Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS
LE « STEPHANODERES COFFEAE» A LIBREVILLE.- RAVAGES COMMIS SUR LES CAFÉIERS LIBÉRIA
Au mois de septembre dernier, le Jardin Colonial a reçu du lieutenant-gouverneur du Gabon un envoi de fruits du caféier de Libéria, attaqués par un coléoptère, ainsi que des échantillons du parasite.
Une note explicative, transmise en même temps àNogent, a signalé que la présence de ce parasite se révélait par l'exis- tence de petits trous, deux ou trois en général, placés vers le sommet des fruits, et que ceux-ci étaient attaqués, soit en voie de développement lorsqu'ils sont encore verts, soit lorsque la maturité s'annonce par la coloration rouge du péricarpe. On a constaté, d'autre part, que la pulpe était simplement tra- versée par l'insecte mais que les graines étaient entièrement dévorées par les larves. Extérieurement, et à une certaine distance, les cerises de Libéria, vertes ou mûres, paraissent donc en bon état mais ne contiennent plus en réalité que des excré- ments. Enfin 5 0/0 au plus des fruits paraissent indemnes, les ravages constatés à Libreville sur des caféiers libéria, vigou- reux et hauts de trois à quatre mètres, mais laissés sans soins depuis longtemps, paraissent susceptibles de causer un réel préjudice dans les plantations de café.
Nous avons pu déterminer ce ravageur qui appartient à la famille des Bostrychidae (ou Ipidae) et n'est autre que le Stephanoderes coffeae Hagedorn. Il ne sera pas sans intérêt de résumer ici ce qui a été publié sur cet ennemi du caféier dans diverses publications étrangères (1).
(1) Dès 1900, le Jardin colonial avait reçu, par l'intermédiaire de M. G.
CHALOT, des graines de café du Kouillou (Coffeacanephora Pierre), du Congo, attaquées par un Stephanoderes. ED. FLEUTIAUX a publié les résultats de l'étude qu'il fit de ces matériaux, dans la Nature (juin 1900, p. 4) et « Bul-
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