Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1925-06-30
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 juin 1925 30 juin 1925
Description : 1925/06/30 (A25,N98). 1925/06/30 (A25,N98).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6396945z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2013
VINGT-CINQUIEME ANNEE. NQ 06
r .S NUMERO : SU CENTIMES
MARDI SOIR, 80 JUIN
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN -
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annoncei el Réclame» tottt reçuei qux Bureaux dujmmaiddan lciagencu depublicild
DIFtIiCTEUPtS r MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédaction et Adminitlntifn : 34, Flue du MontvThabor. - PARIS-1* Téléphm : LOCYM 19-17
Ui u I note 8 noii
«S!'UR £ SSI £ Li i Franc* et Colonie», 80 » 45 » is 1
- _f.- 120 » es. 36 »
On rfcboane dan* ton* !«• Barwaz de porte et ofcez Ut principaux libraire* E
En onemln de fer de Brazzaville a M
̃ ̃ «
Ce n'est pas sans une certaine émotion que
je lisais, l'autre jour, le projet de loi sur le
prochain chemin de fer qu'on doit construire
en A, E. F.
« En chemin de fer de Brazzaville à
l'Océan ! » Qui eût osé l'espérer, il y a quel-
que trente ans, alors que, mécanicien de le
marine, je séjournais toute une année en rade
de Libreville.
Réjouissons-nous, mais profitons de l'oeca.
sion pour appliquer à cette voie ferrée des mé-
thodes modernes.
Reconnaissons que la seule mise en marche
grès, mais ne munissons pas cette ligne de
moyens d'action rudimentaires.
De façon générale, partout où existent des
chemins de fer coloniaux, l' augmentation de
trafic n'a pas tardé à les révéler comme ne ré-
pondant qu'en partie loppement dû pays.
C'est le cas de l'A. E. F., de Madagas-
car,. et de tant d'autres colonies. Ne pas tenir
compte de ces expériences, au Congo français.
dans la construction de la voie Brazzaville-
Océan serait d'autant plue fâcheux que cette
ligne aura, dès son origine, à faire face, si je
suis bien renseigné, à un trafic d'au moins
250.000 tonnes. Elle sera, d'ailleurs, en con-
currence avec la ligne belge de Céopoldville
a Matadi, qui est en cours de réfection com-
plète, avec électrification, et qui constituera,
dans quelques années, un instrument de trans-
port puissant et entièrement modernisé.
Au point de vue concurrence, on peut esti-
mer que les conditions naturelles sont équiva-
lentes pour les deux lignes : toutes deux se
trouvent dans un pays accidenté, et si la ligne
française est plus longue, elle réduit, par con-
tre, le tr,' jet maritime. Mais il n'est pas moins
.mPortant - que les conditions techniques
d'exploitation soient comparables et permettent
de soutenir, le cas échéant, sans désavantage
pour la ligne française, une lutte de tanf..
Plus que partout ailleurs donc, les conditions
d'exploitation sont ici d'importance,, primor-
diale. Ne serait-Il ou nfmtÎli. dny;",r
l'exploitation par traction à vapeur, alors sue
les concurrents Vélectrifient ? Ce serait se pla-
cet volontairement et a priori dans ung situation
d'infériorité. Alors qye la Belgique productrice
de charbon en vient à l'utilisation des ressour-
ces naturelles hydrauliques de la région tra-
versée, on ne peut envisager que la France, qui
importe de l'étranger une part importante de
son charbon, néglige les ressources équivalentes
dont elle dispose en abondance aux abords de
sa ligne et s impose des charges de combusti-
ble qui pèseront sur son change et sur ses frais
d'exploitation.
Objectera-t-on la possibilité d'utiliser le
bois, combustible bon marché qu'on trouve à
pied-d'œuvre ? C'est ce qu'on a fait dans pres-
que toutes les colonies, mais l'expérience a fait
ressortir généralement une augmentation rapide
du prix de ce combustible en même temps
qu'une grosse déperdition de main-d* oeuvre
pour l'abattage, le débitage et le transport.
D'ailleurs, la concurrence oblige à envisager au
-Congo - dès le début de l'exploitation, des
transports par trains lourds traînés ar des ma-
chines puissantes : si celles-ci devaient mar-
cher à la vapeur, elles auraient une consomma-
tion telle que seul le charbon, combustible ri-
che, permettrait de l'assurer.
Les considérations financières, la concurrence
à prévoir et la rareté de la main-d' œuvre en A.
E. F. font que, plus qu'en tout autre point, le
programme d'exploitation de nos chemins de
fer doit tenir dans la formule suivante : « Pas
d'achat à l'étranger, possibilité de transport
bon marché, .économie de la main-d'œuvre. »
La traction électrique résout. entièrement le pro-
blème ainsi posé, elle est seule à le résoudre.
Elle assure à la coloniei une indépendance dé-
sirable au point de vue de la production de la
force motrice. Elle lui assure cette force à bon
marché, à meilleur marché qu'avec tout autre
mode de traction.
Il est vrai que la traction électrique conduit
à un supplément de dépenses d'établissement ;
mais d'abord, les économies de construction
qu'elle permet peuvent réduire ce supplément
dans une importante proportion ; ensuite, la
dépense intéressante à envisager est le total
de l'annuité d'intérêt et d'amortissement du
capital engagé et des frais annuels d'exploita-
tion ; or, l'économie d'exploitation que procu-
rera la traction électrique, même avec le ton-
nage de début, représente plus de deux fois
l'intérêt et l'amortissement du capital supplé-
mentaire nécessité par son établissement et cet-
avantage ne peut que s'accroître, car, à la dif-
férence de la vapeur avec laquelle le prix de
la traction croît à peu près proportionnellement
au tonnage, l'équipement électrique conduit à
des prix ds revient de l'énergie qui diminuent
quand le trafic augmente.
Enfin, la traction électrique permet de ré-
duire la main-d'œuvre. Plus de manutention de
charbon au port et dans les dépôts, plus de
personnel employé au levage, au ramonage des
machines et à l'enlèvement des cendres, plus
de tournage des locomotives aux points termi.
nus et dans les dépôts, plus d'alimentation
d'eau avec pompages coûteux, plus de chauf-
feurs sur les machines, un seul wattman condui-
sant une locomotive, et au besoin plusieurs.
A tous ces points de vue, le traction élec-
trique a donc l'avantage. Que lui opposer, dès
lors ? Dira-t-on qu'elle constitue un système
évidemment perfectionné et avantageux, mais
délicat et mal. approprié au pays qui ne dispose
pas d'importantes ressources industrielles. La
réponse est facile : la traction électrique n'est
pas l'apanage des pays de grande industrie,
comme l'Europe et les Etats-Unis : on la trou-
ve installée ou en cours d'installation sur tous
les continents, sous toutes: les latitudes et dans
les pays les plus divers :
Au Brésil (ligne de Jundiahy à Campinas,
30 kilomètres en cours de prolongement jusqu'à
Totu, 55 kilomètres) ;
En Argentine, au Chili (ligne de Bethléem
à Cruz-Grande. de Valparaiso à Santiago, de
Uis Vegas à Los-Andes, 285 kilomètres) ;
A Cuba (ligne de Le Havane à Matanzos,
120 kilomètres) ;
Au Mexique (ligue d'Orizaba à Espéranza,
48 kilomètres) ;
En Australie (ligne des environs do Mel-
boume) ;
A Java (ligne des environs de Batavia) ;
Aux Indes (ligne de Bombay à Kalyan).
En Chine (ligne du Sud mandchourien. 53
kilomètres) ;
Au Japon (ligne de Tokio à Yokohama, de
Kagemora à Kumagaya, 100 kilomètres avec
électrification à l'étude de 1.000 kilomètres
environ) ;
Au Maroc (électrification des nouvelles li-
gnes en cours de construction) ;
En Afrique du Sud (ligne de Pieter Maritz-
burg à Glencœ, 320 kilomètres) t
Au Congo même, pour la ligne belge dfèjà
citée, 400 kilomètres.
Cet exemple est encore plus instructif et
plus probant O" les autres : le rail belge est
arrivé le premier et de loin au Stanley-Pool ;
l'expérience a montré que le trafic avait rapi-
dement dépassé les possibilités de la ligne et
a conduit à en entreprendre la réfection avec
électrification. Y a-t-il lieu, pour arriver à une
conviction, de recommencer l'expérience dans
le même pays, sur l'autre rive du Congo ?
le même pays, d'é l ectrification n'est pas la tetf
La question d'électrification n'"t pasta seu.
le -qui te pose pour le B. 0. J;
Non seulement au point de vue du êèvéop-
pement de la colonie de TA. E. F., mais4uissi
au point de vue de la concurrence du chemin
de fer belge, il importe que la ligne soit en
service dans le plus bref délai.
