Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1913-09-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 septembre 1913 01 septembre 1913
Description : 1913/09/01 (A13,N126)-1913/09/30. 1913/09/01 (A13,N126)-1913/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388927c
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
148 L'INDUSTRIE DU SUCRE
d'œuvre constitue le grand souci de nos planteurs, et chaque année
des sommes relativement énormes sont dépensées, — pour leur
compte, — par le Gouvernement Territorial, pour importer des tra-
vailleurs étrangers, choisis dans les catégories permises par les rè-
glements américains sur l'immigration. Les sommes consacrées à
cet usage proviennent d'un impôt spécial sur les gros revenus per-
sonnels qui résultent de cette industrie même. Les derniers recru-
tements ont compris des Russes, — dont les résultats ont été peu
satisfaisants, — et quelques milliers de Portugais et d'Espagnols,
qui fournissent au contraire des travailleurs très appréciés. Pourtant,
au point de vue de3 planteurs, les ouvriers européens, — si satisfai-
sants qu'ils soient — ne pourront jamais remplacer avantageuse-
ment les asiatiques, pour cette raison surtout qu'ils sont moins sta-
bles. Les Chinois et les Japonais n'avaient pas d'autre souci que de
rester au travail le plus longtemps possible, afin d'accumuler des
économies leur permettant éventuellement de retourner avec hon-
neur dans leur patrie. Les immigrants blancs au contraire, qui se
fatiguent facilement des travaux des champs, même sous le climat
bénin d'Hawaï et qui sont protégés par la bizarre loi américaine, —
qui prohibe les engagements préalables ou « contrats » de travail,
sous le prétexte qu'ils constituent un genre d'esclavage,- ne cherchent
en général qu'a gagner rapidement le nécessaire pour payer leur
passage en Californie, où les attirent les mirages du « pays de l'or »
et de salaires en apparence plus élevés, mais moins stables et où
la plupart ne trouvent en fin de compte que la misère. D'un autre côté,
leur départ des plantations pour lesquelles ils ont été engagés, oblige
l'administration à des efforts constants de remplacement, très coûteux,
les frais de transport et de séjour s'élevant ordinairement entre 80 et
120 dollars par homme, et souvent beaucoup plus encore, quand les
immigrants sont accompagnés de familles non productrices de tra-
vail, mais dont le passage et l'entretien doivent tout de même être
payés.
Le seul moyen pratique d'arriver à faire produire à l'archipel tout
le sucre que ses terres sont capables de fournir, serait d'obtenir l'au-
torisation de reprendre une introduction de coolies chinois, gens
inoffensifs et bons travailleurs, avec la condition expresse de leur
d'œuvre constitue le grand souci de nos planteurs, et chaque année
des sommes relativement énormes sont dépensées, — pour leur
compte, — par le Gouvernement Territorial, pour importer des tra-
vailleurs étrangers, choisis dans les catégories permises par les rè-
glements américains sur l'immigration. Les sommes consacrées à
cet usage proviennent d'un impôt spécial sur les gros revenus per-
sonnels qui résultent de cette industrie même. Les derniers recru-
tements ont compris des Russes, — dont les résultats ont été peu
satisfaisants, — et quelques milliers de Portugais et d'Espagnols,
qui fournissent au contraire des travailleurs très appréciés. Pourtant,
au point de vue de3 planteurs, les ouvriers européens, — si satisfai-
sants qu'ils soient — ne pourront jamais remplacer avantageuse-
ment les asiatiques, pour cette raison surtout qu'ils sont moins sta-
bles. Les Chinois et les Japonais n'avaient pas d'autre souci que de
rester au travail le plus longtemps possible, afin d'accumuler des
économies leur permettant éventuellement de retourner avec hon-
neur dans leur patrie. Les immigrants blancs au contraire, qui se
fatiguent facilement des travaux des champs, même sous le climat
bénin d'Hawaï et qui sont protégés par la bizarre loi américaine, —
qui prohibe les engagements préalables ou « contrats » de travail,
sous le prétexte qu'ils constituent un genre d'esclavage,- ne cherchent
en général qu'a gagner rapidement le nécessaire pour payer leur
passage en Californie, où les attirent les mirages du « pays de l'or »
et de salaires en apparence plus élevés, mais moins stables et où
la plupart ne trouvent en fin de compte que la misère. D'un autre côté,
leur départ des plantations pour lesquelles ils ont été engagés, oblige
l'administration à des efforts constants de remplacement, très coûteux,
les frais de transport et de séjour s'élevant ordinairement entre 80 et
120 dollars par homme, et souvent beaucoup plus encore, quand les
immigrants sont accompagnés de familles non productrices de tra-
vail, mais dont le passage et l'entretien doivent tout de même être
payés.
Le seul moyen pratique d'arriver à faire produire à l'archipel tout
le sucre que ses terres sont capables de fournir, serait d'obtenir l'au-
torisation de reprendre une introduction de coolies chinois, gens
inoffensifs et bons travailleurs, avec la condition expresse de leur
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