Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1926-01-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 janvier 1926 04 janvier 1926
Description : 1926/01/04 (A27,N1). 1926/01/04 (A27,N1).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6397048d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
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Annales Coloniales
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JOURNAL QUOTIDIEN
Les MRHQSpOBytft PAR ULE8 ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
<' .;:'. -'" -" EXCLUSIVE DU JOURNAL
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W-Anll-, et Répartie» lont reçue* aux Bureaux dp journal et daiu letAgenee» de Publicité
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France et Colonies. 80 » -- 48 9 26 »
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'avenir des colonies portugaises
idiio
Le Portugal est, avec la Hollande, un des
rares petits pays qui possèdent un grand em-
pire colonial. Il existe une véritable dispro-
JOrtipn entre cet état minuscule et les éten-
dues sur lesquelles flotte son pavillon dans
l'Afrique du Stid. Ces territoires sont les
restes de possessions autrefois beaucoup
plus vastes et que le malheur des temps a
fait perdre, à 'la métropole. Il est remar-
quable que les deux premières puissances
coloniales de l'Europe, dans lordre du
temps, ne conservent aujourd'hui presque
plus rien de leurs, anciens domaines.
L'Espagne qui avait gouverné durant plus
We dttu't siècles une bonne partie de l'Amé-
rique du Nord et de l'Amérique du Sud, sans
parler des Antilles et des Philippines, en
est réduite aujourd'hui à disputer à un ro-
gui rifai^ quelques kilomètres carrés en bor-
dure de le Méditerranée. <
Quant aux Portugais qui ont été les vrais
initiateurs en matière de conquêtes colonia-
les, ils 3e conservent que quelque. deux mil-
lions de. kilomètres carrés d'un empire qui
avait été plus grand que l'Europe.
Les historiens, gens ingénieux, ne man-
quent pas de raisons pour expliquer cette dé-
ca*)mc, mais il leur arrive assez souvent
d'onbliar la principale, c'est que les -colonies
ne sont conservées par la métropole que dans
la mesurck où le développement économique
de ce}le^ci justifie leur possession. Je sais
bien que des exemples fameux et récents
paraissent 'contredire cette affirmation d'or-
d endrél, mais lesdits exemples appor-
t. définitive une confirmation à la
.,..5'"¡..{ae nous soutenons. Cai il ne semble
pila potMMble de priver pendant très long-
- tœn^jjs--, clt colonies un état dont la popula-
tiçni auginçflte dans de trfandes proportions
çi orlt -::Pindustrie suit une progression sem-
';^&ifî £ vsTnon des çonflits ne manquent pas
.dé-*e pfcriçttdre et alors on ne peut y remé.
dier queri. envisageant un nouveau statut co-
W&V
Ça «tint lies considérations de ce genre qui
expliquent* prinoipaleflïBflt la disparition de
rem^iré-vnbojonial espagnol et les inquiétu-
des quené'ces sent d'avoir les Portugais au
..eu jet' d¥îl leur.
Avant là'guerre "il- Avait été à plusieurs
rcpries question de 'la vente ou de la
cession scnis une forme ou sous une autre
des: colonies portugaises à l'Allemagne et à
rXftgletoJrffr Des conventions secrètes avaient
étd fi cette occasion négociées entre ces deux
pa.ya.. - - - - - - - -.
L Allemagne considérait que la possession
do -11 A ngot a protongerait heureusement vers
la région du Congo le territoire du Stid-
ûiiskI africain et constituerait un des bons
morceaux de l'empire qu'elle voulait établir
au centre du continent noir. Quant à l'An-
gleterre, elle jetait sut le territoire du
Masaro-biliiio des regards d'amicale convoi-
tise, Hais l'accord un moment réalisé ne se
maintint pas. Les Anglais se dégagèrent
è temps, lorsqu'ils eurent percé les desseins
des coloniaux germaniques qui ne voyaient
dans cette opération que le point de départ
de nouvelles annexions destinées à constituer
de l'Atlantique à l'Océan Indien le terri-
toire d'une grande possession allemande. La
îuairilsG de la région du Congo fut un des
enjeux de la guerre mondiale.
Nos lecteurs connaissent les résultats de
l/i guerre ltl point de vue colonial. Grâce à
''astucieuse combinaison du régime des man-
dats, où l'esprit conquérant du général
Siuuts sut se couvrir de la passion géné-
reiiafs do Wilson pour l'indépendance des
peiîpVs. l'Angleterre s'empara de la plupart
de: "i"-Inc;':; allemandes.
',-la.i;; h force même des choses hnit tou-
jours wjr l'emporter sur les constructions
qui ne reposent que sur le caprice ou l'in-
génj()jt',: des hommes. L'expansion de l'Al-
lemagne, résultat. de l'accroissement de sa
lx%,,)ii lati-nii et de son développement éco-
nomique, n'a été que momentanément arrê-
tée par la défaite. Elle reprend et vise les
territoires où semblent l'appeler les nom-
breuses richesses inexploitées et qui n'atten-
dent que l'activité et les capitaux des Eu-
ropéens.
Les Allemands ont naturellement tourné
'de nouveau leurs regards vers cette Afrique
Centrale où dorment des richesses que l'on.
dit considérables et qui restent inutilisées,
.vers ces plateaux où l'élevage rationnelle-
ment pratiqué pourrait donner de si beaux
bénéfices. Ils visent de nouveau les colonies
portugaises et reprennent leurs projets
d'avant-guerre.
Seulement les conditions politiques inter-
nationales ont changé, et de là. l'emploi de
méthodes différentes.
La politique coloniale du Portugal ne pa-
raît pas très heureuse. On élève contre elle
des griefs assez nombreux et qui ont fait
l'objet d'un rapport assez sévère du profes-
seur américain Rose à la Société des Nations.
Une certaine expérience m'a conduit à me
méfier un peu de ces censeurs d'Amérique
oui sont parfois habiles à dissimuler sous
des dehors de philanthropie des projets beau-
coup moins généreux. Mais cette tois-d, il
n'en est pas ainsi et notre Américain dit
vrai et ne poursuit pas des buts qu'on n'ose
pas avouer.
Donc les indigènes 'de l'Angola ne sont
pas traités selon les meilleures-méthodes-de
justice. La Société des Nations s'en est
émue comme c'était son devoir et a, paraît-
il, fait des remontrances au Gouvernement
intéressé. Les Portugais, comme on peut
s'en douter, en ont conçu quelque humeur et
puis une certaine inquiétude. Ils se sont de-
mandé si les constatibns faites par le pro-
fesseur américain n'allaient pas servir de
prétexte à une action qui aurait pour résul-
tat la perte de leurs colonies. Ils connais-
sent les convoitises allemandes ; ils savent
qu'il existe dans le Reich en faveur de l'ex-
pansion coloniale un mouvement d'opinion
important et dont nous avons eu l'occasion
de parler. Et alors se disent si, par le
procédé du mandat, leurs colonies ne pour-
raient pas passer sous le contrôle d'une
grande puissance.
y rt «' .A.
LJ Allemagne paraît désignée mais on
songe aussi à l'Italie. Cependant la menace
allemande est la plus grave.
Récemment, un journal de Lisbonne,
0 Scculo, a fait quelques révélations sen-
sationnelles. D'après cet organe, une banque
au capital de 200.000 livres sterling, la
« Banco de Angola e Mctropole » se serait
fondée à Lisbonne. Officiellement ce serait
une institution hollandaise, mais en réalité
les Hollandais qui y figureraient ne seraient
que des prête-noms, derrière lesquels se dis-
simuleraient de grands intérêts allemands.
Cet établissement a créé des succursales à
Saint-Paul de' Loanda, à Mossamédès. Il
subventionne la compagnie d'Amboine qui
est une vaste entreprise de plantations et de
fabrique d'huile et de savon.
Il possède des intérêts dans la compagnie
de cuivre de Bembé, dans la Sodiedade
Merbantile d'Angola qui fait le commerce
entre le Portugal et l'Angola, h la Quis-
sama agricole Limitada qui est une des plus
importantes affaires agricoles de l'Angola.
Enfin la banque a réussi à acheter uno
bonne partie des actions de l'entreprise mi-
nière du sud de l'Angola qui jusqu'à ces
derniers temps, appartenaient uniquement
à des Portugais.
Si l'on ajoute qu'elle se préoccupe de la
construction de voies tefrées. qui relieraient
les régiqps minières à la çôte, qu'elle né-
gocie un efnprunt d'un million de livres ster-
ting avec Je gouvernement de la colonie, on
comprendra facilement que l'on se trouve
en présence d'une tentative sérieuse de
main-mise sur les possessions portugaises.
