Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1937-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 mars 1937 01 mars 1937
Description : 1937/03/01 (A26,N231)-1937/03/31. 1937/03/01 (A26,N231)-1937/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64100525
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 30/09/2013
LES PLANTES À ROTÉNONE. 81
et occupait un habitat extrêmement étendu sur tout le territoire
américain. Quoique sa teneur en principes actifs voisine de
1 p. 100 fût nettement insuffisante pour lutter avantageusement
contre les Derris ou les Cubé, cela n'a pas empêché les Américains
d'en entreprendre la culture dans l'espoir d'en améliorer la
teneur par des soins appropriés et la sélection.
L'emploi de la roténone comme insecticide ne tarda pas à se
répandre en Angleterre où elle devint bientôt d'usage courant,
avant de se propager dans les autres pays d'Europe occidentale.
Sous l'impulsion des achats massifs et des cours rémunérateurs,
se créaient en Malaisie et aux Indes Néerlandaises de véritables
plantations européennes qui se substituaient graduellement aux
producteurs indigènes, pour la plupart des Chinois. D'aucuns
s'enthousiasmèrent et on parla même de cultiver les Derris en
remplacement de l'hévéa. Une station, celle de Kuala Kampur
en Malaisie, ne tarda pas à s'adonner à l'amélioration de cette
plante et de sa culture. Depuis cette époque, malgré un silence
soigneusement entretenu par la prudence traditionnelle des
Anglais et des Hollandais, il semble que des résultats satisfaisants
aient été obtenus. Les maisons de commerce anglaises de Singa-
pour monopolisent la production qu'elles ne cèdent qu'à des
prix très élevés.
En Amérique du Sud, on assista au même phénomène. Tandis
que les Brésiliens, dans la crainte de voir se dresser de nouveaux
concurrents, n'autorisaient les exportations de plantes à roténone
qu'à l'état de poudre, les Péruviens au contraire incitaient les
cultures indigènes et favorisaient l'exportation sur les Etats-Unis.
Les Allemands sont d'ailleurs les gros clients des producteurs
sud-américains et ont créé des usines de traitement au Brésil dans
l'Etat de Para. Mais il ne semble pas que des cultures vraiment
rationnelles aient été entrepris en Amérique du Sud.
Le Congo Belge a suivi avec beaucoup d'opportunité le mou-
vement et des cultures sur lesquelles on ne possède que peu de
renseignements sont en bonne voie de développement, les Belges
espérant bientôt participer au ravitaillement mondial en plantes
à roténone. Ils s'intéressent, d'autre part, à d'autres espèces
africaines, les Tephrosia sur lesquelles nous reviendrons et qui,
sans présenter l'intérêt commercial des Derris et des Cubé, n'en
et occupait un habitat extrêmement étendu sur tout le territoire
américain. Quoique sa teneur en principes actifs voisine de
1 p. 100 fût nettement insuffisante pour lutter avantageusement
contre les Derris ou les Cubé, cela n'a pas empêché les Américains
d'en entreprendre la culture dans l'espoir d'en améliorer la
teneur par des soins appropriés et la sélection.
L'emploi de la roténone comme insecticide ne tarda pas à se
répandre en Angleterre où elle devint bientôt d'usage courant,
avant de se propager dans les autres pays d'Europe occidentale.
Sous l'impulsion des achats massifs et des cours rémunérateurs,
se créaient en Malaisie et aux Indes Néerlandaises de véritables
plantations européennes qui se substituaient graduellement aux
producteurs indigènes, pour la plupart des Chinois. D'aucuns
s'enthousiasmèrent et on parla même de cultiver les Derris en
remplacement de l'hévéa. Une station, celle de Kuala Kampur
en Malaisie, ne tarda pas à s'adonner à l'amélioration de cette
plante et de sa culture. Depuis cette époque, malgré un silence
soigneusement entretenu par la prudence traditionnelle des
Anglais et des Hollandais, il semble que des résultats satisfaisants
aient été obtenus. Les maisons de commerce anglaises de Singa-
pour monopolisent la production qu'elles ne cèdent qu'à des
prix très élevés.
En Amérique du Sud, on assista au même phénomène. Tandis
que les Brésiliens, dans la crainte de voir se dresser de nouveaux
concurrents, n'autorisaient les exportations de plantes à roténone
qu'à l'état de poudre, les Péruviens au contraire incitaient les
cultures indigènes et favorisaient l'exportation sur les Etats-Unis.
Les Allemands sont d'ailleurs les gros clients des producteurs
sud-américains et ont créé des usines de traitement au Brésil dans
l'Etat de Para. Mais il ne semble pas que des cultures vraiment
rationnelles aient été entrepris en Amérique du Sud.
Le Congo Belge a suivi avec beaucoup d'opportunité le mou-
vement et des cultures sur lesquelles on ne possède que peu de
renseignements sont en bonne voie de développement, les Belges
espérant bientôt participer au ravitaillement mondial en plantes
à roténone. Ils s'intéressent, d'autre part, à d'autres espèces
africaines, les Tephrosia sur lesquelles nous reviendrons et qui,
sans présenter l'intérêt commercial des Derris et des Cubé, n'en
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