242 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
nies produisent le kapok. Sans doute, elles n'atteignent point la
ropduction de Java, qui exporte de huit à dix mille tonnes en
moyenne sur Amsterdam, mais elles commencent à en expédier
sur Marseille et le Havre. Le kapok de l'Eriodendrum nous vient
du Cambodge et de la Cochinchine; celui du Bombax, du Tonkin
de la Guinée et du Soudan. Les exportations sont loin de repré-
senter toute la récolte, en raison de la consommation locale et
la récolte n'est elle-même, surtout au Tonkin et en Afrique,
qu'une faible partie de la production que les indigènes laissent
perdre. Les exportations d'Indochine ne dépassent pas soixante
mille kilos par an. En Afrique, la production moyenne donne
*170 tonnes pour le Sénégal, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le
Dahomey.
Aux peuplements de kapokiers poussant spontanément s'ajou-
tent d'ailleurs au Cambodge les plantations régulières qui, en
raison des applications de plusenplus nombreusesdu produit etde
la valeur des sous-produits: huiles et tourteaux, l'ont appelés à
prendre une importante extension. Les encouragements à la
culture et à la cueillette, le perfectionnement des procédés indi-
gènes d'égrenage, l'industrialisation, en un mot, de la récolte,
permettraient à nos kapoks coloniaux de concurrencer chez nous
ceux de Java et de l'Inde anglaise.
(Annales de VInstitut colonial de Bordeaux.)
Utilisation de la figue de Barbarie
pour la production de l'alcool.
En Sicile et dans toute l'Italie méridionale on cultive beau-
coup le figuier de Barbarie dont deux espèces (Opuntia vulgaris
et 0. amylacea) sont utilisées pour leurs fruits comestibles. Une
autre espèce spontanée, (0. Dillenii) est employée surtout pour
constituer des haies. En raison de l'abondance de figues de Bar-
barie, de leur bas prix et de leur richesse en sucre, il est indi-
qué de chercher à les faire fermenter pour en extraire de l'alcool,
aussi n'est-il pas surprenant que depuis plus d'un demi-siècle de
nombreux essais aient été entrepris en Italie. S'ils n'ont pas
donné des résultats aussi satisfaisants qu'on pouvait l'espérer
c'est qu'ils avaient été mal conduits, sans doute trop empirique-
ment, car M. E. Pantakelli qui les a repris a obtenu de bons
rendements en appliquant les méthodes modernes de fermen-
tation. (BuU. de renseignements de Vim-t. international de Rome).
nies produisent le kapok. Sans doute, elles n'atteignent point la
ropduction de Java, qui exporte de huit à dix mille tonnes en
moyenne sur Amsterdam, mais elles commencent à en expédier
sur Marseille et le Havre. Le kapok de l'Eriodendrum nous vient
du Cambodge et de la Cochinchine; celui du Bombax, du Tonkin
de la Guinée et du Soudan. Les exportations sont loin de repré-
senter toute la récolte, en raison de la consommation locale et
la récolte n'est elle-même, surtout au Tonkin et en Afrique,
qu'une faible partie de la production que les indigènes laissent
perdre. Les exportations d'Indochine ne dépassent pas soixante
mille kilos par an. En Afrique, la production moyenne donne
*170 tonnes pour le Sénégal, la Guinée, la Côte d'Ivoire et le
Dahomey.
Aux peuplements de kapokiers poussant spontanément s'ajou-
tent d'ailleurs au Cambodge les plantations régulières qui, en
raison des applications de plusenplus nombreusesdu produit etde
la valeur des sous-produits: huiles et tourteaux, l'ont appelés à
prendre une importante extension. Les encouragements à la
culture et à la cueillette, le perfectionnement des procédés indi-
gènes d'égrenage, l'industrialisation, en un mot, de la récolte,
permettraient à nos kapoks coloniaux de concurrencer chez nous
ceux de Java et de l'Inde anglaise.
(Annales de VInstitut colonial de Bordeaux.)
Utilisation de la figue de Barbarie
pour la production de l'alcool.
En Sicile et dans toute l'Italie méridionale on cultive beau-
coup le figuier de Barbarie dont deux espèces (Opuntia vulgaris
et 0. amylacea) sont utilisées pour leurs fruits comestibles. Une
autre espèce spontanée, (0. Dillenii) est employée surtout pour
constituer des haies. En raison de l'abondance de figues de Bar-
barie, de leur bas prix et de leur richesse en sucre, il est indi-
qué de chercher à les faire fermenter pour en extraire de l'alcool,
aussi n'est-il pas surprenant que depuis plus d'un demi-siècle de
nombreux essais aient été entrepris en Italie. S'ils n'ont pas
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c'est qu'ils avaient été mal conduits, sans doute trop empirique-
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