Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A8,N85)-1933/01/31. 1933/01/01 (A8,N85)-1933/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321711
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
2 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
les coloniaux pour des commandes de matériel, des constructeurs français ont peu
■ à peu adapté leurs fabrications aux besoins coloniaux et ce serait calomnier l'in-
dustrie française que de continuer à dire quelle n'est pas en état d'outiller nos
colonies et que pour trouver du matériel colonial pratique il faut s'adresser à
l'étranger.
Malheureusement, il manque totalement un organisme technique de centralisa-
tion de tous les renseignements afférents au matériel colonial : il en résulte que le
Colonial acheteur de matériel perd de longs mois à se documenter et à rechercher
des fournisseurs susceptibles de répondre intelligemment et pratiquement à ses
besoins. Or, aux Colonies, le temps est doublement de l'argent surtout dans les
zones à climat tropical comportant une longue saison de pluies, car souvent une
installation qui n'a pas pu être effectuée en temps voulu est renvoyée à la saison
suivante par suite des difficultés de transport ou du manque de personnel pendant
la période d'hivernage.
Souvent aussi le manque d'informations techniques des constructeurs engendre
de véritables catastrophes : Je connais le cas récent d'un groupe qui après avoir
engagé des millions à la construction d'une usine pour la production de l'alcool
dans une colonie d'Afrique, voit la mise en route de cette usine retardée d'une
année du fait que le constructeur, chargé de réaliser les presses destinées à expri-
mer le jus fermentescible de la matière première employée, a fourni un matériel
inutilisable parce qu'il n'avait pas suffisamment tenu compte de la texture fibreuse
de la matière à presser et qu'il a calculé et construit son matériel comme s'il
s'agissait de presser des pommes ou du raisin : résultat, une année au moins de
perdue, plusieurs centaines de milles francs de matériel inutilisable, un capital de
plusieurs millions improductif, une dépense nouvelle de plusieurs centaines de
mille francs pour la construction de nouvelles presses dont la commande dst
donnée à une firme allemande alors que si le constructeur français du premier
matériel avait été mieux averti, ou si le groupe colonial avait été' mis en relations
avec un constructeur français plus qualifié, tous ces avatars auraient pu être
évités.
Or, de plus en plus, nous allons aller vers l'industrialisation coloniale : la crise
mondiale qui frappe encore plus durement nos colonies que la métropole va obliger
les exploitants coloniaux à modifier leurs formules d'exploitation. La période
purement commerciale est finie et doit faire place sinon à une industrialisation à
outrance à la manière européenne ou américaine, du moins à une semi-industriali-
sation adaptée à la fois aux besoins nouveaux et aux possibilités coloniales. Il est
bien certain, en effet, que dans nos colonies d'Afrique, par exemple, dans les
zones éloignées des côtes, il ne peut plus être question d'acheter purement et simple-
ment les produits indigènes et de les expédier tels quels en Europe: les tarifs de
transport sont en effet parvenus à un taux trop élevé pour permettre de transporter
des matières brutes dont une partie n'est pas productive de produits finis; c'est ainsi
que l'exportation de l'arachide en coque devient à peu près impossible au Soudan
et que la Compagnie Française de l'Afrique Occidentale a dû créer des installa-
tions de décortiquage pour n'expédier que des graines décortiquées, afin d'éviter
de payer les frais de transport sur 30 environ du poids total que représente la
coque de l'arachide brute, et j'estime que ce n'est là qu'un premier pas vers l'in-
dustrialisation et que dans quelques années il faudra bien se décider à ne plus
même exporter l'arachide décortiquée mais seulement l'huile contenue dans l dra-
les coloniaux pour des commandes de matériel, des constructeurs français ont peu
■ à peu adapté leurs fabrications aux besoins coloniaux et ce serait calomnier l'in-
dustrie française que de continuer à dire quelle n'est pas en état d'outiller nos
colonies et que pour trouver du matériel colonial pratique il faut s'adresser à
l'étranger.
Malheureusement, il manque totalement un organisme technique de centralisa-
tion de tous les renseignements afférents au matériel colonial : il en résulte que le
Colonial acheteur de matériel perd de longs mois à se documenter et à rechercher
des fournisseurs susceptibles de répondre intelligemment et pratiquement à ses
besoins. Or, aux Colonies, le temps est doublement de l'argent surtout dans les
zones à climat tropical comportant une longue saison de pluies, car souvent une
installation qui n'a pas pu être effectuée en temps voulu est renvoyée à la saison
suivante par suite des difficultés de transport ou du manque de personnel pendant
la période d'hivernage.
Souvent aussi le manque d'informations techniques des constructeurs engendre
de véritables catastrophes : Je connais le cas récent d'un groupe qui après avoir
engagé des millions à la construction d'une usine pour la production de l'alcool
dans une colonie d'Afrique, voit la mise en route de cette usine retardée d'une
année du fait que le constructeur, chargé de réaliser les presses destinées à expri-
mer le jus fermentescible de la matière première employée, a fourni un matériel
inutilisable parce qu'il n'avait pas suffisamment tenu compte de la texture fibreuse
de la matière à presser et qu'il a calculé et construit son matériel comme s'il
s'agissait de presser des pommes ou du raisin : résultat, une année au moins de
perdue, plusieurs centaines de milles francs de matériel inutilisable, un capital de
plusieurs millions improductif, une dépense nouvelle de plusieurs centaines de
mille francs pour la construction de nouvelles presses dont la commande dst
donnée à une firme allemande alors que si le constructeur français du premier
matériel avait été mieux averti, ou si le groupe colonial avait été' mis en relations
avec un constructeur français plus qualifié, tous ces avatars auraient pu être
évités.
Or, de plus en plus, nous allons aller vers l'industrialisation coloniale : la crise
mondiale qui frappe encore plus durement nos colonies que la métropole va obliger
les exploitants coloniaux à modifier leurs formules d'exploitation. La période
purement commerciale est finie et doit faire place sinon à une industrialisation à
outrance à la manière européenne ou américaine, du moins à une semi-industriali-
sation adaptée à la fois aux besoins nouveaux et aux possibilités coloniales. Il est
bien certain, en effet, que dans nos colonies d'Afrique, par exemple, dans les
zones éloignées des côtes, il ne peut plus être question d'acheter purement et simple-
ment les produits indigènes et de les expédier tels quels en Europe: les tarifs de
transport sont en effet parvenus à un taux trop élevé pour permettre de transporter
des matières brutes dont une partie n'est pas productive de produits finis; c'est ainsi
que l'exportation de l'arachide en coque devient à peu près impossible au Soudan
et que la Compagnie Française de l'Afrique Occidentale a dû créer des installa-
tions de décortiquage pour n'expédier que des graines décortiquées, afin d'éviter
de payer les frais de transport sur 30 environ du poids total que représente la
coque de l'arachide brute, et j'estime que ce n'est là qu'un premier pas vers l'in-
dustrialisation et que dans quelques années il faudra bien se décider à ne plus
même exporter l'arachide décortiquée mais seulement l'huile contenue dans l dra-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/434
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64321711/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64321711/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64321711/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64321711
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64321711
Facebook
Twitter