Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1937 01 avril 1937
Description : 1937/04/01 (A26,N232)-1937/04/30. 1937/04/01 (A26,N232)-1937/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6410053k
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
106 ÉTUDES ET MÉMOIRES.
de grands trous (5o centim., 60 centim. et plus) présente des
avantages sensibles en terre rouge. Mieux vaut se contenter de
trous de A o - centimètres en tous sens, qui semblent suffisants
avec de bons stumps, afin de reporter sur les pépinières le supplé-
ment de dépenses que l'on serait tenté de faire sur la trouaison.
Dispositif de la plantation. — Nous abordons là une question
capitale, car de la qualité des plants, mais aussi du dispositif de
la plantation dépend étroitement la réussite.
Le caféier arabica ne peut prospérer qu'en plantation fermée,
protégée du vent, et, au moins sur les jhauts-plateaux du Sud,
ombragée.
Presque tous les échecs que nous avons observés dans le
Sud-Annam sont attribuables à une insuffisante densité de plan-
tation et à l'absence d'arbres d'ombrage. Toutes les plantations
faites dans de telles conditions présentent les mêmes symptômes
de souffrance : les fructifications épuisantes, excessives en quan-
tité et exagérément précoces car elles se produisent dès la pre-
mière ou la seconde année suivant la mise en place. Les jeunes
branches sont alors trop faibles pour pouvoir nourrir les fruits.
On constate très rapidement, et au plus tard vers la troisième ou
quatrième année, l'anthracnose, la chute des branches inférieures,
ce qui donne à l'arbuste l'aspect d'un plumeau ou d'un parapluie,
des défeuillaisons anormales, en résumé des signes généraux de
misère physiologique. Dans de nombreux cas, les caféiers, cou-
verts de fruits, n'arrivent pas à les conduire à bonne formation.
Les cerises ne contiennent que des parches vides ou ne renfer-
mant que des grains avortés. Après ces fructifications intempes-
tives le caféier meurt, ou bien, comme nous l'avons vu souvent, le
planteur est obligé de le recéper.
Nous avons entendu avancer que cette fructification'hâtive, qui
permet au colon d'avoir rapidement des recettes, est un phéno-
mène heureux, pourvu qu'on répare l' é puisement et qu'on sou-
tienne les productions grâce à des apports de fumier et d'engrais
minéraux. En fait, les fumures organiques et minérales, utiles et
même souvent nécessaires en tout état de cause dès les premières
années, se révèlent incapables à elles seules de triompher des
graves écueils qui viennent d'être décrits. (A suivre.)
de grands trous (5o centim., 60 centim. et plus) présente des
avantages sensibles en terre rouge. Mieux vaut se contenter de
trous de A o - centimètres en tous sens, qui semblent suffisants
avec de bons stumps, afin de reporter sur les pépinières le supplé-
ment de dépenses que l'on serait tenté de faire sur la trouaison.
Dispositif de la plantation. — Nous abordons là une question
capitale, car de la qualité des plants, mais aussi du dispositif de
la plantation dépend étroitement la réussite.
Le caféier arabica ne peut prospérer qu'en plantation fermée,
protégée du vent, et, au moins sur les jhauts-plateaux du Sud,
ombragée.
Presque tous les échecs que nous avons observés dans le
Sud-Annam sont attribuables à une insuffisante densité de plan-
tation et à l'absence d'arbres d'ombrage. Toutes les plantations
faites dans de telles conditions présentent les mêmes symptômes
de souffrance : les fructifications épuisantes, excessives en quan-
tité et exagérément précoces car elles se produisent dès la pre-
mière ou la seconde année suivant la mise en place. Les jeunes
branches sont alors trop faibles pour pouvoir nourrir les fruits.
On constate très rapidement, et au plus tard vers la troisième ou
quatrième année, l'anthracnose, la chute des branches inférieures,
ce qui donne à l'arbuste l'aspect d'un plumeau ou d'un parapluie,
des défeuillaisons anormales, en résumé des signes généraux de
misère physiologique. Dans de nombreux cas, les caféiers, cou-
verts de fruits, n'arrivent pas à les conduire à bonne formation.
Les cerises ne contiennent que des parches vides ou ne renfer-
mant que des grains avortés. Après ces fructifications intempes-
tives le caféier meurt, ou bien, comme nous l'avons vu souvent, le
planteur est obligé de le recéper.
Nous avons entendu avancer que cette fructification'hâtive, qui
permet au colon d'avoir rapidement des recettes, est un phéno-
mène heureux, pourvu qu'on répare l' é puisement et qu'on sou-
tienne les productions grâce à des apports de fumier et d'engrais
minéraux. En fait, les fumures organiques et minérales, utiles et
même souvent nécessaires en tout état de cause dès les premières
années, se révèlent incapables à elles seules de triompher des
graves écueils qui viennent d'être décrits. (A suivre.)
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