L'attaque, côté Brazzaville, actuellement in-
terrompue après construction d'un tronçon de
75 kilomètres, doit donc être reprise en utili-
sant au maximum les ressources de la colonie
(chaux, bois, etc.), pour réduire eu minimum
les importations difficiles par la ligne belge.
Déjà, le Gouverneur Général, avec beaucoup
de sagesse, a envisagé l'utilisation partielle
d'une ligne à vo i e de 0,60 de 157 partielle
d'une ligne à. voie de 0.60 dé 157 kilomètres
de long reliant Brazzaville, aux mines de cui-
vre de Mindouli, situées sur le tracé du B. O.
concurremment avec la portion déjà exécutée
de cette dernière ligne sur laquelle est posée
une voie de 0,60 également ; cette amorce; se-
rait jointe à la ligne en construction côté Pointe-
Noire par une route que le Gouvernement Gé-
néral fait établir. La voie de 0,60 provisoire
serait une précieuse ressource pour la reprise
des travaux côté Brazzaville et leur continuation
à l'avancement ; elle pourrait être prolongée
avec les matériraux de voie reçus par Brazza-
ville ; la route elle-même pourrait permettre
d'amener par Pointe-Noire certains matériels
d'encombrement réduit et l'avancement en voie
de 0,60 réduirait, d'ailleurs, de façon progres-
sive, la longueur des transports par route. Ainsi
arriverait-on à avoir deux chantiers distincts,
allant à la rencontre l'un-de l'autre, et à ache-
ver l'ensemble de la ligne dans un délai évi-
demment beaucoup plus réduit que si on l'exé-
cutait - - entièrement -- en partant de Pointe-Noir<
avec un seul front d'avancement : la construc-
tion du B. O. depuis la mer jusqu'au fatte de
la montagne du Mayumbe dans un terrain très
accidenté et difficile demandera encore près de
cinq ans. On peut, dans ce délai, être arrivé au
même point en partant de Brazzaville, le ter-
rain étant plus favorable et les ouvrages moins
importants, si toutes dispositions sont prises pour
l'ouverture des chantiers de ce côté dans le
plus bref délai. Délibérons vite, construisons
rapidement, afin de transporter, sans autre re-
tard, matériel et gens, en chemin de fer élec-
trique de Brazzaville à l'Océan et de l'Océan
à Brazzaville.
E. Goatle
Député du FiniSlèrO,
Vice-Président de la Commission
de la Marine Militaire.
Ifflo.
Publicité par IviOlln colonial
--0.0-
Pivolo n'est pas content
Le capitaine aviateur Pelletier Doisy, qui porte
dans l'aviation le surnom de Pivolo, a protesté,
en référé, contre l'attribution de ce sur-
nom à un apéritif de nouvelle invention et de-
mandait la lacération des affiches de plus de
dix mètres de côté, apposées un peu partout
pour lancer cet apéritif,
Au nom du capitaine, Me Valude a expose
qu'un tel usage commercial d'un surnom sous
lequel le célèbre aviateur est connu de tous ses
camarade, du public et de ses cbefs, est abusif,
illégal, et d'autant plus incompatible avec sa
dignité qu'il appartient a l'armée.
Mais le juge a statué qu'ordonner la mesure
requise serait préjuger lejtond du différend et
qu'il n'y avait donc pas lieu & référé,
Le chemin de fer militaire
dix Maroc
a
Le voyageur qui tra.
verse le Maroc oriental
est frappé de l'aspect
déshérité de cette région.
Mais il n'a pas le temps
d'interroger et de raison-
ner. L'auto Vemporte vers
des lieux plus attrayants
et son attention distraite
- - -
ne garde le 'souvenir des choses vues entre
Oudjdo et Taza que pour constater y sans Plus
de gétnissemeltts, qu'un désert défend les
portes du Maroc « utile P.
Nous n'avons pas pour but, en ce mo-
ment, de recltercher les causes d'un tel état
de choses, ni les remèdes à lui apporter.
Ce sera l'objet ivétudes ultérieures, si la
nécessité en est reconnue par les intéressés.
Pour l'instant nous ne voulons que signa-
ler un point spécial qui touche au trafic Al-
géro-marocain.
On sait que la frontière algérienne est mise
en communication avec le Maroc occidental
par un petit chemin de fer à voie de 60 centi-
mètres qu'a construit et gtlexploite l'admi-
nistration militaire.
C'est déjà une chose assex extraordinaire
que de voir à quoi sont occupés nos soldats.
On les voit faire tout ce que feraient des
agents civils de la voie ferrée. Ils assurent
la traction, et aussi l'exploitation. Ils char-
gent et .déchargent les marchandises, font les
opérations de transit, délivrent les billets,
établissent les lettres de voiture, et procè-
dent à toutes autres formalités du même
genre.
De quoi vous plaignez-vous, messieurs les
usagers, les prix de transports ne sont-ils pas
diminué du fait de la substitution de la
main-d'œuvre militaire à la main-d'œuvre eu
vile 1 L'ouvrage n'est-il pas aussi bien fait ?
Le Maroc a escompté de sa voie ierrée de
6o ou a tait escompter, en effets bien des
satisfactions matérielles. Les frais arexploi.
tation du chemin de fer tniUtàire devaient
être allégés par le fret commercial qu'on lui
confierait. Le transport de ce fret pourrai
êf*c concédé h des prix relativement bas. [Jnl
économie sensible résulterait de la réduc-
tion du trafic sur routes par diminution dei
frais d'entretien de ces dernières. Le coût de
la vie lui-même s'en ressentirait.
En réalité, la barrière douanière de Tasa
a ralenti les échanges. Le trafic sur routes
se fait par automobiles de plus en plus nom-
breuses. Le coût de la vie a augmenté et
les traitements ont suivi une analogue pro-
gression.
Néanmoins, il fallait favoriser le C.M.M..
On diminua le prix du fret transporté. On
essaya de diminuer le roulage en augmentant
le nombre des procès-verbaux. Ce fut en vain
et le déficit menaçait de s'installer dans le
kudget du chemin de fer militaire. On était
pris dans l'engrenage et il fallait encore lut-
ter. D'où l'ouverture de la gare d'Oudida,
gare militaire qui fait toutes les opérations
de trafic et délivre les billets de chemin de
fer.
Il y a mieux à faire que de continuer cette
concurrence qui fait surtout du tort aux
finances marocaines. Les camions automo-
biles ont les préférences du public. Que l'on
laisse les camions à leur sort et qu'ils s'ac-
commodent du trafic commercial et du trans-
port des voyageurs. Et que Von se mette ré-
solument à la construction de la voie nor-
male dont des considérations mesquines ont
écarté l'administration du protectorat. Les
événements actuels prouvent à quel point l'on
eût été mieux inspiré en prolongeant les li-
gnes de la Compagnie P.-L.-M., par le Ma-
roc oriental, à la rencontre des voies jetées à
travers le Maroc occidental vers Fez et Taza.
J. Casser,
Sénateur d'Oran.
La mission Delingette
- Oô
Le capitaine Delingette, airrivé à Johan-
nesburg, il y a quelques jours, est reparti
pour le' Cap. Il a déclare que son voyage de
retour au Caire serait vraisemblablement
beaucoup plus difficile que sa première tra-
versée de l'Afrique.
La mission Centre-Afrique
L'expédition automobile au Centre-Afrique
dirigée par MM. Haardt et Audoin-Dubreuil
est arrivée à Tananarive le 26 juin,
La mission, qui avait pour programme l'étu-
de des liaisons intercoloniales (africaines, y com-
pris celle de Madagascar avec le Continent,
comprenait quatre groupes partis de Colomb-
Béchar le 28 octobre 1924 et qui se sont réu-
nies dans la capitale de la Grande-Ile.
Mission hydrographique
L'aviso Bednlemps-Beaufrè, de la marine
nationale, ayant à bord la mission des offi-
ciers hydrographes qxri opère sur les côtes
tunisiennes @ depuis trois mois, a terminé ses
travaux à l'île de La Galite et va quitter Bi-
rerte, son port d'attache provisoire, dans le
courant de la semaine.
AU SENAT
-..-
DEBATS
Chemins de fer en Algérie
Lô Sénat a adopté cet après-midi au début
de la séance les trois projets de loi sui-
vants rapportés par M. Maurice Ordinaire,
et pour lesquels M. Jeanneney avait donné
un avis favorable au nom de la Commis-
sion sénatoriale des Finances.
1° Projet de loi portant construction
d'une ligne de chemin de fer à voie nor-
male entre Nemouns et Marnia, par Zoudj-
el-Bral x
20 Projet de loi portant construction d'une
ligne de chemin de fer à voie normale à
Oued-Athménia, par Saint-Donat.