Les révélations d'O Scculo, ont produit
dans les milieux coloniaux portugais une
grosse émotion qui a été accrue par la dé-
couverte de certaines complaisances gouver-
nementa les à l'égard de cette Société. Elles
montrent en tout cas l'erreur des hommes qui
ont cru en 1919 qu'il suffisait de quelques
articles (le traité pour régler un problèmè
aussi délicat que celui que pose le dévelop-
pement des grands états industriels du mon-
de et qui ont besoin de rebouchés. Nous
aurons sous peu l'occasion de revenir sur
cette question.
Henry Fontanier,
Député du Cantnt, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
L'AVIATIONCOLONIALE
Gênes-Casablanca-Rio-de-Janeiro
L'aviateur italien Casagrunde, qui nvail
entrepris le raid aérien Gônes-Buenos-
Ayres et avait dOi s'arrèlcr à Gasafolanca
ainsi flué nous l'avions rcJaté, à la suite
d'un accident de machine, a décidé d'ex-
pédier son appareil en Italie aux fins de
réparations.
Casa grandie rentrera à Rome d'ici quel-
ques jours et en repartira sans doute par
un temps meilleur pour exécuter - son raid.
Le sauvetage de deux aviateurs
Le paquebot anglais Margtlw, en revenant
des Indes anglaises, perçut près du détroit
de Gibraltar, des signaux de détresse d'un
hydravion. Il alla recueillir les (leux pilotes.
Cet hydravion faisait le service postal entre
jMicahte et Oran. Les sacs postaux ont pu
rire sonDés, mais, la horde étant trop forte,
il fallut abandonner Vhijdravion.
Obb*-
Ce qu'il faudrait payer
nos médecins coloniaux
–0-0–
Ce n'est pas loin que nous trouvons ces ren-
seignements, car c'est au Congo belge.
Les traitements des médecins du Congo belge
s'échelonnent de 22 à 50.000 francs, indépcn-
damment des indemnités de vie obère, tous frais
de voyage et de logement restant a la charge du
Gouvernement. --
Une pension est ailloucc aii, bout de chx-iiuu
ans de service et les médecins ont, droit à des
congés de six mois tous les trois ans.
Les médecins de nationalité étrangère sont
acceptés par la colonie. Ils sont nommés « hors
cadres n. Ils ont droit à tous les avantages ac-
cordés aux nationaux, saul la pension. A titre
de compensation, leur traitement de début est
légèrement supérieur Õ. celui des Belges.
enob.
LE MMtMU. UfMTH t L'MOIHUTIOUE
-0.0-
Le maréchal Lyautey vient d'accepter la
présidence du Comité français de propagan-
de acronauHque, l'important groupement
qui, par ses efforts, contribue 'au développe-
ment de plus en plus grand de l'aéronauti-
que française.
- - - - - - - - - - - - - - - --- - ~-
- - - - - - - - - -----
PLAISIR DIFFÉRÉ
00
La Commission de VAlgérie, 'des
in colonies et des protectorats devait
• entendre, mercredi dernier, notrel
-très distingué collègue, Maurice Viollettcf
Gouverneur Général de - l'Algérie. Il n'etA,
fut rien. La séance annoncée pour 15 lleu-
ITeS fut remise à 16 heures puis renvoyée
sine die. M. le Gouverneur était cependant
fidèle au rendes-vous. On le vit dans les
'couloirs, s'entretenir fort longuement avec
plusieurs députés et plus , spécialement avec
le président de la Commission de l'Algérie,
des colonies et des protectorats, M. Blaise
Diagne ; mais son dossier resta fermé et il
nous faudra attendre assez longtemps –4
jusqu'aux ides de marst nous a-t-on pro-
mis pour connaître les choses à coup sûr
fort intéressantes dont l'ancien Rapporteur
Général du' budget venait nous entretenir.
Nous attentions avec une impatience d'au-
tant Plus' grande que nous attachions plus
d'importance aux communications qu'on nous
annonçait et que la personnalité de l'actif et
énergique (gouverneur Général renrantret
plus de sympathie du sein de la Commis-
sion.
Le motif de ce renvoi ? Il est parait-il des
plus simPles. La discussion du budget rcte-
Htail tellement de députés en séance qtion
craignait que les membt, t présents à la
Commission fussent en nombre ^ridiculement
restreint. Ce fut un assout de prévenances ;
de la part du Gouverneur Général qui ne
voulait pas arracher les députés-commis-
saires aux émotions de la séance budgétaire ;
de la part de ces derniers qui ne voulaient
par contraindre M. Viollettc à parler de-
vant des chaises vides alors que la séance
offrait Pour lui l'attrait d'une discussion
riffiine, c'est-à-dire presque algéro-maro-
caine.
Notre République ne lui jamais plus
aillénicnnc, comme on voit.
William. Bertrantl.
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
de* Colonies et des Proigoloraisi
- - -------- - - -.- ----
L'Exposition coloniale
aureut-alle ltetf?- *
--0.0--
La fin de la session du Conseil municipal de
Paris est toujours aussi nourrie que celle du
Parlement.
Aussi ne s'étonnera-t-on pas que le rapport
de M. Paul Fleurot, conseiller municipal du
Jardin des Plantes, rédigé au nom de la
3° Commission, et relatif à l'organisation de
l'Exposition coloniale internationale de Paris,
y ait vu le jour, la nuit du 31 décembre.
-- On sait les - conditions de la Convention du
24 mars 1924.
La Ville de Paris donne :
1 0 Les terrains de Vincennes ;
20 Une somme de 50 millions remboursable
par priorité sur les bénéfices de l' Exposition.
L'Exposition devait avoir lieu en 1926, elle
est reportée en 1928 ; la ville accepte de met-
tre en coupe le bois de Vincennes deux ans
plus tard.
Mais en ce qui concerne la galette, aussi né-
cessaire dans la paix que dans la guerre, ber-
nique.
Le Conseil municipal de Paris, considérant :
1 0 la situation très obérée de ses finances ;
2° la nécessité absolue de construire une ou
deux lignes de métro jusqu'à l'emplacement de
l'Exposition, notamment en prolongeant au
delà de la porte de Vincennes la ligne n° 1
(MaiHot-Vincennes), et en construisant la ligne
Bastille-Porte Dorée, si l' on veut espérer voir
des visiteurs à l'Exposition;
3° l'impossibilité dans laquelle la Ville s'est
trouvée de - réaliser - l'emprunt nécessaire - à cette
construction;
4° même avec les crédits nécessaires à cette
construction. l'incapacité de mettre en service
ce nouveau réseau avant la fin de 1929.
A ajourné le voie de la convention financière,
sans laquelle l'Exposition coloniale internatio-
nale ne peut avoir lieu.
Cela prouve encore que. dans son ensemble,
le Conseil municipal de Paris n'a pas grande
confiance dans les recettes à effectuer au bois
de Vincennes et qu'il a trouvé un moyen assez
justifié de se dénier.
Qu'adviendra-t-il de cette Exposition dont,
dès 1910, bien avant Barthélemy Robaglia,
j'ai eu l'idée que je lui ai souflfée.
11 est plus difficile de faire une Exposition
coloniale à Paris en ce siècle que de voguer
seul en bateau à voiles de France aux îles Mar-
quises 1 l !
Jean Suy
^1»
Une belle ascension africaine
----o-n-
M. G. Londt, alpiniste sud-africain, a
réussi à atteindre 'le sommet du Kilimand-
jaro, la plus haute montagne du continent
ufricain, qui s'élève à l'ouest de Zanzibar.
Malgré une tempête de neige, il a fait
cette ascension de 20.000 pieds (6.G6G mè-
tres) en quatre jours. Personne n'avait
réussi jusqu'à, présent à conquérir le Kili-
mandjaro, bien qu'on 1914 deux Allemands
se rapprochèrent du sommet. M. Londt est
parvenu à prendre un cliché du sommet et
a rapporter un cahier de notes perdu par
Ces alpinistes allemands.
Haro sur Bui Quaal Chieu
-
- Elles ne marcheraient pas.
C'est par cet mots que répondait, dans me
réunion récente, M. But Quang Chieu, chef du
parti constitutionnaliste annamite, à la auestion
posée par notre spirituel ami Georges Bowse-
nèt lui demandant si, en cas de conflit entre la
France et certains Etats ooisins, les populations
indigènes de l'Indochine voleraient à notre
secours ? Pourrait-on, tout au moins, compter
sur le concours des troupes et de la population
indigènes ?
U où grand émoi dans une certaine partie de
l'opinion publique française.
