Presse et revues
36 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 août 1922 01 août 1922
Description : 1922/08/01 (A7,N56)-1922/08/31. 1922/08/01 (A7,N56)-1922/08/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63848449
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
260 ÉTUDES ET MÉMOIRES
moutons, des faits à peu près superposables à ceux qui carac-
térisent les races de bovins et de chevaux de l'A. O. F. Les
grandes races, nomades et de plein air, s'élèvent en troupeaux
dans les régions extérieures aux zones à glossines. Extrême-
ment sensibles aux trypanosomiases, les chèvres et moutons
maures, sahéliens ou touaregs, animaux élancés, hauts sur
pattes et capables de parcours considérables, ne peuvent
affronter les zones à glossines au sud du 140 parallèle. Leur
limite méridionale est sensiblement celle du zébu.
Si l'on dépasse le 14° en allant vers la côte, on pénètre dans
les zones à glossives. On voit alors l'élevage ovin ou caprin se
con finer à l'intérieur des villages. Les grands troupeaux de
plein air disparaissent ; en même temps, suivant la loi cou- *
rante, la taille des sujets décroît : les variétés qui parviennent
à subsister sont naines. C'est par exemple le mouton du Fouta-
Djallon, type à poil ras, de petite taille (om,50 à 0m,70), à corps
trapu, que l'on retrouve dans la plupart des régions où vivent
les glossines, le plus souvent d'ailleurs très pauvrement repré-
senté. C'est aussi la chèvre du Fouta, ou race du Sud (Pierre),
chèvre naine, vivant en liberté dans tous les villages dont elle
ne s'écarte guère. On retrouve cette chèvre non seulement
dans les régions à tsé tsés des colonies voisines, mais, semble-
t-il, dans toute l'Afrique tropicale. Elle constitue, sous le nom
de cabri, la principale ressource en viande des zones inaccessi-
bles au gros bétail.
Ces chèvres et moutons de petites races, vivant dans les
zones à tsé tsés, ne peuvent cependant pas être considérés à
proprement parler comme des races résistantes aux trypano-
somiases. Soumis aux piqûres des mouches, ces animaux s'in-
fectent et meurent rapidement. Ils ne doivent, semble-t-il,
leur immunité apparente qu'à une existence sédentaire, limitée
à l'enceinte des villages, où ils ont relativement peu à souffrir
des atteintes des glossines.
4° Les porcins. — Nous ne terminerons pas cet exposé sans
dire également un mot de l'élevage du porc. C'est celui qui
paraît le moins influencé par la présence des tsé tsés. Les porcs
moutons, des faits à peu près superposables à ceux qui carac-
térisent les races de bovins et de chevaux de l'A. O. F. Les
grandes races, nomades et de plein air, s'élèvent en troupeaux
dans les régions extérieures aux zones à glossines. Extrême-
ment sensibles aux trypanosomiases, les chèvres et moutons
maures, sahéliens ou touaregs, animaux élancés, hauts sur
pattes et capables de parcours considérables, ne peuvent
affronter les zones à glossines au sud du 140 parallèle. Leur
limite méridionale est sensiblement celle du zébu.
Si l'on dépasse le 14° en allant vers la côte, on pénètre dans
les zones à glossives. On voit alors l'élevage ovin ou caprin se
con finer à l'intérieur des villages. Les grands troupeaux de
plein air disparaissent ; en même temps, suivant la loi cou- *
rante, la taille des sujets décroît : les variétés qui parviennent
à subsister sont naines. C'est par exemple le mouton du Fouta-
Djallon, type à poil ras, de petite taille (om,50 à 0m,70), à corps
trapu, que l'on retrouve dans la plupart des régions où vivent
les glossines, le plus souvent d'ailleurs très pauvrement repré-
senté. C'est aussi la chèvre du Fouta, ou race du Sud (Pierre),
chèvre naine, vivant en liberté dans tous les villages dont elle
ne s'écarte guère. On retrouve cette chèvre non seulement
dans les régions à tsé tsés des colonies voisines, mais, semble-
t-il, dans toute l'Afrique tropicale. Elle constitue, sous le nom
de cabri, la principale ressource en viande des zones inaccessi-
bles au gros bétail.
Ces chèvres et moutons de petites races, vivant dans les
zones à tsé tsés, ne peuvent cependant pas être considérés à
proprement parler comme des races résistantes aux trypano-
somiases. Soumis aux piqûres des mouches, ces animaux s'in-
fectent et meurent rapidement. Ils ne doivent, semble-t-il,
leur immunité apparente qu'à une existence sédentaire, limitée
à l'enceinte des villages, où ils ont relativement peu à souffrir
des atteintes des glossines.
4° Les porcins. — Nous ne terminerons pas cet exposé sans
dire également un mot de l'élevage du porc. C'est celui qui
paraît le moins influencé par la présence des tsé tsés. Les porcs
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