Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 31 décembre 1926 31 décembre 1926
Description : 1926/12/31 (A27,N200). 1926/12/31 (A27,N200).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63972505
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-SEPTIEME ANNEE. N* mo
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Les Annales Coloniales
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Dhibotmjiw i MINMI RURDIEL et L.-G. TMÈBAULT
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- - -
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On i'iMhi mm trato Im
ém 181 fcONM* Il itito.
Le mouvement commercial en A.O.F.
Mt
Continuons de feuilleter le t de
M. Lebrun sur le budget des colonies, nous
y trouverons d'intéressants renseignements sur
te mouvement économique de quelques-unes de
nos colonies et en particulier de l'A. O. F.
clont il examine longuement la situation agri-
cole, commerciale et financière.
L'activité commerciale est en progrès con-
tinu Les renseignements épars et fragmentaires
que l' on recueille dans les publications pério-
diques en donnent l'impression, mais c'est en
examinant un tableau d ensemb e que l' on s'en
rend véritablement compte.
Voici les tableaux des importations et des
exportations pour les années 1924 et 1925 :
inifMrtatUiM
Colonies Année 1934 Année 1915 Différences
- - -- -
Sénégal ..h. Ü7.8'11.618 M8.W.TW +291.06.201
Soudan .u 59.399.608 79.888.464 + l'r.UI..
Haute-Volta. 4.932.012 16.963.018 + to. 031. 006
GUlnée 68.Mt.8M 108.499.743 + 34.W4.909
goew d'Ivelre 17.tt3.950 100.911.698 + 98.987.678
DaSomer 88.138.499 111.001.133 + 98.409.834
Totaux.l'r. 764.370.375 1.114.970.691 850.100.318
̃iMrtatlem
Colonies Année 1994 Année 1995 Différences
- -- -
Maesal ..Fr. 380.098.032 688.991.419 4-909.893.880
"dan .u 4.859.739 8.969.377 1.693.868
Haute-Volta.. 11.959.891 10.974.700 985.191
GulnéO 38.686.775 53.296.574 + 14.610.799
cote d'Ivoire 11 1.768.506 117.060.360 + 5.981.764
Dahomey 100.315.608 * 195.560.109 + 95.185.0BI
'Totaux. Fr. 653.740.634 899.063.623 245.329.989
Si maintenant nous totalisions les chiffres de
l'importation et ceux de l' exportation, nous arri-
verions pour chacune des colonies et pour l'en-
aemble du gouvernement général aux résultats
suivants :
- -- -- Tetaui
Colonies Année 1924 Année 19-25 Différences
- - - -
1Jf.Mgal.F1'. 803.069.4M) 1.287.848.617 + 423.879.167
80udan 57. 83.097.8il + 95.845.547
HteVoUa.. 16.891.903 25.907.718 + 9.045.815
OUlne 107.490.609 150.796.317 + 49.230.708
Tôie ..1'Jvre 188.992.546 233.301.868 + 84.908.342
Dalloilley. - 183.514.107 237.161.833 + '-3.M'7.726
Totaux.Fr. 1.418.110.909 2.014.034.214 + 596.923.305
A ces chiffres, il est nécessaire d' aioUter
ceux de la coloni e du Niger qui ne possède pas
de jeuicc de Jouanes et que l'administration
au approximativement à 10.450.000 francs
pout les importations et à 15.580.000 francs
pour les exportations, de telle sorte que le com-
mette total serait porté à 2.040 millions dont
n.125 millions pour les importations et 915
pour les exportations.
ce sont là les chiffres du commerce général.
Ceux du commerce spécial donnent une impres-
sion analogue, ainsi que le tableau suivant l'in-
cfinUft' - - «
',\I.¡,"Y" - , .rAl.-
'̃'A##** Importations ®*ix>nationi total
i
1918 249.360.235 963.971.801 513.338.030
IÎKl f». 899.819.113 464.896.888 994.007.951
'1 290.787.940 969.764.330 _.II&I.I'JI
tm .h'" 8l9.704.9t8 979.549.898 _-
ftm 507.977.835 410.298.410 917.608.948
t. 798.871.381 818.141.'40 1.847.113.191
lm 1.064.316.449 848.499.474 1.919.796.910
Mais les valeurs indiquées ci-desaus, même
quand il s'agit du commerce spécial ne don-
nent pas, par suite de certaines méthodes de
calcul, et des variations du franc durant les
ptinées qui nous occupent, une idée suffisam-
ment précise de l'activité commerciale de
l'Afrique oecidentate. Le tonnage du com-
merce spécial nous permet de nous rendre
mieux compte des progrès réalisés. C'est là
qu'on trouve l'indication la plus nette de la
mise en Valeur de nos possessions de l'Ouest-
Africain.
Années importations Exportations Total
-
1V19 .TOMBÉS 396.500 389.000 7OT.500
1MB 147.500 435.000 583.600
1M0 280.000 490.000 700.000
lîtl 139.000 380.000 519.000
1922 i 182.000 462.000 644.000
J923 281.000 499.000 793.000
1034 322.000 563.000 885.000
.IGW 383.000 693.000 1.076.000
Les chiffres que nous avons cités jusqu ici
se rapportent à l'année 1925 et précédentes.
Le mouvement se continue ; et l' administration
communique pour 1926 des renseignements qui
tfOilfttment l'impression optimiste qui se déga-
geait de la lecture des tableaux précédents.
MwmmMH oemmerela»
« l'Afrique OM«MM<« Pranealsa an 10N
Trois preotteM trimestres *B96
(WoM*» importationB KXportaUona Total
- - - --.
SuMa.I.FI'. 586,1410.000 '104.(IOO 1.969.300.000
aultttft .» 117.400.000 OT.360.5w 174.750.098
viw A'U» 145.000.000 158,000.000 m 00 m
oi shbmey. - I41.0fl0.««0 158.600.000 aoo.ieo.Mt
r) n et
to-Voltà rtr .GOCMMJO 4000000 61.000.000
Totaux.Fr. 1.0».600.000 1.082.710.000 2.108.210.000
Trois premiers trimestres 1995
Oolonios Importations Exportations Total
iltzlc al.Pe. m.m.ooo 461.900.000 888.775.000
«uînée 73.530.000 34.6.15.000 107.506.000
(Ott d'fvw 73.000.000 78.855.000 tt.OOO
J&lMmey.. 1 78.105.000 M.775.000 179.880.000
tWM~ M
HK-VOU& 59.800.000 9.375.000 08.075.000
IrotAr,:q.fr. 791.810.000 «80.040.000 1.390.850.000
D'après les résultats des trois premiers tri-
mestres de 1926, on chiffre de la façon sui-
vante les résultats probables pour toute l'an-
née.
importations Fr. 1.550 000.000
Exportations I -450.000.000
Fr. 3.000.000.000
Soit en augmentation de 965.000.000 sur
l'exercice de 1925.
11 peut être intéressant de rechercher les pro-
duits sur lesquels, à l'importation aussi bien
qu'à l'exportation ont porté les accroissements
les plus importants. A riation ce sont :
k M. k sucre, les pétroles, les automobiles,
le fer, les bois de construction, les tissus de
coton, les machines, les vêtements, -- etc.
L'accroissement des importations du rw tient
à la mauvaise récolte du mil. 11 s'est opéré au
profit des rit d'Indo-Chine qui représentent les
5/6 du surplus de l'importation.
Les achats de pétrole ont augmenté dam une
proportion considérable qu'expliquent facile-
ment le déwlmywnl de 1 aUtowwwilwwt et
10 chadh" du la
:,",.INt. était é» 4.520 *mm. Le ta-
bleau ci-deaoua noui donne une idée du bond
au'il a fait.
u Colonies 1934 1995
- - -
Sénénal .Tonnes 3.548 99.988
Soudan ")0,..,. -
Guinée , 844 118
cote d'Ivoire 1.685 9.968
Dahomey ..u. 9.617 8.100
Totaux..ToDDel ê.WT 88.187
C'est une constatation analogue que l'on fait
en ce qui concerne l'automobile, ainsi qu'en
témoignent les chiffres ci-dessous.
Cotttmles 1094 1995
Sénégal 354 voitures 945 voitures
Soudan .u U - 88 m
Guinée 18 - 01 m
CMe d'Ivoire. 78 ffl -
Dabome,. 15 tu -
Totaux 8U 480 voitures 1.358 voltgree
Sur ces 1.353 voitures importées, on
compte 1.094 voitures de tourisme et 259 ca-
mions. Depuis 1918, il a été importé en
A. O. F., 3.172 voitures ou camions se ré-
partissant de la façon suivante entre les colo-
nies: Sénégal, 2.196 ; Soudan, 53 ; Guinée,
142 ; Côte d'Ivoire, 466; Dahomey, 293.
L'A. O. F. importe des bois de cons-
truction. Cela peut paraître paradoxal, mais
s explique par le fait que si l'exploitation de
l'acajou et des bois d'ébénisterie est organisée
à la Côte d'Ivoire, il n'en est pas de même
pour celle des bois communs. Un effort dans
ce sens doit être fait au plus tôt.
Les produits exportés, sont au premier rang
les oléagineux (81 %), les bois, les sucs végé-
taux (gomme arabique, gomme copal, caout-
chouc, glu), les textiles (coton, laine, sissal).
