1234 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES W
d'Extrême-Orient et dont les agents vont en Chine et au Japon
sans s'arrêter jamais en Indochine.
Combien pourtant la civilisation annamite est riche dans le
domaine de l'art. Les bronzes du Tonkin, les ors repoussés,
les laques, les broderies de notre Empire jaune ne le cèdent en
rien à ce qu'on peut trouver ailleurs. Eh bien, on les cherche-
rait vainement dans les rayons Chine-Japon de ces maisons et
des grands magasins. Pourquoi? tout simplement parce que
l'Indochine reste ignorée de la masse des Français qui achètent
ailleurs ce que fabriquent si bien les artistes, les artisans et les
commerçants indigènes de notre Indochine.
La venue de l'empereur d'Annam ne changera rien à cet
état d'esprit, pas plus que jadis la visite du roi de Cambodge et
de ses danseuses.
Tant que l'Université, le cinéma et la presse n'attaqueront
pas simultanément la cuirasse d'ignorance et d'indifférence de
nos compatriotes, ils porteront leur argent à l'étranger de
préférence à nos colonies.
M. R. S.
(L' Économiste colonial.)
Le poisson qui pêche.
Il existe un singulier poisson nommé remora qui offre Cette
particularité de posséder au sommet de la tête une sorte
de puissante ventouse. Veut-il parcourir une longue distance
sans se fatiguer, le remora colle sa ventouse au ventre d'un
poisson ou à la carène d'un bateau qui passe et se laisse renor-
quer sans fatigue. Les indigènes de certaines îles du Pacifié
utilisent ainsi cette extraordinaire aptitude du paresse0*
poisson. Ils le captent en bas âge, lui passent un anneau à la
queue et lorsqu'il est devenu assez fort, le lâchent au bout t
ligne. Perçoivent-ils une secousse? C'est que le remora s'ee
collé au ventre d'un autre poisson. Ils tirent et ramènent la prol
souvent très grosse. (La Presse coloniale.)
Une ferme de crocodiles.
C'est à Loe-Angelos que se trouve cette curieuse fet
Alligator-Farm, à en croire l'auteur d'un livre pittoresque,
A travers la Californie, M. J. GONTARD,
d'Extrême-Orient et dont les agents vont en Chine et au Japon
sans s'arrêter jamais en Indochine.
Combien pourtant la civilisation annamite est riche dans le
domaine de l'art. Les bronzes du Tonkin, les ors repoussés,
les laques, les broderies de notre Empire jaune ne le cèdent en
rien à ce qu'on peut trouver ailleurs. Eh bien, on les cherche-
rait vainement dans les rayons Chine-Japon de ces maisons et
des grands magasins. Pourquoi? tout simplement parce que
l'Indochine reste ignorée de la masse des Français qui achètent
ailleurs ce que fabriquent si bien les artistes, les artisans et les
commerçants indigènes de notre Indochine.
La venue de l'empereur d'Annam ne changera rien à cet
état d'esprit, pas plus que jadis la visite du roi de Cambodge et
de ses danseuses.
Tant que l'Université, le cinéma et la presse n'attaqueront
pas simultanément la cuirasse d'ignorance et d'indifférence de
nos compatriotes, ils porteront leur argent à l'étranger de
préférence à nos colonies.
M. R. S.
(L' Économiste colonial.)
Le poisson qui pêche.
Il existe un singulier poisson nommé remora qui offre Cette
particularité de posséder au sommet de la tête une sorte
de puissante ventouse. Veut-il parcourir une longue distance
sans se fatiguer, le remora colle sa ventouse au ventre d'un
poisson ou à la carène d'un bateau qui passe et se laisse renor-
quer sans fatigue. Les indigènes de certaines îles du Pacifié
utilisent ainsi cette extraordinaire aptitude du paresse0*
poisson. Ils le captent en bas âge, lui passent un anneau à la
queue et lorsqu'il est devenu assez fort, le lâchent au bout t
ligne. Perçoivent-ils une secousse? C'est que le remora s'ee
collé au ventre d'un autre poisson. Ils tirent et ramènent la prol
souvent très grosse. (La Presse coloniale.)
Une ferme de crocodiles.
C'est à Loe-Angelos que se trouve cette curieuse fet
Alligator-Farm, à en croire l'auteur d'un livre pittoresque,
A travers la Californie, M. J. GONTARD,
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