N'allez pas croire que l'on reproche cette
.proc h e celle
attitude à la politique indigène française en
Extrême-Orient l
là, Ne croyez pas que l'indignation s'adresse à
It administration française, ou tout au moins à
cette administration française discrète, unilaté-
rale et dont MMi Klobukptûskf silencieusement
et A Ibert Sarraut oerbeusement furentt sous des
allures différentes, les véritables prototypes,
Nenni 1 Si les Annamites ne sont pas con-
lents de nous, pour ces politiciens à courte Que,
que dans ces colonnes tous nos amis sans dis-
tinction, en allant de Pierre Taittinger et Néron
jusqu'à Goude et Fontanier, en passant par
Mario Rouslan, Auguste Brunei, Haudos, Gas-
pdrin, Henri Michel (j'en oublie, des meilleurs,
et qu'ils m'excusent) ont stigmatisé comme il
convenait, ce n'est pas la faute aux erreurs
(les prédécesseurs plus ou moins immédiats
d' Alexandre Varenne, c'est un peu la faute au
mauvais caractère des A nnamifes, mais c'est
surtout le crime de M. But Quang Chieu. C'est
grossir démesurément, à mon avis, une person-
nalité intelligente, active, agissante, un fonction-
naire distingué dont la culture générale fran-
çaise, la seule que j'aie pu apprécier, est supé-
rieure à celle de beaucoup de mes concitoyens.
M. Bui Quang Chieu ne prêche pas en la cir-
constance une croisade antifrançaise, il constate
un sentiment, et loyalement nous prévient de
l'état d' âme de ses concitoyens.
Louons-le plutôt que de l'en bMmer. Ré-
jùuissQns-nous de cette franchise et qu'elle porte
ses jrifits,
Alexandre Varerrne, qui a été accueilli par
nfte frénésie d'enthousiasme de la part des po-
pulations indigènes, m: vu pas, comme tel le
ses prédécesseurs, promettre Mix Annamites la
Jjme Çn plein midi patn ne lur /j»:c«Wer q-ioi
que ce soit.
Il sait les doléances des populations ; les
cahiers des Etats Générmrx annamites ci cam-
bodgiens sont prêts.
La solution de la crise indochinoise si sé-
rieuse qu'elle soit, est possible à trouver.
clic e consistera plus a p4rlwr inlassable-
ment, à s'agiter comme un bettrdon dans m ar-
rosoir, à nier la péril pour ne pas le regarder, ou
à déporter au Cambodge un fonctionnaire de
Saigon qui n'a pas l'hem- de plaire à un satrape
d'ebéreite.
La France est la nation protectrice e! tute-
laire : elle oetit le proItver sous peu.
L' heure des prochaines réalisations va bien-
tôt sonner.
L'Ansrélv
, i–l
Maternelle tutelle
--0-0---
Les bienfaits de l'Administration s'étendent
n toute la nature, même aux plus riches nations.
L'Indochine est, à un point de vue très spé-
(ial, dotée de décrets et d'arrêtés qui remon-
tent à M. Albert Sarraut, du temps de son pro-
consulat.
Appliquant les textes, comme de droit au
territoire de Kouang-1 cheou-Wan, et à la de-
mande unanime de la population, M. Monguil-
lot, Gouverneur Général p. i. de l'Indochine,
,l pris un arrêté à - Hanoï en date' du 30 octobre
inséré au Journal officiel de 1 Indochine du 7
novembre 1925. Cette mesure satisfait toutes
les consciences et apaise tous les besoins.
Qu'on en juge :
rt rtièle premier. Nul ne pourra ouvrir de
maison de. tolérance à Tchékam, s'il n'est
pourvu d'une autorisation de l'A dministration.
Art. -- 2. Les - autorisations - seront délivrées
pbr 1 Administrateur-maire contre versement
df une taxe annuelle dont le montant est fixé
ainsi qu'il suit :
Autorisation pour une maison de tolérance
comportant trois filles au maximum : 30 ¥ 00 ;
Autorisation pour une maison de tolérance
10mportant plus de trois filles : 60 $ 00.
, Art. 3. Les chanteuses attachées aux
maisons de tolérance entrent en ligne de com pi-
le pour la détermination de la taxe.
A ri. 4. - Cette taxe sera perçue au profit
/u budget communal de Tchékam à compter
(U 1er janvier 1926.
Art. 5. - L'A dministrateur en chef du
territoire de Kouang T chéotl Wan est chargé
Je l'exécution du présent arrêté.
Il n'y a que les tarifs que M. Albert Sar-
rkut avait oublié de fixer.
AU SIAM
-0-0-
Nous apprenons que la cérémonie do la
crémation du feu roi Rama VI aura lieu
'.e 25 mars prochain et que l'avènement au
'rÔDe du nouveau souverain Rama VII a
clé fixé au 25 février.
TAUX DE LA PIASTRE
-.0-
,il de, vin-nt
Le Gouverneur Général do l'Indochine vient
eli, faire connaître nu ministre des Colonies,
ciel de la piastre était de 15 fr. 90.
L'HEUREUSE ALTESSE
- N
S. A. le Bey de Tunis affectionne les piè-
ces d'or (et comine on le comprend), mais
non pour son plaisir personnel, semble-t-il,
puisqu'il fait ses libéralités en louis de dix
et de vingt francs.
Qui l'eût dit? La Monnaie de Paris frappe
encore des iaunets. Mais ils prennent immé-
diatement la mer, à destination, de la Ré-
gence.
Au Conseil d'État
Contre une décision du Gouverneur
de la Guyane
Mlle Rousseau de Saint-Ptoilippe, rece-
veuse des Postes, à Cayenrue était avisée
un jour, que par décision du gouverneur,
elle était nommée au port de Mana.
Cette fonctionnaire estimant que son en-
voi à. Mana éitait une rétrogradation ou
une mesure disciplinaire introduisit une
requête au Conseil d'Etat aux finis d'an-
nulation de la décision du gouverneur.
Cette haute jurisprudence a rejeté sa re-
quête pour les motifs, entre autres, sui-
vants :
Le Conseil,
Omsidârant qu'aux oolonies, le droit de
prononcer, dans l'intérêt du service, le dé-
placement d'office des fonctionnaiites, ren-
tre essentiellement dans les pouvoirs du
gouverneur, que la décision attaquée affec-
tant la requérante à une nouvelle résiden-
ce, ne constituait' à aucun degré une ré-
trogradation non plus qu'une mesure dis-
cipiliinaire qu elle a été exciusu' veaneiH mo-
tivée par les nécessités du service, qu'en
fal prenant le gouverneur de la. Guyame n'a
fait qu'user de son pouvoir "hiêîratroliiqruie ',
décide : la requête de Mlle Rousseau de
Suidil-iPlfiiliippe est rcjetée.
8ft.
A LA CHAMBRE
-&0--
Demande d'interpellation
sur les menées fascistes
M. Kofrtanicr, député socialiste du Cari-
lal, vient de déposer uao demande d'inler-
pcllalinn sur le.-? ,p.,aJ /aseistes "dau< 1 colonièa invnçaides h l5 puyt; de d' v
torat. *'
DEBATS
1
L*abonduncc frj'v :Iatlhes dans 11-0/r.'
dernier pHmvr't pou.-i o 0 /•<•"??"rr
à aui<>urdxlml une l'diie p<:r ie de 'f/(,/
rubrique purleuwntairo, c¡ue nUL!,) dit/inouï
ci'dessous :
Le budget algérien
Sous la présidence de M. Houyssou, la
Chumbru Il adopté mercredi, à l'unanimile
de 530 votants, un projet de loi tendant a
autoriser la perception des droits, produits
et revenus applicables au budget spécial de
l'Algérie pour l'exercice 1926..
PROPOSITION DE RESOLUTION
Le mandat français en .Syrie
MM. Simon licynaud, Cîrus et BoueJv
nul déposé sur Je Bureau de la CliMiiiJjre
une proposition de résolution tendant a
inviter le Gouvernement à. engager tout de
suite des pourparlers avec le Conseil de la
Société, des Nations en vue de la remise il
ce Conseil du mandat exercé actuellement
par la Fronce en Syrie.
RAPPORTS
Le travail des condamnés militaires
Au nom de la Commission des marchés
f't des spéculations, M. Jean Molmie a
déposé un rapport ayant peur objet d'as-
surer l'application intégrale du décret du
10 janvier 19: supprimant le travail des
condamnés militaires sur le.s chantiers ex-
térieurs et, en mémo temps, de réaliser
les .conditions d'isolcmenu les meilleures
au point de vue hygiénique et moral.