3° Projet de loi portant déclaration d'uti-
lité pulbdique du chemin, dq fer' à voie de
1 m. 05 de Djeltfa à Lagnouat.
DANS LES COMMISSIONS
Contingent de Légion d'honneur
La Commission Spéciale changée d'exa-
miner l'attribution des croix proposées au
titre de 'Expansion française à l'étranger
et de l'Exposition oloniale de Strasbourg,
s'est réunie a 2 heures 3/4 pour entendre
fa lecture du rapport de M. Roy, séna-
teur du Loiret.
Commission de colonies
La Commission s'est réunie cet après-
midi à 2 heures 15 sous la présidence de
M. ^essimy.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
La garde indigène de l'Indo-Chine
M. Miellel, députe, demande il M. le ministre
des Colonies si la veuve d'un inspecteur de la
garde indigène de l'indochino peut bénéficier
de l'article 23 de la loi du 14 avril 1924, c'est-à-
dire lorsqu'elle a droit a une pension de réver-
sion, son mariage n'ayant été contracté que
seize mois avant sa démobilislltloll, ajoutant
qu'il y avait quatre enfants issus du mariage
antérieur. (Question du 25 mai 1025.)
1r' réponse. Afin de permettre au ministre
des Colonies de répondre avec toute la préci-
SQln désirable à la question posée, il serait es-
sentiel d'être renseigné sur la question de sa-
voir si l'inspecteur de la gaTde indigène de
l'Indochine, auquel il est fait allusion, est sou-
mis au régime des pensions de l'Etat ou a celui
i la caisse locale 06 retraites de la colonie.
> tt'appMMtton 40 la loi du 17 avril 1824
M. Frot, dépulé, demande a M. le ministre
des Colonies pourqVbi la loi du 17 avril 1^4,
qui a été appliquée aux fonctionnaires métropo-
litains et aux coloniaux des cadres régis par
décret, n'est pas encore appliquée a ceux des
cadres locaux organisés par arrétés guberna-
toriaux. qui perdent ainsi de cinq tt dix ans
de vserv i ces. (Question du 29 mai li12Õ.)
Réponse. Les dispositions de la loi du 17
avril 1924, réglant l'entrée en carrière et l'avan-
cement des fonctionnaires et candidats fonction-
naires, agents, sous-agents et ouvriers civils dé-
mobilisés do l'Etat, sont applicables au seul
personnel éntiméré ci-dessus rétribué sur les
fonds du Trésor public. Suivant la procédure
utilisée par la loi du lnr avril 1923 (rappels pour
service militaire normal), le ministère des Co-
lonies a provoqué l'intervention du décret en
Conseil d'Etat du 17 février 1925, étendant aux
personnels des corps et services coloniaux or-
ganisés par décret le bénéfice de la loi susvisée
du 17 avril 1924. L'article 2 do ce texte stipule
toutefois que ses conditions d'application seront
déterminées par un arrêté du ministre des Co-
lonies. Une Commission administrative consti-
tuée sous la présidence (le M. le rlofleur Auber,
sénateur ,do la Héunion, par arrêté du 8 juin
1925 (Journal officiel du U juin, page M26) et
comprenant notamment des représentants des
personnels intéressés, est charcée de l'élabora-
tion du texte en question. L'ensemble de ces
mesures permettra aux chefs de colonie de dis-
poser d'une base d'appréciation précise. Il ap-
partiendra alors à ces hauts fonctionnaires, qui
ont seuls qualité pour le faire, de prendre tou-
tes mesures utiles en vue de déterminer, sui-
vant les contingences locales, les règles suivant
lesquelles l'ensemble des agents faisant partie
des formations relevant de leur seule autorité
seront admis à faire compter les services, ren-
dus au cours de la dernière guerre. Ce dispo-
sitif est imposé notamment par l'article 127 13
de la loi de finances du 13 juillet 1911 et par le
décret décentralisateur du 11 septembre 1920.
Transport gratuit de tous objets
ayant appartenu aux militaires morts au Maroc
AI. Fiori, député, demande à M. le ministre
de la Guerre que des instructions soient données
à l'intendance en vue de permettre le transport
gratuit de tous les objets ayant appartenu aux
militaires morts au Maroc, sans distinction de la
nature des objets et cela jusqu'au lieu du do-
micile de la famille qui a réclamé lesdits objets.
(Question du 25 novembre 1924.)
20 réponse. - Les suggestions contenues dans
la question ci-dessus ont fait l'objet d'un ex'a-
men attentif ; il n'a pas été possible de les re-
tenir, ni de modifier les dispositions réglemen-
taires en la matière, pour des raisons d'ordre
budgétaire, la mesure préconisée paraissant, en
toute équité, devoir être étendue aux militaires
décédés au Levant et aux colonies. Le trans-
port gratuit accordé a tous les objets ayant ap-
partenu à des militaires, pourrait d'ailleurs être
parfois inopérant, du fait que l'entrée on France
de certains produits est prohibée et que certains
articles sont frappés de droits de douane Cleves
que l'Etat ne peut prendre a sa charge et que
des familles se refuseraient sans doute, à ac-
quitter. Enfin, dans la plupart des cas, les frais
engagés par l:Etat seraient hors do toutes pro-
portions avec la valeur réelle des objets trans-
portés dont la vente sur place est pratiquement
plus rémunératrice pour les héritiers.
moie.
Nouveau paquebot
Le paquebot d'Artagnan, destiné au ser-
vice d'Extrftnic-Orient .vient d'arriver à
Marseille. venant de Bordeaux, où il a été
construit.
INVASION DE LIONS
Un télégramme de Nairobi annonce qlie
les autorités de l'Ouganda ont dû faire
appel à la trempe pour combattre les lions
qui pullulent dans cette région.
Le départ de la mission parlementaire
--0-0--
(Par avion)
De notre correspondant
Comme les Annales Coloniales l'ont an-,
noncé, un grand banquet a été offert par
tous les groupements français de Casablanca
dans la salle du Wonderland à la mission
parlementaire. Il y avait à peu près 250 cou-
verts (à 20 francs par tête). Les convives ap-
partenaient à tous les partis, notabilités, avo-
cats de la ville, gros commerçants, fonction-
naires, employés.
Après le dessert, il y eut des discours, no-
tamment de M. Philip, agent général de la
Compagnie Paquet à Casablanca, de M* de
Saboulin, qui exposa les revendications de
beaucoup de Marocains (droit de vote, parti-
cipation municipale), et loua la politique du
maréchal Lyautey. M. de Montjou, député
de la Mayenne, parla de l'aviation, notre
âmi Fiori dit en termes heureux des choses
fort sensées. Quant au camarade Louis Clu-
zel, député des Hautes-Alpes, il commença
son discours par ces mots : « La çharrette
marocaine a besoin de changer de conduc-
teur » et disserta sur ce thème aux applau-
dissements des uns, aux hurlements des au-
tres, Il s'associa aux protestations de Louis
Antériou avant son entrée au ministère des
Pensions, contre les sanctions prises à
l'égard des instituteurs laïques, regretta les
bourses distribuées aux élèves des écoles li-
bres au détriment des écoles laïques, stigma-
tisa la subvention de ,, 300.000 francs donnée
pour la construction d'une cathédrale à Ra-
bat. Bref, je puis vous dire que le discours
de M. Cluzel suscita des mouvements divers,
les uns criant « Vivent les socialistes », les
autres « A bas Doriot », « A bas les com-
munistes ».
Ce fut un beau charivari. mais la mission
partait quelques heures plus tard.
Tout ce qu'a dit le camarade Cluzel ne
devait peut-être pas être passé sous silence,
mais ce n'était pas le lieu de le dire : ses
aventures dans les Hautes-Alpes avec le ba-
ron Maurice de Rothschild auraient dû l'in-
citer à plus de prudence, à
La guerre au Maroc
0-0-
LES OPERATIONS
Le succès très net remporté le 27 juin
.par le groupe mobile opérant dans la val-
lée du Haut-Lebcn a été complété avant-
hier, par une opération de détail autour de
Bou-IIalima.
Les pertm ennemies ont été très éle-
vées. Nous avons compté plus de 300 ca-
davres abandonnés sur le terrain.
Les harkas cl i se i don tes qui avaient, as-
sailli cette région semblent désorganisées.
Le petit poste de Bab-Mizab, très vio-
lemment attequé, a été dégagé par un
groupe mobile qui s'est ensuite replié avec
la garnison, après avoir détruit, le maté-
riel et les organisations.
