Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1931-11-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 novembre 1931 01 novembre 1931
Description : 1931/11/01 (A2,N17)-1931/11/30. 1931/11/01 (A2,N17)-1931/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388918d
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
CULTURES INDIGÈNES EN AFRIQUE ÉQU ATORIALE 851
aussi chez les populations des deux rives du Niari. Les champs
sont d'une grande étendue et judicieusement placés. Pas une mau-
vaise herbe n'y est tolérée. Sur les flancs des coteaux, les terres
sont soutenues, l'écoulement des eaux est préparé. Deux espèces de
manioc sont cultivées dans ces plantations : le manioc doux (mani-
hot dulcis) qui est mangé cru et est assez peu productif, et le ma-
nioc amer ordinaire (manihot utilissima), qui doit rouir dans l'eau
pour être comestible, à cause de la quantité grande d'acide prus-
sique qu'il contient. Les racines du manioc rouissent ainsi dans
l'eau pendant trois jours. La pulpe soigneusement lavée et débar-
rassée de la pellicule superficielle est alors comestible.
Dans toute la région de l'Afrique Equatoriale Française située
au Sud de la grande forêt, le voisinage de l'Equateur donne pen-
dant une grande partie de l'année une humidité qui rendrait diffi-
cile la conservation de la farine de manioc à l'état sec. De plus, les
marchés dont il a été question pour le commerce régional et pour le
ravitaillement de Brazzaville et des autres centres où les Euro-
péens emploient en grand nombre des travailleurs, exigent la four-
niture régulière de nourriture à grande distance et, par conséquent,
avec le maximum de durée. La pâte filandreuse obtenue par le rouis-
sage est écrasée dans des mortiers et cuite à l'étuvée avec des herbes
aromatiques. Elle donne des pains de manioc oblongs nommés
« chikouangues ». Le poids et les dimensions en sont variables, mais
ne dépassent guère 1 kilogramme. Enveloppés hermétiquement dans
des feuilles de bananier qui gardent leur humidité, ils peuvent être
conservés de quatre à huit jours ; après quoi, ils moisissent rapide-
ment.
Dans les régions à bandes forestières de l'Alima, de la Likouala
Mossaka et de ses affluents, le manioc ne forme déjà plus la base
de la nourriture et n'est plus cultivé avec autant de soins. On
donne au manioc préparé la forme de bâtons, comme nous le verrons
dans la forêt. Les habitants de Kouillou n'ont presque pas de plan-
tations, ils vivent de gibier et de noix de palme qu'ils ramassent
au pied des palmiers sans se donner la peine d'aller les chercher
sur les arbres. Le manioc, roulé dans une feuille de bananier, est
rôti à même le feu et mangé tel quel. Ils n'ont pas d'ustensiles pour
aussi chez les populations des deux rives du Niari. Les champs
sont d'une grande étendue et judicieusement placés. Pas une mau-
vaise herbe n'y est tolérée. Sur les flancs des coteaux, les terres
sont soutenues, l'écoulement des eaux est préparé. Deux espèces de
manioc sont cultivées dans ces plantations : le manioc doux (mani-
hot dulcis) qui est mangé cru et est assez peu productif, et le ma-
nioc amer ordinaire (manihot utilissima), qui doit rouir dans l'eau
pour être comestible, à cause de la quantité grande d'acide prus-
sique qu'il contient. Les racines du manioc rouissent ainsi dans
l'eau pendant trois jours. La pulpe soigneusement lavée et débar-
rassée de la pellicule superficielle est alors comestible.
Dans toute la région de l'Afrique Equatoriale Française située
au Sud de la grande forêt, le voisinage de l'Equateur donne pen-
dant une grande partie de l'année une humidité qui rendrait diffi-
cile la conservation de la farine de manioc à l'état sec. De plus, les
marchés dont il a été question pour le commerce régional et pour le
ravitaillement de Brazzaville et des autres centres où les Euro-
péens emploient en grand nombre des travailleurs, exigent la four-
niture régulière de nourriture à grande distance et, par conséquent,
avec le maximum de durée. La pâte filandreuse obtenue par le rouis-
sage est écrasée dans des mortiers et cuite à l'étuvée avec des herbes
aromatiques. Elle donne des pains de manioc oblongs nommés
« chikouangues ». Le poids et les dimensions en sont variables, mais
ne dépassent guère 1 kilogramme. Enveloppés hermétiquement dans
des feuilles de bananier qui gardent leur humidité, ils peuvent être
conservés de quatre à huit jours ; après quoi, ils moisissent rapide-
ment.
Dans les régions à bandes forestières de l'Alima, de la Likouala
Mossaka et de ses affluents, le manioc ne forme déjà plus la base
de la nourriture et n'est plus cultivé avec autant de soins. On
donne au manioc préparé la forme de bâtons, comme nous le verrons
dans la forêt. Les habitants de Kouillou n'ont presque pas de plan-
tations, ils vivent de gibier et de noix de palme qu'ils ramassent
au pied des palmiers sans se donner la peine d'aller les chercher
sur les arbres. Le manioc, roulé dans une feuille de bananier, est
rôti à même le feu et mangé tel quel. Ils n'ont pas d'ustensiles pour
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