De plus, le rapporteur invite ie Gouver-
nement a réaliser tontes conditions et. si
nécessaire, 1\ lu\ler les travaux de cons-
truction déjà entrepris, en vue. de la de-
saffeclalioii définitive du pénilentier île
Dar-ben-llamril et de tout cenlre pénilen-
iier du même genre qui .pourrait subsis-
ter.
La Légion d'honneur
Au nom de la Commission de l'ndminis-
Iration générale, départementale el com-
munale, M. Sclnfer a déposé son rapport
sur la proposition de loi de M. Mallarmé
el plusieurs de ses fendant à mo-
difier l'article 2 de la loi du 11 avril l'.C-t
relative au contingent annuel de croix do
chevalier de Légion d'honneur deslinées
il récompenser les services rendus par les
maires des communes de France el d'Algé-
rie. en fondions et par ceux qui sont, restes
en fonctions après le 1" août ilti I..
Aux lernies de ce rapport, l'article uni-
que du projet, de loi esl ainsi rédigé :
f,'article 2 de la lui du il avril L:J':.!.t est
ainsi modifié:
« Ce contingentement devra être réparti
de la façon suivante :
Cent croix seront, attribuées à des mai-
res comptant au minimum trente ans de
fonctions de maire dans la métropole et
vingt ans en Algérie.
.-( "Vingt croix seront décernées pour ré-
compenser les services rendus par les mni-
res. Pour l'altrihnlinn de ces croix, il
pourra être tenu compte des services ex-
ceptionnels conformément au décret orga-
nique du 15 mars 18W et de la loi du Hi
avril 1895. »
gel$-
DIRECTION DU CONTROLE
---<'-0--
Nomination
\r. TTumhlo\ illpp"ltlI1' dl' o (',l;1s:::0. d(' C..lle').
nies, a <$!('̃ nommé adjoint «\ l'inspecteur £ 0nml, directeur du contrôle nu ministère, des Co-
lonies. en remplacement do. M. l'inspecteur de
1re classe Mcrly, envoyé en mission ù l'exlé-
I rieur,
'-''*v. ,,'
ALLER ET RETOUI -
des chasseur^ alpins Il Maroc
Les Alpins de Sospel sont 2llés"*âu Majpc
et en sont revends. : .,'
Au départ, sofiscriptioe la population
pour offrir un litre de pinard à chaque chas-
seur ; déjeuner arrosé de porto, avec gâteaux
et friandises ; à la gare, distribution de ciga-
rettes ; puis des "jeunes filles qui lancent des
fleurs, et distribution dùn t( bleu de. cinq
francs » à chaque homme.
Au retour, « jus au rhum » ; défilé aux cris
de 1%, population : « Vivent nos chasseurs ! » ;
puis, déjeuner à Menton, avec jambon, fro-
mage, gâteaux, cigares et vin à volonté.
On aime nos poilus et on les gâte sur :a
Côte d'Azur, oui, mais au Maroc, il n'en fut
pas de même, et il nous suffit de nous repor-
ter à quelques articles de la France Militaire
qui ont décélé l'incurie - avec laquelle ont été
constitués les trains régimentaires des batail-
lons alpins; nullement outillés pour le genre
tout particulier de la guerre au Maroc, les
chasseurs ont beaucoup souffert des intempé-
ries, les officiers ont à peine tenu, et ces ba-
taillons d'élite n'ont pu être utilisés comme
il convenait.
Si c'était simplement pour leur faire faire
un petit voyage au Maroc, on aurait pu at-
tendre que la guerre soit finie, car il paraît
que nos braves chasseurs étaient désorientés
parce qu'ils n'avaient pas de cuisines* routan-
tes et devaient faire leur popote dans les
marmites de campement. Dans quoi donc
croient-ils • que pendant vingt-cinq ans les
marsouins ont fait leur cuisine ?
E. D.
Mlatres etpanaaras franco-marocaines
En réponse èl un télégramme reçu du
grand vizir El Makri, M. de Selves, prési-
dent du Sénat, a adressé la dépêche sui-
vante :
A son Excellence El Mokri, ù Fez,
Très. touché des vœux que m'adresse Votre
Excellence, je la prie d'agréer avec les souhaits
que je forme pour elle, l'assurance de" mon ami-
tié. J'y ajoute mes vœux jpow Sa Majesté le
Sultan et. In iiirnsn^'HA <111 Mnror, ,',-
l" I. -
.-.-.- -----. --- - .-
L'Académie honore
te 3 soldats du Maroc
L..-e i.-.: ii'iinçaist» a chois-- 0 c-ms
de xi ,'. re cor mie •}̃'̃ uo i-
cours pour le Grand Prix de Poésie en
1927, Il La mort du (lieutenant de tirailleurs
Contamine de Latour, au Maroc, en juin
1925 ».
Les candidats pourront s'inspirer de l'ex-
trait d'une lettre écrite à la famille par le
commandant Chalras, le 20 juillet dernier,
la lettre disait :
« Je vis alors avec stupeur qu'en tète de la
compagnie, qui se repliait en bon ordre, ce
n'était plus votre fils a cheval, mais son corps
tenu embrassé par son plus vieux sergent maro-
cain. Je compris que les tirailleurs, affolés par
.lji "mort de leur chaI, le suivaient comme tou-
jours et j'eus idée de dire au sergent Zeroual
qui !e maintenait ti cheval : « Ramène le lieu-
tenant la-haut ! » Et l'on vit la compagnie, en
bon ordre, aller reprendre ses positions de
combat, derrière le corps de son lieutenant. Il
4..
Traverses mouvementée du FigUig"
Lu paquebot /(/((/;/, courriiT du Maroc,
esl ;in'ivé avaiil-liier à Horde.mx. 11 avait
quitté ce porl pnur <'nsali'lnn-ca !•̃ '2(> dé-
('.mluv. 1: subit alors 1rs effets désastreux
dt,
que le L'I ef le décembre.
C.e iti-irrier fut très sensiblement éprouvé
par des paquets de mer énormes qui, en
s'abattant sur le navire, lui émisèrent des
avarias et défoncèrent quelques tôles avant.
Les éléments déchaînés ballottaient le pa-
quebut. Pourtant, les passagers, tranquilli-
sés par le sanL;,l'l'oid du commandant Le-
febvre et le dévouement de l'état-major du
bord, supportèrent, sans trup d'inquiétude,
ce voyage très mouvementé.
ès
La guerre au Maroc
Hommage à la Légion
Appelés au Maroc- dès le déhul de l'agt-es-
siuii rifaine. le et le C>c hahfillens du r
régiment étranger, viennent de Il'!!;¡..!..!:lII'!'
l'Algérie.
Par ordre général 11" '^28, le vénéra! Nau-
lin, eoniiiinndanl Mip'Tie'ir des Tri upes d'i
Maroc a félicité ainsi qu'il suit < es deux
bataillons :
Le yciieiat c Miun..upes du Maroc ne eu 1 lai^cr p irtic 1 e.-. Jcu\
Mlpeî'l es imites .-ails .cil!' eXprilliel M.-- i'iilli :rie
Uieii'o 1'lI!' le rl'o'livre lu >m>uiv;ç lu 11 ̃ 1 a 1J L lia 111.-t.- l-'ulik'S .SU!'
le fivul ritain.
Sur la I'I'ç.-Ik1 sau- répit, ma^uiliquc- à lu!
'!u h q':'-: it.!'
Ui11 lie. i i i~cj | >1 ii ,n\ .-I 'vMiaîquaNeiM.iif ciilnti-
llêeS, ell''S -OU1. île e. |li-s -UI' lesque]|e>- .M) > H<:1
Kiit poii\uir se ivpo-er dans tout's ̃ a-uaa-
taiii i-, ni.'nic les plus ̃•ritiquvs, !• Ir.uipis
du Maroc garder, ni. le scunciiir -le !•! iiiurt Iic-
t'iïiiue l 1 u coiiiiiiainiaut 1 ><•-î;itr• î', ininbe a rat,
laque à !;\ lèl>' le :,,',. hoinr.!e>.
Aupr.-s 'Us .i iniiiaiidaiil-' l'oi'Y et L;v/.apan
el de leur- inaenilMiies IjalaiPous, \f' généra1
ennunauduil - u i n'-Tioii- .'-e fait l interprète de la
l-aule l'-Uini-- qui.-, -e .-"Ul acquise pamu l,.;
troupes du \liir-c <-l leur ex^viine la licite qu'il
ne mon picrail pa-î d avoir, le jour e,u «le nou-
veau 1\: "':,' re'r.iiivi^raient sous se> entres.