A l'est, les contingents ennemis qui
.s'inn.ltrp.renl vers l'Oued RI Kébir, se ren-
forcent sans progresser vers le sud.
ZONE ESPAGNOLE
Le débarquement suspendu
Pour mieux combattre la contrebande
fle guerre, on a été amené à envisager la
inoccupation de l'embouchure de l'oued
Lan, rivière nord-sud, à l'est de Tetouan,
menant dans la région de Chechaoucn, oc-
cupée par le général Berengucr en 1920 et
abandonnée par le général Primo de Rive-
ra à la fin de 1924,. A cet effet, des pourpar-
lers ont été engagés avec Kcr.fa Bacali,
dont l'influence s'étend sur les tribus de
la rive gauche de cette rivière.
Cette opération, qu'on proférerait, réali-
ser d'accord avec Kerfa Dacali, comme
ioellc du débarquement dans la baie d'Al-
hucemas, a été remise a juillet., après le
court séjour que doi.t faire prochainement
à Madrid le général Primo de 'Rivera.
-aib
Décrets et Arrêtés
00 -
Décret fixant le maximum des encaisses
consenties à diverses agences spéciales
du Cameroun
Le décret du 30 décembre 1920 a fixé iL
80.000 francs le maximum des provisions sus-
ceptibles d'être mises à la disposition des
rogenjees spéciales des services locaux des
colonies.
Or. les agences sp{iales du Cameroun, en
raison du développement des échanges om-
merciaux et des attributions complexes qui
leur sont dévolues, ont été amenées à réaliser
des opérations d'une importance de plus en
plus considérable.
Les unes, situées dans des régions de tra-
fic commercial intense, ont fréquemment A
faire face 5. des versements de remises supé-
rieurs nu moment de leur encaisse officielle ;
d'autres qui sont chargées de la perception
de l'impôt de capitation effectuent parfois des
recouvrements de 100.000* fr. et plus dans une
mflme journée; certaines, enfin, sont si éloi-
gnées des chefs-lieux de circonscription, que
pour éviter des frai? d'envoi de fonds trop
fréquents, il convient de leur laisser la dispo-
sition de sommes t^s importantes.
C'est pourquoi le Ministre des Colonies,vient
par un nouveau décret de décider :
Que par dérogation à l'article 2 du décret
du 30 décembre, 1920, le maximum des en-
caisses consenlies aux agences spéciales du
Cameroun est ainsi fixé :
Douai a Fr. 100.000
Yaoundé 100.000
ttdéa 100.000
Kribi , , , , , 100.000
Ebolo,va , , , , , , , , 100.000
i.omift aoo.oon
Doumi , , , , , 3Q0.000
nschons .,.,. 100.000
S'abassi 100.000
N'Gnoundpr 300.000
GRroua 300.000
Maroun. 300.000
tmmMLsm
LA VIE ECONOMIQUE
Cours d'Alger
On cotait à Alger le 27 juin (au quintal) 2
Blé tendre colon, nouveau, 138 a 139 ;
orge, colon nouvelle, 80 à 88 ; avoine d'Al-
gérie, nouvelle, 90 à 91 ; fèves, féveroles
nouvelles, 93 à 94 ; foin, 28 à 30 ; huile
d'olive : surfine, suivant la qualité et l'aci-
dité oléïque, 585 à 000 ; fines, suivant la
qualité et l'acidité oléïque, Wa à 585 ; lam-
pantes, suivant l'acidité oléïque, 525 à 560 ;
vins algériens (nus quai d'Alger) : rouge,
extra, 13-14°, le degré 5 25 à G ; toutes quaû
lités réunies, le degré, 4 50 à 5 25 ; de dis-
tillerie, a la propriété, le degré, 4 à 4 25 ;
blanc, de raisins rouges, le degré, 4 60 à
5 25 ; de raisins blancs, le degré, 5 à 5 50 ;
achats sur souche (propriété), le degré, 4 25
à 4 50 ; spiritueux : 3/6 de marc, 450.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Heureuse initiative
Le général commandant d'armes de la
place d'Alger, vient de faire connaître au
général commandant la D. O. T. qu'il a
créé à Ator un hôtel pour les sous-offi-
ciere mariés de passage dans cette ville.
Perquisitions dans les milieux commu-
nistes
A Alger et à Constantine, de nombreuaee
perquisitions ont été opérées chez les mili-
tante communistes. Elles ont atteint en un
seul jour, à Alger, le chiffre de soixante.
Dans la plupart des cas, ellee n'ont donné
aucun résultat.
Ouverture d'une section de voie ferrée
L'Administration des Chemins de fer Al-
gériens de l'Etat informe le public qu'elle
compte ouvrir incessamment à l'exploita-
tion la section de Zemmora à Prévost-Para-
dol (ligne de Relizane à Prévost-Paradol).
Cette section comprend, outre les gares
de Zemmora et de Prévost-Paradol déjà
ouvertes à l'exploitation, les stations cl-
wprès :
Kennenda, M'eniiez, Henri Hue (Oued-
SJemrne), Montgolfier, Les Fermes.
Tournée artistique
Le célèbre violoniste Jacques Thibaud,
l'un d.es plus grands ae notre époque, a
fait en Algérie une tournée véritablement
triomphale.
Ouragan et séisme
Un ouragan d'une extrême violence et
que rien ne faisait présager s'eet abattu
sur le centre de Bou-Saada, à midi, et a
duré un quart d'heure environ. De nom*
breux arbres furent abîmés. Ce fut ensuite
le cnlme après la tornpôtc. Mais, le soir,
vers fi h. 30, le vent se leva ,-'ut:orC'. ba-
layant tout sur son passage. A 7 h. 15, ce
fut de nouveau le calme, un cnknî qui ne
detvaii pas durer.
Dans la nuit, h. 1 h. 4.°., Les habitants de
Bou-Scu'uln furent réveillé par un tremble-
ment d<: terre qui avait été pv-'---'dé d'un
grondement souterrain RllCC[Hl'
Les oscillations vouaient du X -nl-Ouest
au Sud-L&t. Des habitants, affalés, se pré-
cipitèrent dans les rues. Il n'y ) j. siigma-
ler, fort heureusement, ni accid' it1 d<- per-
sonnes, ni dégâts matériels.
Accident d'auto
1J1 h * auto iiivupée par 'juativ rsonnes
a capoté à truis kilomètres de s tint-Char-
les «i lii suite de féclatement «l'n.i pneu.
M. Pcy-Rernord, gravement M asé la
tête, a expiré peu après.
Grave incendie
Un violent incendie, dont les causas sont
encore inconnues, s'est déclaré rue d'Aï-
zcav, dans des magasins de com-jclions.
Le sinistre a pris rapidement lo gran-
des proportions. Les dégâts .:.','J très
élevés.
Le plus grand dock du monde
Le destroyer anglais W7hitcha.\ venant
de Gibraltar, a relâché, à Alger, pour y
effectuer des approvisionnements divers,
destiné au convoi important qu'il, c-soorte.
---- On pouvait voir un énorme dock, re-
morqué par six gros remorqueurs, faisant
roule vers l'est. H s'agissait du fameux
dock flottant de 50.000 tonnes, "it-à-dire
le plus grand et le plus puisse ni lu mon-
de, dont va èlre pourvu le port- -lu Malte
et destiné h recevoir les gros euivpssés en
Cale sèrhc.
Celte énorme masse a dû ê 1 divisée
en deux parties, pour éliv v< v.iorquée
d'Auale.lerrc ¡\ Malte. C'est la p"'IIl'C par-
tie qui est passée au large d'Ai4.\;, et qui
éttiil remorquée par une véritah > lotte.
Grève de boueux
Les boueux se sont mis en .J'èvc à.
Blida.
Une augmentation de salai; ayant
été aeênulée, le travail a repris.
COURRIER DE L TUNISE
LA VIE ncoNOMIatm.
La pêche
Depuis le rr juin, la pêche 1 'j 'iie.r, au.
moyen des balancelles est fernit.. t le res-
tera jusqu'au 1er septembre.
Néanmoins, six paires de r- aicelles
sont autorisées -à pêcher dans :-;olfc de
Tunis, mais dans une I.one dé'-.runinéc et
des limites ou fonds qu'elles ne doivent poa
déroasser.
En outre, l'obligation a été Ílfq'l"-:.éO aux
pêcheurs de glacer leur poisson ai fur et à.
mesure qu'il le pèchent, afin pi il par-
vienne sur le marché dans un l-t de frat-
cheur irréprochable,
La consommation du charbon de bois
La consommation du charbon de bois, à
Tunis, est particulièrement imror'ante cet-
te année.
