Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1932-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1932 01 avril 1932
Description : 1932/04/01 (A3,N22)-1932/04/30. 1932/04/01 (A3,N22)-1932/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410633w
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
ESSAI DE CLASSEMENT DE QUELQUES RIZ MALGACHES 257
Type Lava. Nous ne connaissons de ce type que le vary lava
mutique. MM. François et Chauffour disent qu'il y a dans la région
de Tananarive un vary lava barbu, mais nous ne l'avons pas vu.
Le vary lava, dont le terme lava rappelle la longueur du grain,
a été surtout d'abord une variété du Centre de Madagascar, mais
sa culture commence à s'étendre dans les autres régions de l'île.
On le cultive, par exemple, d'après des renseignements de M. Per-
rier de. la Bâthie, en saison sèche, c'est-à-dire comme vary jeby,
dans la plaine de Marovoay.
Peu enthousiastes d'abord pour cette variété, qu'ils cultivaient
assez peu et considéraient comme de rendement inférieur à celui des
riz rouges, les indigènes se sont enfin laissé convaincre et ont re-
connu ses qualités, qu'elle n'acquiert toutefois bien qu'en sol tra-
vaillé et bien fumé. Ce serait un riz s'hybridant difficilement.
M. Delpon, directeur de la Station Expérimentale de Nanisana,
en a entrepris la sélection en 1926 ; et, ce qui prouve bien l'intérêt
de cette sorte, des essais de sélection ont été commencés aussi, en
1929, à la Station de Vercelli, en Italie.
Commercialement, le vary lava est actuellement le plus beau riz
de Madagascar, vendu comme «Caroline Madagascar ». Le grain,
allongé, translucide, est, en effet, comparable aux riz vendus sous
ce nom de « Caroline ».
Ce qui, au surplus, ne doit pas surprendre, s'il est vrai, comme
le rappelle M. Leroy (loc. cit.) que les premières rizières, en Caro-
lin'e du Sud, au XVIIe siècle, furent établies avec un lot de semences
que donna au Gouverneur un capitaine de navire dont le bateau, allant
de Madagascar en Angleterre, avait été jeté hors de sa route et con-
duit à Charleston. Le « riz Caroline userait donc d'origine malgache.
Type Tsipala. Nous avons dit précédemment que les paddys
longs et étroits appartenant à ce type correspondent aux « riz Ben-
gale » du commerce. Il n'y a pas encore lieu d'êtie étonné de cette
ressemblance, car ce seraient, en réalité, à Madagascar, des riz
d'introduction récente, apportés de l'Inde. D'après M. Leroy, le
terme Tsipala (ou Tsipla) serait une corruption du mot « Ciphal »,
qui désigne une province de l'Inde Britannique. Remarquons,
A. P. P. c. 1932. N° 22. 17
Type Lava. Nous ne connaissons de ce type que le vary lava
mutique. MM. François et Chauffour disent qu'il y a dans la région
de Tananarive un vary lava barbu, mais nous ne l'avons pas vu.
Le vary lava, dont le terme lava rappelle la longueur du grain,
a été surtout d'abord une variété du Centre de Madagascar, mais
sa culture commence à s'étendre dans les autres régions de l'île.
On le cultive, par exemple, d'après des renseignements de M. Per-
rier de. la Bâthie, en saison sèche, c'est-à-dire comme vary jeby,
dans la plaine de Marovoay.
Peu enthousiastes d'abord pour cette variété, qu'ils cultivaient
assez peu et considéraient comme de rendement inférieur à celui des
riz rouges, les indigènes se sont enfin laissé convaincre et ont re-
connu ses qualités, qu'elle n'acquiert toutefois bien qu'en sol tra-
vaillé et bien fumé. Ce serait un riz s'hybridant difficilement.
M. Delpon, directeur de la Station Expérimentale de Nanisana,
en a entrepris la sélection en 1926 ; et, ce qui prouve bien l'intérêt
de cette sorte, des essais de sélection ont été commencés aussi, en
1929, à la Station de Vercelli, en Italie.
Commercialement, le vary lava est actuellement le plus beau riz
de Madagascar, vendu comme «Caroline Madagascar ». Le grain,
allongé, translucide, est, en effet, comparable aux riz vendus sous
ce nom de « Caroline ».
Ce qui, au surplus, ne doit pas surprendre, s'il est vrai, comme
le rappelle M. Leroy (loc. cit.) que les premières rizières, en Caro-
lin'e du Sud, au XVIIe siècle, furent établies avec un lot de semences
que donna au Gouverneur un capitaine de navire dont le bateau, allant
de Madagascar en Angleterre, avait été jeté hors de sa route et con-
duit à Charleston. Le « riz Caroline userait donc d'origine malgache.
Type Tsipala. Nous avons dit précédemment que les paddys
longs et étroits appartenant à ce type correspondent aux « riz Ben-
gale » du commerce. Il n'y a pas encore lieu d'êtie étonné de cette
ressemblance, car ce seraient, en réalité, à Madagascar, des riz
d'introduction récente, apportés de l'Inde. D'après M. Leroy, le
terme Tsipala (ou Tsipla) serait une corruption du mot « Ciphal »,
qui désigne une province de l'Inde Britannique. Remarquons,
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