M. Briand et la presse marocaine
1., s journaux marocains i-nblieM'. d'
1 ̃ ̃ 11 gs édiloriaUK qui approuvent, t'-a'.litude
de M. Briand à l'égard d'Abd el Kriin < t de
M. Gordon Cauning.
Xolvc confrère. La Vn/ic Marocain < cri(
On arriverait toul -.impienient en travail. a\eAbd el Kriin au désastreux résultat <|u\ 1 ̃luirent,
.:":l.':.;"",,::,;<.. ";," :.<::."
:' :',r'" .tNÍhW.lif!fANWn. ;. Nlf' -.
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118 NUMERfli : 20fiÇNTlM$»
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Annales Coloniales
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L'avenir des colonies portugaises
idiio
Le Portugal est, avec la Hollande, un des
rares petits pays qui possèdent un grand em-
pire colonial. Il existe une véritable dispro-
JOrtipn entre cet état minuscule et les éten-
dues sur lesquelles flotte son pavillon dans
l'Afrique du Stid. Ces territoires sont les
restes de possessions autrefois beaucoup
plus vastes et que le malheur des temps a
fait perdre, à 'la métropole. Il est remar-
quable que les deux premières puissances
coloniales de l'Europe, dans lordre du
temps, ne conservent aujourd'hui presque
plus rien de leurs, anciens domaines.
L'Espagne qui avait gouverné durant plus
We dttu't siècles une bonne partie de l'Amé-
rique du Nord et de l'Amérique du Sud, sans
parler des Antilles et des Philippines, en
est réduite aujourd'hui à disputer à un ro-
gui rifai^ quelques kilomètres carrés en bor-
dure de le Méditerranée. <
Quant aux Portugais qui ont été les vrais
initiateurs en matière de conquêtes colonia-
les, ils 3e conservent que quelque. deux mil-
lions de. kilomètres carrés d'un empire qui
avait été plus grand que l'Europe.
Les historiens, gens ingénieux, ne man-
quent pas de raisons pour expliquer cette dé-
ca*)mc, mais il leur arrive assez souvent
d'onbliar la principale, c'est que les -colonies
ne sont conservées par la métropole que dans
la mesurck où le développement économique
de ce}le^ci justifie leur possession. Je sais
bien que des exemples fameux et récents
paraissent 'contredire cette affirmation d'or-
d endrél, mais lesdits exemples appor-
t. définitive une confirmation à la
.,..5'"¡..{ae nous soutenons. Cai il ne semble
pila potMMble de priver pendant très long-
- tœn^jjs--, clt colonies un état dont la popula-
tiçni auginçflte dans de trfandes proportions
çi orlt -::Pindustrie suit une progression sem-
';^&ifî £ vsTnon des çonflits ne manquent pas
.dé-*e pfcriçttdre et alors on ne peut y remé.
dier queri. envisageant un nouveau statut co-
W&V
Ça «tint lies considérations de ce genre qui
expliquent* prinoipaleflïBflt la disparition de
rem^iré-vnbojonial espagnol et les inquiétu-
des quené'ces sent d'avoir les Portugais au
..eu jet' d¥îl leur.
Avant là'guerre "il- Avait été à plusieurs
rcpries question de 'la vente ou de la
cession scnis une forme ou sous une autre
des: colonies portugaises à l'Allemagne et à
rXftgletoJrffr Des conventions secrètes avaient
étd fi cette occasion négociées entre ces deux
pa.ya.. - - - - - - - -.
L Allemagne considérait que la possession
do -11 A ngot a protongerait heureusement vers
la région du Congo le territoire du Stid-
ûiiskI africain et constituerait un des bons
morceaux de l'empire qu'elle voulait établir
au centre du continent noir. Quant à l'An-
gleterre, elle jetait sut le territoire du
Masaro-biliiio des regards d'amicale convoi-
tise, Hais l'accord un moment réalisé ne se
maintint pas. Les Anglais se dégagèrent
è temps, lorsqu'ils eurent percé les desseins
des coloniaux germaniques qui ne voyaient
dans cette opération que le point de départ
de nouvelles annexions destinées à constituer
de l'Atlantique à l'Océan Indien le terri-
toire d'une grande possession allemande. La
îuairilsG de la région du Congo fut un des
enjeux de la guerre mondiale.
Nos lecteurs connaissent les résultats de
l/i guerre ltl point de vue colonial. Grâce à
''astucieuse combinaison du régime des man-
dats, où l'esprit conquérant du général
Siuuts sut se couvrir de la passion géné-
reiiafs do Wilson pour l'indépendance des
peiîpVs. l'Angleterre s'empara de la plupart
de: "i"-Inc;':; allemandes.
',-la.i;; h force même des choses hnit tou-
jours wjr l'emporter sur les constructions
qui ne reposent que sur le caprice ou l'in-
génj()jt',: des hommes. L'expansion de l'Al-
lemagne, résultat. de l'accroissement de sa
lx%,,)ii lati-nii et de son développement éco-
nomique, n'a été que momentanément arrê-
tée par la défaite. Elle reprend et vise les
territoires où semblent l'appeler les nom-
breuses richesses inexploitées et qui n'atten-
dent que l'activité et les capitaux des Eu-
ropéens.
Les Allemands ont naturellement tourné
'de nouveau leurs regards vers cette Afrique
Centrale où dorment des richesses que l'on.
dit considérables et qui restent inutilisées,
.vers ces plateaux où l'élevage rationnelle-
ment pratiqué pourrait donner de si beaux
bénéfices. Ils visent de nouveau les colonies
portugaises et reprennent leurs projets
d'avant-guerre.
Seulement les conditions politiques inter-
nationales ont changé, et de là. l'emploi de
méthodes différentes.
La politique coloniale du Portugal ne pa-
raît pas très heureuse. On élève contre elle
des griefs assez nombreux et qui ont fait
l'objet d'un rapport assez sévère du profes-
seur américain Rose à la Société des Nations.
Une certaine expérience m'a conduit à me
méfier un peu de ces censeurs d'Amérique
oui sont parfois habiles à dissimuler sous
des dehors de philanthropie des projets beau-
coup moins généreux. Mais cette tois-d, il
n'en est pas ainsi et notre Américain dit
vrai et ne poursuit pas des buts qu'on n'ose
pas avouer.
Donc les indigènes 'de l'Angola ne sont
pas traités selon les meilleures-méthodes-de
justice. La Société des Nations s'en est
émue comme c'était son devoir et a, paraît-
il, fait des remontrances au Gouvernement
intéressé. Les Portugais, comme on peut
s'en douter, en ont conçu quelque humeur et
puis une certaine inquiétude. Ils se sont de-
mandé si les constatibns faites par le pro-
fesseur américain n'allaient pas servir de
prétexte à une action qui aurait pour résul-
tat la perte de leurs colonies. Ils connais-
sent les convoitises allemandes ; ils savent
qu'il existe dans le Reich en faveur de l'ex-
pansion coloniale un mouvement d'opinion
important et dont nous avons eu l'occasion
de parler. Et alors se disent si, par le
procédé du mandat, leurs colonies ne pour-
raient pas passer sous le contrôle d'une
grande puissance.
y rt «' .A.
LJ Allemagne paraît désignée mais on
songe aussi à l'Italie. Cependant la menace
allemande est la plus grave.
Récemment, un journal de Lisbonne,
0 Scculo, a fait quelques révélations sen-
sationnelles. D'après cet organe, une banque
au capital de 200.000 livres sterling, la
« Banco de Angola e Mctropole » se serait
fondée à Lisbonne. Officiellement ce serait
une institution hollandaise, mais en réalité
les Hollandais qui y figureraient ne seraient
que des prête-noms, derrière lesquels se dis-
simuleraient de grands intérêts allemands.
Cet établissement a créé des succursales à
Saint-Paul de' Loanda, à Mossamédès. Il
subventionne la compagnie d'Amboine qui
est une vaste entreprise de plantations et de
fabrique d'huile et de savon.
Il possède des intérêts dans la compagnie
de cuivre de Bembé, dans la Sodiedade
Merbantile d'Angola qui fait le commerce
entre le Portugal et l'Angola, h la Quis-
sama agricole Limitada qui est une des plus
importantes affaires agricoles de l'Angola.
Enfin la banque a réussi à acheter uno
bonne partie des actions de l'entreprise mi-
nière du sud de l'Angola qui jusqu'à ces
derniers temps, appartenaient uniquement
à des Portugais.
Si l'on ajoute qu'elle se préoccupe de la
construction de voies tefrées. qui relieraient
les régiqps minières à la çôte, qu'elle né-
gocie un efnprunt d'un million de livres ster-
ting avec Je gouvernement de la colonie, on
comprendra facilement que l'on se trouve
en présence d'une tentative sérieuse de
main-mise sur les possessions portugaises.