Le prix élevé du pétrole en C. ! ; ̃.̃fraftte*
r .S NUMERO : SU CENTIMES
MARDI SOIR, 80 JUIN
Les Annales Coloniales
JOURNAL QUOTIDIEN -
LES ARTICLES PUBLIÉS PAR "LES ANNALES COLONIALES" SONT LA PROPRIÉTÉ
EXCLUSIVE DU JOURNAL
La Annoncei el Réclame» tottt reçuei qux Bureaux dujmmaiddan lciagencu depublicild
DIFtIiCTEUPtS r MARCEL RUEDEL et L.-G. THÊBAULT
Rédaction et Adminitlntifn : 34, Flue du MontvThabor. - PARIS-1* Téléphm : LOCYM 19-17
Ui u I note 8 noii
«S!'UR £ SSI £ Li i Franc* et Colonie», 80 » 45 » is 1
- _f.- 120 » es. 36 »
On rfcboane dan* ton* !«• Barwaz de porte et ofcez Ut principaux libraire* E
En onemln de fer de Brazzaville a M
̃ ̃ «
Ce n'est pas sans une certaine émotion que
je lisais, l'autre jour, le projet de loi sur le
prochain chemin de fer qu'on doit construire
en A, E. F.
« En chemin de fer de Brazzaville à
l'Océan ! » Qui eût osé l'espérer, il y a quel-
que trente ans, alors que, mécanicien de le
marine, je séjournais toute une année en rade
de Libreville.
Réjouissons-nous, mais profitons de l'oeca.
sion pour appliquer à cette voie ferrée des mé-
thodes modernes.
Reconnaissons que la seule mise en marche
moyens d'action rudimentaires.
De façon générale, partout où existent des
chemins de fer coloniaux, l' augmentation de
trafic n'a pas tardé à les révéler comme ne ré-
pondant qu'en partie
C'est le cas de l'A. E. F., de Madagas-
car,. et de tant d'autres colonies. Ne pas tenir
compte de ces expériences, au Congo français.
dans la construction de la voie Brazzaville-
Océan serait d'autant plue fâcheux que cette
ligne aura, dès son origine, à faire face, si je
suis bien renseigné, à un trafic d'au moins
250.000 tonnes. Elle sera, d'ailleurs, en con-
currence avec la ligne belge de Céopoldville
a Matadi, qui est en cours de réfection com-
plète, avec électrification, et qui constituera,
dans quelques années, un instrument de trans-
port puissant et entièrement modernisé.
Au point de vue concurrence, on peut esti-
mer que les conditions naturelles sont équiva-
lentes pour les deux lignes : toutes deux se
trouvent dans un pays accidenté, et si la ligne
française est plus longue, elle réduit, par con-
tre, le tr,' jet maritime. Mais il n'est pas moins
.mPortant - que les conditions techniques
d'exploitation soient comparables et permettent
de soutenir, le cas échéant, sans désavantage
pour la ligne française, une lutte de tanf..
Plus que partout ailleurs donc, les conditions
d'exploitation sont ici d'importance,, primor-
diale. Ne serait-Il ou nfmtÎli. dny;",r
l'exploitation par traction à vapeur, alors sue
les concurrents Vélectrifient ? Ce serait se pla-
cet volontairement et a priori dans ung situation
d'infériorité. Alors qye la Belgique productrice
de charbon en vient à l'utilisation des ressour-
ces naturelles hydrauliques de la région tra-
versée, on ne peut envisager que la France, qui
importe de l'étranger une part importante de
son charbon, néglige les ressources équivalentes
dont elle dispose en abondance aux abords de
sa ligne et s impose des charges de combusti-
ble qui pèseront sur son change et sur ses frais
d'exploitation.
Objectera-t-on la possibilité d'utiliser le
bois, combustible bon marché qu'on trouve à
pied-d'œuvre ? C'est ce qu'on a fait dans pres-
que toutes les colonies, mais l'expérience a fait
ressortir généralement une augmentation rapide
du prix de ce combustible en même temps
qu'une grosse déperdition de main-d* oeuvre
pour l'abattage, le débitage et le transport.
D'ailleurs, la concurrence oblige à envisager au
-Congo - dès le début de l'exploitation, des
transports par trains lourds traînés ar des ma-
chines puissantes : si celles-ci devaient mar-
cher à la vapeur, elles auraient une consomma-
tion telle que seul le charbon, combustible ri-
che, permettrait de l'assurer.
Les considérations financières, la concurrence
à prévoir et la rareté de la main-d' œuvre en A.
E. F. font que, plus qu'en tout autre point, le
programme d'exploitation de nos chemins de
fer doit tenir dans la formule suivante : « Pas
d'achat à l'étranger, possibilité de transport
bon marché, .économie de la main-d'œuvre. »
La traction électrique résout. entièrement le pro-
blème ainsi posé, elle est seule à le résoudre.
Elle assure à la coloniei une indépendance dé-
sirable au point de vue de la production de la
force motrice. Elle lui assure cette force à bon
marché, à meilleur marché qu'avec tout autre
mode de traction.
Il est vrai que la traction électrique conduit
à un supplément de dépenses d'établissement ;
mais d'abord, les économies de construction
qu'elle permet peuvent réduire ce supplément
dans une importante proportion ; ensuite, la
dépense intéressante à envisager est le total
de l'annuité d'intérêt et d'amortissement du
capital engagé et des frais annuels d'exploita-
tion ; or, l'économie d'exploitation que procu-
rera la traction électrique, même avec le ton-
nage de début, représente plus de deux fois
l'intérêt et l'amortissement du capital supplé-
mentaire nécessité par son établissement et cet-
avantage ne peut que s'accroître, car, à la dif-
férence de la vapeur avec laquelle le prix de
la traction croît à peu près proportionnellement
au tonnage, l'équipement électrique conduit à
des prix ds revient de l'énergie qui diminuent
quand le trafic augmente.
Enfin, la traction électrique permet de ré-
duire la main-d'œuvre. Plus de manutention de
charbon au port et dans les dépôts, plus de
personnel employé au levage, au ramonage des
machines et à l'enlèvement des cendres, plus
de tournage des locomotives aux points termi.
nus et dans les dépôts, plus d'alimentation
d'eau avec pompages coûteux, plus de chauf-
feurs sur les machines, un seul wattman condui-
sant une locomotive, et au besoin plusieurs.
A tous ces points de vue, le traction élec-
trique a donc l'avantage. Que lui opposer, dès
lors ? Dira-t-on qu'elle constitue un système
évidemment perfectionné et avantageux, mais
délicat et mal. approprié au pays qui ne dispose
pas d'importantes ressources industrielles. La
réponse est facile : la traction électrique n'est
pas l'apanage des pays de grande industrie,
comme l'Europe et les Etats-Unis : on la trou-
ve installée ou en cours d'installation sur tous
les continents, sous toutes: les latitudes et dans
les pays les plus divers :
Au Brésil (ligne de Jundiahy à Campinas,
30 kilomètres en cours de prolongement jusqu'à
Totu, 55 kilomètres) ;
En Argentine, au Chili (ligne de Bethléem
à Cruz-Grande. de Valparaiso à Santiago, de
Uis Vegas à Los-Andes, 285 kilomètres) ;
A Cuba (ligne de Le Havane à Matanzos,
120 kilomètres) ;
Au Mexique (ligue d'Orizaba à Espéranza,
48 kilomètres) ;
En Australie (ligne des environs do Mel-
boume) ;
A Java (ligne des environs de Batavia) ;
Aux Indes (ligne de Bombay à Kalyan).
En Chine (ligne du Sud mandchourien. 53
kilomètres) ;
Au Japon (ligne de Tokio à Yokohama, de
Kagemora à Kumagaya, 100 kilomètres avec
électrification à l'étude de 1.000 kilomètres
environ) ;
Au Maroc (électrification des nouvelles li-
gnes en cours de construction) ;
En Afrique du Sud (ligne de Pieter Maritz-
burg à Glencœ, 320 kilomètres) t
Au Congo même, pour la ligne belge dfèjà
citée, 400 kilomètres.
Cet exemple est encore plus instructif et
plus probant O" les autres : le rail belge est
arrivé le premier et de loin au Stanley-Pool ;
l'expérience a montré que le trafic avait rapi-
dement dépassé les possibilités de la ligne et
a conduit à en entreprendre la réfection avec
électrification. Y a-t-il lieu, pour arriver à une
conviction, de recommencer l'expérience dans
le même pays, sur l'autre rive du Congo ?
le même pays, d'é l ectrification n'est pas la tetf
La question d'électrification n'"t pasta seu.
le -qui te pose pour le B. 0. J;
Non seulement au point de vue du êèvéop-
pement de la colonie de TA. E. F., mais4uissi
au point de vue de la concurrence du chemin
de fer belge, il importe que la ligne soit en
service dans le plus bref délai.
