Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1914-01-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 janvier 1914 01 janvier 1914
Description : 1914/01/01 (A14,N130)-1914/01/31. 1914/01/01 (A14,N130)-1914/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388932p
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
LA VALEUR ÉCONOMIQUE DES OISEAUX 45
lées du Rhin, du Rhône et du Danube, cols peu élevés, îles. Les
dangers auxquels ils sont alors exposés sont nombreux, mais c'est
l'homme des pays méridionaux qui est leur plus terrible ennemi ;
car toutes les prises lui sont bonnes, et sur le marché on trouve
des monceaux de Linottes, de Chardonnerets, de Moineaux, de
Bruants, de Becs-fins divers, de Rossignols, de Fauvettes et 50
autres espèces de petits Passereaux, sans excepter les Hirondelles.
L'homme poursuit ainsi, depuis des siècles, sans trêve ni merci,
tous les Oiseaux, aussi bien ceux qui sont classés comme gibier,
que ceux qui se nourrissent de Rongeurs, de Vers et d'Insectes des-
tructeurs et qui lui rendent des services signalés.
Pour ne parler que de la France, les Coqs de bruyère, qu'on ne
trouve plus qu'en quelques points du Jura et des Vosges, les grandes
Outardes, sont devenus des raretés ornithologiques, les Cigognes ne
nichent plus chez nous. Il est prouvé que le Pigeon Biset, le Ramier
ou Palombe, le Colombin, les Cailles, les Perdrix et les divers Hérons
et Canards sont plus rares que jadis ; les Alouettes, les Ortolans
diminuent, ainsi que la plupart des Passereaux : Bruants des neiges,
Pinsons d'Ardennes, Hirondelles, etc. Et l'on se demande déjà si
la disparition des Grives et des Merles précédera ou suivra celle des
Roitelets et des Fauvettes.
A cette liste trop longue, viennent s'ajouter ceux qui sont con-
damnés et mis à mort comme animaux nuisibles, ainsi que tous les
Rapaces nocturnes qui sont toujours considérés dans les campagnes
comme animaux nuisibles et de mauvais augure et qui, comme tels,
sont sacrifiés par la vindicte publique. Les paysans, qui devraient
les protéger pour les services qu'ils leur rendent, se font un plaisir,
par ignorance, de les clouer en croix sur les portes de leurs granges.
La loi, dite Scalp Act, votée en 1885 en Pensylvanie, soi-disant
en faveur de l'agriculture, montre combien peut coûter à tout un
pays l'ignorance du rôle économique des Oiseaux. Cette loi accordait
une prime de 50 cents (2 fr. 50) pour chaque Rapace diurne, Chouette,
Hibou, Belette et Vison, tué dans les limites de l'Etat et, en plus,
une gratification de 20 cents à chaque notaire ou fonctionnaire de
la justice ayant établi le certificat. En application de cette loi, pen-
dant un an et demi, on dut payer 90.000 dollars, soit environ
lées du Rhin, du Rhône et du Danube, cols peu élevés, îles. Les
dangers auxquels ils sont alors exposés sont nombreux, mais c'est
l'homme des pays méridionaux qui est leur plus terrible ennemi ;
car toutes les prises lui sont bonnes, et sur le marché on trouve
des monceaux de Linottes, de Chardonnerets, de Moineaux, de
Bruants, de Becs-fins divers, de Rossignols, de Fauvettes et 50
autres espèces de petits Passereaux, sans excepter les Hirondelles.
L'homme poursuit ainsi, depuis des siècles, sans trêve ni merci,
tous les Oiseaux, aussi bien ceux qui sont classés comme gibier,
que ceux qui se nourrissent de Rongeurs, de Vers et d'Insectes des-
tructeurs et qui lui rendent des services signalés.
Pour ne parler que de la France, les Coqs de bruyère, qu'on ne
trouve plus qu'en quelques points du Jura et des Vosges, les grandes
Outardes, sont devenus des raretés ornithologiques, les Cigognes ne
nichent plus chez nous. Il est prouvé que le Pigeon Biset, le Ramier
ou Palombe, le Colombin, les Cailles, les Perdrix et les divers Hérons
et Canards sont plus rares que jadis ; les Alouettes, les Ortolans
diminuent, ainsi que la plupart des Passereaux : Bruants des neiges,
Pinsons d'Ardennes, Hirondelles, etc. Et l'on se demande déjà si
la disparition des Grives et des Merles précédera ou suivra celle des
Roitelets et des Fauvettes.
A cette liste trop longue, viennent s'ajouter ceux qui sont con-
damnés et mis à mort comme animaux nuisibles, ainsi que tous les
Rapaces nocturnes qui sont toujours considérés dans les campagnes
comme animaux nuisibles et de mauvais augure et qui, comme tels,
sont sacrifiés par la vindicte publique. Les paysans, qui devraient
les protéger pour les services qu'ils leur rendent, se font un plaisir,
par ignorance, de les clouer en croix sur les portes de leurs granges.
La loi, dite Scalp Act, votée en 1885 en Pensylvanie, soi-disant
en faveur de l'agriculture, montre combien peut coûter à tout un
pays l'ignorance du rôle économique des Oiseaux. Cette loi accordait
une prime de 50 cents (2 fr. 50) pour chaque Rapace diurne, Chouette,
Hibou, Belette et Vison, tué dans les limites de l'Etat et, en plus,
une gratification de 20 cents à chaque notaire ou fonctionnaire de
la justice ayant établi le certificat. En application de cette loi, pen-
dant un an et demi, on dut payer 90.000 dollars, soit environ
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