Les révélations d'O Scculo, ont produit
dans les milieux coloniaux portugais une
grosse émotion qui a été accrue par la dé-
couverte de certaines complaisances gouver-
nementa les à l'égard de cette Société. Elles
montrent en tout cas l'erreur des hommes qui
ont cru en 1919 qu'il suffisait de quelques
articles (le traité pour régler un problèmè
aussi délicat que celui que pose le dévelop-
pement des grands états industriels du mon-
de et qui ont besoin de rebouchés. Nous
aurons sous peu l'occasion de revenir sur
cette question.
Henry Fontanier,
Député du Cantnt, secrétaire de la
Commission des Affaires étran-
gères, membre de la Commission
des Colonies.
L'AVIATIONCOLONIALE
Gênes-Casablanca-Rio-de-Janeiro
L'aviateur italien Casagrunde, qui nvail
entrepris le raid aérien Gônes-Buenos-
Ayres et avait dOi s'arrèlcr à Gasafolanca
ainsi flué nous l'avions rcJaté, à la suite
d'un accident de machine, a décidé d'ex-
pédier son appareil en Italie aux fins de
réparations.
Casa grandie rentrera à Rome d'ici quel-
ques jours et en repartira sans doute par
un temps meilleur pour exécuter - son raid.
Le sauvetage de deux aviateurs
Le paquebot anglais Margtlw, en revenant
des Indes anglaises, perçut près du détroit
de Gibraltar, des signaux de détresse d'un
hydravion. Il alla recueillir les (leux pilotes.
Cet hydravion faisait le service postal entre
jMicahte et Oran. Les sacs postaux ont pu
rire sonDés, mais, la horde étant trop forte,
il fallut abandonner Vhijdravion.
Obb*-
Ce qu'il faudrait payer
nos médecins coloniaux
–0-0–
Ce n'est pas loin que nous trouvons ces ren-
seignements, car c'est au Congo belge.
Les traitements des médecins du Congo belge
s'échelonnent de 22 à 50.000 francs, indépcn-
damment des indemnités de vie obère, tous frais
de voyage et de logement restant a la charge du
Gouvernement. --
Une pension est ailloucc aii, bout de chx-iiuu
ans de service et les médecins ont, droit à des
congés de six mois tous les trois ans.
Les médecins de nationalité étrangère sont
acceptés par la colonie. Ils sont nommés « hors
cadres n. Ils ont droit à tous les avantages ac-
cordés aux nationaux, saul la pension. A titre
de compensation, leur traitement de début est
légèrement supérieur Õ. celui des Belges.
enob.
LE MMtMU. UfMTH t L'MOIHUTIOUE
-0.0-
Le maréchal Lyautey vient d'accepter la
présidence du Comité français de propagan-
de acronauHque, l'important groupement
qui, par ses efforts, contribue 'au développe-
ment de plus en plus grand de l'aéronauti-
que française.
- - - - - - - - - - - - - - - --- - ~-
- - - - - - - - - -----
PLAISIR DIFFÉRÉ
00
La Commission de VAlgérie, 'des
in colonies et des protectorats devait
• entendre, mercredi dernier, notrel
-très distingué collègue, Maurice Viollettcf
Gouverneur Général de - l'Algérie. Il n'etA,
fut rien. La séance annoncée pour 15 lleu-
ITeS fut remise à 16 heures puis renvoyée
sine die. M. le Gouverneur était cependant
fidèle au rendes-vous. On le vit dans les
'couloirs, s'entretenir fort longuement avec
plusieurs députés et plus , spécialement avec
le président de la Commission de l'Algérie,
des colonies et des protectorats, M. Blaise
Diagne ; mais son dossier resta fermé et il
nous faudra attendre assez longtemps –4
jusqu'aux ides de marst nous a-t-on pro-
mis pour connaître les choses à coup sûr
fort intéressantes dont l'ancien Rapporteur
Général du' budget venait nous entretenir.
Nous attentions avec une impatience d'au-
tant Plus' grande que nous attachions plus
d'importance aux communications qu'on nous
annonçait et que la personnalité de l'actif et
énergique (gouverneur Général renrantret
plus de sympathie du sein de la Commis-
sion.
Le motif de ce renvoi ? Il est parait-il des
plus simPles. La discussion du budget rcte-
Htail tellement de députés en séance qtion
craignait que les membt, t présents à la
Commission fussent en nombre ^ridiculement
restreint. Ce fut un assout de prévenances ;
de la part du Gouverneur Général qui ne
voulait pas arracher les députés-commis-
saires aux émotions de la séance budgétaire ;
de la part de ces derniers qui ne voulaient
par contraindre M. Viollettc à parler de-
vant des chaises vides alors que la séance
offrait Pour lui l'attrait d'une discussion
riffiine, c'est-à-dire presque algéro-maro-
caine.
Notre République ne lui jamais plus
aillénicnnc, comme on voit.
William. Bertrantl.
Député de la Charente-Inférieure,
membre de la Commission de l'Algérie
de* Colonies et des Proigoloraisi
- - -------- - - -.- ----
L'Exposition coloniale
aureut-alle ltetf?- *
--0.0--
La fin de la session du Conseil municipal de
Paris est toujours aussi nourrie que celle du
Parlement.
Aussi ne s'étonnera-t-on pas que le rapport
de M. Paul Fleurot, conseiller municipal du
Jardin des Plantes, rédigé au nom de la
3° Commission, et relatif à l'organisation de
l'Exposition coloniale internationale de Paris,
y ait vu le jour, la nuit du 31 décembre.
-- On sait les - conditions de la Convention du
24 mars 1924.
La Ville de Paris donne :
1 0 Les terrains de Vincennes ;
20 Une somme de 50 millions remboursable
par priorité sur les bénéfices de l' Exposition.
L'Exposition devait avoir lieu en 1926, elle
est reportée en 1928 ; la ville accepte de met-
tre en coupe le bois de Vincennes deux ans
plus tard.
Mais en ce qui concerne la galette, aussi né-
cessaire dans la paix que dans la guerre, ber-
nique.
Le Conseil municipal de Paris, considérant :
1 0 la situation très obérée de ses finances ;
2° la nécessité absolue de construire une ou
deux lignes de métro jusqu'à l'emplacement de
l'Exposition, notamment en prolongeant au
delà de la porte de Vincennes la ligne n° 1
(MaiHot-Vincennes), et en construisant la ligne
Bastille-Porte Dorée, si l' on veut espérer voir
des visiteurs à l'Exposition;
3° l'impossibilité dans laquelle la Ville s'est
trouvée de - réaliser - l'emprunt nécessaire - à cette
construction;
4° même avec les crédits nécessaires à cette
construction. l'incapacité de mettre en service
ce nouveau réseau avant la fin de 1929.
A ajourné le voie de la convention financière,
sans laquelle l'Exposition coloniale internatio-
nale ne peut avoir lieu.
Cela prouve encore que. dans son ensemble,
le Conseil municipal de Paris n'a pas grande
confiance dans les recettes à effectuer au bois
de Vincennes et qu'il a trouvé un moyen assez
justifié de se dénier.
Qu'adviendra-t-il de cette Exposition dont,
dès 1910, bien avant Barthélemy Robaglia,
j'ai eu l'idée que je lui ai souflfée.
11 est plus difficile de faire une Exposition
coloniale à Paris en ce siècle que de voguer
seul en bateau à voiles de France aux îles Mar-
quises 1 l !
Jean Suy
^1»
Une belle ascension africaine
----o-n-
M. G. Londt, alpiniste sud-africain, a
réussi à atteindre 'le sommet du Kilimand-
jaro, la plus haute montagne du continent
ufricain, qui s'élève à l'ouest de Zanzibar.
Malgré une tempête de neige, il a fait
cette ascension de 20.000 pieds (6.G6G mè-
tres) en quatre jours. Personne n'avait
réussi jusqu'à, présent à conquérir le Kili-
mandjaro, bien qu'on 1914 deux Allemands
se rapprochèrent du sommet. M. Londt est
parvenu à prendre un cliché du sommet et
a rapporter un cahier de notes perdu par
Ces alpinistes allemands.
Haro sur Bui Quaal Chieu
-
- Elles ne marcheraient pas.
C'est par cet mots que répondait, dans me
réunion récente, M. But Quang Chieu, chef du
parti constitutionnaliste annamite, à la auestion
posée par notre spirituel ami Georges Bowse-
nèt lui demandant si, en cas de conflit entre la
France et certains Etats ooisins, les populations
indigènes de l'Indochine voleraient à notre
secours ? Pourrait-on, tout au moins, compter
sur le concours des troupes et de la population
indigènes ?