L'attaque, côté Brazzaville, actuellement in-
terrompue après construction d'un tronçon de
75 kilomètres, doit donc être reprise en utili-
sant au maximum les ressources de la colonie
(chaux, bois, etc.), pour réduire eu minimum
les importations difficiles par la ligne belge.
Déjà, le Gouverneur Général, avec beaucoup
de sagesse, a envisagé l'utilisation partielle
d'une ligne à vo i e de 0,60 de 157 partielle
d'une ligne à. voie de 0.60 dé 157 kilomètres
de long reliant Brazzaville, aux mines de cui-
vre de Mindouli, situées sur le tracé du B. O.
concurremment avec la portion déjà exécutée
de cette dernière ligne sur laquelle est posée
une voie de 0,60 également ; cette amorce; se-
rait jointe à la ligne en construction côté Pointe-
Noire par une route que le Gouvernement Gé-
néral fait établir. La voie de 0,60 provisoire
serait une précieuse ressource pour la reprise
des travaux côté Brazzaville et leur continuation
à l'avancement ; elle pourrait être prolongée
avec les matériraux de voie reçus par Brazza-
ville ; la route elle-même pourrait permettre
d'amener par Pointe-Noire certains matériels
d'encombrement réduit et l'avancement en voie
de 0,60 réduirait, d'ailleurs, de façon progres-
sive, la longueur des transports par route. Ainsi
arriverait-on à avoir deux chantiers distincts,
allant à la rencontre l'un-de l'autre, et à ache-
ver l'ensemble de la ligne dans un délai évi-
demment beaucoup plus réduit que si on l'exé-
cutait - - entièrement -- en partant de Pointe-Noir<
avec un seul front d'avancement : la construc-
tion du B. O. depuis la mer jusqu'au fatte de
la montagne du Mayumbe dans un terrain très
accidenté et difficile demandera encore près de
cinq ans. On peut, dans ce délai, être arrivé au
même point en partant de Brazzaville, le ter-
rain étant plus favorable et les ouvrages moins
importants, si toutes dispositions sont prises pour
l'ouverture des chantiers de ce côté dans le
plus bref délai. Délibérons vite, construisons
rapidement, afin de transporter, sans autre re-
tard, matériel et gens, en chemin de fer élec-
trique de Brazzaville à l'Océan et de l'Océan
à Brazzaville.
E. Goatle
Député du FiniSlèrO,
Vice-Président de la Commission
de la Marine Militaire.
Ifflo.
Publicité par IviOlln colonial
--0.0-
Pivolo n'est pas content
Le capitaine aviateur Pelletier Doisy, qui porte
dans l'aviation le surnom de Pivolo, a protesté,
en référé, contre l'attribution de ce sur-
nom à un apéritif de nouvelle invention et de-
mandait la lacération des affiches de plus de
dix mètres de côté, apposées un peu partout
pour lancer cet apéritif,
Au nom du capitaine, Me Valude a expose
qu'un tel usage commercial d'un surnom sous
lequel le célèbre aviateur est connu de tous ses
camarade, du public et de ses cbefs, est abusif,
illégal, et d'autant plus incompatible avec sa
dignité qu'il appartient a l'armée.
Mais le juge a statué qu'ordonner la mesure
requise serait préjuger lejtond du différend et
qu'il n'y avait donc pas lieu & référé,
Le chemin de fer militaire
dix Maroc
a
Le voyageur qui tra.
verse le Maroc oriental
est frappé de l'aspect
déshérité de cette région.
Mais il n'a pas le temps
d'interroger et de raison-
ner. L'auto Vemporte vers
des lieux plus attrayants
et son attention distraite
- - -
ne garde le 'souvenir des choses vues entre
Oudjdo et Taza que pour constater y sans Plus
de gétnissemeltts, qu'un désert défend les
portes du Maroc « utile P.
Nous n'avons pas pour but, en ce mo-
ment, de recltercher les causes d'un tel état
de choses, ni les remèdes à lui apporter.
Ce sera l'objet ivétudes ultérieures, si la
nécessité en est reconnue par les intéressés.
Pour l'instant nous ne voulons que signa-
ler un point spécial qui touche au trafic Al-
géro-marocain.
On sait que la frontière algérienne est mise
en communication avec le Maroc occidental
par un petit chemin de fer à voie de 60 centi-
mètres qu'a construit et gtlexploite l'admi-
nistration militaire.
C'est déjà une chose assex extraordinaire
que de voir à quoi sont occupés nos soldats.
On les voit faire tout ce que feraient des
agents civils de la voie ferrée. Ils assurent
la traction, et aussi l'exploitation. Ils char-
gent et .déchargent les marchandises, font les
opérations de transit, délivrent les billets,
établissent les lettres de voiture, et procè-
dent à toutes autres formalités du même
genre.
De quoi vous plaignez-vous, messieurs les
usagers, les prix de transports ne sont-ils pas
diminué du fait de la substitution de la
main-d'œuvre militaire à la main-d'œuvre eu
vile 1 L'ouvrage n'est-il pas aussi bien fait ?
Le Maroc a escompté de sa voie ierrée de
6o ou a tait escompter, en effets bien des
satisfactions matérielles. Les frais arexploi.
tation du chemin de fer tniUtàire devaient
être allégés par le fret commercial qu'on lui
confierait. Le transport de ce fret pourrai
êf*c concédé h des prix relativement bas. [Jnl
économie sensible résulterait de la réduc-
tion du trafic sur routes par diminution dei
frais d'entretien de ces dernières. Le coût de
la vie lui-même s'en ressentirait.
En réalité, la barrière douanière de Tasa
a ralenti les échanges. Le trafic sur routes
se fait par automobiles de plus en plus nom-
breuses. Le coût de la vie a augmenté et
les traitements ont suivi une analogue pro-
gression.
Néanmoins, il fallait favoriser le C.M.M..
On diminua le prix du fret transporté. On
essaya de diminuer le roulage en augmentant
le nombre des procès-verbaux. Ce fut en vain
et le déficit menaçait de s'installer dans le
kudget du chemin de fer militaire. On était
pris dans l'engrenage et il fallait encore lut-
ter. D'où l'ouverture de la gare d'Oudida,
gare militaire qui fait toutes les opérations
de trafic et délivre les billets de chemin de
fer.
Il y a mieux à faire que de continuer cette
concurrence qui fait surtout du tort aux
finances marocaines. Les camions automo-
biles ont les préférences du public. Que l'on
laisse les camions à leur sort et qu'ils s'ac-
commodent du trafic commercial et du trans-
port des voyageurs. Et que Von se mette ré-
solument à la construction de la voie nor-
male dont des considérations mesquines ont
écarté l'administration du protectorat. Les
événements actuels prouvent à quel point l'on
eût été mieux inspiré en prolongeant les li-
gnes de la Compagnie P.-L.-M., par le Ma-
roc oriental, à la rencontre des voies jetées à
travers le Maroc occidental vers Fez et Taza.
J. Casser,
Sénateur d'Oran.
La mission Delingette
- Oô
Le capitaine Delingette, airrivé à Johan-
nesburg, il y a quelques jours, est reparti
pour le' Cap. Il a déclare que son voyage de
retour au Caire serait vraisemblablement
beaucoup plus difficile que sa première tra-
versée de l'Afrique.
La mission Centre-Afrique
L'expédition automobile au Centre-Afrique
dirigée par MM. Haardt et Audoin-Dubreuil
est arrivée à Tananarive le 26 juin,
La mission, qui avait pour programme l'étu-
de des liaisons intercoloniales (africaines, y com-
pris celle de Madagascar avec le Continent,
comprenait quatre groupes partis de Colomb-
Béchar le 28 octobre 1924 et qui se sont réu-
nies dans la capitale de la Grande-Ile.
Mission hydrographique
L'aviso Bednlemps-Beaufrè, de la marine
nationale, ayant à bord la mission des offi-
ciers hydrographes qxri opère sur les côtes
tunisiennes @ depuis trois mois, a terminé ses
travaux à l'île de La Galite et va quitter Bi-
rerte, son port d'attache provisoire, dans le
courant de la semaine.
AU SENAT
-..-
DEBATS
Chemins de fer en Algérie
Lô Sénat a adopté cet après-midi au début
de la séance les trois projets de loi sui-
vants rapportés par M. Maurice Ordinaire,
et pour lesquels M. Jeanneney avait donné
un avis favorable au nom de la Commis-
sion sénatoriale des Finances.
1° Projet de loi portant construction
d'une ligne de chemin de fer à voie nor-
male entre Nemouns et Marnia, par Zoudj-
el-Bral x
20 Projet de loi portant construction d'une
ligne de chemin de fer à voie normale à
Oued-Athménia, par Saint-Donat.