L'exportation du coton est appelée à s' accroî-
tre dans de grandes proportions. Le tableau
suivant nous donne l'importance respective des
différents produits exportés en 1925.
Poids Valeur
Nature des produits (tonnes) (en francs)
Graines oléagineuses 530.700 Mi. 000.000
Huilée végétales 27.400 67.500.000
nois 86.950 48.800.000
Sucs végétaux (gommes et
caoutchouc) 7.150 99.600.000
Textiles 3.400 20.600.000
Denrées coloniales. 6.600 t8.100.000
Animaux vivants .,. 21.200 15.150.000
Cuirs et peaux 2^300 13.900.000
Produits minéraux 450 9.400.000
Produits divers 6.900 19.800.000
Les tableaux que nous avons reproduits nous
donnent une idée avantageuse du mouvement
commercial de l'A. O. F. Il convient de tenir
compte des variations du change. Mais il con-
vient aussi de noter les é léments d'une saine
Coepérité économique et de progrès sérieux,
Les efforts qui sont faits en vue de l'éducation
Ja J'iadighr, de r^quipaa»çr»t érm>oï»»? la colonie nous permettent de croire à un de-
veloppement suivi et non accidentel.
Henry Fontonior,
r Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Al [aire t Etrangère»
membre de la Committion
des Colotites.
-000
L'AVIATION COLONIALE
0,0
Toulouse-Casablanca
L'accident, que noua relations hier, ar-
rivé sur les eûtes d'Espagne au cours de
la tempête a été heureusement moins tra-
gique.
lin, avion français, dont les plans se
trouvaient surchargés par une épaisse cou-
che de neige, a atterri sur la plage de Mava
Bosa. Le pilote se rendit immédiatement
au village le plus proche pour y chercher
du secours et des mesures furent prises
pour faire transporter à Alicante le cour-
tier dont l'avion était porteur.
Il n'y a, dans cet accident, ni accident de
personne, ni dégâts matériels.
Madagascar-Saint-Raphaël
Le lieutenant de vaisseau Bernard, conti-
nuant son rapide voyage de retour Ù bord
de son hydravion Liôré-Olivier, moteur
GnolUc-Hhônc Jupiter, est arrivé à Aboukir
nvaut-hicr, venant en dernier lieu de Louq-
sor. On annonce une modification à' son
itinéraire : il ae rendra à Athènes par La
Sude (lie de Crète), au lieu de s'an'éter,
comme il devait primitivement le faire, à
Beyrouth et à Makri.
Quant a son collègue Guilbeaux, toujours
arrêté à Lokodja (Nigérin), on compte qu'il
pourra en repartir vers le 8 ou 10 janvier;
il continuera son voyage jusqu'au lac Tan-
ganyika. et descendra ensuite la vallée du
Nil, suivant le même parcours que Bernard.
«i»
Artistes exotiques
Le groupement « l'Afrique Artistique «
vient de faire entendre à Paris un chanteur
algérien, M. Ben Saïd Boutiou, dont la voix
de basse profonde est, assure-t-on, de toute
beauté.
« L'Afrique Artistique » se propose de pro-
duire très prochainement d'autres attistes,
berbères et kabyles, capables, d'après leur
renomméè locale, de ternit la gloire de Ca-
ruso. P
Enfin, les cabarets montmartrois accueille-
raient. bientôt des chansonniers nègres.
Bienvenue à ces chanteurs d'outre-mer plus
ou moins « foncés ». S'ils témoignent tous
de l'extraordinaire instinct musical que l'on
a déjà maintes fois constaté chez la plupart
des artistes de race noire, les mélomanes, cet
hiver, auront du plaisir. ;.
If. M. L.
EN SYRJB
- O
Lsonri 18ft, q"
L'accord douanUr turco-iyrien, qui était
en préparation depuit de ..,. MOU, vient
d'être signé.
04r dépêche.)
La révision
des mandata coloniaux
des m m b m
0-0
Un article de l'Oblerver. paru
il y a quelques jours, mântrait
VAllemagne et l'Italie, prêtes à
s'unir pour réclamer des mandats coloniaux.
« Il y aura là une question des plus sé-
rieuses. Il sera extrêmement difficile de leur
donner satisfaction à toutes deux. Leurs re-
vendications simultanées et également fon-
dées ne peuvent manquer - les possibilités
d'une distribution nouvelle étant restreintes
de tendre à se faire obstacle mutuelle-
ment. »
Contradiction dans les choses sinon dans
les termes mêmes. S'unir pour réclamer peut-
être la même part dans une distribution res-
treinte, joindre des revendications qui ten-
dent à se faire obstacle mutuellement, voilà
une opération fort difficile et qui n'est pas
sans nous laisser riveurs. Revendications si-
multanées, sans doute; mais également fon-
déesî C'est Vopinion de quelqu'un qui re-
garde les joueurs préparer la partie; ce n'est
certainement pas celle des joueurs eux-
mêmes..
Nos droits sont incontestablement supé
rieurs à ceux de l'Italie, écrivent les Alle-
mands, et ils s'ef forcent de mettre cette su-
périorité hors de contestation. De quoi
s'agit-il dans la tension italo- française 1
D'un conflit qui vient de causes démogra-
phiques : l'Italie est une ekat/dière sous pres-
sion; l'explosion est fatale si la soupape
n'est pas ouverte à temps. De là le désir de
Chamberlain qui vent conjurer le péril, en
travaillant à lin; entente franco-italienne, et
pour cela, « il a toujours prêté une oreille
complaisante aux réclamations italiennes
quant à une nouvelle répartition des mandats
coloniaux. 8
C'est là ce qu'on lit dans la Kreuz-Zeitune:,
qui ne croit -pas entièrement à la sincérité
de la politique anglaise, mais qui précise
l'attitude de VAllemagne en présence de ce
dessein d'apaiser l'Italie par des promesses
de mandats. Qu'importe qu'elles soient plus
ou moins positives, qu'elles soient à échéance
plus ou moins lointaine 1 Le but reste le
même, et il faut Vatteindre par tous les
moyens. Il est d'empêcher qu'une conférence
quelconque des quatre grandes puissances
européennes, que des conversations entre
Chamberlain, Mussolini et Briand « condui-
sent à reconnaître en principe à l'Italie un
droit à un domaine colonial accru, sans qu'il
soit en même temps question de l'Allema-
Rirn Pour personne, ou quelque chose
four lëiaiux'5~lâ~Jdis."L Allemagne tend
la main en même temps que llitalit, elle doit
recevoir en même temps que t Italie. A l'en-
tendre, elle doit même être servie la pre-
mière.
Elle fait valoir que ses revendications
sont, aussi bien que celles de l'Italie, ap-
puyées sur des considérations démographi.
ques. « Nous sommes, nous aussi, un peuple
privé d'espace. » L'Allemagne, elle aussi,
est une chaudière sous pression; vite, à la
soupape, si l'on vent que l'explosion soit évi-
fée. Circonstance aggravante, au dire des
Allemands : si VAllemagne est à l'étroit,
c'est à cause de la guerre. « C'est par la vio-
lence qu'on nous a mis dans cet état. »
A qui la faute f a-I-OII grande envie de ré-
pliquer; et si la leçon est rude, moins rude
assurément qu'elle aurait dit, ou qu'elle
aurait pu l'être, qui ne sait que la violence
appelle la violence, comme l'abîme appelle
l'abime ?
a Nous avons donc le mime droit que
l'Italie à nous présenter devant le monde
avec des revendications coloniales. Nous y
avons même un droit supérieur.. Voilà le
grand moi lâché; non pas : tous les deux /'11-
semble, mais nous d'abord, et vous ensuite.
Après tout, répètent les Allemollds, nous ne
réclamons que ce qui nous a appartenu; oui,
il y a eu la guerre; mais c'est passé, c'est
fini, il y a eu l'armistice, la paix, un Traité
qui n'est pas un chef-d'œuvre et dont per-
sonne ne prétendra qu'il est digne de l'ad-
miration des siècles à venir; prNclldra-t-olt
que cependant il reste des vainqueurs et des
vaincus? Il y a désormais si peu de diffé-
rence entre les uns et les autres, la guerre-
est une mauvaise affaire pour tous; « et si
Mussolini soutenait le point de vue que Ita-
lie, en qualité d'Etat vainqueur, doit être
satisfaite d'abord en ses revendications co-
loniales, on ne peut tenir pour valable un
pareil langage, puisque nous avons été admis
à Genève, dans la Société des Nations imU-
pendantes, à droits égaux. » Oublions le
passé, reviens .- valse lente. Que vont penser
les Italiens, experts en la matière, de ces
variations sur un thème conitu?
La conséquence est nettement affirmée:
« Ce qui doit revenir à l'Italie en fait de
colonies, doit nous revenir aussi, et nous ne
nous tairions pas si on l'oubliait à Londres.
en s'ef forçant d'obtenir la détente itqlo-
françaisc. » Quand je vous disais que cela
n'irait pas tout seuli Car enfin, si ce qui
doit revenir à l'Italie comme mandats colo-
niaux doit aussi revenir à l'Allemagne, nous
ne sommes pas près d'une solution; bien
plus, nous ri entrevoyons pas encore le jour
où la partie pourra commencer : avouez, en
effet que c'est mal préparer le jeu que de
se montrer disposés à se jeter les cartes à la
tête.
Mario Ronotam,
Sénateur de alodmidt, ancien Mâde"
VlMfprfeldent de la Cdmmlsrtof
séwlorlsM «s Cslsmsi.
