Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1934-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1934 01 janvier 1934
Description : 1934/01/01 (A9,N97)-1934/01/31. 1934/01/01 (A9,N97)-1934/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63848538
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/10/2013
- Aller à la page de la table des matières142
- SOMMAIRE
- Table des matières
- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 41
- Le palmier-raphia au Congo Belge. - L. PYNAERT, Chef de Bureau au Ministère des Colonies à Bruxelles.......... Page(s) .......... 47
- .......... Page(s) .......... 51
- .......... Page(s) .......... 55
- .......... Page(s) .......... 68
- Carte de la répartition des raphias à Madagascar
- Le coprah
- Le liège
- .......... Page(s) .......... 201
- .......... Page(s) .......... 241
2 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
furent vendues à des prix ridicules et quelques Indiens qui disposaient de capitaux
y firent des fortunes scandaleuses.
Comme le prix de vente allait au fonds de compensation au crédit des ex-
propriétaires allemands, ceux-ci furent loin d'être satisfaits du résultat de l'opé-
ration et même maintenant ils protestent qu'ils furent gravement lésés.
Les capitalistes européens s'intéressèrent fort peu à la liquidation de ces plan-
tations, tout occupés qu'ils étaient par leurs opérations ailleurs. Un groupe suisse
et deux groupes anglais furent à peu près les seuls à en acheter et grâce à la
concurrence que leur firent les Indiens, qui cherchaient à les évincer et à les dé-
courager, les plantations qui les intéressaient furent payées par eux à des prix
assez élevés relativement.
Peu après la fin de la guerre, quand tout commençait à se réorganiser, survint
une grave crise de change. La monnaie du pays était la roupie dont la valeur
était celle de la roupie des Indes. Normalement, on comptait environ 15 Rs. à
la livre, mais elle passa à 8 Rs. assez rapidement. Alors le Gouvernement inter-
vint et la fixa arbitrairement à 10 Rs. Les banques avaient consenti des crédits
aux planteurs avec les stocks de sisal comme garantie, elles exigèrent le rem-
boursèment de leurs avances tandis que la fibre baissait de prix considérablement,
qu'il était difficile de l'expédier et de la vendre.
Le résultat fut que de nombreux planteurs furent ruinés et pendant quelque
temps l'industrie fut dans le marasme.
Peu à peu, tout se lassa, la roupie disparut de la circulation et fut remplacée
par le shilling Est Africain qui a la même valeur que le shilling anglais mais qui
est décimal, subdivisé en 100 cents.
L'industrie se releva et vers 1928 et 1929 elle était de nouveau très prospère,
les prix cotés en Europe étaient très rémunérateurs et laissaient de bons bénéfices.
De tous côtés on établissait de nouvelles plantations qui sont en ce moment
expfoitables.
Comme l'établissement d'une plantation demande des capitaux considérables,
bien peu de planteurs disposaient des moyens financiers suffisants pour mener à
bien leur entreprise par leurs propres moyens. Le plus souvent ils s'adressaient
à une banque qui prenait une hypothèque et avançait l'argent nécessaire au fur
et à mesure du développement. Vers la troisième année, au moment où le sisal
devenait exploitable, il fallait une grosse avance de fonds pour monter l'usine
et acheter la machinerie, dans l'ordre de dix mille livres sterling.
Ce moment est arrivé quand le prix du sisal a baissé au-dessous du prix de
revient, les banques ont refusé de continuer leur concours et ont au contraire
essayé de récupérer leurs avances qu'elles estimaient dangereusement engagées.
Si bien que des plantations sont en fallite au moment où le sisal serait exploi-
table, faute de la machinerie nécessaire.
Comme il est impossible de nettoyer une plantation de sisal bonne à exploiter
avant d'avoir coupé les feuilles, on est forcé de la négliger et beaucoup de
plantes montent en graine et meurent, remplacées par de nombreux rejetons qui
poussent en fouillis tout autour.
Les prix semblent pour le moment s'être à peu près stabilisés à un niveau assez
bas mais qui pourrait cependant permettre à un certain nombre de plantations de
travailler normalement avec un tout petit bénéfice.
L'augmentation constatée dans la production provient d'une exploitation aussi
furent vendues à des prix ridicules et quelques Indiens qui disposaient de capitaux
y firent des fortunes scandaleuses.
Comme le prix de vente allait au fonds de compensation au crédit des ex-
propriétaires allemands, ceux-ci furent loin d'être satisfaits du résultat de l'opé-
ration et même maintenant ils protestent qu'ils furent gravement lésés.
Les capitalistes européens s'intéressèrent fort peu à la liquidation de ces plan-
tations, tout occupés qu'ils étaient par leurs opérations ailleurs. Un groupe suisse
et deux groupes anglais furent à peu près les seuls à en acheter et grâce à la
concurrence que leur firent les Indiens, qui cherchaient à les évincer et à les dé-
courager, les plantations qui les intéressaient furent payées par eux à des prix
assez élevés relativement.
Peu après la fin de la guerre, quand tout commençait à se réorganiser, survint
une grave crise de change. La monnaie du pays était la roupie dont la valeur
était celle de la roupie des Indes. Normalement, on comptait environ 15 Rs. à
la livre, mais elle passa à 8 Rs. assez rapidement. Alors le Gouvernement inter-
vint et la fixa arbitrairement à 10 Rs. Les banques avaient consenti des crédits
aux planteurs avec les stocks de sisal comme garantie, elles exigèrent le rem-
boursèment de leurs avances tandis que la fibre baissait de prix considérablement,
qu'il était difficile de l'expédier et de la vendre.
Le résultat fut que de nombreux planteurs furent ruinés et pendant quelque
temps l'industrie fut dans le marasme.
Peu à peu, tout se lassa, la roupie disparut de la circulation et fut remplacée
par le shilling Est Africain qui a la même valeur que le shilling anglais mais qui
est décimal, subdivisé en 100 cents.
L'industrie se releva et vers 1928 et 1929 elle était de nouveau très prospère,
les prix cotés en Europe étaient très rémunérateurs et laissaient de bons bénéfices.
De tous côtés on établissait de nouvelles plantations qui sont en ce moment
expfoitables.
Comme l'établissement d'une plantation demande des capitaux considérables,
bien peu de planteurs disposaient des moyens financiers suffisants pour mener à
bien leur entreprise par leurs propres moyens. Le plus souvent ils s'adressaient
à une banque qui prenait une hypothèque et avançait l'argent nécessaire au fur
et à mesure du développement. Vers la troisième année, au moment où le sisal
devenait exploitable, il fallait une grosse avance de fonds pour monter l'usine
et acheter la machinerie, dans l'ordre de dix mille livres sterling.
Ce moment est arrivé quand le prix du sisal a baissé au-dessous du prix de
revient, les banques ont refusé de continuer leur concours et ont au contraire
essayé de récupérer leurs avances qu'elles estimaient dangereusement engagées.
Si bien que des plantations sont en fallite au moment où le sisal serait exploi-
table, faute de la machinerie nécessaire.
Comme il est impossible de nettoyer une plantation de sisal bonne à exploiter
avant d'avoir coupé les feuilles, on est forcé de la négliger et beaucoup de
plantes montent en graine et meurent, remplacées par de nombreux rejetons qui
poussent en fouillis tout autour.
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bas mais qui pourrait cependant permettre à un certain nombre de plantations de
travailler normalement avec un tout petit bénéfice.
L'augmentation constatée dans la production provient d'une exploitation aussi
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