3° Projet de loi portant déclaration d'uti-
lité pulbdique du chemin, dq fer' à voie de
1 m. 05 de Djeltfa à Lagnouat.
DANS LES COMMISSIONS
Contingent de Légion d'honneur
La Commission Spéciale changée d'exa-
miner l'attribution des croix proposées au
titre de 'Expansion française à l'étranger
et de l'Exposition oloniale de Strasbourg,
s'est réunie a 2 heures 3/4 pour entendre
fa lecture du rapport de M. Roy, séna-
teur du Loiret.
Commission de colonies
La Commission s'est réunie cet après-
midi à 2 heures 15 sous la présidence de
M. ^essimy.
A LA CHAMBRE
QUESTIONS ECRITES
La garde indigène de l'Indo-Chine
M. Miellel, députe, demande il M. le ministre
des Colonies si la veuve d'un inspecteur de la
garde indigène de l'indochino peut bénéficier
de l'article 23 de la loi du 14 avril 1924, c'est-à-
dire lorsqu'elle a droit a une pension de réver-
sion, son mariage n'ayant été contracté que
seize mois avant sa démobilislltloll, ajoutant
qu'il y avait quatre enfants issus du mariage
antérieur. (Question du 25 mai 1025.)
1r' réponse. Afin de permettre au ministre
des Colonies de répondre avec toute la préci-
SQln désirable à la question posée, il serait es-
sentiel d'être renseigné sur la question de sa-
voir si l'inspecteur de la gaTde indigène de
l'Indochine, auquel il est fait allusion, est sou-
mis au régime des pensions de l'Etat ou a celui
i la caisse locale 06 retraites de la colonie.
> tt'appMMtton 40 la loi du 17 avril 1824
M. Frot, dépulé, demande a M. le ministre
des Colonies pourqVbi la loi du 17 avril 1^4,
qui a été appliquée aux fonctionnaires métropo-
litains et aux coloniaux des cadres régis par
décret, n'est pas encore appliquée a ceux des
cadres locaux organisés par arrétés guberna-
toriaux. qui perdent ainsi de cinq tt dix ans
de vserv i ces. (Question du 29 mai li12Õ.)
Réponse. Les dispositions de la loi du 17
avril 1924, réglant l'entrée en carrière et l'avan-
cement des fonctionnaires et candidats fonction-
naires, agents, sous-agents et ouvriers civils dé-
mobilisés do l'Etat, sont applicables au seul
personnel éntiméré ci-dessus rétribué sur les
fonds du Trésor public. Suivant la procédure
utilisée par la loi du lnr avril 1923 (rappels pour
service militaire normal), le ministère des Co-
lonies a provoqué l'intervention du décret en
Conseil d'Etat du 17 février 1925, étendant aux
personnels des corps et services coloniaux or-
ganisés par décret le bénéfice de la loi susvisée
du 17 avril 1924. L'article 2 do ce texte stipule
toutefois que ses conditions d'application seront
déterminées par un arrêté du ministre des Co-
lonies. Une Commission administrative consti-
tuée sous la présidence (le M. le rlofleur Auber,
sénateur ,do la Héunion, par arrêté du 8 juin
1925 (Journal officiel du U juin, page M26) et
comprenant notamment des représentants des
personnels intéressés, est charcée de l'élabora-
tion du texte en question. L'ensemble de ces
mesures permettra aux chefs de colonie de dis-
poser d'une base d'appréciation précise. Il ap-
partiendra alors à ces hauts fonctionnaires, qui
ont seuls qualité pour le faire, de prendre tou-
tes mesures utiles en vue de déterminer, sui-
vant les contingences locales, les règles suivant
lesquelles l'ensemble des agents faisant partie
des formations relevant de leur seule autorité
seront admis à faire compter les services, ren-
dus au cours de la dernière guerre. Ce dispo-
sitif est imposé notamment par l'article 127 13
de la loi de finances du 13 juillet 1911 et par le
décret décentralisateur du 11 septembre 1920.
Transport gratuit de tous objets
ayant appartenu aux militaires morts au Maroc
AI. Fiori, député, demande à M. le ministre
de la Guerre que des instructions soient données
à l'intendance en vue de permettre le transport
gratuit de tous les objets ayant appartenu aux
militaires morts au Maroc, sans distinction de la
nature des objets et cela jusqu'au lieu du do-
micile de la famille qui a réclamé lesdits objets.
(Question du 25 novembre 1924.)
20 réponse. - Les suggestions contenues dans
la question ci-dessus ont fait l'objet d'un ex'a-
men attentif ; il n'a pas été possible de les re-
tenir, ni de modifier les dispositions réglemen-
taires en la matière, pour des raisons d'ordre
budgétaire, la mesure préconisée paraissant, en
toute équité, devoir être étendue aux militaires
décédés au Levant et aux colonies. Le trans-
port gratuit accordé a tous les objets ayant ap-
partenu à des militaires, pourrait d'ailleurs être
parfois inopérant, du fait que l'entrée on France
de certains produits est prohibée et que certains
articles sont frappés de droits de douane Cleves
que l'Etat ne peut prendre a sa charge et que
des familles se refuseraient sans doute, à ac-
quitter. Enfin, dans la plupart des cas, les frais
engagés par l:Etat seraient hors do toutes pro-
portions avec la valeur réelle des objets trans-
portés dont la vente sur place est pratiquement
plus rémunératrice pour les héritiers.
moie.
Nouveau paquebot
Le paquebot d'Artagnan, destiné au ser-
vice d'Extrftnic-Orient .vient d'arriver à
Marseille. venant de Bordeaux, où il a été
construit.
INVASION DE LIONS
Un télégramme de Nairobi annonce qlie
les autorités de l'Ouganda ont dû faire
appel à la trempe pour combattre les lions
qui pullulent dans cette région.
Le départ de la mission parlementaire
--0-0--
(Par avion)
De notre correspondant
Comme les Annales Coloniales l'ont an-,
noncé, un grand banquet a été offert par
tous les groupements français de Casablanca
dans la salle du Wonderland à la mission
parlementaire. Il y avait à peu près 250 cou-
verts (à 20 francs par tête). Les convives ap-
partenaient à tous les partis, notabilités, avo-
cats de la ville, gros commerçants, fonction-
naires, employés.
Après le dessert, il y eut des discours, no-
tamment de M. Philip, agent général de la
Compagnie Paquet à Casablanca, de M* de
Saboulin, qui exposa les revendications de
beaucoup de Marocains (droit de vote, parti-
cipation municipale), et loua la politique du
maréchal Lyautey. M. de Montjou, député
de la Mayenne, parla de l'aviation, notre
âmi Fiori dit en termes heureux des choses
fort sensées. Quant au camarade Louis Clu-
zel, député des Hautes-Alpes, il commença
son discours par ces mots : « La çharrette
marocaine a besoin de changer de conduc-
teur » et disserta sur ce thème aux applau-
dissements des uns, aux hurlements des au-
tres, Il s'associa aux protestations de Louis
Antériou avant son entrée au ministère des
Pensions, contre les sanctions prises à
l'égard des instituteurs laïques, regretta les
bourses distribuées aux élèves des écoles li-
bres au détriment des écoles laïques, stigma-
tisa la subvention de ,, 300.000 francs donnée
pour la construction d'une cathédrale à Ra-
bat. Bref, je puis vous dire que le discours
de M. Cluzel suscita des mouvements divers,
les uns criant « Vivent les socialistes », les
autres « A bas Doriot », « A bas les com-
munistes ».
Ce fut un beau charivari. mais la mission
partait quelques heures plus tard.
Tout ce qu'a dit le camarade Cluzel ne
devait peut-être pas être passé sous silence,
mais ce n'était pas le lieu de le dire : ses
aventures dans les Hautes-Alpes avec le ba-
ron Maurice de Rothschild auraient dû l'in-
citer à plus de prudence, à
La guerre au Maroc
0-0-
LES OPERATIONS
Le succès très net remporté le 27 juin
.par le groupe mobile opérant dans la val-
lée du Haut-Lebcn a été complété avant-
hier, par une opération de détail autour de
Bou-IIalima.
Les pertm ennemies ont été très éle-
vées. Nous avons compté plus de 300 ca-
davres abandonnés sur le terrain.
Les harkas cl i se i don tes qui avaient, as-
sailli cette région semblent désorganisées.
Le petit poste de Bab-Mizab, très vio-
lemment attequé, a été dégagé par un
groupe mobile qui s'est ensuite replié avec
la garnison, après avoir détruit, le maté-
riel et les organisations.
