Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
88 VARIÉTÉS
nes régions de Madagascar, le dépérissement des caféiers Robusta et Koiiillou, au bout de quelques années, dépérissement qui parait être dû à l'action des vents, a préconisé la plantation par « groupe » comme cela se fait au Brésil. En effet, dans ce pays, où tout ce qui concerne le caféier a été observé pendant une longue suite d'années, on sème parfois en place plusieurs graines, et lorsque les plants sont bien caractérisés, on en laisse deux, trois et même quatre, choisis parmi les plus vigoureux.
D'autres fois, on met en place des « groupes » de trois caféiers, élevés dans de petits paniers en liane (1), de forme cylindrique, et ne se trouvant, par conséquent, qu'à quelques centimètres les uns des autres.
Cette constitution de plantations de caféiers, par groupes, distants entre eux de 3 m. 30 à 3 m. 40, en tous sens et en quin- conces, nous parait préférable à la pratique de Java, qui con- siste à ne planter qu'un seul caféier sur un même emplace- ment, mais à laisser, sur chaque arbuste, le C. robusta entre autres, se développer deux, trois ou quatre gourmands, pour obtenir un maximum de rendement.
Malgré les gourmands conservés il n'y a en effet, dans ce cas, qu'une seule plante, qui peut être ébranlée beaucoup plus facilement par l'action du vent, et si, d'autre part, pour une cause quelconque, il lui arrive malheur, un vide se produit dans la plantation, ce qui n'est pas à craindre avec le groupe de trois ou quatre caféiers, qui possède, en outre, l'avantage de mieux résister au vent.
Au Brésil (2), les trous destinés à recevoir les caféiers sont ronds ou carrés, et ont 50 centimètres de profondeur sur 40 cen- timètres de diamètre. Avant la plantation on en garnit le fond avec un peu de fumier ou d'engrais quelconque, sur lequel on dépose une couche de terre d'égale épaisseur.
Sur ce remplissage, on place le panier en liane contenant
(l)Ces plants sont pris en pleine terre dans la pépinière, lorsqu'ils ont deux ou quatre feuilles, et plantés au nombre de trois, dans les paniers en liane, appelés « jacàs » au Brésil.
(2) Le café dans l'Etat de Saint-Paul (Brésil), par H. LALIÈRE.
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