Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1928-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 01 avril 1928 01 avril 1928
Description : 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30. 1928/04/01 (A21,N232)-1928/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410644p
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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- Renseignements divers:
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426 BULLETIN DE L'AGENCE'GÉNÉRALE DES COLONIES
qu'un seul fût ivre, sans qu'un seul se signalât par un cri. Bel
exemple à suivre. A part la Cassiopée, il est rare de voir ici
des vaisseaux de guerre français. Le fait s'est cependant produit
avec l'arrivée du Jules-Michelet, en tournée de propagande
autour du monde.
Je terminerai ce chapitre en ajoutant que c'est grâce au croi-
seur américain Milwaukee, que les habitants de Nouméa ont
pu voir évoluer, pour la première fois et, jusqu'ici, unique fois,
un aéroplane. Les avions du navire étaient lancés par catapulte.
Ils ont évolué complaisamment au-dessus de la ville pour satis'
faire au désir de la population. Les quatre croiseurs japonais
ont aussi donné le spectacle inaccoutumé des feux de leurs nom"
breux projecteurs. Pour moi-même, qui me rappelait les illumi-
nations du Paris des Gothas, j'y ai trouvé encore du nouveau-
Le ciel, balayé par les projecteurs, semblait rayé par une iffulti"
tude d'étoiles filantes. Cet aspect était dû à la présent
d'innombrables roussettes (sortes de grosses chauves-souris) dont
on ne soupçonnerait pas l'existence si elles ne s'attaquaient *
nos fruits.
ÉTAT SANITAIRE
Avant de quitter la ville de Nouméa pour passer à une descriP'
tion du reste de l'île, il faut parler de son état sanitaire. C'est l
une question qui inquiète actuellement tous ses habitants, qUI
fait couler beaucoup d'encre, mais qui attend toujours upe
solution.
Il y a quelques dizaines d'années, on ne connaissait guère
d'épidémies à Nouméa. Le climat étant excellent, l'état sanitaire
était parfait. Actuellement, la dysenterie et la fièvre typhoïde
sévissent à l'état endémique, avec une recrudescence à l'époque
des fortes chaleurs; la scarlatine a fait son apparition dernièf"
ment ; les épidémies de rougeole, d'oreillons, de grippe sont fre'
quentes. La lèpre s'attaque plutôt aux indigènes, qui ne prenneIJa
pas de précautions suffisantes pour s'en garantir, iûalS t
Européens sont aussi frappés. Le nombre des cas de typhOI et
de dysenterie augmentant constamment, la colonie n'aura ble t
rien à envier à d'autres, réputées malsaines, si on ne prend Pre
rapidement des mesures. Chaque année, au moment où le no- e
des cas devient plus impressionnant, on discute beaucOlIpy
après la crise passée, on s'endort jusqu'à l'année suivante. et'
médecins, cependant, ne négligent pas de donner tous leS aV
qu'un seul fût ivre, sans qu'un seul se signalât par un cri. Bel
exemple à suivre. A part la Cassiopée, il est rare de voir ici
des vaisseaux de guerre français. Le fait s'est cependant produit
avec l'arrivée du Jules-Michelet, en tournée de propagande
autour du monde.
Je terminerai ce chapitre en ajoutant que c'est grâce au croi-
seur américain Milwaukee, que les habitants de Nouméa ont
pu voir évoluer, pour la première fois et, jusqu'ici, unique fois,
un aéroplane. Les avions du navire étaient lancés par catapulte.
Ils ont évolué complaisamment au-dessus de la ville pour satis'
faire au désir de la population. Les quatre croiseurs japonais
ont aussi donné le spectacle inaccoutumé des feux de leurs nom"
breux projecteurs. Pour moi-même, qui me rappelait les illumi-
nations du Paris des Gothas, j'y ai trouvé encore du nouveau-
Le ciel, balayé par les projecteurs, semblait rayé par une iffulti"
tude d'étoiles filantes. Cet aspect était dû à la présent
d'innombrables roussettes (sortes de grosses chauves-souris) dont
on ne soupçonnerait pas l'existence si elles ne s'attaquaient *
nos fruits.
ÉTAT SANITAIRE
Avant de quitter la ville de Nouméa pour passer à une descriP'
tion du reste de l'île, il faut parler de son état sanitaire. C'est l
une question qui inquiète actuellement tous ses habitants, qUI
fait couler beaucoup d'encre, mais qui attend toujours upe
solution.
Il y a quelques dizaines d'années, on ne connaissait guère
d'épidémies à Nouméa. Le climat étant excellent, l'état sanitaire
était parfait. Actuellement, la dysenterie et la fièvre typhoïde
sévissent à l'état endémique, avec une recrudescence à l'époque
des fortes chaleurs; la scarlatine a fait son apparition dernièf"
ment ; les épidémies de rougeole, d'oreillons, de grippe sont fre'
quentes. La lèpre s'attaque plutôt aux indigènes, qui ne prenneIJa
pas de précautions suffisantes pour s'en garantir, iûalS t
Européens sont aussi frappés. Le nombre des cas de typhOI et
de dysenterie augmentant constamment, la colonie n'aura ble t
rien à envier à d'autres, réputées malsaines, si on ne prend Pre
rapidement des mesures. Chaque année, au moment où le no- e
des cas devient plus impressionnant, on discute beaucOlIpy
après la crise passée, on s'endort jusqu'à l'année suivante. et'
médecins, cependant, ne négligent pas de donner tous leS aV
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