés pour la menuiserie.
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