Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
LES HUILES VÉGÉTALES, CARBURANT COLONIAL 351
M. Charles, qui a bien précisé que, d'après ses propres expé- riences, les acidités même les plus fortes sont sans effet fâcheux.
Nous avons dit que, au Concours de Tracteurs, à Bruxelles, en septembre 1921, une société suédoise présenta le tracteur « Avance ».
Ce moteur était plus exactement une moto-charrue, c'est- à-dire un tracteur portant lui-même ses organes de labourage.
Très robuste (d'un poids de 2.700 kilos), il avait été étudié par la maison suédoise pour mettre à la disposition des agri- culteurs une machine consommant des huiles lourdes de pétrole, de provenance russe, qui étaient, en Suède, d'un prix très bas de revient.
Le moteur est un semi-Diesel monocylindrique vertical, à deux temps, très robuste, donnant 16 HP à 600 tours. Pour la mise en marche, le chauffage à la lampe demande en moyenne 8 minutes.
Pour les huiles fluides, minérales ou végétales, la calotte est du type usuel ; mais pour les huiles concrètes comme l'huile de palme, il y a une calotte spéciale, qui porte le réservoir en aluminium contenant le corps gras à fluidifier. La chaleur qui se communique, par conduction, de la calotte aux parois du réservoir, suffit à mesurer la fusion.
Ce tracteur fut soumis à deux essais : l'un visant la puis- sance et le rendement du moteur ; le second, d'ordre pratique ayant pour but de reconnaître la manière dont se comportait la machine sur champ et sur route.
Deux sortes de combustibles furent employés comparati- vement : une huile minérale brute, d'une densité de 870 à 15° C., et une huile de palme de densité 930, réchauffée, pour l'emploi, à 65° C.
Aux essais dynamométriques, le nombre moyen de tours fut de 579, et la consommation, par cheval-heure, fut de 322 gr. 4 avec l'huile de palme, tandis que, avec l'huile miné- rale, le nombre de tours fut de 572, et la consommation de 261 gr. 9,
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