- 8..
TAUX BELA ROUPIE
-0-
t.e gouverneur des établissements francs
dans rlnde vient de faire connaître au mi-
nistre des Colonies qu'à la date du 29 dtmi bre
19K le taux officiel de la voupte était de I IP. 75.
u nMMMjjH unm
-0-&--
Il y a, en Algérie, une « Ugue du reboi-
sement n, dont l'importance grandit sans
éefiae. -
Bile s'est accrue, en 1926, de 78 membres,
en Jtôte desquels figure, comme membre
d'honneur, M. Viollcfte, Gouverneur Géné-
ral.
La dernière séance de la Ligue a donné
lieu à ces déclarations, faites par M. Bé-
rard, président :
Nous avons maintenant, à la tète de. notré
défartement, un administrateur hors de pair,
département, l'Algérie un véritable culte, et qui,
qui a pour
je le sais, est un grand ami des arbres.
J'ai nommé M. Bordes, préfet d'Alger.
Je ferai, si vous le voulez bien, appel ù son
concours, et certainement, il ne nous le refusera
pas.
Par lui, à n'en pas douter, nous verrions
venir à nous de nombreuses municipalités, des
administrateurs de communes mixtes, des indi-
gènes même, qui, à leur tour, nous feraient con-
naître dans leurs régions respectives.
Et ainsi, notre [Jgoo, renforcée de ces élé-
ments nouveaux, continuerait à marcher réso-
lument de l'avant, s'appuyant toujours et plus
que jamais sur le service forestier, dont je salue
ici, avec la plus respectueuse déférence, le chef
distingué, M. l'inspecteur général Boutilly.
Cet exposé du président, écouté avec la
plus vive attention, recueille l'approbation
unanime de l'Assemblée.
Il est rendu compte des opérations finan-
cières de l'année 1925, et ce compte rendu
est. également, approuvé à l'unanimité.
Puis un crédit de 1.000 francs est voté
pour être employé, comme d'usage, à l'en-
tretien et à la création de pépinières et
champs d'expériences dans les trois dépar-
tements d'Alger, d'Oran et de Constantine.
En fin de séance, M. Boutilly, inspecteur
général des Forêts, prend la parole en ces
termes :
M. W tîouverneur Général s'intéresse porticu-
liércinent il la question forestière et au reboise-
ment de l'Algérie. Il a réuni, récemment, la
Commission de l'Hydraulique agricole compose,
en partie, d'ingénieurs des Ponts et Chaussées
-et de forestiers, pour s'occuper spécialement du
reboisement des lits des grondes rivières telles
que 1" Sebaou, le Chetiff, la Souinmam, le Sey-
bouse, etc.
On soit. que les lits majeurs de ces cours d'eau,
à régime cwtp'ineni'uit torrentiels, occupent de
vastes surfaces improductives, et que les eaux
divaguent sur ces espaces en menaçant, ù cha-
que crue, les propriétés riveraines.
La Commission a conclu, à l'unanimité, que
le reboisement de ces lits majeurs était dési-
rable et qu'il aurait pour effet, à la fois, d'en-
diguer les cours d'eau dans des limites lixes et
de mettre on valeur d'importantes surfaces ac-
tuellement inutilisées.
Les deux services vont donc entreprendre, ile
concert, cette anvre très importante, et je suis
heureux de la signaler à l'attention-de la Ligue
du Reboisement.
L'Assemblée félicite ]'Administration
iVètre entrée danr •.̃"He voie, Jioubaitant
ardemment que les travaux projetés soient
entrepris dans le plus bref délai possible.
Diverses questions d'ordre secondaire
ont ensuite été réglées, et la séance a été
levée.
Le budget du Sad-AIPften
00
Le budget des territoires du Sud-Algérien
vient d'être fixé pour l'exercice 1927, par dé-
cret paru au Journal Officiel du 30 décem-
bre.
Il est arrêté à 20.115.472 francs en dépen-
ses et à 20.125.505 francs en recettes. Le bud-
get annexe des P. T. T. des <1 Territoires du
Sud » est - fixé -- à 3.203.740 francs.
Dans les dépenses, la dette figure pour
784.472 francs (dont 645.036 fr. de contribu-
tion aux charges militaires). Le Gouverne-
ment général et l'Administration Centrale
comptent pour 1.938.584 francs ; l'administra-
tion militaire (commandement) pour 1 mil-
lion 51.751 fr.*; l'administration générale
pour 1.874.200 fr. (Assistance publique pour
1.300.000 fr.); les services administratifs pour
2.382.236 fr. (enseignement, 1.626.600 fr.); les
services financiers pour 2.167.676 fr. ; le com-
merce, l'agriculture et la colonisation pour
2.391.115 fr. ; les travaux publics pour 3 mil-
lions 8163.438 fr. ; les « dépenses extraordi-
naires » (travaux neufs) pour 3.320.000 fr.,etc.
Dans les recettes, les impôts et revenus
figurent pour 13.210.425 fr. (impôts arabes,
5 millions; les douanes, 3.925.611 fr. ; « con-
tributions diverses n, 2.490.534 fr.), etc.
Ule maaifcsfatiM uuailt
0-0
I.t- journal 1' k Impartial », de. SaIgon,
avait publié contre M. le Gouverneur Gé-
néra! Vnrenne un éditorial 'pnl'tic\lliè)'c-
mont agressif. Col éditorial fit l'objet d'un
tirage 11 part et fut répandu dans la popu-
lotion.
M. Bui-Quang-Chieu, leader des conseil-
lers coloniaux nnnamites, a tenu à désoli-
dariser ses collègues et lui d'une pareille
manifestation, et. il adresse à la population
française la lettre suivante :
A LA POPULATION FRANÇAISE
An nom de la population annamite
dont ils sont la plus haute représentation
danà la colonie, les élus du Conseil colonial
protestent avec la dernière énergie et ln
plus vive indignation contre la distribution
cftnlrnct auquel le journal l' « Impartial n
accorde les honneurs d'un leader. Ils dé-
clarent hautement condamner ces écrits
anonymes qui ne peuvent être que l'œuvre
d'agents provocateurs agissant pour le
compte d agitateurs professionnels, inté-
resses à semer la méfiance et la discorde
entre les Français et les Annamites qui
sont soucieux d'une collaboration pratiquée
dans la dignité, dans lo confiance et dans
l'estime réciproques.
Le peuple annamite, que nous repren-
tons, a donné assez de preuves de sa
loyouté et de son calme dans la poursuite
d'un idéal commun de justice et de
bonheur, pour mépriser les basses manœu-
vrea tendant A troubler le rapprochement
franco-annamite n.
Pour les conseillers
coloniaux annamites,
lil Q–y ffliteo.
Hippisme en Tunisie
–––
Le cheval Tremblesseaux, que les habitués de
Vincennes connaissent bien, vient d'être disqua-
lifié, le 21 novembre. Tremblesseaux qui était
monté par Joseph Mioallef paraissait devoir
gagner facilement le Prix Sénateur Galllni,
quand il était ralenti pour permettre 9 à Tam.
bourin, que montant Micallef fils, de passer le
poteau devant lui. Joseph Micallef a été mis à
l'amende de 1.500 fr., avec interdiction de
monter jusqu'à la fin de l'année et défense
d'entraîner ou d'engager jusqu'au 27 mai 1927.
Tremblesseaux a été, lui, disqualifié.
La main-d'œuvre en A. O. F.
--0-0--
Le bureau militaire du Gouvernement Gé-
néral de l'A. O. F. vient de mettre sur pied
l'organisation de la deuxième portion du
contingent pour être employé comme main-
d'œuvre dans l'exécution du programme des
grands travaux.
L'A. O. F. disposera ainsi d'une main-
d'œuvre constituée en unités encadrées, soi-
gnées et bien alimentées qui ne regretteront
certes pas le changement de régime.
Au Conseil d'Etat
Annulation d'une décision du ministre
des Colonies
A la requête de M. Goyenèche. ex-eurveil-
lant chef des Etablissements pénitentiaires
coloniaux, le Conseil d'Etat a annulé une
décision du ministre des Colonies en date
du 23 mai 1925, rejetant sa demande en
révision de pension.
Le requérant faisait valoir que : « C'est
k à tort que sa pension a été réduite par
Il application de l'art. 2 de la loi du 14
« avril 1924 »., qu'il avait droit au béné-
fice des dispositions de l'art. 34, § 2 de
ladite loi concernant le personnel militaire
non officier., les surveillants des établis-
sements pénitentiaires coloniaux sont des
militaires et comme tels classés par les lois
dans le personnel non officier., l'article
tM de la loi de 1924 et les instructions du
ministre des Finances du 12 octobre 1924,
précisent cette assimilation des surveil-
lants d'établissements pénitentiaires colo-
niaux aux militaires, ne faisant d'ailleurs
iue confirmer en cela les textes anté-
rieurs.
Le Conseil d'Etat a annulé la décision du
ministre des Colonies pour les motifs entre
autres suivants :
Aux termes départ. 53 de la loi du
14 avril 1924 les surveillants militaires
les établissements pénitentiaires coloniaux
Bont smlmis aux dispositions générales et
à l'application des rogles tracées aux trois
premiers chapitres du titre Il pour les mili-
taires des armées do terre et de mer.,
l'art. 34 compris dans le chapitre 1 du titre
Il sus-mentionné, édicté, dans son § 2 en
I- dinr– miVitoïrc» 1*0®..officiers, une
règle générale qui leur permet d'obtenir 15
annuités supplémentaires au delà du mini-
mum de services exigés pour avoir droit
& ipension aane dépasser ce nombre.
