Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
Outillage colonial agricole et main-d' œuvre par
M. LUC Ingénieur de lre classe des travaux d'agriculture aux colonies
Les difficultés nées de la guerre, relativement à l'approvi- sionnement de l'Europe en matières premières, ont montré à la France tout le puissant concours que son domaine colonial était capable de lui donner dans l'avenir.
Au cours de cette grande épreuve, nos Colonies nous ont apporté l'aide précieuse de leurs populations et de leurs pro- ductions, mais il faut reconnaître combien cette aide aurait pu être plus importante, si elles avaient été convenablement outillées, pour produire la quantité considérable de matières premières que nous avons dû importer de l'étranger.
Le défaut d'organisation de notre production coloniale nous a conduit à improviser ; du moins, cette improvisation a-t-elle eu l'avantage de mettre en lumière la valeur incontes- table de notre domaine colonial elle a plus fait pour obliger notre opinion publique à se tourner vers lui que toute notre propagande passée.
Les questions coloniales sont ainsi venues au premier plan - de nos préoccupations et les personnalités du monde financier, politique, industriel, les articles de presse, de revues, s'accor- dent maintenant pour dire que « les ressources de nos colonies sont considérables, mais que nous n'avons pas su, jusqu'à présent, en tirer parti ».
Avec un esprit critique qui est bien le fond de notre tempé- rament national, nous devions fatalement faire un parallèle entre nos méthodes et celles de nos voisins, dans tous les domaines, mais en particulier dans celui de l'exploitation agricole et de la mise en valeur de nos Colonies.
Or, il est impossible de comparer les Colonies étrangères aux nôtres sans tenir compte du capital main-d'œuvre dont elles disposent.
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