U où grand émoi dans une certaine partie de
l'opinion publique française.
N'allez pas croire que l'on reproche cette
.proc h e celle
attitude à la politique indigène française en
Extrême-Orient l
là, Ne croyez pas que l'indignation s'adresse à
It administration française, ou tout au moins à
cette administration française discrète, unilaté-
rale et dont MMi Klobukptûskf silencieusement
et A Ibert Sarraut oerbeusement furentt sous des
allures différentes, les véritables prototypes,
Nenni 1 Si les Annamites ne sont pas con-
lents de nous, pour ces politiciens à courte Que,
que dans ces colonnes tous nos amis sans dis-
tinction, en allant de Pierre Taittinger et Néron
jusqu'à Goude et Fontanier, en passant par
Mario Rouslan, Auguste Brunei, Haudos, Gas-
pdrin, Henri Michel (j'en oublie, des meilleurs,
et qu'ils m'excusent) ont stigmatisé comme il
convenait, ce n'est pas la faute aux erreurs
(les prédécesseurs plus ou moins immédiats
d' Alexandre Varenne, c'est un peu la faute au
mauvais caractère des A nnamifes, mais c'est
surtout le crime de M. But Quang Chieu. C'est
grossir démesurément, à mon avis, une person-
nalité intelligente, active, agissante, un fonction-
naire distingué dont la culture générale fran-
çaise, la seule que j'aie pu apprécier, est supé-
rieure à celle de beaucoup de mes concitoyens.
M. Bui Quang Chieu ne prêche pas en la cir-
constance une croisade antifrançaise, il constate
un sentiment, et loyalement nous prévient de
l'état d' âme de ses concitoyens.
Louons-le plutôt que de l'en bMmer. Ré-
jùuissQns-nous de cette franchise et qu'elle porte
ses jrifits,
Alexandre Varerrne, qui a été accueilli par
nfte frénésie d'enthousiasme de la part des po-
pulations indigènes, m: vu pas, comme tel le
ses prédécesseurs, promettre Mix Annamites la
Jjme Çn plein midi patn ne lur /j»:c«Wer q-ioi
que ce soit.
Il sait les doléances des populations ; les
cahiers des Etats Générmrx annamites ci cam-
bodgiens sont prêts.
La solution de la crise indochinoise si sé-
rieuse qu'elle soit, est possible à trouver.
clic e consistera plus a p4rlwr inlassable-
ment, à s'agiter comme un bettrdon dans m ar-
rosoir, à nier la péril pour ne pas le regarder, ou
à déporter au Cambodge un fonctionnaire de
Saigon qui n'a pas l'hem- de plaire à un satrape
d'ebéreite.
La France est la nation protectrice e! tute-
laire : elle oetit le proItver sous peu.
L' heure des prochaines réalisations va bien-
tôt sonner.
L'Ansrélv
, i–l
Maternelle tutelle
--0-0---
Les bienfaits de l'Administration s'étendent
n toute la nature, même aux plus riches nations.
L'Indochine est, à un point de vue très spé-
(ial, dotée de décrets et d'arrêtés qui remon-
tent à M. Albert Sarraut, du temps de son pro-
consulat.
Appliquant les textes, comme de droit au
territoire de Kouang-1 cheou-Wan, et à la de-
mande unanime de la population, M. Monguil-
lot, Gouverneur Général p. i. de l'Indochine,
,l pris un arrêté à - Hanoï en date' du 30 octobre
inséré au Journal officiel de 1 Indochine du 7
novembre 1925. Cette mesure satisfait toutes
les consciences et apaise tous les besoins.
Qu'on en juge :
rt rtièle premier. Nul ne pourra ouvrir de
maison de. tolérance à Tchékam, s'il n'est
pourvu d'une autorisation de l'A dministration.
Art. -- 2. Les - autorisations - seront délivrées
pbr 1 Administrateur-maire contre versement
df une taxe annuelle dont le montant est fixé
ainsi qu'il suit :
Autorisation pour une maison de tolérance
comportant trois filles au maximum : 30 ¥ 00 ;
Autorisation pour une maison de tolérance
10mportant plus de trois filles : 60 $ 00.
, Art. 3. Les chanteuses attachées aux
maisons de tolérance entrent en ligne de com pi-
le pour la détermination de la taxe.
A ri. 4. - Cette taxe sera perçue au profit
/u budget communal de Tchékam à compter
(U 1er janvier 1926.
Art. 5. - L'A dministrateur en chef du
territoire de Kouang T chéotl Wan est chargé
Je l'exécution du présent arrêté.
Il n'y a que les tarifs que M. Albert Sar-
rkut avait oublié de fixer.
AU SIAM
-0-0-
Nous apprenons que la cérémonie do la
crémation du feu roi Rama VI aura lieu
'.e 25 mars prochain et que l'avènement au
'rÔDe du nouveau souverain Rama VII a
clé fixé au 25 février.
TAUX DE LA PIASTRE
-.0-
,il de, vin-nt
Le Gouverneur Général do l'Indochine vient
eli, faire connaître nu ministre des Colonies,
L'HEUREUSE ALTESSE
- N
S. A. le Bey de Tunis affectionne les piè-
ces d'or (et comine on le comprend), mais
non pour son plaisir personnel, semble-t-il,
puisqu'il fait ses libéralités en louis de dix
et de vingt francs.
Qui l'eût dit? La Monnaie de Paris frappe
encore des iaunets. Mais ils prennent immé-
diatement la mer, à destination, de la Ré-
gence.
Au Conseil d'État
Contre une décision du Gouverneur
de la Guyane
Mlle Rousseau de Saint-Ptoilippe, rece-
veuse des Postes, à Cayenrue était avisée
un jour, que par décision du gouverneur,
elle était nommée au port de Mana.
Cette fonctionnaire estimant que son en-
voi à. Mana éitait une rétrogradation ou
une mesure disciplinaire introduisit une
requête au Conseil d'Etat aux finis d'an-
nulation de la décision du gouverneur.
Cette haute jurisprudence a rejeté sa re-
quête pour les motifs, entre autres, sui-
vants :
Le Conseil,
Omsidârant qu'aux oolonies, le droit de
prononcer, dans l'intérêt du service, le dé-
placement d'office des fonctionnaiites, ren-
tre essentiellement dans les pouvoirs du
gouverneur, que la décision attaquée affec-
tant la requérante à une nouvelle résiden-
ce, ne constituait' à aucun degré une ré-
trogradation non plus qu'une mesure dis-
cipiliinaire qu elle a été exciusu' veaneiH mo-
tivée par les nécessités du service, qu'en
fal prenant le gouverneur de la. Guyame n'a
fait qu'user de son pouvoir "hiêîratroliiqruie ',
décide : la requête de Mlle Rousseau de
Suidil-iPlfiiliippe est rcjetée.
8ft.
A LA CHAMBRE
-&0--
Demande d'interpellation
sur les menées fascistes
M. Kofrtanicr, député socialiste du Cari-
lal, vient de déposer uao demande d'inler-
pcllalinn sur le.-? ,p.,aJ /aseistes "dau< 1
torat. *'
DEBATS
1
L*abonduncc frj'v :Iatlhes dans 11-0/r.'
dernier pHmvr't pou.-i o 0 /•<•"??"rr
à aui<>urdxlml une l'diie p<:r ie de 'f/(,/
rubrique purleuwntairo, c¡ue nUL!,) dit/inouï
ci'dessous :
Le budget algérien
Sous la présidence de M. Houyssou, la
Chumbru Il adopté mercredi, à l'unanimile
de 530 votants, un projet de loi tendant a
autoriser la perception des droits, produits
et revenus applicables au budget spécial de
l'Algérie pour l'exercice 1926..
PROPOSITION DE RESOLUTION
Le mandat français en .Syrie
MM. Simon licynaud, Cîrus et BoueJv
nul déposé sur Je Bureau de la CliMiiiJjre
une proposition de résolution tendant a
inviter le Gouvernement à. engager tout de
suite des pourparlers avec le Conseil de la
Société, des Nations en vue de la remise il
ce Conseil du mandat exercé actuellement
par la Fronce en Syrie.
RAPPORTS
Le travail des condamnés militaires
Au nom de la Commission des marchés
f't des spéculations, M. Jean Molmie a
déposé un rapport ayant peur objet d'as-
surer l'application intégrale du décret du
10 janvier 19: supprimant le travail des
condamnés militaires sur le.s chantiers ex-
térieurs et, en mémo temps, de réaliser
les .conditions d'isolcmenu les meilleures
au point de vue hygiénique et moral.
