516 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
ÉTUDE SPÉCIALE
Les ressources économiques de Madagascar (suite).
II
LES MINES ET L'INDUSTRIE MINIÈRE — AUTRES INDUSTRIES — LES
SALINES — LES PÊCHERIES — LES VOIES DE COMMUNICATION — LE
COMMERCE — LES PORTS
Dans une contrée neuve comme Madagascar, les industries
sont naturellement celles qui demandent leur matière première
à l'utilisation immédiate des produits spontanés du sol, végétaux,
animaux ou minéraux. Le mouvement industriel de l'ile
commence à peine à se manifester ; son organisation est
l'œuvre des Européens; elle a été créée récemment. La grande
vie industrielle n'existe pas encore ou n'est qu'à l'état embryon-
naire. Les indigènes en effet, pendant des siècles, n'ont pu, par
eux-mêmes, concevoir qu'une industrie rudimentaire, ayant
pour but la satisfaction de besoins immédiats et personnels ou
la fourniture limitée d'une clientèle locale.
Depuis longtemps, les Malgaches, ont fabriqué plus ou moins,
dans toutes les régions, des poteries, des nattes, des sacs de
jonc, ou de paille, des sobikas, des cordes de fibres végétales,
des étoffes en fibres de raphia ou rabanes. Les populations mari-
times de la côte occidentale, les Vezo, construisent très habi-
lement des pirogues à balancier employées sur tout le littoral
pour le cabotage et la pêche ; même la fabrication des goélettes,
que les Européens avaient introduite, est aujourd'hui ('omplè
tement entre les mains de ces indigènes. Sur la côte orientale,
les Betsimisarakas et les Antaimoros font des pirogues et des
engins de pêche. Sur l'un et l'autre versant, il y a des forgerons
qui travaillent le fer pour les besoins locaux, fabriquant sagaieS,
haches, couteaux, angadys, etc.
Les populations du centre, plus intelligentes, ont des indus
tries un peu plus développées et répondant à d'autres besoins. Le
tabac, cultivé dans le Vakinankaratra, le Betsileo, la province de
Vatomandry ainsi qu'au pays Sihanaka, fait l'objet d'une prép3-
ration consistant à le sécher au soleil, le réduire en poudre et e
mêler à la cendre de certaines plantes déterminées pour le Cbl"
ÉTUDE SPÉCIALE
Les ressources économiques de Madagascar (suite).
II
LES MINES ET L'INDUSTRIE MINIÈRE — AUTRES INDUSTRIES — LES
SALINES — LES PÊCHERIES — LES VOIES DE COMMUNICATION — LE
COMMERCE — LES PORTS
Dans une contrée neuve comme Madagascar, les industries
sont naturellement celles qui demandent leur matière première
à l'utilisation immédiate des produits spontanés du sol, végétaux,
animaux ou minéraux. Le mouvement industriel de l'ile
commence à peine à se manifester ; son organisation est
l'œuvre des Européens; elle a été créée récemment. La grande
vie industrielle n'existe pas encore ou n'est qu'à l'état embryon-
naire. Les indigènes en effet, pendant des siècles, n'ont pu, par
eux-mêmes, concevoir qu'une industrie rudimentaire, ayant
pour but la satisfaction de besoins immédiats et personnels ou
la fourniture limitée d'une clientèle locale.
Depuis longtemps, les Malgaches, ont fabriqué plus ou moins,
dans toutes les régions, des poteries, des nattes, des sacs de
jonc, ou de paille, des sobikas, des cordes de fibres végétales,
des étoffes en fibres de raphia ou rabanes. Les populations mari-
times de la côte occidentale, les Vezo, construisent très habi-
lement des pirogues à balancier employées sur tout le littoral
pour le cabotage et la pêche ; même la fabrication des goélettes,
que les Européens avaient introduite, est aujourd'hui ('omplè
tement entre les mains de ces indigènes. Sur la côte orientale,
les Betsimisarakas et les Antaimoros font des pirogues et des
engins de pêche. Sur l'un et l'autre versant, il y a des forgerons
qui travaillent le fer pour les besoins locaux, fabriquant sagaieS,
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