Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1932-01-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 janvier 1932 01 janvier 1932
Description : 1932/01/01 (A3,N19)-1932/01/31. 1932/01/01 (A3,N19)-1932/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410630n
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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38 AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS
La collectivité des planteurs doit donc commencer par se mettre
d'accord sur la variété de cotonnier à cultiver et prendre les mesures
adéquates pour maintenir la pureté et l'uniformité de la race, au
moyen de la sélection continue en conformité avec les conditions
locales. On obtiendra ainsi des récoltes plus abondantes de fibres
de meilleure qualité que l'on pourra vendre à des prix plus élevés,
non seulement à cause de la qualité supérieure du produit, mais
aussi parce que chaque groupe de planteurs sera à même de pro-
duire une centaine de balles ou plus, du même type uniforme de
coton, ce qui a une grande importance, les petits lots de coton ne
trouvant pas toujours acquéreurs sur le marché.
La culture d'une variété unique est surtout à peu près indispen-
sable pour les variétés de coton longue soie, qui sont plus sujettes à
se détériorer que les variétés de coton courte-soie. Or, la perte
d'uniformité chez les cotonniers se traduit par une diminution du
rendement en fibres qui est aussi de qualité inférieure, car bien des
cotonniers qui s'écartent des caractères de la variété normale peu-
vent être considérés comme étant des sujets dégénérés qui ne pro-
duisent que fort peu de coton.
La nécessité de l'uniformité du coton longue-soie rend absolu-
ment indispensable une entente très étroite entre tous les planteurs,
partout où l'on cultive ce genre de cotonnier. L'hybridation du
cotonnier longue-soie avec le cotonnier courte-soie ou le mélange
à l'usine d'égrenage des deux types de graines, mène rapidement à la
détérioration du premier. La distribution de la graine de coton
d'une variété longue-soie dans une collectivité de planteurs cultivant
une variété courte-soie aura forcément pour résultat la production
de coton hétérogène dont les balles sont souvent refusées sur le
marché ou bien ne trouvent acheteur qu'à bas prix.
Bien que les conditions climatiques et édaphiques ne se prêtent
pas partout à la culture des variétés longue-soie, il y a très peu de
collectivités organisées de planteurs qui ne puissent arriver à pro-
duire une fibre plus longue et plus uniforme que celle que beaucoup
produisent actuellement. Dans les régions cotonnières il y a incon-
testablement plus d'un endroit où le climat et le sol sont suffisam-
ment favorables pour produire du coton valant plusieurs sous plus
La collectivité des planteurs doit donc commencer par se mettre
d'accord sur la variété de cotonnier à cultiver et prendre les mesures
adéquates pour maintenir la pureté et l'uniformité de la race, au
moyen de la sélection continue en conformité avec les conditions
locales. On obtiendra ainsi des récoltes plus abondantes de fibres
de meilleure qualité que l'on pourra vendre à des prix plus élevés,
non seulement à cause de la qualité supérieure du produit, mais
aussi parce que chaque groupe de planteurs sera à même de pro-
duire une centaine de balles ou plus, du même type uniforme de
coton, ce qui a une grande importance, les petits lots de coton ne
trouvant pas toujours acquéreurs sur le marché.
La culture d'une variété unique est surtout à peu près indispen-
sable pour les variétés de coton longue soie, qui sont plus sujettes à
se détériorer que les variétés de coton courte-soie. Or, la perte
d'uniformité chez les cotonniers se traduit par une diminution du
rendement en fibres qui est aussi de qualité inférieure, car bien des
cotonniers qui s'écartent des caractères de la variété normale peu-
vent être considérés comme étant des sujets dégénérés qui ne pro-
duisent que fort peu de coton.
La nécessité de l'uniformité du coton longue-soie rend absolu-
ment indispensable une entente très étroite entre tous les planteurs,
partout où l'on cultive ce genre de cotonnier. L'hybridation du
cotonnier longue-soie avec le cotonnier courte-soie ou le mélange
à l'usine d'égrenage des deux types de graines, mène rapidement à la
détérioration du premier. La distribution de la graine de coton
d'une variété longue-soie dans une collectivité de planteurs cultivant
une variété courte-soie aura forcément pour résultat la production
de coton hétérogène dont les balles sont souvent refusées sur le
marché ou bien ne trouvent acheteur qu'à bas prix.
Bien que les conditions climatiques et édaphiques ne se prêtent
pas partout à la culture des variétés longue-soie, il y a très peu de
collectivités organisées de planteurs qui ne puissent arriver à pro-
duire une fibre plus longue et plus uniforme que celle que beaucoup
produisent actuellement. Dans les régions cotonnières il y a incon-
testablement plus d'un endroit où le climat et le sol sont suffisam-
ment favorables pour produire du coton valant plusieurs sous plus
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