Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1914-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1914 01 janvier 1914
Description : 1914/01/01 (A1,N7,T2)-1914/01/31. 1914/01/01 (A1,N7,T2)-1914/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63889385
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
14 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Quant aux trous plus éloignés, qui décèlent l'origine des galeries, ils ont
été simplement bouchés avec de la terre, comme cela doit avoir lieu du
reste pour toutes les ouvertures, qu'on y verse ou non le liquide. La Com-
mission pense que la vapeur pesante du sulfure, descendant presque aussitôt
dans ces galeries situées à un niveau bien inférieur, il devient tout à fait
inutile d'y introduire cette substance.
Les expériences auxquelles a donné lieu la première fourmilière ont duré
à peu près une heure et demie et ont été faites avec le concours de trois
hommes de peine. La seconde fourmilière, située dans une vanillerie créée
depuis quelque temps, était beaucoup moins importante ; elle n'a nécessité
qu'une demi-heure de travail et 20 kilogrammes de sulfure employés dans
les mêmes conditions.
Dix jours après, la Commission a procédé aux fouilles de l'un des deux
terrains; elle a reconnu que toute la fourmilière, œufs et insectes, avait été
atteinte par les vapeurs toxiques et était complètement détruite. Mais elle
n'a pas constaté, comme elle le craignait, que les arbres eussent souffert de
l'emploi du sulfure. Les plants de vanille notamment étaient intacts. En un
mot, le succès a été des plus satisfaisants.
Déjà des expériences analogues avaient réussi au jardin du Gouvernement,
dans les bâtiments du Trésor, sur la place de la gendarmerie. Elles ont eu
lieu avec le même succès au Maroni et chez les propriétaires dont nous
citons les noms : MM. Houry, Rifer et Hérard (François). La Commission se
propose en outre de détruire l'immense fourmilière qui a envahi le fort
Cépérou ainsi que celles de la maison des sœurs et des salles de l'Hospice du
Camp Saint-Denis.
Dans ses expériences, pour rendre plus sensibles les effets du sulfure de
carbone, la Commission a exagéré un peu les doses du poison. Il est certain
qu'une quantité moindre aurait suffi pour amener les mêmes résultats et
que cette quantité doit être proportionnée à l'importance de la fourmilière.
Elle croit aussi que si les plantes souffrent de la présence du sulfure, c'est
lorsque la fourmilière est établie dans un terrain à base d'argile, où les
fourmis et les racines ne peuvent pénétrer. Alors ces racines se trouvent au
même niveau que le nid des fourmis et nécessairement les plantes comme
les insectes ressentent les funestes effets du liquide.
En résumé, tout est à l'avantage du système de M. Hérard, et la colonie
doit aux savantes et infatigables recherches de ce fonctionnaire, une décou-
verte des plus utiles pour l'agriculture. On ne saurait donc proclamer trop
haut le service qu'il a rendu à cette occasion, et la reconnaissance qui lui est
due de la part de l'Administration et des habitants.
D'un autre côté, M. le Commandant Supérieur du Maroni informe le
Gouverneur que les essais tentés à Saint Laurent ont été des plus concluants,
et que partout où on voudra détruire les fourmis, on le pourra aisément par
le sulfure de carbone, M. Melinon ajoute que M. Hérard a rendu un véritable
service à l'agriculture et au pays tout entier, par sa méthode pratique de
destruction de l'ennemi le plus dangereux de la plus grande partie des
cultures.
Dans le procédé de M. Hérard on se contente de verser le
sulfure dans le nid. Le produit agit : 1° par le froid intense
Quant aux trous plus éloignés, qui décèlent l'origine des galeries, ils ont
été simplement bouchés avec de la terre, comme cela doit avoir lieu du
reste pour toutes les ouvertures, qu'on y verse ou non le liquide. La Com-
mission pense que la vapeur pesante du sulfure, descendant presque aussitôt
dans ces galeries situées à un niveau bien inférieur, il devient tout à fait
inutile d'y introduire cette substance.
Les expériences auxquelles a donné lieu la première fourmilière ont duré
à peu près une heure et demie et ont été faites avec le concours de trois
hommes de peine. La seconde fourmilière, située dans une vanillerie créée
depuis quelque temps, était beaucoup moins importante ; elle n'a nécessité
qu'une demi-heure de travail et 20 kilogrammes de sulfure employés dans
les mêmes conditions.
Dix jours après, la Commission a procédé aux fouilles de l'un des deux
terrains; elle a reconnu que toute la fourmilière, œufs et insectes, avait été
atteinte par les vapeurs toxiques et était complètement détruite. Mais elle
n'a pas constaté, comme elle le craignait, que les arbres eussent souffert de
l'emploi du sulfure. Les plants de vanille notamment étaient intacts. En un
mot, le succès a été des plus satisfaisants.
Déjà des expériences analogues avaient réussi au jardin du Gouvernement,
dans les bâtiments du Trésor, sur la place de la gendarmerie. Elles ont eu
lieu avec le même succès au Maroni et chez les propriétaires dont nous
citons les noms : MM. Houry, Rifer et Hérard (François). La Commission se
propose en outre de détruire l'immense fourmilière qui a envahi le fort
Cépérou ainsi que celles de la maison des sœurs et des salles de l'Hospice du
Camp Saint-Denis.
Dans ses expériences, pour rendre plus sensibles les effets du sulfure de
carbone, la Commission a exagéré un peu les doses du poison. Il est certain
qu'une quantité moindre aurait suffi pour amener les mêmes résultats et
que cette quantité doit être proportionnée à l'importance de la fourmilière.
Elle croit aussi que si les plantes souffrent de la présence du sulfure, c'est
lorsque la fourmilière est établie dans un terrain à base d'argile, où les
fourmis et les racines ne peuvent pénétrer. Alors ces racines se trouvent au
même niveau que le nid des fourmis et nécessairement les plantes comme
les insectes ressentent les funestes effets du liquide.
En résumé, tout est à l'avantage du système de M. Hérard, et la colonie
doit aux savantes et infatigables recherches de ce fonctionnaire, une décou-
verte des plus utiles pour l'agriculture. On ne saurait donc proclamer trop
haut le service qu'il a rendu à cette occasion, et la reconnaissance qui lui est
due de la part de l'Administration et des habitants.
D'un autre côté, M. le Commandant Supérieur du Maroni informe le
Gouverneur que les essais tentés à Saint Laurent ont été des plus concluants,
et que partout où on voudra détruire les fourmis, on le pourra aisément par
le sulfure de carbone, M. Melinon ajoute que M. Hérard a rendu un véritable
service à l'agriculture et au pays tout entier, par sa méthode pratique de
destruction de l'ennemi le plus dangereux de la plus grande partie des
cultures.
Dans le procédé de M. Hérard on se contente de verser le
sulfure dans le nid. Le produit agit : 1° par le froid intense
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