Tels sont les motifs pour lesquels l'ex-
surveillant des établissements pénitentiaires
roloniuux n été renvoyé devant le ministre
des Colonies pour être procédé à une nou-
velle liquidation de la pension à laquelle
il a droIt.
Conseil municipal de Paris
e-
Les travaux d'aménagement du Centre
des affaires nord-africaines installé dtans
l'immeuble communal ti, rue Lecomte, vont
('•Ire entrepris incessamment. A cet effet, le
Conseil municipal a, sur la proposi-
tion de sa deuxième Commission, rap-
portée favorablement par M. Godin, voté
un crédit de 16.100 fr.
Les prétentions coloniales
allemandes
––«M»––
Ce qu'en pensent les Anglais
Le correspondant du Lokal Anzeigcv il
Londres a interviewé M. Aniery sur la
restitution des anciennes colonies alleman-
des à l'Allemagne.
- A mon avis, déclara le ministre des Co-
lonies britanniques, l'Allemagne n'a pas
besoin de colonies pour se relever. Les ma-
tières premières qu'elle retirait des sien-
nes avant la guerre étaient aussi peu con-
sidérables que les produits qu'elle, expor-
tait.. Un empire colonial ne joue aucun rôle
pour la grandeur et le prestige d'une na-
tion. Le Portugal, avec un grandi emipire
colonial est demeuré une petite puissance,
tandis que l'Autriche était avant la guerre
une grande puissance sans colonies.
» S'il y a quelque part une colonie à ven-
dre, l'Allemagne est libre d'en 'faii,ç l'ac-
quisition. Il suffirait, que cette transaction
fut soumise à l'a Société des nations, qui
ne s'y opposerait certainement pas. »
Quamt à une nouvelle répartition des
mandats coloniaux, la Société dies nalions.
d'après M. Amery, n'a ancun droit d'v
procéder.
L'Allemagne, dit-il, a renoncé à ses
colonies en faveur des alliés. Tenons-nous-
ora là. Si l'on revient là-dessus, l'Allema-
gne peut aussi bien réclamer l'Alsace-lor-
raine. Ne retournons pas en arrière. Pre-
nons plutôt comme point de départ la fin
de la guerre. Le progrès pour les nations
européennes consiste à se mettre d'accord.
Il va sans dire que cet exposé n'est pas
du goût de l'organe nationaliste. Il ré-
pond :
Si M. Amery veut un accord entre les
nations de l'Europe, il faudra qu'il se mon-
tre mieux disposé à reconnattre les justes
revendications de l'Allemagne en matière
coloniale, sans quoi nous en resterons à
de belles paroles et l'entente sera toujours
nnoe chimère.
A LlCOLECOLONIALE
00
M. Labouret, administrateur des Colonies, a
été chargé pendant l'unêo scolaire 19M-tW7,
du cours de dialectes et coutumes de l'Afrique
occidentale française à l'école coloniale, en
remplacement de M. Delaîosse, décédé.
La culture du lin
au Maroc
On a parfois prétendu que le Un était uns
plante excessivement épuisante pour le sol.
Cela n*«t pas exact. é '9 isante pour le so l
Cela n'est pas exact. En réalité, une récolte
de lin ne prélève guère plus d'éléments dans
la terre qu une récolte de blé. Il est évident
qu' on ne peut pas faire tous les ans du lin sur
le même champ. Il faut donc régler l'assole-
ment du domaine. Au Maroc, Je meilleur pré-
cédent à donner au lin parait être l'avoine, qui
laisse une plus forte proportion de potalle.
M. LebauJt ingénieur-agronome, qui, depuis
cinq ou six ans, s'est spécialisé dans la culture
du lin au Maroc, déclare avoir eu aussi de très
beaux résultats sur des champs oui venaient de
donner une récolte de blé. Il recommande
aussi les terres qui ont porté du mais ou des
légumineuses à J'aines, en ayant soin d'équili-
brer la surabondance d'azote par un apport de
phosphate ou de potasse, dont l'influence sur
le poids de la récolte est certain.
En résumé, la culture du lin peut revenir
tous les cing ans sur le même terrain, tout
comme en France.
Reste à savoir quelle surface on peut ense-
mencer en lin. Ici tout dépend de la main-
d'oeuvre dont on dispose pour l'arrachage.
Cette opération qui, en somme, est la seule qui
différencie sensiblement cette culture des au-
tres, est toujours assez délicate, puisque la
plante doit être arrachée à la main, dans un
japs de temps relativement court : de 15 à 20
jours.
Pour arracher et faire sécher la récolte d'un
terrain de 10 hectares, il faut compter environ
12 à 15 ouvriers : hommes, femmes et enfants.
Cette base pourra serv ir pour fixer l'étendue de
la culture à entreprendre. Ajoutons que pour
des surfaces de 120 à 200 hectares, nous
n avons jamais eu de difficulté dans la Chaouïa
pour réunir le personnel nécessaire.
Pour préparer le terrain, il faut lui donner
deux labours profonds : un de printemps, l' au-
tre d'automne, ce dernier précédant de quel-
ques jours l'ensemencement. Le second labour
doit être suivi d'un hersage sérieux donnant à
la terre l' aspect aussi pulvérisé que possible,
car la graine assez petite germe mal au contact
des grosses mottes.
Le sol naturellement doit, avant ces soins de
la dernière heure, recevoir les engrais néces-
saires. Ceux phosphatés et surtout potassiques
ont une influence indéniable sur la quantité et
sur la qualité de la récolte. Ils communiquent
à la tige du poids, et une meilleure qualité de
la fibre. Les doses les mieux calculées sont
d'environ 150 à 200 kilos de superphosphate à
ilZM !.P'- .I..,ini't t\
che, également à l'hectare.
Comme le lin végète rapidement, quoique
au Maroc la récolte se fasse à une allure
moins accélérée qu'en France (dans ce dernier
pays 100 jours environ, ai: Maroc 4 mois et
demi à cinq mois), il faut incorporer ces en-
grais au sol de bonne haire et parfois même
dès la récolte précédents.
Au Maroc on poivra employer des graines
de France, de Belgique, e de Hollande ou de
Russie, c'est-à-dire des graines issues des pays
dans lesquels réussit le mieux la culture du lin.
La seule difficulté consiste dans le fait que les
semailles doivent se faire après les pluies d'au-
tomne, c' est-à-dire vers la fin de novembre ou
début de décembre ; que les graines doivent
donc arriver vers le milieu d'octobre ou début
de novembre et qu'à cette époque on n' a pas
toujours de la graine de semence bien préparée
dans tous les pays d'origine.
Depuis quelques années, M. Miège, le dis-
tingué inspecteur de l'Agriculture, qui porte
ses soins éclairés sur les cultures industrielles
à développer au Maroc, prépare par de sa-
vantes sélections une race de graine textile
autochtone, et lorsque celle-ci sera bien éta-
blie, la question semence sera singulièrement
facilitée.
Le semis doit s'effectuer à la volée, soit au
!mi!, soit à la main, et on recouvrira par un
léger hersage. Le semis doit être très régulier
pour que le lin soit bien égal partout, qu'il n'y
ait pas de plaques trop drues, ni d'espaces vi-
des. La quantité à employer est de 150 kilos
par hectare environ.
La levée de la plante s'effectue générale-
ment 12 à 15 jours après le semis. Rapidement
elle atteindra 15 à 20 centimètres de hauteur et
restera alors stationnaire pendant un certain
temps. C'est le moment de la surveiller pour
empêcher la croissance des mauvaises herbes.
Il sera nécessaire de procéder alors à un ou
plusieurs désherbages. En France, on se sert
souvent pour ce sarclage, de troupeaux da
moutons qui, amenés sur le champ à nettoyer
quand la rosée est séchée, travaillent avec cette
singulière propriété de brouter les mauvaises
herbes et de respecter le lin. Cette expérience
n'a jamais été faite, au Maroc. Elle est d ail-
leurs de moindre importance là-bas qu en
France, étant donné la différence considéra.
ble du prix payé pour la ma¡n-dœuvre dans
les deux pays. En effet, au Maroc, le coût
d'un désherbage s'établit aux environs de 15
à 20 francs à l'hectare, tandis qu'en France il
est de plusieurs centaines de ftancs.
Au Maroc, le lin ne peut guère souffrir que
de la présence de cuscute dans les champs en-
semencés. Oh l'évite assez facilement en n'em-
ployant que des graines de semence très bien
nettoyées.
Les iienilles, quelquefois, au printemps,
attaquent les jeunes tiges. On les combat effi-
cacement par des pulvérisations de composés
arsenieux. Quant aux oiseaux qui, au moment
où la graine se fonne et mûrit, viennent se jeter
sur les champs à la veille de la récite. on les
éloigne au moyen des épouvantails ordinaires et
du bruit fait par des gamins en tapant sur des
objets sonores.
