986 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
dant, affirme l'Académie d'agriculture, il est bien évident que la
culture des arbres fruitiers ne pourra se développer dans l'Afrique
du Nord que le jour où les plantations pourront être facilement
protégées contre l'invasion des parasites ; il est bien évident que
l'élevage des animaux de race pure (Normands, Limousins,
Nivernais), les seuls recherchés par le consommateur, ne pourra
être. entrepris dans nos colonies que le jour où l'emploi systé-
matique des bains parasiticides leur permettra de résister aux
diverses piroplasmoses. »
Dans ces conditions, en se plaçant uniquement au point de
vue de l'intérêt économique nous avons intérêt à vulgariser
l'emploi des produits arsenicaux dans nos colonies au lieu de
l'interdire.
Il paraît d'ailleurs qu'en Amérique et dans les Dominions
britanniques, le nombre des maris supprimés par l'arsenic est-
négligeable, surtout si on le compare au chiffre élevé des
victimes du revolver.
(Courrier colonial.)
Une nouvelle industrie à créer en France.
Tout le monde sait que de multiples objets de maroquinerie,
sacs de voyage, articles de toilette et de fumeurs, etc., sont faits
en peau de crocodile. Par sa résistance, sa tonalité, la bizarrerie
et la régularité de ses dessins, la peau de caïman est fort recher-
chée par toute la maroquinerie de luxe. Or, où nos commerçants
et nos industriels vont-ils chercher ces peaux ? En Allemagne et
en Amérique, alors que nous en avons dans nos colonies de quoi
satisfaire amplement à tous les besoins de la consommation.
*
* *
Il existe, en effet, un peu dans toutes nos colonies, mais prin-
cipalement à Madagascar, des multitudes de ces sauriens.
A Madagascar notamment, il n'est pas exagéré d'affirmer que
les caïmans existent par millions. Ces chiffres évidemment ne ,
sont pas facilement contrôlables, mais on peut les tenir pour
exacts, en raison des nombreux rapports qui ont été fournis sur j
ce point par notre administration et par tous ceux qui revienneJ1 t
du pays malgache. Si, à l'est de l'île, les cours d'eau par suite de
leur encaissement sont moins peuplés de ces sauriens, il n'en
À
à
dant, affirme l'Académie d'agriculture, il est bien évident que la
culture des arbres fruitiers ne pourra se développer dans l'Afrique
du Nord que le jour où les plantations pourront être facilement
protégées contre l'invasion des parasites ; il est bien évident que
l'élevage des animaux de race pure (Normands, Limousins,
Nivernais), les seuls recherchés par le consommateur, ne pourra
être. entrepris dans nos colonies que le jour où l'emploi systé-
matique des bains parasiticides leur permettra de résister aux
diverses piroplasmoses. »
Dans ces conditions, en se plaçant uniquement au point de
vue de l'intérêt économique nous avons intérêt à vulgariser
l'emploi des produits arsenicaux dans nos colonies au lieu de
l'interdire.
Il paraît d'ailleurs qu'en Amérique et dans les Dominions
britanniques, le nombre des maris supprimés par l'arsenic est-
négligeable, surtout si on le compare au chiffre élevé des
victimes du revolver.
(Courrier colonial.)
Une nouvelle industrie à créer en France.
Tout le monde sait que de multiples objets de maroquinerie,
sacs de voyage, articles de toilette et de fumeurs, etc., sont faits
en peau de crocodile. Par sa résistance, sa tonalité, la bizarrerie
et la régularité de ses dessins, la peau de caïman est fort recher-
chée par toute la maroquinerie de luxe. Or, où nos commerçants
et nos industriels vont-ils chercher ces peaux ? En Allemagne et
en Amérique, alors que nous en avons dans nos colonies de quoi
satisfaire amplement à tous les besoins de la consommation.
*
* *
Il existe, en effet, un peu dans toutes nos colonies, mais prin-
cipalement à Madagascar, des multitudes de ces sauriens.
A Madagascar notamment, il n'est pas exagéré d'affirmer que
les caïmans existent par millions. Ces chiffres évidemment ne ,
sont pas facilement contrôlables, mais on peut les tenir pour
exacts, en raison des nombreux rapports qui ont été fournis sur j
ce point par notre administration et par tous ceux qui revienneJ1 t
du pays malgache. Si, à l'est de l'île, les cours d'eau par suite de
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