A l'est, les contingents ennemis qui
.s'inn.ltrp.renl vers l'Oued RI Kébir, se ren-
forcent sans progresser vers le sud.
ZONE ESPAGNOLE
Le débarquement suspendu
Pour mieux combattre la contrebande
fle guerre, on a été amené à envisager la
inoccupation de l'embouchure de l'oued
Lan, rivière nord-sud, à l'est de Tetouan,
menant dans la région de Chechaoucn, oc-
cupée par le général Berengucr en 1920 et
abandonnée par le général Primo de Rive-
ra à la fin de 1924,. A cet effet, des pourpar-
lers ont été engagés avec Kcr.fa Bacali,
dont l'influence s'étend sur les tribus de
la rive gauche de cette rivière.
Cette opération, qu'on proférerait, réali-
ser d'accord avec Kerfa Dacali, comme
ioellc du débarquement dans la baie d'Al-
hucemas, a été remise a juillet., après le
court séjour que doi.t faire prochainement
à Madrid le général Primo de 'Rivera.
-aib
Décrets et Arrêtés
00 -
Décret fixant le maximum des encaisses
consenties à diverses agences spéciales
du Cameroun
Le décret du 30 décembre 1920 a fixé iL
80.000 francs le maximum des provisions sus-
ceptibles d'être mises à la disposition des
rogenjees spéciales des services locaux des
colonies.
Or. les agences sp{iales du Cameroun, en
raison du développement des échanges om-
merciaux et des attributions complexes qui
leur sont dévolues, ont été amenées à réaliser
des opérations d'une importance de plus en
plus considérable.
Les unes, situées dans des régions de tra-
fic commercial intense, ont fréquemment A
faire face 5. des versements de remises supé-
rieurs nu moment de leur encaisse officielle ;
d'autres qui sont chargées de la perception
de l'impôt de capitation effectuent parfois des
recouvrements de 100.000* fr. et plus dans une
mflme journée; certaines, enfin, sont si éloi-
gnées des chefs-lieux de circonscription, que
pour éviter des frai? d'envoi de fonds trop
fréquents, il convient de leur laisser la dispo-
sition de sommes t^s importantes.
C'est pourquoi le Ministre des Colonies,vient
par un nouveau décret de décider :
Que par dérogation à l'article 2 du décret
du 30 décembre, 1920, le maximum des en-
caisses consenlies aux agences spéciales du
Cameroun est ainsi fixé :
Douai a Fr. 100.000
Yaoundé 100.000
ttdéa 100.000
Kribi , , , , , 100.000
Ebolo,va , , , , , , , , 100.000
i.omift aoo.oon
Doumi , , , , , 3Q0.000
nschons .,.,. 100.000
S'abassi 100.000
N'Gnoundpr 300.000
GRroua 300.000
Maroun. 300.000
tmmMLsm
LA VIE ECONOMIQUE
Cours d'Alger
On cotait à Alger le 27 juin (au quintal) 2
Blé tendre colon, nouveau, 138 a 139 ;
orge, colon nouvelle, 80 à 88 ; avoine d'Al-
gérie, nouvelle, 90 à 91 ; fèves, féveroles
nouvelles, 93 à 94 ; foin, 28 à 30 ; huile
d'olive : surfine, suivant la qualité et l'aci-
dité oléïque, 585 à 000 ; fines, suivant la
qualité et l'acidité oléïque, Wa à 585 ; lam-
pantes, suivant l'acidité oléïque, 525 à 560 ;
vins algériens (nus quai d'Alger) : rouge,
extra, 13-14°, le degré 5 25 à G ; toutes quaû
lités réunies, le degré, 4 50 à 5 25 ; de dis-
tillerie, a la propriété, le degré, 4 à 4 25 ;
blanc, de raisins rouges, le degré, 4 60 à
5 25 ; de raisins blancs, le degré, 5 à 5 50 ;
achats sur souche (propriété), le degré, 4 25
à 4 50 ; spiritueux : 3/6 de marc, 450.
LES EVENEMENTS ET LES HOMMES
Heureuse initiative
Le général commandant d'armes de la
place d'Alger, vient de faire connaître au
général commandant la D. O. T. qu'il a
créé à Ator un hôtel pour les sous-offi-
ciere mariés de passage dans cette ville.
Perquisitions dans les milieux commu-
nistes
A Alger et à Constantine, de nombreuaee
perquisitions ont été opérées chez les mili-
tante communistes. Elles ont atteint en un
seul jour, à Alger, le chiffre de soixante.
Dans la plupart des cas, ellee n'ont donné
aucun résultat.
Ouverture d'une section de voie ferrée
L'Administration des Chemins de fer Al-
gériens de l'Etat informe le public qu'elle
compte ouvrir incessamment à l'exploita-
tion la section de Zemmora à Prévost-Para-
dol (ligne de Relizane à Prévost-Paradol).
Cette section comprend, outre les gares
de Zemmora et de Prévost-Paradol déjà
ouvertes à l'exploitation, les stations cl-
wprès :
Kennenda, M'eniiez, Henri Hue (Oued-
SJemrne), Montgolfier, Les Fermes.
Tournée artistique
Le célèbre violoniste Jacques Thibaud,
l'un d.es plus grands ae notre époque, a
fait en Algérie une tournée véritablement
triomphale.
Ouragan et séisme
Un ouragan d'une extrême violence et
que rien ne faisait présager s'eet abattu
sur le centre de Bou-Saada, à midi, et a
duré un quart d'heure environ. De nom*
breux arbres furent abîmés. Ce fut ensuite
le cnlme après la tornpôtc. Mais, le soir,
vers fi h. 30, le vent se leva ,-'ut:orC'. ba-
layant tout sur son passage. A 7 h. 15, ce
fut de nouveau le calme, un cnknî qui ne
detvaii pas durer.
Dans la nuit, h. 1 h. 4.°., Les habitants de
Bou-Scu'uln furent réveillé par un tremble-
ment d<: terre qui avait été pv-'---'dé d'un
grondement souterrain RllCC[Hl'
Les oscillations vouaient du X -nl-Ouest
au Sud-L&t. Des habitants, affalés, se pré-
cipitèrent dans les rues. Il n'y ) j. siigma-
ler, fort heureusement, ni accid' it1 d<- per-
sonnes, ni dégâts matériels.
Accident d'auto
1J1 h * auto iiivupée par 'juativ rsonnes
a capoté à truis kilomètres de s tint-Char-
les «i lii suite de féclatement «l'n.i pneu.
M. Pcy-Rernord, gravement M asé la
tête, a expiré peu après.
Grave incendie
Un violent incendie, dont les causas sont
encore inconnues, s'est déclaré rue d'Aï-
zcav, dans des magasins de com-jclions.
Le sinistre a pris rapidement lo gran-
des proportions. Les dégâts .:.','J très
élevés.
Le plus grand dock du monde
Le destroyer anglais W7hitcha.\ venant
de Gibraltar, a relâché, à Alger, pour y
effectuer des approvisionnements divers,
destiné au convoi important qu'il, c-soorte.
---- On pouvait voir un énorme dock, re-
morqué par six gros remorqueurs, faisant
roule vers l'est. H s'agissait du fameux
dock flottant de 50.000 tonnes, "it-à-dire
le plus grand et le plus puisse ni lu mon-
de, dont va èlre pourvu le port- -lu Malte
et destiné h recevoir les gros euivpssés en
Cale sèrhc.
Celte énorme masse a dû ê 1 divisée
en deux parties, pour éliv v< v.iorquée
d'Auale.lerrc ¡\ Malte. C'est la p"'IIl'C par-
tie qui est passée au large d'Ai4.\;, et qui
éttiil remorquée par une véritah > lotte.
Grève de boueux
Les boueux se sont mis en .J'èvc à.
Blida.
Une augmentation de salai; ayant
été aeênulée, le travail a repris.
COURRIER DE L TUNISE
LA VIE ncoNOMIatm.
La pêche
Depuis le rr juin, la pêche 1 'j 'iie.r, au.
moyen des balancelles est fernit.. t le res-
tera jusqu'au 1er septembre.
Néanmoins, six paires de r- aicelles
sont autorisées -à pêcher dans :-;olfc de
Tunis, mais dans une I.one dé'-.runinéc et
des limites ou fonds qu'elles ne doivent poa
déroasser.
En outre, l'obligation a été Ílfq'l"-:.éO aux
pêcheurs de glacer leur poisson ai fur et à.
mesure qu'il le pèchent, afin pi il par-
vienne sur le marché dans un l-t de frat-
cheur irréprochable,
La consommation du charbon de bois
La consommation du charbon de bois, à
Tunis, est particulièrement imror'ante cet-
te année.
Le prix élevé du pétrole en C. ! ; ̃.̃fraftte*
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