Pour la récolte elle se fait à la main et a
lieu vers le milieu d'avril. La plante est saisie
par petites poignées, et mise en javelle» Aes-
LB NUMERO : M CKNTMB&
VENDREDI SOIR, 31 DUCMMB IM
JOURNAL QV0TI0IEI
Réfaction & Administration i
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PARIS an
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Les Annales Coloniales
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Dhibotmjiw i MINMI RURDIEL et L.-G. TMÈBAULT
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AltlIEIEITS
mm U supplément illustré :
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iiiiiin IMt Wt a a
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On i'iMhi mm trato Im
ém 181 fcONM* Il itito.
Le mouvement commercial en A.O.F.
Mt
Continuons de feuilleter le t de
M. Lebrun sur le budget des colonies, nous
y trouverons d'intéressants renseignements sur
te mouvement économique de quelques-unes de
nos colonies et en particulier de l'A. O. F.
clont il examine longuement la situation agri-
cole, commerciale et financière.
L'activité commerciale est en progrès con-
tinu Les renseignements épars et fragmentaires
que l' on recueille dans les publications pério-
diques en donnent l'impression, mais c'est en
examinant un tableau d ensemb e que l' on s'en
rend véritablement compte.
Voici les tableaux des importations et des
exportations pour les années 1924 et 1925 :
inifMrtatUiM
Colonies Année 1934 Année 1915 Différences
- - -- -
Sénégal ..h. Ü7.8'11.618 M8.W.TW +291.06.201
Soudan .u 59.399.608 79.888.464 + l'r.UI..
Haute-Volta. 4.932.012 16.963.018 + to. 031. 006
GUlnée 68.Mt.8M 108.499.743 + 34.W4.909
goew d'Ivelre 17.tt3.950 100.911.698 + 98.987.678
DaSomer 88.138.499 111.001.133 + 98.409.834
Totaux.l'r. 764.370.375 1.114.970.691 850.100.318
̃iMrtatlem
Colonies Année 1994 Année 1995 Différences
- -- -
Maesal ..Fr. 380.098.032 688.991.419 4-909.893.880
"dan .u 4.859.739 8.969.377 1.693.868
Haute-Volta.. 11.959.891 10.974.700 985.191
GulnéO 38.686.775 53.296.574 + 14.610.799
cote d'Ivoire 11 1.768.506 117.060.360 + 5.981.764
Dahomey 100.315.608 * 195.560.109 + 95.185.0BI
'Totaux. Fr. 653.740.634 899.063.623 245.329.989
Si maintenant nous totalisions les chiffres de
l'importation et ceux de l' exportation, nous arri-
verions pour chacune des colonies et pour l'en-
aemble du gouvernement général aux résultats
suivants :
- -- -- Tetaui
Colonies Année 1924 Année 19-25 Différences
- - - -
1Jf.Mgal.F1'. 803.069.4M) 1.287.848.617 + 423.879.167
80udan 57. 83.097.8il + 95.845.547
HteVoUa.. 16.891.903 25.907.718 + 9.045.815
OUlne 107.490.609 150.796.317 + 49.230.708
Tôie ..1'Jvre 188.992.546 233.301.868 + 84.908.342
Dalloilley. - 183.514.107 237.161.833 + '-3.M'7.726
Totaux.Fr. 1.418.110.909 2.014.034.214 + 596.923.305
A ces chiffres, il est nécessaire d' aioUter
ceux de la coloni e du Niger qui ne possède pas
de jeuicc de Jouanes et que l'administration
au approximativement à 10.450.000 francs
pout les importations et à 15.580.000 francs
pour les exportations, de telle sorte que le com-
mette total serait porté à 2.040 millions dont
n.125 millions pour les importations et 915
pour les exportations.
ce sont là les chiffres du commerce général.
Ceux du commerce spécial donnent une impres-
sion analogue, ainsi que le tableau suivant l'in-
cfinUft' - - «
',\I.¡,"Y" - , .rAl.-
'̃'A##** Importations ®*ix>nationi total
i
1918 249.360.235 963.971.801 513.338.030
IÎKl f». 899.819.113 464.896.888 994.007.951
'1 290.787.940 969.764.330 _.II&I.I'JI
tm .h'" 8l9.704.9t8 979.549.898 _-
ftm 507.977.835 410.298.410 917.608.948
t. 798.871.381 818.141.'40 1.847.113.191
lm 1.064.316.449 848.499.474 1.919.796.910
Mais les valeurs indiquées ci-desaus, même
quand il s'agit du commerce spécial ne don-
nent pas, par suite de certaines méthodes de
calcul, et des variations du franc durant les
ptinées qui nous occupent, une idée suffisam-
ment précise de l'activité commerciale de
l'Afrique oecidentate. Le tonnage du com-
merce spécial nous permet de nous rendre
mieux compte des progrès réalisés. C'est là
qu'on trouve l'indication la plus nette de la
mise en Valeur de nos possessions de l'Ouest-
Africain.
Années importations Exportations Total
-
1V19 .TOMBÉS 396.500 389.000 7OT.500
1MB 147.500 435.000 583.600
1M0 280.000 490.000 700.000
lîtl 139.000 380.000 519.000
1922 i 182.000 462.000 644.000
J923 281.000 499.000 793.000
1034 322.000 563.000 885.000
.IGW 383.000 693.000 1.076.000
Les chiffres que nous avons cités jusqu ici
se rapportent à l'année 1925 et précédentes.
Le mouvement se continue ; et l' administration
communique pour 1926 des renseignements qui
tfOilfttment l'impression optimiste qui se déga-
geait de la lecture des tableaux précédents.
MwmmMH oemmerela»
« l'Afrique OM«MM<« Pranealsa an 10N
Trois preotteM trimestres *B96
(WoM*» importationB KXportaUona Total
- - - --.
SuMa.I.FI'. 586,1410.000 '104.(IOO 1.969.300.000
aultttft .» 117.400.000 OT.360.5w 174.750.098
viw A'U» 145.000.000 158,000.000 m 00 m
oi shbmey. - I41.0fl0.««0 158.600.000 aoo.ieo.Mt
r) n et
to-Voltà rtr .GOCMMJO 4000000 61.000.000
Totaux.Fr. 1.0».600.000 1.082.710.000 2.108.210.000
Trois premiers trimestres 1995
Oolonios Importations Exportations Total
iltzlc al.Pe. m.m.ooo 461.900.000 888.775.000
«uînée 73.530.000 34.6.15.000 107.506.000
(Ott d'fvw 73.000.000 78.855.000 tt.OOO
J&lMmey.. 1 78.105.000 M.775.000 179.880.000
tWM~ M
HK-VOU& 59.800.000 9.375.000 08.075.000
IrotAr,:q.fr. 791.810.000 «80.040.000 1.390.850.000
D'après les résultats des trois premiers tri-
mestres de 1926, on chiffre de la façon sui-
vante les résultats probables pour toute l'an-
née.
importations Fr. 1.550 000.000
Exportations I -450.000.000
Fr. 3.000.000.000
Soit en augmentation de 965.000.000 sur
l'exercice de 1925.
11 peut être intéressant de rechercher les pro-
duits sur lesquels, à l'importation aussi bien
qu'à l'exportation ont porté les accroissements
les plus importants. A riation ce sont :
k M. k sucre, les pétroles, les automobiles,
le fer, les bois de construction, les tissus de
coton, les machines, les vêtements, -- etc.
L'accroissement des importations du rw tient
à la mauvaise récolte du mil. 11 s'est opéré au
profit des rit d'Indo-Chine qui représentent les
5/6 du surplus de l'importation.
Les achats de pétrole ont augmenté dam une
proportion considérable qu'expliquent facile-
ment le déwlmywnl de 1 aUtowwwilwwt et
10 chadh" du la
:,",.INt. était é» 4.520 *mm. Le ta-
bleau ci-deaoua noui donne une idée du bond
au'il a fait.
u Colonies 1934 1995
- - -
Sénénal .Tonnes 3.548 99.988
Soudan ")0,..,. -
Guinée , 844 118
cote d'Ivoire 1.685 9.968
Dahomey ..u. 9.617 8.100
Totaux..ToDDel ê.WT 88.187
C'est une constatation analogue que l'on fait
en ce qui concerne l'automobile, ainsi qu'en
témoignent les chiffres ci-dessous.
Cotttmles 1094 1995
Sénégal 354 voitures 945 voitures
Soudan .u U - 88 m
Guinée 18 - 01 m
CMe d'Ivoire. 78 ffl -
Dabome,. 15 tu -
Totaux 8U 480 voitures 1.358 voltgree
Sur ces 1.353 voitures importées, on
compte 1.094 voitures de tourisme et 259 ca-
mions. Depuis 1918, il a été importé en
A. O. F., 3.172 voitures ou camions se ré-
partissant de la façon suivante entre les colo-
nies: Sénégal, 2.196 ; Soudan, 53 ; Guinée,
142 ; Côte d'Ivoire, 466; Dahomey, 293.
L'A. O. F. importe des bois de cons-
truction. Cela peut paraître paradoxal, mais
s explique par le fait que si l'exploitation de
l'acajou et des bois d'ébénisterie est organisée
à la Côte d'Ivoire, il n'en est pas de même
pour celle des bois communs. Un effort dans
ce sens doit être fait au plus tôt.
Les produits exportés, sont au premier rang
les oléagineux (81 %), les bois, les sucs végé-
taux (gomme arabique, gomme copal, caout-
chouc, glu), les textiles (coton, laine, sissal).
