des extensions, abandon de nombre de petites plantations et une sérieuse inquiétude s'empara des planteurs.
Heureusement, en 1923, le marché mondial du caoutchouc rede- vint plus favorable et la progression de l'hévéiculture reprit peu à peu. En 1925, les cours du caoutchouc s'élevèrent de nouveau si haut qu'ils contribuèrent, beaucoup plus qu'une propagande habile, à attirer puissamment vers la nouvelle culture colons et capitaux.
Il y eut alors une deuxième poussée et toutes les terres propices à l'hévéa furent ardemment recherchées et activement mises en valeur. De 26000 hectares en 1922, on passa à 42000 en 1925, et à 65000 en 1927.
Cette dernière année marqua un arrêt de ce prestigieux déve- loppement, par suite de la suspension brusque de l'octroi des con- cessions. Quoiqu'il ait repris en 1928, la baisse nouvelle des cours de la gomme, provoquée par la suppression du fameux plan Steven- son, baisse ensuite aggravée par les manœuvres des gros acheteurs Américains est venue le paralyser depuis près d'une année. Et, actuellement, la situation est difficile. Les prix de vente ne sont pas suffisants pour la plupart des plantations qui ont dû prendre des mesures de sauvegarde pour pouvoir résister. Cette crise a été, et est surtout alarmante, pour les nouvelles plantations non encore productives, dont la plupart n'ayant plus, ou ne trouvant plus de réserves financières étaient menacées d'abandon de ruine, si le Gou- vernement n'avait répondu récemment à l'appel de détresse des hévéiculteurs, en leur accordant, sous les conditions voulues, des secours financiers nécessaires à l'entretien (février-avril 1930) de leurs jeunes arbres.
Régions de cultures. C'est dans le Nord et le Nord-Est de la Cochinchine que se localisent les plantations, dans les provinces de Baria, Biênhoa, Giadinh, Tâyninh et Thudâumôt. Tandis que celles du Centre, de l'Ouest et du Sud, constituées par l'immense delta du Mékong et le petit des Vaïco, sont le domaine du riz, les vertes frondaisons régulières des hévéa ont peu à peu recouvert les parties élevées et vallonnées, et primitivement boisées des susdites provinces.
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