Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1931-02-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 février 1931 01 février 1931
Description : 1931/02/01 (A2,N8)-1931/02/28. 1931/02/01 (A2,N8)-1931/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6388894f
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/12/2012
104 L'AGRICULTURE PRATIQUE DES PAYS CHAUDS
On emploierait aux États-Unis et au Canada le procédé suivant :
à l'automne, avec une tarière, on perce dans le milieu de la souche
un trou vertical de 4 centimètres de diamètre et profond de 20 cen-
timètres dans lequel on verse 100 grammes environ de salpêtre (azo-
tate de potasse) et l'on ferme l'ouverture avec un bout de bois. Dix
mois au plus après cette opération, le salpêtre, entraîné par l'eau, a
pénétré dans le bois ; on verse alors de l'essence de pétrole dans le
trou et on l'allume ; le feu se propage lentement et transforme la
souche et même les grosses racines en charbon de bois ne pré-
sentant qu'une très faible résistance aux charrues de défrichement.
En 1893, j'ai vu, dans l'Ontario, de très nombreux champs dans
lesquels on pouvait compter plus d'une centaine de souches à l'hec-
tare, cela m'expliquait pourquoi les agriculteurs de ces régions uti-
lisaient alors les araires de préférence aux autres charrues, qui
obéissent moins rapidement à l'action de l'homme sur les manche-
rons, des faucheuses dont la barre de coupe pouvait se relever rapi-
dement, etc.
Miss Martineau, dans son voyage aux Etats-Unis (un peu avant
1856) raconte que les fermiers anglais qui venaient s'établir dans ce
pays étaient la plupart l'objet des plaisanteries de leurs voisins
indigènes, et, de leur côté, ne se faisaient pas faute de rire de la cul-
ture négligée de ceux-ci. En effet, le pionnier américain, dit-elle,
coupe et brûle ses arbres, laisse ses souches en place et se borne à
gratter la terre autour de celles-ci, tandis que le fermier anglais qui
vient s'établir aux Etats-Unis, arrache les souches, défonce, épierre
et enclôt son terrain ; il sème dru et obtient de belles récoltes qui
lui coûtent cinq à six fois leur valeur ; la terre qu'il a acheté 2 dol-
lars l'acre (à l'époque), lui revient, après défrichement, à 50 dollars.
Or, au bout de cinq à six années ( ?) les souches restées dans le champ
de l'Américain sont décomposées, les deux terres se ressemblent
donc à ce moment, seulement le pionnier américain, grâce à sa
méthode expéditive et économique, a pu mettre en valeur, avec le
même capital, une surface trois à quatre fois plus étendue que l'An-
glais ; ses récoltes, bien que moins importantes, ont largement cou-
vert tous les frais de cette simple culture dont la terre est exempte
de la lourde charge des améliorations foncières qui pèse sur celle de
On emploierait aux États-Unis et au Canada le procédé suivant :
à l'automne, avec une tarière, on perce dans le milieu de la souche
un trou vertical de 4 centimètres de diamètre et profond de 20 cen-
timètres dans lequel on verse 100 grammes environ de salpêtre (azo-
tate de potasse) et l'on ferme l'ouverture avec un bout de bois. Dix
mois au plus après cette opération, le salpêtre, entraîné par l'eau, a
pénétré dans le bois ; on verse alors de l'essence de pétrole dans le
trou et on l'allume ; le feu se propage lentement et transforme la
souche et même les grosses racines en charbon de bois ne pré-
sentant qu'une très faible résistance aux charrues de défrichement.
En 1893, j'ai vu, dans l'Ontario, de très nombreux champs dans
lesquels on pouvait compter plus d'une centaine de souches à l'hec-
tare, cela m'expliquait pourquoi les agriculteurs de ces régions uti-
lisaient alors les araires de préférence aux autres charrues, qui
obéissent moins rapidement à l'action de l'homme sur les manche-
rons, des faucheuses dont la barre de coupe pouvait se relever rapi-
dement, etc.
Miss Martineau, dans son voyage aux Etats-Unis (un peu avant
1856) raconte que les fermiers anglais qui venaient s'établir dans ce
pays étaient la plupart l'objet des plaisanteries de leurs voisins
indigènes, et, de leur côté, ne se faisaient pas faute de rire de la cul-
ture négligée de ceux-ci. En effet, le pionnier américain, dit-elle,
coupe et brûle ses arbres, laisse ses souches en place et se borne à
gratter la terre autour de celles-ci, tandis que le fermier anglais qui
vient s'établir aux Etats-Unis, arrache les souches, défonce, épierre
et enclôt son terrain ; il sème dru et obtient de belles récoltes qui
lui coûtent cinq à six fois leur valeur ; la terre qu'il a acheté 2 dol-
lars l'acre (à l'époque), lui revient, après défrichement, à 50 dollars.
Or, au bout de cinq à six années ( ?) les souches restées dans le champ
de l'Américain sont décomposées, les deux terres se ressemblent
donc à ce moment, seulement le pionnier américain, grâce à sa
méthode expéditive et économique, a pu mettre en valeur, avec le
même capital, une surface trois à quatre fois plus étendue que l'An-
glais ; ses récoltes, bien que moins importantes, ont largement cou-
vert tous les frais de cette simple culture dont la terre est exempte
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