L'exportation du coton est appelée à s' accroî-
tre dans de grandes proportions. Le tableau
suivant nous donne l'importance respective des
différents produits exportés en 1925.
Poids Valeur
Nature des produits (tonnes) (en francs)
Graines oléagineuses 530.700 Mi. 000.000
Huilée végétales 27.400 67.500.000
nois 86.950 48.800.000
Sucs végétaux (gommes et
caoutchouc) 7.150 99.600.000
Textiles 3.400 20.600.000
Denrées coloniales. 6.600 t8.100.000
Animaux vivants .,. 21.200 15.150.000
Cuirs et peaux 2^300 13.900.000
Produits minéraux 450 9.400.000
Produits divers 6.900 19.800.000
Les tableaux que nous avons reproduits nous
donnent une idée avantageuse du mouvement
commercial de l'A. O. F. Il convient de tenir
compte des variations du change. Mais il con-
vient aussi de noter les é léments d'une saine
Coepérité économique et de progrès sérieux,
Les efforts qui sont faits en vue de l'éducation
Ja J'iadighr, de r^quipaa»çr»t érm>oï»»?
veloppement suivi et non accidentel.
Henry Fontonior,
r Député du Cantal
Secrétaire de la Commission
des Al [aire t Etrangère»
membre de la Committion
des Colotites.
-000
L'AVIATION COLONIALE
0,0
Toulouse-Casablanca
L'accident, que noua relations hier, ar-
rivé sur les eûtes d'Espagne au cours de
la tempête a été heureusement moins tra-
gique.
lin, avion français, dont les plans se
trouvaient surchargés par une épaisse cou-
che de neige, a atterri sur la plage de Mava
Bosa. Le pilote se rendit immédiatement
au village le plus proche pour y chercher
du secours et des mesures furent prises
pour faire transporter à Alicante le cour-
tier dont l'avion était porteur.
Il n'y a, dans cet accident, ni accident de
personne, ni dégâts matériels.
Madagascar-Saint-Raphaël
Le lieutenant de vaisseau Bernard, conti-
nuant son rapide voyage de retour Ù bord
de son hydravion Liôré-Olivier, moteur
GnolUc-Hhônc Jupiter, est arrivé à Aboukir
nvaut-hicr, venant en dernier lieu de Louq-
sor. On annonce une modification à' son
itinéraire : il ae rendra à Athènes par La
Sude (lie de Crète), au lieu de s'an'éter,
comme il devait primitivement le faire, à
Beyrouth et à Makri.
Quant a son collègue Guilbeaux, toujours
arrêté à Lokodja (Nigérin), on compte qu'il
pourra en repartir vers le 8 ou 10 janvier;
il continuera son voyage jusqu'au lac Tan-
ganyika. et descendra ensuite la vallée du
Nil, suivant le même parcours que Bernard.
«i»
Artistes exotiques
Le groupement « l'Afrique Artistique «
vient de faire entendre à Paris un chanteur
algérien, M. Ben Saïd Boutiou, dont la voix
de basse profonde est, assure-t-on, de toute
beauté.
« L'Afrique Artistique » se propose de pro-
duire très prochainement d'autres attistes,
berbères et kabyles, capables, d'après leur
renomméè locale, de ternit la gloire de Ca-
ruso. P
Enfin, les cabarets montmartrois accueille-
raient. bientôt des chansonniers nègres.
Bienvenue à ces chanteurs d'outre-mer plus
ou moins « foncés ». S'ils témoignent tous
de l'extraordinaire instinct musical que l'on
a déjà maintes fois constaté chez la plupart
des artistes de race noire, les mélomanes, cet
hiver, auront du plaisir. ;.
If. M. L.
EN SYRJB
- O
Lsonri 18ft, q"
L'accord douanUr turco-iyrien, qui était
en préparation depuit de ..,. MOU, vient
d'être signé.
04r dépêche.)
La révision
des mandata coloniaux
des m m b m
0-0
Un article de l'Oblerver. paru
il y a quelques jours, mântrait
VAllemagne et l'Italie, prêtes à
s'unir pour réclamer des mandats coloniaux.
« Il y aura là une question des plus sé-
rieuses. Il sera extrêmement difficile de leur
donner satisfaction à toutes deux. Leurs re-
vendications simultanées et également fon-
dées ne peuvent manquer - les possibilités
d'une distribution nouvelle étant restreintes
de tendre à se faire obstacle mutuelle-
ment. »
Contradiction dans les choses sinon dans
les termes mêmes. S'unir pour réclamer peut-
être la même part dans une distribution res-
treinte, joindre des revendications qui ten-
dent à se faire obstacle mutuellement, voilà
une opération fort difficile et qui n'est pas
sans nous laisser riveurs. Revendications si-
multanées, sans doute; mais également fon-
déesî C'est Vopinion de quelqu'un qui re-
garde les joueurs préparer la partie; ce n'est
certainement pas celle des joueurs eux-
mêmes..
Nos droits sont incontestablement supé
rieurs à ceux de l'Italie, écrivent les Alle-
mands, et ils s'ef forcent de mettre cette su-
périorité hors de contestation. De quoi
s'agit-il dans la tension italo- française 1
D'un conflit qui vient de causes démogra-
phiques : l'Italie est une ekat/dière sous pres-
sion; l'explosion est fatale si la soupape
n'est pas ouverte à temps. De là le désir de
Chamberlain qui vent conjurer le péril, en
travaillant à lin; entente franco-italienne, et
pour cela, « il a toujours prêté une oreille
complaisante aux réclamations italiennes
quant à une nouvelle répartition des mandats
coloniaux. 8
C'est là ce qu'on lit dans la Kreuz-Zeitune:,
qui ne croit -pas entièrement à la sincérité
de la politique anglaise, mais qui précise
l'attitude de VAllemagne en présence de ce
dessein d'apaiser l'Italie par des promesses
de mandats. Qu'importe qu'elles soient plus
ou moins positives, qu'elles soient à échéance
plus ou moins lointaine 1 Le but reste le
même, et il faut Vatteindre par tous les
moyens. Il est d'empêcher qu'une conférence
quelconque des quatre grandes puissances
européennes, que des conversations entre
Chamberlain, Mussolini et Briand « condui-
sent à reconnaître en principe à l'Italie un
droit à un domaine colonial accru, sans qu'il
soit en même temps question de l'Allema-
Rirn Pour personne, ou quelque chose
four lëiaiux'5~lâ~Jdis."L Allemagne tend
la main en même temps que llitalit, elle doit
recevoir en même temps que t Italie. A l'en-
tendre, elle doit même être servie la pre-
mière.
Elle fait valoir que ses revendications
sont, aussi bien que celles de l'Italie, ap-
puyées sur des considérations démographi.
ques. « Nous sommes, nous aussi, un peuple
privé d'espace. » L'Allemagne, elle aussi,
est une chaudière sous pression; vite, à la
soupape, si l'on vent que l'explosion soit évi-
fée. Circonstance aggravante, au dire des
Allemands : si VAllemagne est à l'étroit,
c'est à cause de la guerre. « C'est par la vio-
lence qu'on nous a mis dans cet état. »
A qui la faute f a-I-OII grande envie de ré-
pliquer; et si la leçon est rude, moins rude
assurément qu'elle aurait dit, ou qu'elle
aurait pu l'être, qui ne sait que la violence
appelle la violence, comme l'abîme appelle
l'abime ?
a Nous avons donc le mime droit que
l'Italie à nous présenter devant le monde
avec des revendications coloniales. Nous y
avons même un droit supérieur.. Voilà le
grand moi lâché; non pas : tous les deux /'11-
semble, mais nous d'abord, et vous ensuite.
Après tout, répètent les Allemollds, nous ne
réclamons que ce qui nous a appartenu; oui,
il y a eu la guerre; mais c'est passé, c'est
fini, il y a eu l'armistice, la paix, un Traité
qui n'est pas un chef-d'œuvre et dont per-
sonne ne prétendra qu'il est digne de l'ad-
miration des siècles à venir; prNclldra-t-olt
que cependant il reste des vainqueurs et des
vaincus? Il y a désormais si peu de diffé-
rence entre les uns et les autres, la guerre-
est une mauvaise affaire pour tous; « et si
Mussolini soutenait le point de vue que Ita-
lie, en qualité d'Etat vainqueur, doit être
satisfaite d'abord en ses revendications co-
loniales, on ne peut tenir pour valable un
pareil langage, puisque nous avons été admis
à Genève, dans la Société des Nations imU-
pendantes, à droits égaux. » Oublions le
passé, reviens .- valse lente. Que vont penser
les Italiens, experts en la matière, de ces
variations sur un thème conitu?
La conséquence est nettement affirmée:
« Ce qui doit revenir à l'Italie en fait de
colonies, doit nous revenir aussi, et nous ne
nous tairions pas si on l'oubliait à Londres.
en s'ef forçant d'obtenir la détente itqlo-
françaisc. » Quand je vous disais que cela
n'irait pas tout seuli Car enfin, si ce qui
doit revenir à l'Italie comme mandats colo-
niaux doit aussi revenir à l'Allemagne, nous
ne sommes pas près d'une solution; bien
plus, nous ri entrevoyons pas encore le jour
où la partie pourra commencer : avouez, en
effet que c'est mal préparer le jeu que de
se montrer disposés à se jeter les cartes à la
tête.