De plus, le rapporteur invite ie Gouver-
nement a réaliser tontes conditions et. si
nécessaire, 1\ lu\ler les travaux de cons-
truction déjà entrepris, en vue. de la de-
saffeclalioii définitive du pénilentier île
Dar-ben-llamril et de tout cenlre pénilen-
iier du même genre qui .pourrait subsis-
ter.
La Légion d'honneur
Au nom de la Commission de l'ndminis-
Iration générale, départementale el com-
munale, M. Sclnfer a déposé son rapport
sur la proposition de loi de M. Mallarmé
el plusieurs de ses fendant à mo-
difier l'article 2 de la loi du 11 avril l'.C-t
relative au contingent annuel de croix do
chevalier de Légion d'honneur deslinées
il récompenser les services rendus par les
maires des communes de France el d'Algé-
rie. en fondions et par ceux qui sont, restes
en fonctions après le 1" août ilti I..
Aux lernies de ce rapport, l'article uni-
que du projet, de loi esl ainsi rédigé :
f,'article 2 de la lui du il avril L:J':.!.t est
ainsi modifié:
« Ce contingentement devra être réparti
de la façon suivante :
Cent croix seront, attribuées à des mai-
res comptant au minimum trente ans de
fonctions de maire dans la métropole et
vingt ans en Algérie.
.-( "Vingt croix seront décernées pour ré-
compenser les services rendus par les mni-
res. Pour l'altrihnlinn de ces croix, il
pourra être tenu compte des services ex-
ceptionnels conformément au décret orga-
nique du 15 mars 18W et de la loi du Hi
avril 1895. »
gel$-
DIRECTION DU CONTROLE
---<'-0--
Nomination
\r. TTumhlo\ illpp"ltlI1' dl' o (',l;1s:::0. d(' C..lle').
nies, a <$!('̃ nommé adjoint «\ l'inspecteur £ 0n
lonies. en remplacement do. M. l'inspecteur de
1re classe Mcrly, envoyé en mission ù l'exlé-
I rieur,
'-''*v. ,,'
ALLER ET RETOUI -
des chasseur^ alpins Il Maroc
Les Alpins de Sospel sont 2llés"*âu Majpc
et en sont revends. : .,'
Au départ, sofiscriptioe la population
pour offrir un litre de pinard à chaque chas-
seur ; déjeuner arrosé de porto, avec gâteaux
et friandises ; à la gare, distribution de ciga-
rettes ; puis des "jeunes filles qui lancent des
fleurs, et distribution dùn t( bleu de. cinq
francs » à chaque homme.
Au retour, « jus au rhum » ; défilé aux cris
de 1%, population : « Vivent nos chasseurs ! » ;
puis, déjeuner à Menton, avec jambon, fro-
mage, gâteaux, cigares et vin à volonté.
On aime nos poilus et on les gâte sur :a
Côte d'Azur, oui, mais au Maroc, il n'en fut
pas de même, et il nous suffit de nous repor-
ter à quelques articles de la France Militaire
qui ont décélé l'incurie - avec laquelle ont été
constitués les trains régimentaires des batail-
lons alpins; nullement outillés pour le genre
tout particulier de la guerre au Maroc, les
chasseurs ont beaucoup souffert des intempé-
ries, les officiers ont à peine tenu, et ces ba-
taillons d'élite n'ont pu être utilisés comme
il convenait.
Si c'était simplement pour leur faire faire
un petit voyage au Maroc, on aurait pu at-
tendre que la guerre soit finie, car il paraît
que nos braves chasseurs étaient désorientés
parce qu'ils n'avaient pas de cuisines* routan-
tes et devaient faire leur popote dans les
marmites de campement. Dans quoi donc
croient-ils • que pendant vingt-cinq ans les
marsouins ont fait leur cuisine ?
E. D.
Mlatres etpanaaras franco-marocaines
En réponse èl un télégramme reçu du
grand vizir El Makri, M. de Selves, prési-
dent du Sénat, a adressé la dépêche sui-
vante :
A son Excellence El Mokri, ù Fez,
Très. touché des vœux que m'adresse Votre
Excellence, je la prie d'agréer avec les souhaits
que je forme pour elle, l'assurance de" mon ami-
tié. J'y ajoute mes vœux jpow Sa Majesté le
Sultan et. In iiirnsn^'HA <111 Mnror, ,',-
l" I. -
.-.-.- -----. --- - .-
L'Académie honore
te 3 soldats du Maroc
L..-e i.-.: ii'iinçaist» a chois-- 0 c-ms
de xi ,'. re cor mie •}̃'̃ uo i-
cours pour le Grand Prix de Poésie en
1927, Il La mort du (lieutenant de tirailleurs
Contamine de Latour, au Maroc, en juin
1925 ».
Les candidats pourront s'inspirer de l'ex-
trait d'une lettre écrite à la famille par le
commandant Chalras, le 20 juillet dernier,
la lettre disait :
« Je vis alors avec stupeur qu'en tète de la
compagnie, qui se repliait en bon ordre, ce
n'était plus votre fils a cheval, mais son corps
tenu embrassé par son plus vieux sergent maro-
cain. Je compris que les tirailleurs, affolés par
.lji "mort de leur chaI, le suivaient comme tou-
jours et j'eus idée de dire au sergent Zeroual
qui !e maintenait ti cheval : « Ramène le lieu-
tenant la-haut ! » Et l'on vit la compagnie, en
bon ordre, aller reprendre ses positions de
combat, derrière le corps de son lieutenant. Il
4..
Traverses mouvementée du FigUig"
Lu paquebot /(/((/;/, courriiT du Maroc,
esl ;in'ivé avaiil-liier à Horde.mx. 11 avait
quitté ce porl pnur <'nsali'lnn-ca !•̃ '2(> dé-
('.mluv. 1: subit alors 1rs effets désastreux
dt,
que le L'I ef le décembre.
C.e iti-irrier fut très sensiblement éprouvé
par des paquets de mer énormes qui, en
s'abattant sur le navire, lui émisèrent des
avarias et défoncèrent quelques tôles avant.
Les éléments déchaînés ballottaient le pa-
quebut. Pourtant, les passagers, tranquilli-
sés par le sanL;,l'l'oid du commandant Le-
febvre et le dévouement de l'état-major du
bord, supportèrent, sans trup d'inquiétude,
ce voyage très mouvementé.
ès
La guerre au Maroc
Hommage à la Légion
Appelés au Maroc- dès le déhul de l'agt-es-
siuii rifaine. le et le C>c hahfillens du r
régiment étranger, viennent de Il'!!;¡..!..!:lII'!'
l'Algérie.
Par ordre général 11" '^28, le vénéra! Nau-
lin, eoniiiinndanl Mip'Tie'ir des Tri upes d'i
Maroc a félicité ainsi qu'il suit < es deux
bataillons :
Le yciieiat c Miun..u
Mlpeî'l es imites .-ails .cil!' eXprilliel M.-- i'iilli :rie
Uieii'o 1'lI!' le r
le fivul ritain.
Sur la I'I'ç.-Ik1 sau- répit, ma^uiliquc- à lu!
'!u h q':'-: it.!'
Ui11 lie. i i i~cj | >1 ii ,n\ .-I 'vMiaîquaNeiM.iif ciilnti-
llêeS, ell''S -OU1. île e. |li-s -UI' lesque]|e>- .M) > H<:1
Kiit poii\uir se ivpo-er dans tout's ̃ a-uaa-
taiii i-, ni.'nic les plus ̃•ritiquvs, !• Ir.uipis
du Maroc garder, ni. le scunciiir -le !•! iiiurt Iic-
t'iïiiue l 1 u coiiiiiiainiaut 1 ><•-î;itr• î', ininbe a rat,
laque à !;\ lèl>' le :,,',. hoinr.!e>.
Aupr.-s 'Us .i iniiiaiidaiil-' l'oi'Y et L;v/.apan
el de leur- inaenilMiies IjalaiPous, \f' généra1
ennunauduil - u i n'-Tioii- .'-e fait l interprète de la
l-aule l'-Uini-- qui.-, -e .-"Ul acquise pamu l,.;
troupes du \liir-c <-l leur ex^viine la licite qu'il
ne mon picrail pa-î d avoir, le jour e,u «le nou-
veau 1\: "':,' re'r.iiivi^raient sous se> entres.
M. Briand et la presse marocaine
1., s journaux marocains i-nblieM'. d'
1 ̃ ̃ 11 gs édiloriaUK qui approuvent, t'-a'.litude
de M. Briand à l'égard d'Abd el Kriin < t de
M. Gordon Cauning.
Xolvc confrère. La Vn/ic Marocain < cri(
On arriverait toul -.impienient en travail. a\e
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