Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
VARIÉTÉS 21
est surtout commune chez les bœufs et chez les buffles, elle est la plus grave des affections pour les colons comme pour les indigènes.
L. PANTSSET, Professeur à l'Ecole d'Alfort, Adjoint au Directeur (:p l'Institut de Médecine vétérinaire exotique.
LA PASTEURELLOSE DES BŒUFS ET DES BUFFLES EN INDOCHINE
La pasteurellose des bœufs et des buffles est la plus grave des affections qui sévissent sur le bétail de l'Indochine. Les vétérinaires la désignent, plus particulièrement, sous le nom de septicémie hémorragique chez le bœuf et sous celui de .barbone chez le buffle.
Son existence est connue à la colonie depuis 1868 et les recherches entreprises depuis n'ont pu que confirmer son existence et préciser sa véritable nature. L'affection a été confondue avec la peste bovine ; à la vérité, les deux affections peuvent exister dans un même foyer, voire même chez un même malade.
La pasteurellose est observée au Tonkin, au Laos, en Annam, en Cochinchine et au Cambodge. On l'observe sous deux for- mes : tantôt la maladie frappe quelques animaux dans un village ou dans une seule exploitation, ou, au contraire, elle décime le bétail de toute une région. C'est surtout dans les pays de rizières que la maladie revêt une allure envahissante ; elle est plus rare dans les régions un peu élevées, en terrain sec.
Le plus souvent, en Indochine, la maladie revêt la forme aiguë, elle s'accompagne de symptômes généraux graves et de localisations diverses sur les organes thoraciques, les orga- nes abdominaux ou les ganglions. La pasteurellose ne dure que quelques jours, moins longtemps chez le buffle que chez le bœuf. La mortalité peut atteindre 95% dans les troupeaux de buffles, elle peut ne pas dépasser 5% parmi les bœufs.
La maladie n'est pas contagieuse au sens strict du mot; elle ne se transmet pas par simple contact de l'animal malade
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