Mario Ronotam,
Sénateur de alodmidt, ancien Mâde"
VlMfprfeldent de la Cdmmlsrtof
séwlorlsM «s Cslsmsi.
- 8..
TAUX BELA ROUPIE
-0-
t.e gouverneur des établissements francs
dans rlnde vient de faire connaître au mi-
nistre des Colonies qu'à la date du 29 dtmi bre
19K le taux officiel de la voupte était de I IP. 75.
u nMMMjjH unm
-0-&--
Il y a, en Algérie, une « Ugue du reboi-
sement n, dont l'importance grandit sans
éefiae. -
Bile s'est accrue, en 1926, de 78 membres,
en Jtôte desquels figure, comme membre
d'honneur, M. Viollcfte, Gouverneur Géné-
ral.
La dernière séance de la Ligue a donné
lieu à ces déclarations, faites par M. Bé-
rard, président :
Nous avons maintenant, à la tète de. notré
défartement, un administrateur hors de pair,
département, l'Algérie un véritable culte, et qui,
qui a pour
je le sais, est un grand ami des arbres.
J'ai nommé M. Bordes, préfet d'Alger.
Je ferai, si vous le voulez bien, appel ù son
concours, et certainement, il ne nous le refusera
pas.
Par lui, à n'en pas douter, nous verrions
venir à nous de nombreuses municipalités, des
administrateurs de communes mixtes, des indi-
gènes même, qui, à leur tour, nous feraient con-
naître dans leurs régions respectives.
Et ainsi, notre [Jgoo, renforcée de ces élé-
ments nouveaux, continuerait à marcher réso-
lument de l'avant, s'appuyant toujours et plus
que jamais sur le service forestier, dont je salue
ici, avec la plus respectueuse déférence, le chef
distingué, M. l'inspecteur général Boutilly.
Cet exposé du président, écouté avec la
plus vive attention, recueille l'approbation
unanime de l'Assemblée.
Il est rendu compte des opérations finan-
cières de l'année 1925, et ce compte rendu
est. également, approuvé à l'unanimité.
Puis un crédit de 1.000 francs est voté
pour être employé, comme d'usage, à l'en-
tretien et à la création de pépinières et
champs d'expériences dans les trois dépar-
tements d'Alger, d'Oran et de Constantine.
En fin de séance, M. Boutilly, inspecteur
général des Forêts, prend la parole en ces
termes :
M. W tîouverneur Général s'intéresse porticu-
liércinent il la question forestière et au reboise-
ment de l'Algérie. Il a réuni, récemment, la
Commission de l'Hydraulique agricole compose,
en partie, d'ingénieurs des Ponts et Chaussées
-et de forestiers, pour s'occuper spécialement du
reboisement des lits des grondes rivières telles
que 1" Sebaou, le Chetiff, la Souinmam, le Sey-
bouse, etc.
On soit. que les lits majeurs de ces cours d'eau,
à régime cwtp'ineni'uit torrentiels, occupent de
vastes surfaces improductives, et que les eaux
divaguent sur ces espaces en menaçant, ù cha-
que crue, les propriétés riveraines.
La Commission a conclu, à l'unanimité, que
le reboisement de ces lits majeurs était dési-
rable et qu'il aurait pour effet, à la fois, d'en-
diguer les cours d'eau dans des limites lixes et
de mettre on valeur d'importantes surfaces ac-
tuellement inutilisées.
Les deux services vont donc entreprendre, ile
concert, cette anvre très importante, et je suis
heureux de la signaler à l'attention-de la Ligue
du Reboisement.
L'Assemblée félicite ]'Administration
iVètre entrée danr •.̃"He voie, Jioubaitant
ardemment que les travaux projetés soient
entrepris dans le plus bref délai possible.
Diverses questions d'ordre secondaire
ont ensuite été réglées, et la séance a été
levée.
Le budget du Sad-AIPften
00
Le budget des territoires du Sud-Algérien
vient d'être fixé pour l'exercice 1927, par dé-
cret paru au Journal Officiel du 30 décem-
bre.
Il est arrêté à 20.115.472 francs en dépen-
ses et à 20.125.505 francs en recettes. Le bud-
get annexe des P. T. T. des <1 Territoires du
Sud » est - fixé -- à 3.203.740 francs.
Dans les dépenses, la dette figure pour
784.472 francs (dont 645.036 fr. de contribu-
tion aux charges militaires). Le Gouverne-
ment général et l'Administration Centrale
comptent pour 1.938.584 francs ; l'administra-
tion militaire (commandement) pour 1 mil-
lion 51.751 fr.*; l'administration générale
pour 1.874.200 fr. (Assistance publique pour
1.300.000 fr.); les services administratifs pour
2.382.236 fr. (enseignement, 1.626.600 fr.); les
services financiers pour 2.167.676 fr. ; le com-
merce, l'agriculture et la colonisation pour
2.391.115 fr. ; les travaux publics pour 3 mil-
lions 8163.438 fr. ; les « dépenses extraordi-
naires » (travaux neufs) pour 3.320.000 fr.,etc.
Dans les recettes, les impôts et revenus
figurent pour 13.210.425 fr. (impôts arabes,
5 millions; les douanes, 3.925.611 fr. ; « con-
tributions diverses n, 2.490.534 fr.), etc.
Ule maaifcsfatiM uuailt
0-0
I.t- journal 1' k Impartial », de. SaIgon,
avait publié contre M. le Gouverneur Gé-
néra! Vnrenne un éditorial 'pnl'tic\lliè)'c-
mont agressif. Col éditorial fit l'objet d'un
tirage 11 part et fut répandu dans la popu-
lotion.
M. Bui-Quang-Chieu, leader des conseil-
lers coloniaux nnnamites, a tenu à désoli-
dariser ses collègues et lui d'une pareille
manifestation, et. il adresse à la population
française la lettre suivante :
A LA POPULATION FRANÇAISE
An nom de la population annamite
dont ils sont la plus haute représentation
danà la colonie, les élus du Conseil colonial
protestent avec la dernière énergie et ln
plus vive indignation contre la distribution
cftnlrnct auquel le journal l' « Impartial n
accorde les honneurs d'un leader. Ils dé-
clarent hautement condamner ces écrits
anonymes qui ne peuvent être que l'œuvre
d'agents provocateurs agissant pour le
compte d agitateurs professionnels, inté-
resses à semer la méfiance et la discorde
entre les Français et les Annamites qui
sont soucieux d'une collaboration pratiquée
dans la dignité, dans lo confiance et dans
l'estime réciproques.
Le peuple annamite, que nous repren-
tons, a donné assez de preuves de sa
loyouté et de son calme dans la poursuite
d'un idéal commun de justice et de
bonheur, pour mépriser les basses manœu-
vrea tendant A troubler le rapprochement
franco-annamite n.
Pour les conseillers
coloniaux annamites,
lil Q–y ffliteo.
Hippisme en Tunisie
–
Le cheval Tremblesseaux, que les habitués de
Vincennes connaissent bien, vient d'être disqua-
lifié, le 21 novembre. Tremblesseaux qui était
monté par Joseph Mioallef paraissait devoir
gagner facilement le Prix Sénateur Galllni,
quand il était ralenti pour permettre 9 à Tam.
bourin, que montant Micallef fils, de passer le
poteau devant lui. Joseph Micallef a été mis à
l'amende de 1.500 fr., avec interdiction de
monter jusqu'à la fin de l'année et défense
d'entraîner ou d'engager jusqu'au 27 mai 1927.
Tremblesseaux a été, lui, disqualifié.
La main-d'œuvre en A. O. F.
--0-0--
Le bureau militaire du Gouvernement Gé-
néral de l'A. O. F. vient de mettre sur pied
l'organisation de la deuxième portion du
contingent pour être employé comme main-
d'œuvre dans l'exécution du programme des
grands travaux.
L'A. O. F. disposera ainsi d'une main-
d'œuvre constituée en unités encadrées, soi-
gnées et bien alimentées qui ne regretteront
certes pas le changement de régime.
Au Conseil d'Etat
Annulation d'une décision du ministre
des Colonies
A la requête de M. Goyenèche. ex-eurveil-
lant chef des Etablissements pénitentiaires
coloniaux, le Conseil d'Etat a annulé une
décision du ministre des Colonies en date
du 23 mai 1925, rejetant sa demande en
révision de pension.
Le requérant faisait valoir que : « C'est
k à tort que sa pension a été réduite par
Il application de l'art. 2 de la loi du 14
« avril 1924 »., qu'il avait droit au béné-
fice des dispositions de l'art. 34, § 2 de
ladite loi concernant le personnel militaire
non officier., les surveillants des établis-
sements pénitentiaires coloniaux sont des
militaires et comme tels classés par les lois
dans le personnel non officier., l'article
tM de la loi de 1924 et les instructions du
ministre des Finances du 12 octobre 1924,
précisent cette assimilation des surveil-
lants d'établissements pénitentiaires colo-
niaux aux militaires, ne faisant d'ailleurs
iue confirmer en cela les textes anté-
rieurs.
Le Conseil d'Etat a annulé la décision du
ministre des Colonies pour les motifs entre
autres suivants :
Aux termes départ. 53 de la loi du
14 avril 1924 les surveillants militaires
les établissements pénitentiaires coloniaux
Bont smlmis aux dispositions générales et
à l'application des rogles tracées aux trois
premiers chapitres du titre Il pour les mili-
taires des armées do terre et de mer.,
l'art. 34 compris dans le chapitre 1 du titre
Il sus-mentionné, édicté, dans son § 2 en
I- dinr– miVitoïrc» 1*0®..officiers, une
règle générale qui leur permet d'obtenir 15
annuités supplémentaires au delà du mini-
mum de services exigés pour avoir droit
& ipension aane dépasser ce nombre.
