Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 juin 1920 01 juin 1920
Description : 1920/06/01 (A13,N150)-1920/07/31 (A13,N151). 1920/06/01 (A13,N150)-1920/07/31 (A13,N151).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6413761g
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
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BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Ces deux lignes, l'une qui va de Cayenne à Saint-Laurent,
l'autre de Saint-Laurent à l'embouchure du fleuve Inini, sont dues
à une initiative privée; c'est, en effet, un colonial ami de l'avia-
tion, M. DUTERTRE, qui les organisa et les entretint à ses frais.
Comment M. DUTERTRE fut -il amené à créer ces services
aériens et dans quel but l'a-t-il -fait? C'est lui même qui nous l'a
expliqué en ces termes ;
« J'étais encore très jeune lorsque, pour la première fois,
j'allai en Guyane ; rapidement j'appréciai le pays qui est plus
riche que l'on ne croit et, en 1907 je m'y mariai. J'aurais voulu
voir le commerce de cette colonie prendre de l'extension, mais
pour cela il aurait fallu des moyens de transports; or, il n'y a ni
chemins de fer ni routes. Dès lors, il est à peu près impossible
d'amener à la côte les produits de l'intérieur, et le sol reste
iuculte. Or, en Guyane, il y,a de l'or, de l'argent, du mercure,
du balata, qui est une espèce de caoutchouc très recherchée ;
il y a aussi, j'en suis certain du pétrole. Personne ne fait
rien pour exploiter ces richesses parce qu'il est impossible de les
faire parvenir aux ports d'embarquement.
« J'ai voulu donner aux pays les moyens de transport, qui
lui manquaient pour se développer. Aviateur depuis 1907, mes
regards se sont aussitôt tournés vers l'aviation et, la guerre finie,
j'ai acheté à la liquidation des stocks une dizaine d'appareils, je
les ait fait transporter en Guyane, j'ai engagé des pilotes, j'ai
organisé des terrains d'atterrisage avec hangars, pièces de
rechange etc.,-et mes deux lignes ont immédiatement fonctionné
normalement.
« Jusqu'alors il fallait de 20 à 45 jours, suivant les époques,
pour aller, en pirogue, de Saint-Laurent à l'embouchure de
l'Inini ; aujourd'hui, je fais, avec mes appareils, en toutes saisons,
ce trajet en deux heures.
Au début, j'ai eu de gros ennuis : sous l'action de l'eau et de
la chaleur les carlingues en bois contre-plaqués se sont décollées
et il m'a fallu les remplacer par des carlingues métalliques.
Depuis, je n'ai plus eu le moindre incident ; quant aux accidents
jamais un seul.
« Lorsque le Ministère des Colonies a eu connaissance de
mes efforts, il m'a fait allouer une subvention annuelle de 300 mille
francs, ce qui me permet de continuer à faire circuler mes
appareils et de montrer ainsi, par la pratique, quels services
inespérés on peut attendre de l'aviation aux colonies.
BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Ces deux lignes, l'une qui va de Cayenne à Saint-Laurent,
l'autre de Saint-Laurent à l'embouchure du fleuve Inini, sont dues
à une initiative privée; c'est, en effet, un colonial ami de l'avia-
tion, M. DUTERTRE, qui les organisa et les entretint à ses frais.
Comment M. DUTERTRE fut -il amené à créer ces services
aériens et dans quel but l'a-t-il -fait? C'est lui même qui nous l'a
expliqué en ces termes ;
« J'étais encore très jeune lorsque, pour la première fois,
j'allai en Guyane ; rapidement j'appréciai le pays qui est plus
riche que l'on ne croit et, en 1907 je m'y mariai. J'aurais voulu
voir le commerce de cette colonie prendre de l'extension, mais
pour cela il aurait fallu des moyens de transports; or, il n'y a ni
chemins de fer ni routes. Dès lors, il est à peu près impossible
d'amener à la côte les produits de l'intérieur, et le sol reste
iuculte. Or, en Guyane, il y,a de l'or, de l'argent, du mercure,
du balata, qui est une espèce de caoutchouc très recherchée ;
il y a aussi, j'en suis certain du pétrole. Personne ne fait
rien pour exploiter ces richesses parce qu'il est impossible de les
faire parvenir aux ports d'embarquement.
« J'ai voulu donner aux pays les moyens de transport, qui
lui manquaient pour se développer. Aviateur depuis 1907, mes
regards se sont aussitôt tournés vers l'aviation et, la guerre finie,
j'ai acheté à la liquidation des stocks une dizaine d'appareils, je
les ait fait transporter en Guyane, j'ai engagé des pilotes, j'ai
organisé des terrains d'atterrisage avec hangars, pièces de
rechange etc.,-et mes deux lignes ont immédiatement fonctionné
normalement.
« Jusqu'alors il fallait de 20 à 45 jours, suivant les époques,
pour aller, en pirogue, de Saint-Laurent à l'embouchure de
l'Inini ; aujourd'hui, je fais, avec mes appareils, en toutes saisons,
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mes efforts, il m'a fait allouer une subvention annuelle de 300 mille
francs, ce qui me permet de continuer à faire circuler mes
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