Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1938 01 août 1938
Description : 1938/08/01 (A13,N152)-1938/09/30 (A13,N153). 1938/08/01 (A13,N152)-1938/09/30 (A13,N153).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413826c
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
- Aller à la page de la table des matièresI
- SOMMAIRE
- .......... Page(s) .......... 241
- .......... Page(s) .......... 253
- Le Kapok dans la France d'Outremer: (Cameroun, Togo, Soudan Français, Niger, Indochine, etc.)
De nos correspondants - Liste d'Exportateurs de Kapok d'Indochine.
De nos correspondants - .......... Page(s) .......... 259
- .......... Page(s) .......... 261
- .......... Page(s) .......... 267
- .......... Page(s) .......... 271
- .......... Page(s) .......... 274
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 251
teurs voudraient voir planteurs et commerçants au diable et que, de leur côté,
ces derniers voudraient que l'Administrateur leur - distribue jusqu'à la manne
céleste. - Entre ces deux extrêmes, il y a en réalité beaucoup de braves gens qui
se tolèrent amicalement et s' entr' aident entre deux critiques.
En matière culturale, il semble que le planteur devrait pouvoir compter sur
les Services de l'Agriculture et les fermes d' essai. Mais ceux-ci sont mal orga-
nisés dans ce sens et surtout en matière de cultures nouvelles comme le kapokier,
manquent de données. Il faudrait vingt ans d'études et d'expériences — en
admettant qu'on commence dès maintenant, — pour que le planteur puisse
attendre d'eux des enseignements, des semences, comme le planteur de Java peut
en avoir des célèbres laboratoires de Buitzenborg.
En matière fiscale, on ne peut pas dire franchement que le planteur soit
écrasé de taxes, quoiqu'il puisse paraître illogique qu'il ait à payer — quelle
que soit la faiblesse de la somme — pour la location et l'achat d'un terrain
inculte, n'appartenant à personne, et comme il existe des immensités. Certains
prétendent qu'il faudrait même l'aider pour avoir le courage de peupler ces soli-
tudes. Si l'Administration a raison d'exiger impitoyablement la mise en valeur
du terrain concédé, sans doute pourrait-on remettre le paiement des taxes à
l'époque de production, surtout quand il s'agit de cultures arbustives, qui de-
mandent sept à dix ans d'efforts et de dépenses avant le premier résultat, 0-
s'il arrive.
D'autant plus que le planteur de kapokiers fait du repeuplement de forêts
dans la région de savane, ravagée de temps immémorial par le feu de brousse.
L'exploitant forestier paye une taxe dite « de repeuplement » pour chaque arbre
abattu, le planteur en paye une autre pour chaque hectare reboisé.
Il y a eu dernièrement l'établissement du « crédit agricole ». Nous en avons
touché une part, mais sait-on à quel taux en définitive 2 Douze pour cent. N'est-
ce pas exagéré ?
La planteur et quoique nous prêchions pour notre paroisse, est, on ne peut le
nier, le plus grand créateur de richesses. Il met en valeur un terrain inculte, il
reboisé, il apprend à l'indigène le calcul à longue échéance et la pérennité de
l'effort et combien de ressources futures sont en germe dans les germes de ses
arbres pour le commerce, la navigation, le chemin de fer, le budget local, nous
dirons même la défense nationale.
CAPITAUX. - Quel capital faut-il pour l'établissement d'une plantation de
kapokiers ? On répond ordinairement à ces questions par des calculs précis,
basés sur de l'arithmétique de chambre. Nous répondrons qu'il faut examiner
chaque cas d'espèce. Nous connaissons tel planteur de cacaoyers qui a dépensé
trois millions et dont la plantation est perdue, tel autre qui a commencé avec
dix mille francs et est devenu millionnaire. C'est que le premi er a débuté avec
une Peugeot 18 CV et le second avec une vieille Ford : le résultat final est
l'inverse du début, toujours dans le premier cas, quelquefois dans le second.
