816 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
tituer à Hilo (Hawaï) une indusirie nouvelle qui paraît pleine
d'avenir.
L'idée d'extraire la fécule des fougères arborescentes d'Hawaï
fut tout d'abord mise en pratique à Hilo, pendant la guerre, par
un Japonais qui avait été conduit à utiliser ces arbres pour la
nourriture de ses porcs. Avec un broyeur tout primitif, il réussit
à obtenir assez de fécule d'excellente qualité pour en démontrer
la valeur; mais entravé par le manque de capital, il ne put arriver
à réaliser une exploitation sérieuse et lucrative.
Heureusement cet essai ayant suffisamment prouvé les possibi-
lités et les avantages de cette exploitation, l'idée en fut reprise,
il y a environ quatre ans par des Américains sous la raison
sociale de Doty and Co, avec des capitaux locaux suffisants pour
l'acquisition d'un moulin bro) eur perfectionné ainsi que des autres
accessoires nécessaires pour réaliser la complète extraction écono-
mique de la fécule des fougères Cihotium. En outre cette compa-
gnie s'est assuré les droits d'exploitation des nombreuses forêts de
la grande île d'Hawaï, et en vue de sauvegarder l'avenir, cette
exploitation est conduite avec les précautions nécessaires pour
parer à l'épuisement possible des fougères et à la destruction des
forêts. A cet effet, profitant de la faculté de reproduction par
bouture de ces végétaux, on replante immédiatement les cou-
ronnes des arbres abattus, ainsi que les bourgeons latéraux du
tronc, qui ne tardent pas à émettre des racines et des tiges
formant le point de départ d'arbres nouveaux; il paraîtrait toute-
fois que la croissance de ces boutures a l'inconvénient d'être
beaucoup plus lente que celle des arbres naturellement propagés
par semences.
Le procédé d'extraction de la fécule n'est ni difficile ni
coûteux, si ce n'est en ce qui concerne la main-d'œuvre néces-
saire pour l'abattage des arbres, qui sont tout d'abord coupés au
ras du sol et débarrassés de leur couronnes à laquelle on laisse
un tronçon de tronc de 50 à 60 centimètres, cette partie ne conte-
nant que rort peu de fécule et servant de tige pour la planta-
tion de la couronne. Le restant du tronc est alors dépouillé de
son écorce extérieure rugueuse ainsi que de la seconde écorce
dure intérieure, le tout d'une épaisseur d'environ 8 à 10 centi -
mètres, ce qui laisse à nu un cylindre de moelle d'un diamètre
variant, selon la nature de l'arbre, en moyenne de 10 à
15 centimètres. Ce cylindre long généralement de deux à trois
mètres pèse alors entre 22 et 27 kilogrammes et produira en
tituer à Hilo (Hawaï) une indusirie nouvelle qui paraît pleine
d'avenir.
L'idée d'extraire la fécule des fougères arborescentes d'Hawaï
fut tout d'abord mise en pratique à Hilo, pendant la guerre, par
un Japonais qui avait été conduit à utiliser ces arbres pour la
nourriture de ses porcs. Avec un broyeur tout primitif, il réussit
à obtenir assez de fécule d'excellente qualité pour en démontrer
la valeur; mais entravé par le manque de capital, il ne put arriver
à réaliser une exploitation sérieuse et lucrative.
Heureusement cet essai ayant suffisamment prouvé les possibi-
lités et les avantages de cette exploitation, l'idée en fut reprise,
il y a environ quatre ans par des Américains sous la raison
sociale de Doty and Co, avec des capitaux locaux suffisants pour
l'acquisition d'un moulin bro) eur perfectionné ainsi que des autres
accessoires nécessaires pour réaliser la complète extraction écono-
mique de la fécule des fougères Cihotium. En outre cette compa-
gnie s'est assuré les droits d'exploitation des nombreuses forêts de
la grande île d'Hawaï, et en vue de sauvegarder l'avenir, cette
exploitation est conduite avec les précautions nécessaires pour
parer à l'épuisement possible des fougères et à la destruction des
forêts. A cet effet, profitant de la faculté de reproduction par
bouture de ces végétaux, on replante immédiatement les cou-
ronnes des arbres abattus, ainsi que les bourgeons latéraux du
tronc, qui ne tardent pas à émettre des racines et des tiges
formant le point de départ d'arbres nouveaux; il paraîtrait toute-
fois que la croissance de ces boutures a l'inconvénient d'être
beaucoup plus lente que celle des arbres naturellement propagés
par semences.
Le procédé d'extraction de la fécule n'est ni difficile ni
coûteux, si ce n'est en ce qui concerne la main-d'œuvre néces-
saire pour l'abattage des arbres, qui sont tout d'abord coupés au
ras du sol et débarrassés de leur couronnes à laquelle on laisse
un tronçon de tronc de 50 à 60 centimètres, cette partie ne conte-
nant que rort peu de fécule et servant de tige pour la planta-
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dure intérieure, le tout d'une épaisseur d'environ 8 à 10 centi -
mètres, ce qui laisse à nu un cylindre de moelle d'un diamètre
variant, selon la nature de l'arbre, en moyenne de 10 à
15 centimètres. Ce cylindre long généralement de deux à trois
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