Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1931-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1931 01 mai 1931
Description : 1931/05/01 (A2,N11)-1931/05/31. 1931/05/01 (A2,N11)-1931/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388897p
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
LES MALADIES DU CACAOYER 333
combien cet. accident pathologique est grave, car il entraîne
communément la mort de l'arbre.
En fait, il ne s'agit pas d'un chancre, car l'écorce reste en appa-
rence intacte superficiellement ; elle n'est pas creusée, mais on observe
des taches corticales gris-brun qui trahissent le mal ; elles sont sur-
tout visibles après la pluie, parce que ces points se dessèchent plus
lentement que le reste. En coupant l'écorce à l'endroit taché, on
constate que le tissu est altéré : sa couleur est brujie. et il suinte un
liquide vineux à la surface. Ces particularités expliquent pourquoi
on a adopté le terme de canker et non le mot chancre pour cette
maladie. Parfois, au voisinage du point modifié, des fleurs peuvent
se développer, car on sait qu'elles sortent directement de l'écorce,
dans la vie normale, mais ici elles demeurent toujours stériles (1 r-
Il est important de combattre une pareille maladie et on a con-
seillé d'enlever toutes les parties nécrosées et de traiter les plaies
par le goudron ou le carbolineum à 10 p. 100. D'après M. Van
Hall (2) qui a eu à lutter contre le canker à Java, la méthode pré-
cédente a l'inconvénient d'entretenir l'humidité dans la plaie et de
favoriser l'extension du parasite. Ce savant estime qu'un bon éla-
gage, qui laisse l'air et la lumière pénétrer dans la plantation, peut
suffire à réduire l'extension du mal (3). La gravité de cette affection
est surtout manifeste quand la variété cultivée est le criollo qui est
particulièrement susceptible. Les chiffres suivants renseignent sur
les dangers que peut courir le planteur : d'après M. Van Hall, dans
une plantation de 18 500 arbres faite en 1901, on avait vu succom-
ber 4 644 arbres en 1913, c'est-à-dire à peu près 25 p. 100. Par la
méthode très simple de traitement qu'il avait adoptée, le savant
hollandais a vu décroîre progressivement la mortalité annuelle des
(1) Elles sont contaminées dans le coussinet floral par le mycélium venant
de l'écorce altérée. D'où, d'après M. Dade, contamination des fruits et pour-
riture des cabosses. Cette propagation est extrêmement importante selon cet
auteur.
(2) Agricultural News, 1918, p. 78.
(3) En 1922, M. Nowell disait que dans les conditions de culture de la Tri-
nidad, il n'y avait pas lieu de faire des pulvérisations : il suffisait d'émonder.
On ne devait exciser que la couche superficielle de l'écorce qui se desséchait
ainsi rapidement et amenait la mort du Champignon.
combien cet. accident pathologique est grave, car il entraîne
communément la mort de l'arbre.
En fait, il ne s'agit pas d'un chancre, car l'écorce reste en appa-
rence intacte superficiellement ; elle n'est pas creusée, mais on observe
des taches corticales gris-brun qui trahissent le mal ; elles sont sur-
tout visibles après la pluie, parce que ces points se dessèchent plus
lentement que le reste. En coupant l'écorce à l'endroit taché, on
constate que le tissu est altéré : sa couleur est brujie. et il suinte un
liquide vineux à la surface. Ces particularités expliquent pourquoi
on a adopté le terme de canker et non le mot chancre pour cette
maladie. Parfois, au voisinage du point modifié, des fleurs peuvent
se développer, car on sait qu'elles sortent directement de l'écorce,
dans la vie normale, mais ici elles demeurent toujours stériles (1 r-
Il est important de combattre une pareille maladie et on a con-
seillé d'enlever toutes les parties nécrosées et de traiter les plaies
par le goudron ou le carbolineum à 10 p. 100. D'après M. Van
Hall (2) qui a eu à lutter contre le canker à Java, la méthode pré-
cédente a l'inconvénient d'entretenir l'humidité dans la plaie et de
favoriser l'extension du parasite. Ce savant estime qu'un bon éla-
gage, qui laisse l'air et la lumière pénétrer dans la plantation, peut
suffire à réduire l'extension du mal (3). La gravité de cette affection
est surtout manifeste quand la variété cultivée est le criollo qui est
particulièrement susceptible. Les chiffres suivants renseignent sur
les dangers que peut courir le planteur : d'après M. Van Hall, dans
une plantation de 18 500 arbres faite en 1901, on avait vu succom-
ber 4 644 arbres en 1913, c'est-à-dire à peu près 25 p. 100. Par la
méthode très simple de traitement qu'il avait adoptée, le savant
hollandais a vu décroîre progressivement la mortalité annuelle des
(1) Elles sont contaminées dans le coussinet floral par le mycélium venant
de l'écorce altérée. D'où, d'après M. Dade, contamination des fruits et pour-
riture des cabosses. Cette propagation est extrêmement importante selon cet
auteur.
(2) Agricultural News, 1918, p. 78.
(3) En 1922, M. Nowell disait que dans les conditions de culture de la Tri-
nidad, il n'y avait pas lieu de faire des pulvérisations : il suffisait d'émonder.
On ne devait exciser que la couche superficielle de l'écorce qui se desséchait
ainsi rapidement et amenait la mort du Champignon.
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