Tels sont les motifs pour lesquels l'ex-
surveillant des établissements pénitentiaires
roloniuux n été renvoyé devant le ministre
des Colonies pour être procédé à une nou-
velle liquidation de la pension à laquelle
il a droIt.
Conseil municipal de Paris
e-
Les travaux d'aménagement du Centre
des affaires nord-africaines installé dtans
l'immeuble communal ti, rue Lecomte, vont
('•Ire entrepris incessamment. A cet effet, le
Conseil municipal a, sur la proposi-
tion de sa deuxième Commission, rap-
portée favorablement par M. Godin, voté
un crédit de 16.100 fr.
Les prétentions coloniales
allemandes
––«M»––
Ce qu'en pensent les Anglais
Le correspondant du Lokal Anzeigcv il
Londres a interviewé M. Aniery sur la
restitution des anciennes colonies alleman-
des à l'Allemagne.
- A mon avis, déclara le ministre des Co-
lonies britanniques, l'Allemagne n'a pas
besoin de colonies pour se relever. Les ma-
tières premières qu'elle retirait des sien-
nes avant la guerre étaient aussi peu con-
sidérables que les produits qu'elle, expor-
tait.. Un empire colonial ne joue aucun rôle
pour la grandeur et le prestige d'une na-
tion. Le Portugal, avec un grandi emipire
colonial est demeuré une petite puissance,
tandis que l'Autriche était avant la guerre
une grande puissance sans colonies.
» S'il y a quelque part une colonie à ven-
dre, l'Allemagne est libre d'en 'faii,ç l'ac-
quisition. Il suffirait, que cette transaction
fut soumise à l'a Société des nations, qui
ne s'y opposerait certainement pas. »
Quamt à une nouvelle répartition des
mandats coloniaux, la Société dies nalions.
d'après M. Amery, n'a ancun droit d'v
procéder.
L'Allemagne, dit-il, a renoncé à ses
colonies en faveur des alliés. Tenons-nous-
ora là. Si l'on revient là-dessus, l'Allema-
gne peut aussi bien réclamer l'Alsace-lor-
raine. Ne retournons pas en arrière. Pre-
nons plutôt comme point de départ la fin
de la guerre. Le progrès pour les nations
européennes consiste à se mettre d'accord.
Il va sans dire que cet exposé n'est pas
du goût de l'organe nationaliste. Il ré-
pond :
Si M. Amery veut un accord entre les
nations de l'Europe, il faudra qu'il se mon-
tre mieux disposé à reconnattre les justes
revendications de l'Allemagne en matière
coloniale, sans quoi nous en resterons à
de belles paroles et l'entente sera toujours
nnoe chimère.
A LlCOLECOLONIALE
00
M. Labouret, administrateur des Colonies, a
été chargé pendant l'unêo scolaire 19M-tW7,
du cours de dialectes et coutumes de l'Afrique
occidentale française à l'école coloniale, en
remplacement de M. Delaîosse, décédé.
La culture du lin
au Maroc
On a parfois prétendu que le Un était uns
plante excessivement épuisante pour le sol.
Cela n*«t pas exact. é '9 isante pour le so l
Cela n'est pas exact. En réalité, une récolte
de lin ne prélève guère plus d'éléments dans
la terre qu une récolte de blé. Il est évident
qu' on ne peut pas faire tous les ans du lin sur
le même champ. Il faut donc régler l'assole-
ment du domaine. Au Maroc, Je meilleur pré-
cédent à donner au lin parait être l'avoine, qui
laisse une plus forte proportion de potalle.
M. LebauJt ingénieur-agronome, qui, depuis
cinq ou six ans, s'est spécialisé dans la culture
du lin au Maroc, déclare avoir eu aussi de très
beaux résultats sur des champs oui venaient de
donner une récolte de blé. Il recommande
aussi les terres qui ont porté du mais ou des
légumineuses à J'aines, en ayant soin d'équili-
brer la surabondance d'azote par un apport de
phosphate ou de potasse, dont l'influence sur
le poids de la récolte est certain.
En résumé, la culture du lin peut revenir
tous les cing ans sur le même terrain, tout
comme en France.
Reste à savoir quelle surface on peut ense-
mencer en lin. Ici tout dépend de la main-
d'oeuvre dont on dispose pour l'arrachage.
Cette opération qui, en somme, est la seule qui
différencie sensiblement cette culture des au-
tres, est toujours assez délicate, puisque la
plante doit être arrachée à la main, dans un
japs de temps relativement court : de 15 à 20
jours.
Pour arracher et faire sécher la récolte d'un
terrain de 10 hectares, il faut compter environ
12 à 15 ouvriers : hommes, femmes et enfants.
Cette base pourra serv ir pour fixer l'étendue de
la culture à entreprendre. Ajoutons que pour
des surfaces de 120 à 200 hectares, nous
n avons jamais eu de difficulté dans la Chaouïa
pour réunir le personnel nécessaire.
Pour préparer le terrain, il faut lui donner
deux labours profonds : un de printemps, l' au-
tre d'automne, ce dernier précédant de quel-
ques jours l'ensemencement. Le second labour
doit être suivi d'un hersage sérieux donnant à
la terre l' aspect aussi pulvérisé que possible,
car la graine assez petite germe mal au contact
des grosses mottes.
Le sol naturellement doit, avant ces soins de
la dernière heure, recevoir les engrais néces-
saires. Ceux phosphatés et surtout potassiques
ont une influence indéniable sur la quantité et
sur la qualité de la récolte. Ils communiquent
à la tige du poids, et une meilleure qualité de
la fibre. Les doses les mieux calculées sont
d'environ 150 à 200 kilos de superphosphate à
ilZM !.P'- .I..,ini't t\
che, également à l'hectare.
Comme le lin végète rapidement, quoique
au Maroc la récolte se fasse à une allure
moins accélérée qu'en France (dans ce dernier
pays 100 jours environ, ai: Maroc 4 mois et
demi à cinq mois), il faut incorporer ces en-
grais au sol de bonne haire et parfois même
dès la récolte précédents.
Au Maroc on poivra employer des graines
de France, de Belgique, e de Hollande ou de
Russie, c'est-à-dire des graines issues des pays
dans lesquels réussit le mieux la culture du lin.
La seule difficulté consiste dans le fait que les
semailles doivent se faire après les pluies d'au-
tomne, c' est-à-dire vers la fin de novembre ou
début de décembre ; que les graines doivent
donc arriver vers le milieu d'octobre ou début
de novembre et qu'à cette époque on n' a pas
toujours de la graine de semence bien préparée
dans tous les pays d'origine.
Depuis quelques années, M. Miège, le dis-
tingué inspecteur de l'Agriculture, qui porte
ses soins éclairés sur les cultures industrielles
à développer au Maroc, prépare par de sa-
vantes sélections une race de graine textile
autochtone, et lorsque celle-ci sera bien éta-
blie, la question semence sera singulièrement
facilitée.
Le semis doit s'effectuer à la volée, soit au
!mi!, soit à la main, et on recouvrira par un
léger hersage. Le semis doit être très régulier
pour que le lin soit bien égal partout, qu'il n'y
ait pas de plaques trop drues, ni d'espaces vi-
des. La quantité à employer est de 150 kilos
par hectare environ.
La levée de la plante s'effectue générale-
ment 12 à 15 jours après le semis. Rapidement
elle atteindra 15 à 20 centimètres de hauteur et
restera alors stationnaire pendant un certain
temps. C'est le moment de la surveiller pour
empêcher la croissance des mauvaises herbes.
Il sera nécessaire de procéder alors à un ou
plusieurs désherbages. En France, on se sert
souvent pour ce sarclage, de troupeaux da
moutons qui, amenés sur le champ à nettoyer
quand la rosée est séchée, travaillent avec cette
singulière propriété de brouter les mauvaises
herbes et de respecter le lin. Cette expérience
n'a jamais été faite, au Maroc. Elle est d ail-
leurs de moindre importance là-bas qu en
France, étant donné la différence considéra.
ble du prix payé pour la ma¡n-dœuvre dans
les deux pays. En effet, au Maroc, le coût
d'un désherbage s'établit aux environs de 15
à 20 francs à l'hectare, tandis qu'en France il
est de plusieurs centaines de ftancs.
Au Maroc, le lin ne peut guère souffrir que
de la présence de cuscute dans les champs en-
semencés. Oh l'évite assez facilement en n'em-
ployant que des graines de semence très bien
nettoyées.
Les iienilles, quelquefois, au printemps,
attaquent les jeunes tiges. On les combat effi-
cacement par des pulvérisations de composés
arsenieux. Quant aux oiseaux qui, au moment
où la graine se fonne et mûrit, viennent se jeter
sur les champs à la veille de la récite. on les
éloigne au moyen des épouvantails ordinaires et
du bruit fait par des gamins en tapant sur des
objets sonores.
Pour la récolte elle se fait à la main et a
lieu vers le milieu d'avril. La plante est saisie
par petites poignées, et mise en javelle» Aes-
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