De toutes façons, pour attendre dix ans un résultat, il faut avoir une affaire
commerciale et industrielle à côté, donnant des résultats annuels, ou une famille
aisée ou des bailleurs de fonds patients.
Les cabosses de kapok peuvent se conserver plusieurs années sans s'altérer.
Le première chose à envisager dans une plantation, avant de commencer le
teurs voudraient voir planteurs et commerçants au diable et que, de leur côté,
ces derniers voudraient que l'Administrateur leur - distribue jusqu'à la manne
céleste. - Entre ces deux extrêmes, il y a en réalité beaucoup de braves gens qui
se tolèrent amicalement et s' entr' aident entre deux critiques.
En matière culturale, il semble que le planteur devrait pouvoir compter sur
les Services de l'Agriculture et les fermes d' essai. Mais ceux-ci sont mal orga-
nisés dans ce sens et surtout en matière de cultures nouvelles comme le kapokier,
manquent de données. Il faudrait vingt ans d'études et d'expériences — en
admettant qu'on commence dès maintenant, — pour que le planteur puisse
attendre d'eux des enseignements, des semences, comme le planteur de Java peut
en avoir des célèbres laboratoires de Buitzenborg.
En matière fiscale, on ne peut pas dire franchement que le planteur soit
écrasé de taxes, quoiqu'il puisse paraître illogique qu'il ait à payer — quelle
que soit la faiblesse de la somme — pour la location et l'achat d'un terrain
inculte, n'appartenant à personne, et comme il existe des immensités. Certains
prétendent qu'il faudrait même l'aider pour avoir le courage de peupler ces soli-
tudes. Si l'Administration a raison d'exiger impitoyablement la mise en valeur
du terrain concédé, sans doute pourrait-on remettre le paiement des taxes à
l'époque de production, surtout quand il s'agit de cultures arbustives, qui de-
mandent sept à dix ans d'efforts et de dépenses avant le premier résultat, 0-
s'il arrive.
D'autant plus que le planteur de kapokiers fait du repeuplement de forêts
dans la région de savane, ravagée de temps immémorial par le feu de brousse.
L'exploitant forestier paye une taxe dite « de repeuplement » pour chaque arbre
abattu, le planteur en paye une autre pour chaque hectare reboisé.
Il y a eu dernièrement l'établissement du « crédit agricole ». Nous en avons
touché une part, mais sait-on à quel taux en définitive 2 Douze pour cent. N'est-
ce pas exagéré ?
La planteur et quoique nous prêchions pour notre paroisse, est, on ne peut le
nier, le plus grand créateur de richesses. Il met en valeur un terrain inculte, il
reboisé, il apprend à l'indigène le calcul à longue échéance et la pérennité de
l'effort et combien de ressources futures sont en germe dans les germes de ses
arbres pour le commerce, la navigation, le chemin de fer, le budget local, nous
dirons même la défense nationale.
CAPITAUX. - Quel capital faut-il pour l'établissement d'une plantation de
kapokiers ? On répond ordinairement à ces questions par des calculs précis,
basés sur de l'arithmétique de chambre. Nous répondrons qu'il faut examiner
chaque cas d'espèce. Nous connaissons tel planteur de cacaoyers qui a dépensé
trois millions et dont la plantation est perdue, tel autre qui a commencé avec
dix mille francs et est devenu millionnaire. C'est que le premi er a débuté avec
une Peugeot 18 CV et le second avec une vieille Ford : le résultat final est
l'inverse du début, toujours dans le premier cas, quelquefois dans le second.
De toutes façons, pour attendre dix ans un résultat, il faut avoir une affaire
commerciale et industrielle à côté, donnant des résultats annuels, ou une famille
aisée ou des bailleurs de fonds patients.
Les cabosses de kapok peuvent se conserver plusieurs années sans s'altérer.
Le première chose à envisager dans une plantation, avant de commencer le
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